Revue de Presse du 23 janvier 2017

Gambie: Yahya Jammeh en exil en Guinée équatoriale
Après avoir dirigé d’une main de fer son pays pendant 22 ans, Yahya Jammeh à quitté la Gambie ce samedi 21 janvier, à 21h19 précises. L’ex-président gambien s’est rendu en Guinée équatoriale, après une escale à Conakry. L’image est forte : Yahya Jammeh en train de monter dans le jet privé d’Alpha Condé. L’ancien président se retourne et salue une dernière fois en levant son Coran la foule réunie autour de l’avion : ses sympathisants, des proches, des membres de son gouvernement, beaucoup de militaires, énormément de gens en pleurs, en larmes, des femmes, mais aussi des soldats censés sécuriser cette cérémonie de départ. RFI

Gambie: Adama Barrow, un président très attendu
L’ex-président gambien Yahya Jammeh a quitté son pays samedi 21 janvier au soir pour s’exiler en Guinée équatoriale, après avoir cédé le pouvoir à Adama Barrow, qui se trouve toujours au Sénégal. Avant le retour de ce dernier en Gambie où plusieurs défis l’attendent, la Cédéao préfère « sécuriser le pays ». « Il faut qu’Adama Barrow rentre le plus rapidement possible dans le pays. Il ne faut pas qu’il y ait un temps de latence, il ne faut qu’il y ait une période où la Gambie se retrouve justement sans chef de l’Etat sur le territoire », a déclaré Mohamed Ibn Chambas, le représentant des Nations unies dans la sous-région, juste devant l’avion lorsque l’ex-président Yahya Jammeh partait.  RFI

Après l’exil de Yahya Jammeh, la Cédéao sécurise la Gambie
En Gambie, au lendemain du départ en exil du président sortant Yahya Jammeh, la Cédéao sécurise le pays pour permettre le retour du président élu Adama Barrow. Une sécurisation mise en oeuvre par les troupes de la mission ouest-africaine qui sont arrivées à Banjul ce dimanche 22 janvier dans la soirée. Des soldats de la Micega, la mission de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest, sont entrés en territoire gambien par les deux principaux postes de la frontière avec le Sénégal, à Karang et plus à l’ Est, à Keur Ayib. RFI

L’accueil de Jammeh est « une décision personnelle »
L’arrivée de Yahya Jammeh suscite des réactions au sein de la classe politique en Guinée Equatoriale. Des opposants disent n’avoir appris la nouvelle que ce matin. Ils se mobilisent pour tirer la situation au clair. C’est le cas du Dr Wenceslao Mansogo Alo qui est membre du bureau politique de la Convergence pour la Démocratie sociale, parti d’opposition en Guinée équatoriale. « C’est une nouvelle qui nous a complètement surpris. On n’en a jamais entendu parler… Il s’agit là d’une décision complètement personnelle du Président Obiang », a déclaré Dr Mansogo Alo. VOA

Mali : 14 morts au sein d’un groupe pro-gouvernemental à Gao
Un groupe armé malien pro-gouvernemental a annoncé avoir perdu 14 combattants dans une attaque imputée à l’ex-rébellion samedi, trois jours après un attentat suicide jihadiste contre un regroupement de factions rivales qui a fait près de 80 morts. L’attaque suicide mercredi contre un camp de regroupement des formations signataires de l’accord de paix au Mali et de l’armée malienne à Gao, principale ville du nord du pays, a fait 77 morts et 120 blessés, selon un dernier bilan encore provisoire publié jeudi par la Mission de l’ONU au Mali (Minusma). Un rassemblement en hommage aux victimes de cet attentat revendiqué par le groupe du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a réuni plusieurs centaines de personnes à Bamako samedi, dernier des trois jours de deuil national décrétés par le président Ibrahim Boubacar Keïta. Jeune Afrique

Trois soldats maliens tués par l’explosion d’une mine dans le Nord
Trois soldats maliens ont été tués dimanche et un a été grièvement blessé lorsque leur véhicule a sauté sur une mine entre les régions de Tombouctou et Gao, dans le nord du Mali, a appris l’AFP à Bamako auprès de l’armée malienne. L’explosion s’est produite à 35 km de Gossi (région Tombouctou) en direction de Gao, la plus grande ville du Nord malien, a indiqué la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa). « Le bilan est de trois morts et d’un blessé grave », les victimes étaient une « mission d’escorte » de militaires maliens en partance pour Gao, a-t-elle précisé. VOA

Mutineries en Côte d’Ivoire: le ras-le-bol des habitants de Bouaké
La Côte d’Ivoire après les mutineries de janvier. A plusieurs reprises, gendarmes, gardes pénitenciers, mais surtout soldats se sont soulevés ces dernières semaines. La mutinerie la plus spectaculaire a éclaté début janvier, à Bouaké, d’où sont nées dans le passé, plusieurs rébellions. Dans la deuxième ville de Côte d’Ivoire, la population ne cache plus son ras-le-bol face aux bruits de bottes et aux tirs. Vendredi, elle s’est même dressée contre des soldats. Rond-point de Bouaké, un des centres névralgiques de la ville. Vendredi, les mutins ont dispersé une manifestation hostile à leur mouvement. Dosso Youssouf, syndicaliste, était l’un des organisateurs de la marche. Pour lui, les gens ne supportent plus les mouvements d’humeur dans l’armée. RFI

