Bobi Wine appelle à protester contre la police ougandaise
En Ouganda, le député de l’opposition Bobi Wine a appelé à des protestations de masse contre les actions de la police et d’autres « injustices de l’Etat » à l’encontre de la population, selon le journal privé Observer. « Nous sommes encouragés par le peuple algérien qui, au cours des dernières semaines, a contraint un dictateur à démissionner et par le peuple soudanais qui, par des manifestations pacifiques, a contraint un puissant despote à céder la place », a annoncé le député dont le vrai nom est Robert Kyagulanyi, de son domicile à Magere dans le nord-ouest du pays. Il aurait été emmené de force à Magere par la police qui l’aurait empêché de tenir une conférence de presse dans la capitale Kampala. BBC
Deux sommets africains d’urgence au Caire sur le Soudan et la Libye
Deux sommets africains se tiendront ce mardi au Caire sous la houlette du chef de l’Etat égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine (UA), pour évoquer en urgence les crises au Soudan et en Libye. Il s’agit des premières réunions de dirigeants africains de ce niveau sur ces deux pays, où les troubles font craindre un dérapage. Selon un communiqué de la présidence égyptienne lundi 22 avril, M. Sissi recevra ses homologues Idriss Déby (Tchad), Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti), Paul Kagame (Rwanda), Denis Sassou-Nguesso (Congo), Mohamed Abdullahi Mohamed (Somalie) et Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) pour parler du Soudan. Le Monde
Offensive du maréchal Haftar en Libye : la Tunisie vigilante à un afflux de réfugiés
Consécutives à l’opération militaire lancée début avril par le maréchal Khalifa Haftar pour prendre Tripoli, les violences en Libye commencent à engendrer des déplacements internes de population, et augmentent les passages au poste-frontière avec la Tunisie voisine, qui craint un afflux d’immigrés similaire à celui de 2011. « Une guerre en Libye pousserait plus de 800 000 migrants vers l’Europe. » Cet avertissement du chef du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, dans les colonnes du quotidien italien La Repubblica, sonne comme un appel au secours. Elle traduit l’ampleur de la menace qui plane sur le pays depuis l’accélération, jeudi 4 avril, de l’offensive de son adversaire Khalifa Haftar et les conséquences potentielles de celle-ci sur les civils. Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, continue de se montrer intransigeant : les ports de son pays resteront fermés. Jeune Afrique
Algérie: le PDG du plus grand groupe privé incarcéré
Issad Rebrab, PDG du premier groupe privé d’Algérie, Cevital, et considéré comme la première fortune du pays, a été incarcéré dans la nuit, après sa présentation au parquet dans le cadre d’une enquête anticorruption, a annoncé mardi l’agence de presse officielle APS. Arrêté lundi, M. Rebrab, 74 ans, est « soupçonné de fausse déclaration concernant le mouvement de capitaux de et vers l’étranger, surfacturation, importation de matériel usagé en dépit de l’octroi d’avantages bancaires, fiscaux et douaniers (destinés au matériel neuf) », a précisé APS. Le fondateur de Cevital avait dans un tweet lundi démenti avoir été arrêté, indiquant s’être seulement présenté à la gendarmerie dans le cadre du blocage depuis près d’un an au port d’Alger par les autorités d’équipements industriels de son conglomérat. L’industriel estime que ce blocage est illégitime. TV5
Vent de révolte sur l’Afrique : « Il n’y a pas de régime politique éternel »
Pour Roland Marchal, spécialiste des conflits en Afrique subsaharienne, la chute de présidents comme Abdelaziz Bouteflika et Omar el-Béchir marque l’aspiration profonde des peuples au changement. Y compris au sein des armées. Contestation sociale, départ du président, organisation de la transition… L’Algérie et le Soudan ont suivi des trajectoires parallèles ces dernières semaines. L’aspiration des manifestants au changement a conduit aux départs d’Abdelaziz Bouteflika et d’Omar el-Béchir, après 20 années passées au pouvoir pour le premier et 30 pour le second. France 24
RDC : comment Vital Kamerhe est revenu au cœur du pouvoir
Tribun hors pair, fin connaisseur de la scène politique, Vital Kamerhe a acquis une position inédite en devenant directeur de cabinet du chef de l’État. Dans l’assistance, on retrouve une bonne partie du gratin politique du Sud-Kivu, la province d’origine de Kamerhe. Il y a là Pierre Ndatabaye, le mwami (roi) de Ngweshe, mais aussi la nouvelle première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, ou encore Bahati Lukwebo, l’un des principaux alliés du président sortant, Joseph Kabila. Mais celui qui attire tous les regards, c’est Norbert Basengezi Katintima. Jeune Afrique
Boubou Cissé, nouveau Premier ministre du Mali
Le ministre malien sortant de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, a été nommé lundi Premier ministre en charge de former un nouveau gouvernement « de large ouverture », selon un communiqué officiel de la présidence. L’ex-Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga avait présenté le 18 avril sa démission et celle de son gouvernement, moins d’un mois après la tuerie de quelque 160 civils peuls dans le centre du pays et une série de manifestations contre la gestion de l’Etat. VOA
Guinée équatoriale : l’arrestation d’un opposant au Tchad est un « enlèvement »
