Revue de Presse du 23 décembre 2016

RDC : signature imminente de l’accord
Dernière journée de négociations directes en RDC, entre majorité et opposition, ce vendredi. Les ecclésiastes ont annoncé la signature dans les prochaines heures d’un accord de sortie de la crise, déclenchée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat a expiré le 20 décembre. Ces pourparlers se tiennent à Kinshasa, sous l’égide de la Cenco, la Conférence épiscopale des évêques congolais, depuis le 8 décembre. Jeudi, les négociateurs s’étaient dits satisfaits de la progression des travaux, suspendus à plusieurs reprises. BBC

Samy Badibanga investi comme Premier ministre en RDC
Lors de son investiture au parlement, le nouveau Premier ministre congolais a déclaré qu’il faisait de l’organisation des élections, dans le délai qui sera fixé, la mission principale de son gouvernement. Samy Badibanga, le nouveau Premier ministre, a formé son gouvernement le 19 décembre juste quelques minutes avant la fin du mandat constitutionnel du président Joseph Kabila qui l’a nommé un mois plus tôt. « Nous nous engageons à regarder l’avenir proche c’est-à-dire la tenue des élections dans le respect des échéances des élections et ce travail se fera avec la CENI (Commission électorale nationale indépendante) », a déclaré Samy Badibanga devant le parlement. VOA

Jean-Jacques Lumumba, banquier congolais exilé et dénonciateur du système Kabila
En ce mois de décembre, le train de banlieue fend le brouillard et stoppe dans une gare sans âme de la banlieue d’une grande ville du cœur de l’Europe. Température négative, ciel bas et lourd, une ambiance grise d’où émerge une silhouette élancée qui requiert de ne pas citer le lieu où nous le rencontrons. C’est la prudence d’un banquier contraint, en juin, de fuir son pays, la République démocratique du Congo, après avoir refusé de couvrir ce qu’il dénonce comme des malversations financières dans l’entourage du président Joseph Kabila. Le Monde

Congo-Kinshasa: Violences dans le pays – Bouclage et arrestations à Lubumbashi
L’armée congolaise a bouclé jeudi matin un quartier de Lubumbashi, où elle procédait à des arrestations massives d’individus de sexe masculin, ont indiqué à l’AFP cinq habitants ou riverains. Le bouclage du quartier Matshipisha-Gbadolite, dans le sud de la deuxième ville de la République démocratique du Congo, a commencé au lever du jour, vers 5h00 (3h00 GMT), selon ces sources. La veille, le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe avait dû fuir sous des jets de pierres après avoir tenté à Matshipisha une « marche de la paix » destinée à montrer que les autorités maîtrisaient la zone au lendemain d’affrontements meurtriers entre les forces de l’ordre et des jeunes hostiles au président Joseph Kabila. « L’armée vient de boucler le quartier et procède à l’arrestation de tous les jeunes garçons », adolescents et jeunes gens, a expliqué un habitant. allAfrica

Crise en RD Congo : les pays de l’Union européenne réagissent
Face à la crise dans laquelle est plongée le pays depuis la fin théorique du mandat du président Kabila, l’Allemagne décide de suspendre les négociations sur un accord de coopération avec la RDC. La Belgique compte « réexaminer ses relations » avec Kinshasa et la France demande à l’UE de faire de même. D’une voix unanime, plusieurs puissances européennes – parmi lesquelles la Belgique, France, l’Allemagne, le Royaume-Uni – ont apporté leur soutien à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), qui chapeaute actuellement une médiation entre l’opposition et le camp de Joseph Kabila. Jeune Afrique

Gambie : « le Sénégal dirigera les opérations »
Le président de la commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza, a annoncé que le Sénégal prendra la tête des opérations en cas d’intervention militaire en Gambie. En visite à Bamako, M. Da Souza a réaffirmé que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est prête à faire usage de la force si Yaya Jammeh ne quitte pas le pouvoir le 19 janvier. M. Jammeh a demandé l’annulation de l’élection présidentielle du 1er décembre, officiellement remportée par l’opposant Adama Barrow. Il a déclaré qu’il ne quitterait pas le pouvoir avant qu’une décision de la justice ne soit prise. BBC

Présidentielle en Gambie: le recours de Jammeh examiné en janvier
La perspective d’une sortie rapide de l’impasse post-électorale en Gambie semblait s’éloigner mercredi, Yahya Jammeh ayant réitéré son refus de céder le fauteuil de président sans décision sur son recours soumis à la Cour suprême, qui a fixé son audience au 10 janvier. Mercredi, le président de la Cour suprême, le juge nigérian Emmanuel Fagbenle, a annoncé que son institution examinera le 10 janvier le recours déposé par le parti au pouvoir, soit neuf jours avant l’expiration du mandat de M. Jammeh selon le délai constitutionnel. Yahya Jammeh, qui a gouverné 22 ans sans partage ce petit pays anglophone de moins de deux millions d’habitants en Afrique de l’Ouest, avait d’abord reconnu sa défaite le 2 décembre, et même félicité le vainqueur déclaré, Adama Barrow. TV5

Ebola : un vaccin découvert
Les résultats, publiés dans le journal médical The Lancet, montre que près de 6000 personnes ayant reçu le vaccin n’ont pas développées la maladie. L’épidémie d’Ebola, partie en décembre 2013 de Guinée, s’était ensuite propagée au Liberia et en Sierra Leone, trois Etats limitrophes. En deux ans, elle a gagné dix pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant officiellement 11.315 morts pour 28.637 cas recensés à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. BBC

