RDC : Seize morts dans les affrontements de Béni
Les affrontements à l’arme lourde entre des miliciens et l’armée congolaise qui ont repris jeudi dans la ville de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo après trois jours d’accalmie, ont fait seize morts et dix blessés. Selon des habitants, des rafales d’armes légères et des détonations de tirs d’armes lourdes ont été entendues étaient tôt le matin en provenance d’un quartier est de cette ville de plus de 800.000 habitants du nord de la province du Nord-Kivu. « Le bilan provisoire est de 13 assaillants Maï-Maï tués, plus six blessés, et trois morts du côté des FARDC (Forces armée de la RDC) », a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Tshikudi, porte-parole de l’armée dans la région. VOA
L’ONU va envoyer des experts pour enquêter sur les violences en RDC
Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a adopté vendredi une résolution prévoyant l’envoi d’un groupe d’experts internationaux chargés d’enquêter sur les violences en République démocratique du Congo (RDC). Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, l’Union européenne et les Etats-Unis souhaitaient initialement la création d’une véritable « mission internationale indépendante ». Mais Kinshasa s’y opposant fermement, les pays occidentaux ont préféré trouver un compromis avec les pays africains, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources proches des négociations. « Cela n’a pas été facile. Mieux vaut une solution d’équilibre avec la participation du pays », a expliqué à l’AFP une source occidentale. VOA
Vidéo : comprendre les violences dans le Kasaï
En huit mois, les troubles qui agitent le Kasaï, dans le centre de la RD Congo, ont fait plus de 3 000 morts et 1,3 million de déplacés. Comment cet ancien havre de paix est devenu le théâtre de violences ? Explications. France 24
Cinq morts dans un attentat en Somalie
Au moins cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées jeudi par l’explosion d’une voiture piégée aux abords d’un poste de police dans le sud de Mogadiscio. Selon le gouvernement somalien, l’explosion a été provoquée par une voiture remplie d’explosifs. Le poste de police visé était celui de Waberi, situé dans la rue Maka Al-Mukarama, l’artère la plus fréquentée de la capitale somalienne. Les forces de sécurité ont bouclé les lieux après l’explosion, pendant que les blessés étaient évacués, ont raconté des témoins. BBC
Burundi: le pouvoir prélève encore 20% sur les salaires des soldats de l’Amisom
Après plus d’une année de bras de fer entre l’Union européenne et le Burundi, un pays en crise depuis plus de deux ans et sous sanctions européennes, l’organisation européenne a accepté depuis mai de débloquer des arriérés dus aux soldats burundais engagés dans la Force africaine en Somalie, l’Amisom, moyennant deux conditions négociées avec l’Union africaine : que cet argent ne transite plus par la banque centrale du Burundi et que le gouvernement burundais renonce à prélever 20% des salaires des soldats de l’Amisom, comme il l’a toujours fait. RFI
RCA: quel avenir pour les casques bleus du Congo-Brazzaville?
Que vont devenir les quelque 600 casques bleus originaires du Congo-Brazzaville déployés dans le sud-ouest de la Centrafrique et que l’ONU a décidé de rapatrier? Il y a deux semaines, l’ONG Aids Free World avait fait fuiter deux documents confidentiels des Nations unies, un rapport d’évaluation et un mémo dans lequel le général Balla Keita qui commande les casques bleus en Centrafrique qualifiait ce bataillon de «bien connu pour son comportement en matière d’abus sexuels, de trafic de carburant et d’indiscipline» ajoutant qu’il avait adressé pas moins de six blâmes— au commandant de ce bataillon depuis le début de l’année. RFI
Gabon: la mission de la CPI quitte Libreville après deux jours de travail
Au Gabon, la mission de la Cour pénale internationale touche à sa fin. Pendant 48 heures, les experts de la CPI ont collecté plusieurs données en vue d’un examen préliminaire qui permettra éventuellement d’ouvrir une enquête sur les crimes de guerres et violation des droits de l’homme commis lors de la contestation violente de la réélection d’Ali Bongo Ondimba. La mission n’a interpellé personne, mais l’épée de Damoclès pèse toujours sur les présumés auteurs des crimes. RFI
Ebola: l’intervention de la Croix-Rouge dans les rites funéraires a réduit l’épidémie