Maroc : vers le retour dans l’Union Africaine
Le Maroc a ratifié vendredi l’acte constitutif de l’Union africaine. Ratification qui intervient à dix jours du sommet annuel de l’organisation panafricaine à Addis Abeba où la demande de réintégration de du royaume sera à l’ordre du jour. La loi publiée vendredi dans le Bulletin officiel ouvre ainsi la voie au retour officiel du Maroc au sein de l’UA. Un retour qui sera décidé par un vote des chefs d’Etat lors du sommet de l’Union Africaine prévu du 30 au 31 janvier prochain. Le projet de loi qui approuve l’acte constitutif de l’Union Africaine avait déjà été adopté à l’unanimité mercredi dernier par la Chambre des représentants puis jeudi par la Chambre des conseillers. Le retour du Maroc dans l’UA est considéré comme une priorité par le roi Mohammed VI. Il avait appelé le Parlement à accélérer la ratification de l’acte constitutif de l’organisation en vue du sommet d’Addis Abeba prévu fin janvier. BBC

Maurice: le Premier ministre cède sa place à son fils et crée la polémique
Un nouveau gouvernement s’installe à l’île Maurice ce lundi 23 janvier. Deux ans après son retour au pouvoir, le vétéran Sir Anerood Jugnauth démissionne de son poste de Premier ministre. A 86 ans, il cède sa place à son fils Pravind Jugnauth, 55 ans. Un passage de témoin vivement critiqué par les partis d’opposition. La coalition au pouvoir estime pour sa part respecter la Constitution du pays et la démocratie. Dans son allocution télévisée pour expliquer son départ de la primature, Sir Anerood Jugnauth a fait deux grandes annonces. D’abord qu’il cède sa place à un leader « plus jeune et plus dynamique », en l’occurrence son fils Pravind Jugnauth. Ensuite, que cette transition se passe dans la pure tradition « westminsterienne », traduisez dans le respect de la Constitution et de la démocratie héritées des Britanniques. RFI

Erdogan en Afrique pour parler du prédicateur Gülen
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est parti dimanche pour la Tanzanie, première étape d’une tournée en Afrique de l’Est pendant laquelle il évoquera les activités du prédicateur Fethullah Gülen qu’il accuse d’avoir ourdi le putsch manqué en juillet. « Nous allons mettre sur la table les activités de FETO dans les pays africains comme la Tanzanie, le Mozambique, ou d’autres », a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse à l’aéroport à Istanbul. Dans la terminologie des autorités turques, l’acronyme FETO, pour « Organisation terroriste des partisans de Fethullah », désigne le mouvement du prédicateur, à la tête d’un vaste réseau d’écoles, d’entreprises et d’ONG, notamment dans des pays africains. « Nous allons évoquer avec nos homologues nos attentes en ce qui concerne la lutte contre FETO », a ajouté M. Erdogan, qui doit également se rendre au Mozambique et à Madagascar, pendant sa tournée qui se déroulera du 22 au 26 janvier. Jeune Afrique

Crise des migrants : l’impossible accord UE-Libye
Afin d’endiguer le flux de migrants passant par la Méditerranée, l’UE, à travers la voix de sa présidence maltaise, a proposé un accord avec la Libye, calqué sur le modèle de l’accord UE–Turquie. Mais un tel accord est-il envisageable ? Réduire le flot de migrants arrivant sur les côtes du Vieux Continent depuis la Libye. Voilà le souhait de l’Union européenne (UE), ou du moins le vœu formulé par l’État de Malte, qui assure en ce moment la présidence tournante des Vingt-Huit. « Au printemps prochain, l’Europe sera confrontée à une nouvelle vague de migrants, cette fois par la voie de la Méditerranée centrale. Si l’on n’arrive pas à dupliquer l’accord avec la Turquie, l’Europe sera confrontée à une crise migratoire majeure », a déclaré, mercredi 18 janvier, le Premier ministre maltais, Joseph Muscat. France 24

En soutenant le maréchal Haftar, la Russie marque son territoire en Liby
En Libye, Vladimir Poutine a choisi son homme : le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est libyen. Un pari sur l’avenir qui peut permettre à la Russie d’étendre son influence dans le monde arabe et en Méditerranée. En Libye, Moscou joue désormais cartes sur table. Si le Kremlin reconnaît officiellement, à l’instar de la communauté internationale et de l’Onu, l’autorité du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), il affiche désormais un soutien explicite, voire ostentatoire, au maréchal Khalifa Haftar. France 24

L’Afrique face à l’invasion de faux médicaments
Ils sont écoulés en grande majorité dans les commerces de rue des villes africaines, mais se retrouvent aussi dans les pharmacies des hôpitaux publics ou dans les stocks de grandes ONG humanitaires, feintées par l’habileté des faussaires. Les faux médicaments – avec un sinistre bilan évalué à plusieurs centaines de milliers de morts par an – sont devenus un fléau en Afrique. Le vaste coup de filet opéré par l’Organisation mondiale des douanes (OMD) en septembre 2016, et dont les résultats ont été dévoilés vendredi 20 janvier à Paris, confirme l’ampleur du problème. Le Monde