L’arrestation le 11 avril au Tchad du secrétaire général d’un parti d’opposition équato-guinéen qui se rendait à un congrès politique constitue en fait « un enlèvement par les autorités tchadiennes », affirme lundi son parti dans un communiqué. Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) estime que l’arrestation d’Andres Esono Ondo relève d’un « enlèvement sans motif par les autorités tchadiennes », une « pratique terroriste impropre d’un état normal », selon le texte reçu par l’AFP. Le 11 avril, M. Esono Ondo avait été arrêté au Tchad alors qu’il se rendait au congrès du principal parti d’opposition tchadien, l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), dans la province de Guera (centre du pays). AFP
Soudan: pourquoi les contestataires ont rompu le dialogue avec l’armée
Les nouveaux dirigeants militaires ont sommé lundi 22 avril les manifestants de démanteler les barrages devant le QG de l’armée à Khartoum. Mais les militants, qui continuent de réclamer un transfert du pouvoir aux civils, n’ont pour l’instant pas bougé. Les tensions se sont amplifiées après la suspension des discussions entre les deux camps dimanche soir. Que s’est-il passé ? Les partis d’opposition ont renoncé dimanche soir à présenter un gouvernement civil. Ils en imputent la responsabilité au Conseil militaire de transition avec lequel ils disent avoir suspendu le dialogue. Dora Gombo, membre de l’Association des professionnels soudanais (APS), l’organisation à la tête de la contestation au Soudan, revient sur les raisons d’une rupture affichée. RFI
Algérie: la concertation organisée par le pouvoir largement boudée
Le président par intérim Abdelkader Bensalah avait invité lundi 22 avril les partis politiques et plusieurs personnalités à discuter à huis clos de la préparation des prochaines échéances électorales. Mais la réunion a été largement boycottée. Les concertations se sont ouvertes lundi matin mais les fauteuils étaient bien vides, à en croire la photo diffusée par l’agence de presse officielle. La rencontre se déroulait à huis clos au palais des Nations, en périphérie de la capitale. Toujours selon l’agence de presse officielle, étaient présents : des leaders de partis, des juristes et des représentants de la société civile, mais peu de noms circulent. RFI
RDC: la Monusco se prépare à fermer plusieurs de ses bureaux
La Monusco a entamé, lundi 22 avril, le processus de fermeture de plusieurs de ses bureaux en République démocratique du Congo (RDC), principalement à l’ouest. Huit doivent fermer d’ici fin juin. La Monusco anticipe ainsi les nouvelles coupes budgétaires avec lesquelles elle devra composer à partir du 1er juillet. La Monusco prévoit de supprimer environ 760 postes, dont les trois quarts sont occupés par des Congolais. Il s’agira uniquement de personnel civil : droits de l’homme, affaires politiques, communication, entre autres. Les effectifs militaires ne sont pas touchés. RFI
RD Congo: au moins 37 morts dans un nouveau naufrage dans l’est
Au moins 37 corps ont été repêchés et enterrés après le naufrage d’une pirogue sur un affluent du fleuve Congo dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi auprès des autorités de la province du Maniema. « L’accident a eu lieu le 9 avril. Sur place nous avons trouvé 16 rescapés. On a retrouvé et inhumé 37 corps », a déclaré le gouverneur par intérim Papy Omeonga Tchopa joint par l’AFP. La pirogue motorisée a chaviré au niveau du village de Katalama à 120 km du chef-lieu provincial Kindu, a précisé le gouverneur qui a dépêché une commission d’enquête sur place. TV5
Le calendrier électoral modifié à Madagascar
Un référendum constitutionnel se tiendra simultanément avec les élections législatives, le 27 mai prochain. Le décret de convocation des électeurs pour le vote référendaire a été publié samedi à l’aube, à l’issue d’un conseil des ministres spécial tenu vendredi dans la soirée. L’opposition dénonce un délai trop court entre la date de la convocation des électeurs et celle du scrutin. Les 10 millions d’électeurs malgaches ne se contenteront pas d’élire les députés, le 27 mai prochain. Ils vont également voter une révision de la Constitution de la 4ème République. BBC
Tunisie : sur les traces de Bourguiba
En 2019, Bourguiba est omniprésent. Son image et son héritage sont abondamment utilisés. En cette période politiquement instable, la figure du fondateur de la République tunisienne sert de boussole à une majorité de partis politiques. On loue « l’homme providentiel » qui a négocié l’indépendance avec Mendès-France puis Edgar Faure, le politique qui a placé l’éducation au cœur du projet national, l’homme qui a accordé aux femmes des droits impensables en 1956. En 2019, son portrait trônait au-dessus du podium installé à Monastir pour le congrès de Nidaa Tounes. Accolé à celui de Béji Caïd Essebsi, l’actuel président de la République. Même les islamistes d’Ennahda se réfèrent parfois à lui. Le Point
La Suisse laisse s’échapper de gros trafiquants d’ivoire
Pendant l’été 2015, la découverte à l’aéroport de Zurich de 262 kilos d’ivoire, ainsi que d’un kilo de crocs et de griffes de lion, dissimulés dans huit valises à roulettes, avait fait la une de la presse helvétique. Une telle quantité d’ivoire correspond au massacre de 40 à 50 éléphants. Les trois trafiquants chinois venaient de Dar es Salam, en Tanzanie, et transitaient par la Suisse avant de rejoindre Pékin. Zurich et Genève, les deux principaux aéroports du pays, sont considérés comme des routes secondaires pour les trafics venant d’Afrique, qu’il s’agisse de « viande de brousse », comme des antilopes, des buffles, des singes, ou d’objets en ivoire (statuettes et bijoux). Le Point