La Croix-Rouge a permis de réduire significativement les nouveaux cas d’Ebola durant l’épidémie qui a affecté l’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016 en incitant les proches des défunts à modifier les rites traditionnels, notamment en évitant les contacs physiques avec les morts, selon une étude publiée jeudi. L’épidémie qui a fait plus de 11.300 morts et contaminée près de 29.000 personnes – principalement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone – aurait pu être encore plus meurtrière sans la mise en place de pratiques funéraires sûres, selon une étude parue dans une publication de la Public Library of Science (PLoS), le PLOS des maladies tropicales négligées. Dans les rites funéraires traditionnels de ces pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie, les proches du défunt embrassent, lavent ou encore touchent le corps du mort. Les cérémonies sont rapidement devenues « des moments d’extrêmes contaminations », une seule inhumation pouvant infecter jusqu’à 70 personnes, a expliqué Amanda McCelland, experte en santé auprès de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge (FICR). Slate
Chagos: la résolution de Maurice adoptée aux Nations unies
Victoire pour Maurice à l’Assemblée générale des Nations unies à New York ce jeudi 22 juin 2017. La résolution qu’elle a présentée sur le dossier Chagos a été adoptée par 94 votes en faveur, 15 votes contre et 65 abstentions. Parmi les pays qui ont voté en faveur de la résolution mauricienne figurent l’Inde, l’Egypte, le Kenya, Trinité-et-Tobago et la Tanzanie. L’adoption de cette résolution signifie que l’avis de la Cour internationale de justice pourra être sollicité sur la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos. Sir Anerood Jugnauth, le ministre mentor, qui a dirigé la délégation mauricienne à l’ONU, s’est exprimé à la tribune de cette instance internationale. Lors de son discours, il a fait ressortir que beaucoup de pays ne connaissent pas les faits concernant l’excision des Chagos du territoire mauricien. «It’s time to act. Member states of UN have responsibility to uphold all principles in UN charter», a-t-il aussi déclaré. L’Express Maurice
Bénin : l’opposition dans la rue, Patrice Talon joue l’apaisement
Ce jeudi, des forces sociales et politiques, réunies au sein d’un Front de sursaut patriotique, ont investi les artères de Cotonou pour protester contre les politiques jugées antisociales du gouvernement Talon et l’affairisme au sommet de l’État. Une épée de Damoclès pesait lourdement sur cette journée du jeudi 22 juin à Cotonou. Mais plus de peur que de mal. Les membres du Front de sursaut patriotique (FSP) ont défilé sans encombre dans les rues de Cotonou, scandant et brandissant des messages hostiles au gouvernement béninois. Notamment, ils ont dénoncé « la répression et la confiscation des libertés, la désarticulation et le sabotage de l’administration publique, les déguerpissements arbitraires et sauvages occasionnant l’aggravation de la misère… » Jeune Afrique
France : qui sont les « Africains » du président Macron ?
Emmanuel Macron a confié à un diplomate chevronné, Philippe Étienne, et à l’un de ses proches, Aurélien Lechevallier, la direction de la cellule diplomatique de l’Élysée. Franck Paris et Ahlem Gharbi y sont plus spécialement chargés du continent. Portraits. Est-ce le signe qu’il accordera encore plus d’importance que François Hollande à la politique étrangère ? Pour conduire sa diplomatie, Emmanuel Macron s’est entouré d’une équipe étoffée : un « senior » et quatre « juniors ». À la tête de cette cellule élyséenne, Philippe Étienne, 61 ans, est un ancien ambassadeur à Bruxelles et à Berlin qui, a priori, est fort éloigné des réalités africaines. Mais ce n’est pas si simple. En mai 2007, quand Nicolas Sarkozy nomma l’ex-socialiste Bernard Kouchner aux Affaires étrangères, c’est Philippe Étienne qui devint son directeur de cabinet. Jeune Afrique
L’OTAN va aider la Libye à créer des institutions en matière de défense et de sécurité, selon Stoltenberg
Jeudi, le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré qu’une équipe d’experts de l’OTAN va aider le gouvernement libyen à créer des institutions en matière de défense et de sécurité. M. Stoltenberg a fait ces remarques après avoir rencontré le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, au siège de l’OTAN, à Bruxelles. M. Stoltenberg a dit que l’OTAN s’était engagée à préparer un programme d’aide à la création d’institutions de la défense en 2011, mais a ajouté que »la situation en matière de sécurité a rendu impossible la poursuite du programme. » Xinhua