Attentat de Berlin : le suspect tué en Italie
Selon ces sources, la voiture du suspect a été arrêtée lors d’un contrôle d’identité de routine. Il a sorti son pistolet et des coups de feu ont été échangés entre lui et la police. Le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti, a annoncé une conférence de presse à 10H45 (09H45 GMT). Dès mardi matin, les papiers d’Amri avaient été retrouvés dans le camion, mais l’avis de recherche n’a été lancé que dans la nuit de mardi à mercredi, lui laissant un temps précieux pour disparaître. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué mercredi l’attentat. BBC

Le groupe EI perd à nouveau un de ses cadres sénégalais en Libye
La mort d’un chef sénégalais de l’organisation Etat islamique en Libye annoncée le 14 décembre a été confirmée par la presse sénégalaise. Il s’agit d’Abou Hatem el Senegali. Il a trouvé la mort à Syrte alors qu’il combattait. Après la mort en juillet dernier d’Abderrahmane Mendy, recruteur des jeunes Sénégalais pour le jihad à Syrte, c’est un nouveau coup dur pour la filiale libyenne. Moustapha Diop, son vrai nom, était parti avec sa famille. Il est l’un des premiers Sénégalais à avoir rejoint la Libye. Abou Hatem el Senegali, son nom de guerre, s’était autoproclamé « cheikh » avant de devenir guide religieux pour les Sénégalais du groupe Etat islamique à Syrte. Sa mort vient d’être confirmée par le site Dakaractu. RFI

Reporters sans frontières accuse l’Algérie d’asphyxier les médias
Dans son rapport publié jeudi 22 décembre sous le titre «Algérie, la main invisible du pouvoir sur les médias», Reporters sans frontières décrit les méthodes à peine cachées d’un pouvoir accusé d’étouffer les médias privés et surtout la presse écrite à qui on reproche de critiquer les autorités. Selon RSF, ces méthodes ne se limitent pas aux intimidations faites aux journalistes, elles vont même jusqu’à faire acheter les quotidiens privés par de curieux hommes d’affaires. Selon Yasmine Kacha, directrice de bureau d’Afrique du Nord à RSF, l’Etat verrouille même le marché des annonces publicitaires. RFI

Kenya: les députés votent un amendement prévoyant le décompte manuel des voix
Au Kenya, violente polémique autour d’une modification de la loi électorale, en vue de la présidentielle en août prochain. Jeudi 22 décembre, les députés de la majorité ont adopté des amendements permettant un décompte manuel des votes en cas de défaillance du système électronique. L’opposition a boycotté le vote, accusant la majorité de vouloir ainsi truquer les élections. Le vote devait initialement avoir lieu mardi, mais la session a été suspendue après plusieurs incidents. Selon les médias kényans, il y a eu échange de coups de poing et d’insultes dans l’hémicycle. Les amendements sont finalement passés jeudi, malgré les protestations de la coalition d’opposition CORD de Raila Odinga. Toute la journée, plusieurs véhicules de police ont bloqué l’entrée de la rue menant au Parlement. RFI

Le Nigeria promet des récompenses pour les lanceurs d’alerte sur la corruption
Le Nigeria a promis de récompenser financièrement et de protéger ceux qui dénonceraient des détournements de fonds publics, dans le cadre de la croisade lancée par le gouvernement contre la corruption endémique dans ce pays. « S’il y a un retour volontaire des fonds ou des avoirs publics volés ou cachés grâce aux informations fournies, le lanceur d’alerte peut avoir droit de 2,5 à 5% du montant total recouvré », a déclaré à des journalistes la ministre des Finances, Kemi Adeosun, mercredi soir dans la capitale Abuja. « L’objectif de cette politique est de révéler plus souvent au grand jour les crimes financiers ou assimilés, de soutenir la lutte contre ces crimes financiers et la corruption, et d’améliorer le niveau de confiance dans les entités publiques », a-t-elle ajouté. VOA

Attaque dans un village ivoirien à la frontière guinéenne
Un village situé dans l’ouest de la Côte d’Ivoire a été la cible d’assaillants venus de la Guinée voisine, dans la nuit du 21 au 22 décembre. Les circonstances de cette attaque sont encore troubles. L’information a été confirmée par une source au ministère de la Défense ivoirien, ce jeudi 22 décembre. Le village de Kpe Aba, à l’ouest de la Côte d’Ivoire, a été attaqué dans la nuit du 21 au 22 décembre par des assaillants venus de la Guinée toute proche. Des renforts ont été envoyés sur place dans la journée pour sécuriser la population qui avaient fui à quelques kilomètres de là. RFI

En Ouganda, confusion, malaise et mensonges au royaume du Rwenzururu
C’est une petite ville du Far West ougandais, au pied de la chaîne du Rwenzori, frontière naturelle avec la République démocratique du Congo (RDC) voisine. Le long des artères principales, entrecoupées de pistes de terre, s’alignent des petites maisons d’un ou deux étages. Nous sommes à Kasese, fief des Bakonzo, au royaume de Rwenzururu. Le week-end des 26 et 27 novembre, de violents combats ont opposé les forces armées ougandaises (UPDF) et la police aux membres de la garde royale du souverain du Rwenzururu, Charles Wesley Mumbere. Le dimanche, l’assaut du palais avait abouti à l’arrestation du roi, et des combats ont eu lieu dans le district jusque dans la journée du lundi. Ils ont fait 62 morts selon un bilan officiel, davantage selon plusieurs locales. Le Monde