Revue de Presse du 23 janvier 2018

À Monrovia, George Weah promet de construire « un nouveau Liberia »
Le nouveau président du Liberia a été investi ce lundi devant une foule de plus de 35 000 personnes. Dans une atmosphère de liesse populaire, il a promis de préserver les acquis démocratique, de lutter contre la corruption et de construire un Liberia « d’égalité, de liberté, de dignité et de respect ». … L’ancien footballeur s’est engagé à construire un « nouveau Liberia », pays « d’égalité, de liberté, de dignité et de respect », promettant de lutter contre la corruption. Il a appelé tous ses concitoyens à l’aider dans cette tâche et a insisté sur les liens entre son pays et ses partenaires étrangers, Américains, Européens, Chinois et Africains. Jeune Afrique

Gambie : deux proches de Jammeh arrêtés
La police militaire gambienne a arrêté dimanche un ancien patron de la garde présidentielle du pays, ainsi que le principal agent de protection de l’ancien président Yahya Jammeh. Umpa Mendy et Ansumana Tamba étaient tous les deux des généraux restés loyaux à l’ancien leader gambien qu’ils ont suivi dans son exil de Malabo en Guinée-Equatoriale. … Ils venaient tous les deux d’effectuer un séjour d’un an avec Yahya Jammeh à Mongomo, là où l’ancien chef de l’Etat gambien a trouvé refuge après avoir été contraint de quitter le pouvoir à la suite de sa défaite à l’élection présidentielle de 2016, face à Adama Barrow. BBC

Un an après la chute de Jammeh, les médias gambiens reprennent vie
Profitant d’une liberté de ton inédite depuis plus de vingt ans, les journalistes exilés reviennent par dizaines et veulent donner un « souffle nouveau » à la presse. … Dans son bureau du journal The Point, dans le quartier Fajara, le rédacteur en chef Baba Hydara est de retour après treize années d’exil aux Etats-Unis, puis à Londres. Alors que son quotidien doit installer ses bureaux en février à Serrekunda, près de la capitale, il livre ses ambitions pour l’avenir : « Nous allons redonner à la presse gambienne un souffle nouveau, en embrassant des genres journalistiques presque morts au temps de la dictature, comme l’enquête. » … Revenu d’exil il y a six mois et recruté à la télévision gambienne, Sainy Marenha souhaite, tout comme ses confrères, que les lois sur la presse du temps de la dictature soient révoquées sans délai. « L’actuel régime doit agir et très vite, il n’est plus question que ces lois continuent d’exister », peste le journaliste. Le Monde

Cameroun: Crise anglophone, environ 10 000 camerounais fuient vers le Nigéria, le Hcr inquiet
Selon le HCR, le nombre des personnes qui fuient les régions anglophones du Cameroun vers le Nigéria, augmente de jour en jour. L’agence onusienne pour les réfugiés, indique qu’environ 10 000 camerounais ont été enregistrés dans l’Etat de Cross River, au Nigéria. Le Hcr s’est dit « inquiet » de la situation des femmes et les enfants, qui représentent 80% parmi environ les 10 000 réfugiés Search réfugiés qui ont déjà été enregistrés. « De nombreux milliers de camerounais non enregistrés sont dans les Etats de Benue, Taraba et Akwa Ibom », selon William Sindler, le porte-parole du HCR. Koaci

Cameroun : quelle stratégie commune pour l’opposition ?
À huit mois de la présidentielle, l’opposition camerounaise se cherche une stratégie commune. Maurice Kamto, du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Akere Muna, de la Plateforme pour une nouvelle République, se sont rencontrés le 11 janvier. Mais le chemin reste long. « Conscients de la nécessité d’une stratégie harmonisée », les deux hommes, qui se connaissent depuis de nombreuses années, ont convenu de « continuer à discuter ». Alors qu’Akere Muna prône une candidature unique de l’opposition à la présidentielle, Maurice Kamto juge plus prudent de ne pas aller aussi loin pour le moment. Jeune Afrique

Tensions meurtrières entre le Puntland et le Somaliland
Des affrontements inter-claniques auraient fait au moins une quinzaine de morts lundi 22 janvier dans la région frontalière entre le Somaliland et le Puntland. Une conséquence de la tension qui ne cesse de monter depuis début janvier entre d’un côté un territoire qui s’est autoproclamé indépendant en 1991, de l’autre un territoire semi-autonome appartenant au système fédéral somalien. Entre les deux, une région revendiquée par les deux parties.
« Somaliland et Puntland sont nerveux. Il y a des mouvements de troupes et une étincelle pourrait entraîner une escalade », explique une bonne source. RFI

Internet toujours coupé après les marches de dimanche en RDC
L’internet était toujours coupé mardi en République démocratique du Congo où les échanges de courriels et sur les réseaux sociaux ont été suspendus sur instruction des autorités dans la nuit de samedi à dimanche quelques heures avant des manifestations interdites et réprimées, a constaté l’AFP. Le ministre des Postes et Télécommunications, Emery Okundji, a indiqué à l’AFP lundi soir qu’il était « en réunion avec des opérateurs du secteur », ajoutant que « l’internet sera rétabli dans les prochaines heures ». Courriels, réseaux sociaux et SMS étaient indisponibles dans la capitale Kinshasa à 08h30 GMT. … Les autorités congolaises ont « instruit » les opérateurs de couper l’accès à internet dans la nuit de samedi à dimanche à la veille de marches contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, a indiqué à l’AFP un responsable d’une société de télécommunication. La coupure a été effective autour de minuit. La répression de ces marches par les forces de sécurité a fait six morts à Kinshasa, selon un bilan « provisoire » des Nations unies et de l’église. Ce bilan pourrait être pour plus lourd, de source onusienne. VOA