Les juteux transferts d’expatriés vers l’Afrique
Les transferts d’argents des expatriés vers leurs pays d’origine ne cessent d’augmenter dans le monde et l’Afrique n’échappe pas à ce mouvement de fond. Selon le Fonds International de développement agricole (FIDA), en 2016, plus de 60 milliards de dollars ont ainsi transité vers le continent africain, contre 44,3 milliards en 2007, soit une hausse de 36 %. L’Afrique du Nord et de l’Ouest reçoivent le plus d’argent et 5 pays africains concentrent 80 % des transferts monétaires, au premier rang desquels le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, qui a reçu 19 milliards de dollars en 2016. « Plus de la moitié de l’argent perçu sur le continent par les familles de migrants est destinée à la satisfaction des besoins primaires tels que l’alimentation, le logement ou l’habillement, d’après le FIDA », explique Jeune Afrique. Le Monde
Soudan du Sud : la guerre civile vue de l’intérieur
Depuis près de trois ans, le Soudan du Sud est touché par une guerre civile. Face aux violences et au manque de nourriture, beaucoup de Sud-Soudanais ont décidé de fuir. Près de la frontière avec l’Ouganda, la région d’Equatoria , qui était jusque-là épargnée par la guerre, est désormais touchée. Nos envoyés spéciaux ont pu s’y rendre. France 24
L’Égypte prolonge l’état d’urgence pour trois mois
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a prolongé de trois mois l’état d’urgence, initialement instauré en avril après un double attentat contre des églises, selon un décret publié jeudi au journal officiel. Cet état d’urgence renouvelé prendra effet à partir du 10 juillet, selon le décret. Le Parlement avait approuvé l’état d’urgence en avril après un double attentat contre des églises de Tanta et d’Alexandrie, au nord de la capitale, qui avait fait 45 morts. Le groupe jihadiste État islamique (EI), qui avait revendiqué ces attaques, a multiplié les menaces contre la minorité chrétienne égyptienne copte. L’organisation extrémiste sunnite a également revendiqué un attentat à la bombe dans une église du Caire en décembre, qui avait tué 29 personnes. TV5
Botswana: mort de l’ancien président Ketumile Masire
L’ancien président du Botswana, Ketumile Masire, deuxième chef d’État de ce pays d’Afrique australe après son indépendance et médiateur dans plusieurs conflits sur le continent, est mort à l’âge de 91 ans a indiqué vendredi son entourage. « Il est mort paisiblement à la clinique Bokamoso (nord-est de Gaborone), entouré de sa famille, à 22h10 jeudi. Nous remercions les amis d’ici et d’ailleurs pour leurs prières, leurs pensées et leurs messages de soutien dans ce moment difficile », a déclaré sa secrétaire personnelle Fraser Tlhoiwe dans un communiqué. Ketumile Masire était hospitalisé depuis vendredi dernier pour une opération et avait été placé en soins intensifs Il avait été élu à la tête du Botswana en 1980, après la mort du père de l’indépendance, Seretse Khama, et avait été réélu jusqu’en 1998 où il avait démissionné. TV5
Tanzanie: pour le président, les jeunes mères doivent être exclues de l’école
Le président tanzanien John Magufuli a soutenu que les écolières tombant enceintes ne pouvaient pas poursuivre leur scolarité après leur accouchement, condamnant l’action des organisations occidentales qui plaident pour que les adolescentes aient ce droit. « Moi, je donne de l’argent pour que l’élève étudie gratuitement. Et après, elle tombe enceinte, accouche et revient par la suite à l’école. Non, pas sous mon mandat! », s’est exclamé jeudi le chef de l’Etat lors d’un déplacement à Chalinze, à une centaine de kilomètres à l’ouest de la capitale économique Dar es Salaam. Un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié le 16 juin avait affirmé que des responsables d’écoles de Tanzanie effectuaient des tests de grossesse afin d’expulser les élèves enceintes, les privant ainsi de leur droit à l’éducation. TV5
Au Ghana, la présence d’ex-détenus de Guantanamo jugée « inconstitutionnelle »
La Cour suprême du Ghana a déclaré, jeudi 22 juin, que la présence à Accra de deux anciens détenus du camp de Guantanamo, depuis janvier 2016, était « inconstitutionnelle », affirmant que leur transfèrement dans le pays aurait dû être approuvé par le Parlement. La juge Sophia Akuffo a estimé que « si le gouvernement ne soumet pas une demande au Parlement, qui approuvera ou non leur présence dans les trois mois, les deux détenus devront retourner aux Etats-Unis ». Le Monde