L’Eglise veut défendre la démocratie en RDC
Les évêques catholiques sont en première ligne de la contestation contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila. Abbé Donatien Nshole explique les raisons de cet engagement. Les critiques n’en finissent pas de pleuvoir après la répression des marches de l’Eglise catholique, dimanche en République démocratique du Congo. Le Secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres a demandé aux autorités congolaises de « mener des enquêtes crédibles » après la mort d’au moins six personnes lors des manifestations. Il a également appelé à « traduire les responsables en justice » et exhorté les forces de sécurité congolaises à « faire respecter les droits du peuple congolais à la liberté d’expression et de réunion pacifique ». C’est le comité laïc de coordination, un collectif de laïcs catholiques, qui avait appelé les Congolais à protester de nouveau contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila, comme ils l’avaient fait le 31 décembre lors de marches elles aussi réprimées. DW

N’Djamena paralysé par une grève des transporteurs
La capitale tchadienne, N’Djamena, est paralysée depuis lundi matin par une grève lancée par le syndicat des transporteurs urbain. Pas de taxi ni de minibus. Ils sont des milliers de N’djamenois à marcher à pieds pour aller au travail. Ceux qui habitent à plus de 15 kilomètres de leur lieu de travail ont dû abandonner. La grève va durer deux jours. Difficile pour la plupart des citoyens à qui nous avons parlé. Les transporteurs protestent contre la hausse du prix de carburant par le gouvernement, il y a deux semaines. BBC

Centrafrique: Le «général Andjilo», chef antibalakas condamné aux travaux forcés à perpétuité
L’un des chefs antibalakas , arrêté en 2015 a été condamné lundi aux travaux forcés à perpétuité pour des massacres lancés contre des musulmans à Bangui, avons-nous appris. Rodrigue Ngaïbona, alias « général Andjilo » a été condamné aux travaux forcés à perpétuité pour des massacres perpétrés contre des musulmans en décembre 2013 à Bangui par la justice centrafricaine. Il a été également sommé de verser 118 millions de francs CFA (180.000 euros) de dommages et intérêts aux victimes ou à leur famille, et à un franc symbolique aux ONG de défense des droits de l’homme qui s’étaient constituées partie civile. Selon une source judiciaire, il pourrait faire l’objet d’une enquête devant la Cour pénale spéciale en RCA pour des crimes plus graves. Koaci

La corruption au cœur du sommet de l’Union africaine
Le sommet de l’Union africaine s’ouvre ce lundi à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie. Le thème à l’honneur cette année : la lutte contre la corruption, une pratique qui touche de façon inégale les pays du continent. Les pays d’Afrique sont absolument inégaux face à la corruption. Certains s’en sortent extrêmement bien comme le Botswana ou le Rwanda. C’est ce qui ressort du dernier Index sur la perception de la corruption, réalisé chaque année par l’ONG de lutte contre la corruption Transparency International. En bas du classement, on retrouve des pays comme la Somalie, le Tchad, la Centrafrique ou encore la République démocratique du Congo (RDC). RFI

Missions de l’ONU en Afrique : l’organisation préconise de corriger la vulnérabilité des Casques bleus
Après la publication d’un rapport faisant état de quinze Casques bleus tués en République démocratique du Congo (RDC) en décembre dernier, des attaques récurrentes au Mali et en Centrafrique, les Nations unies ont appelé, le 22 janvier, à protéger leurs soldats dans les missions de paix. Le texte remis en décembre au secrétaire général, Antonio Guterres, note que les Casques bleus, souvent mal préparés, sont de plus en plus pris pour cible, une tendance que l’Organisation des Nations unies (ONU) veut renverser malgré les obstacles politiques et financiers. Il dresse une longue liste des raisons de la vulnérabilité croissante des Casques bleus. Adiac

Maroc, Algérie, Tunisie : projet commun pour inscrire le couscous au patrimoine mondial de l’Unesco
Des experts des pays du Maghreb vont étudier le « projet commun » de faire classer le couscous, spécialité culinaire régionale, au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. La guerre du couscous n’aura finalement pas lieu. Des experts des pays du Maghreb vont étudier le « projet commun » de faire classer le couscous, spécialité culinaire d’Afrique du Nord dont la renommée a largement dépassé les frontières de la région, au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. … En septembre 2016, l’annonce par l’Algérie de son intention de faire inscrire le raï (genre musical) et le couscous au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco avait provoqué l’ire du rival marocain. Les deux pays se disputent également la paternité de la culture « gnaoua », rendue en partie célèbre grâce à un festival à Essaouira (sud du Maroc) et dont le royaume chérifien a déposé une demande d’inscription sur la liste de l’Unesco. France24