Gabon: décompte terminé à la Cour constitutionnelle, l’heure du verdict approche
Au Gabon, on est tout près de savoir si Ali Bongo a, oui ou non, bien été réélu à la tête du pays lors de la présidentielle du 27 août. Le camp de son adversaire Jean Ping avait déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, pour obtenir un recomptage des voix dans le Haut-Ogooué. Dans cette province, le chef de l’Etat a obtenu 95 % des voix et arraché sa victoire. Depuis, l’opposition crie à la fraude. Cet après-midi, le juge rapporteur qui a instruit ce recours doit présenter son rapport final. RFI
RDC: Joseph Kabila accuse l’opposition d’être responsable des violences
En République démocratique du Congo, la présidence de la République a diffusé un communiqué au nom du chef de l’Etat. Le président Kabila se dit profondément touché par les événements des 19 et 20 septembre. Dans un message lu à la radio et télévision nationale, Joseph Kabila présente ses condoléances aux victimes et appelle à nouveau au dialogue. Mais il établit aussi les responsabilités. RFI
RD Congo : le calme revient dans les rues de Kinshasa après des violences meurtrières
Le calme semble être revenu dans la capitale de RD Congo, après une nouvelle journée de violences. Des dizaines de personnes ont été tuées à Kinshasa entre lundi et mardi lors de manifestations hostiles au président Joseph Kabila. Les rues de la capitale congolaise Kinshasa retrouvent peu à peu leur calme après une nouvelle journée de violences, mardi 20 septembre, mais la ville reste sous vive tension. Selon l’ONG Human Rights Watch (HRW), en deux jours, au moins 44 personnes ont trouvé la mort dans la capitale au cours d’affrontements meurtriers qui ont éclaté en marge d’une manifestation réclamant le départ du président Joseph Kabila en décembre et la tenue d’une présidentielle. La police nationale a quant à elle fourni un bilan global provisoire de 32 morts, civils ou membres des forces de l’ordre. France 24
Kabila lance un appel au calme
Le président congolais Joseph Kabila appelle au calme et à l’apaisement après deux jours de violences meurtrières entre forces de l’ordre et manifestants, dont le bilan varie entre 32 morts (selon la police) et plus de 100 morts (selon l’opposition). Le chef de l’Etat congolais impute les violences meurtrières à l’opposition qui boycotte le dialogue qu’il a convoqué. « Ces événements font suite à la marche d’une partie de l’opposition politique dénommée le ‘Rassemblement’ « , indique-t-il dans un communiqué. VOA
RDC : comment le régime Kabila a mis une juge sous pression pour se débarrasser d’un opposant
Si un jour Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur de la riche province congolaise du Katanga, est finalement autorisé à se présenter à la présidentielle, il le devra en partie à une magistrate de province : Chantale Ramazani Wazuri, présidente des juges de paix de Lubumbashi-Kamalondo, dont la « mission » consistait, au contraire, à signer son arrêt de mort politique. Son fait d’arme est plutôt rare. Cette magistrate a en effet eu le courage de dénoncer publiquement les pressions exercées sur elle par les plus hautes autorités de l’Etat : la présidence de la République démocratique du Congo (RDC), le chef de la puissante Agence nationale du renseignement (ANR), le ministère de la justice. « On m’a forcée à le condamner, sans délibérer, sans tenir compte des anomalies sur la forme ni sur le fond du dossier, pour des faits prescrits, tout ça pour lui interdire de se présenter à l’élection présidentielle. C’est terrible. Finalement, j’ai craqué », raconte timidement cette femme d’une quarantaine d’années. Le Monde
Rwanda : le parti d’opposition FDU annonce la « libération » d’un de ses responsables
Le parti de l’opposante rwandaise emprisonnée Victoire Ingabire, formation non reconnue légalement par les autorités, a annoncé la « libération » d’un de ses membres, après une arrestation qu’il qualifie d' »enlèvement ». « Nous avons appris la libération de Théophile Ntirutwa mardi soir vers 22h30 par un coup de téléphone de sa part », a déclaré à l’AFP Boniface Twagirimana, le vice-président des Forces démocratiques unifiés (FDU). « Nous dénonçons un enlèvement car il n’a jamais reçu aucun mandat d’arrêt formel », a-t-il poursuivi. Mardi, le numéro deux des FDU avait dénoncé l’arrestation dimanche soir du responsable local du parti à Kigali par des militaires dans le quartier de Nyarutarama, dans la capitale. VOA
L’unification libyenne passera-t-elle par le pétrole?
En Libye, les exportations de pétrole reprennent dans l’est du pays. Le Seadelta est le premier tanker à avoir quitté le port de Ras Lanouf (nord-est) depuis deux ans, mardi 20 septembre. Ce terminal pétrolier échappe pourtant au contrôle du gouvernement de Tripoli reconnu par la communauté internationale. Mais le chargement a été autorisé par la compagnie pétrolière nationale libyenne. RFI
Sénégal : mutinerie à la prison de Rebeuss
Au moins un prisonnier a été tué et environ 10 autres blessés, mardi 20 septembre, lors de la révolte des détenus de la prison de Rebeuss, à Dakar, la capitale sénégalaise. La mutinerie est consécutive à une grève de la faim menée pendant cinq jours par les détenus, en guise de protestation contre leurs conditions de vie et les « longues détentions » sans jugement. Les prisonniers protestaient aussi contre la qualité de la nourriture qui leur est servie dans cette prison, le plus grand et le plus ancien des lieux de détention du pays. BBC
Le président du Botswana : « Mugabe doit démissionner »
Le président du Botswana, Ian Khama, a appelé son homologue zimbabwéen, Robert Mugabe, à se retirer sans délai du pouvoir. Dans un entretien accordé à Reuters, M. Khama a affirmé que le Zimbabwe avait besoin de nouveaux dirigeants pour faire face aux défis politiques et économiques auxquels il est confronté. « Il est évident qu’à son âge et vu l’état dans lequel le Zimbabwe se trouve, il n’est vraiment pas en mesure de fournir le leadership qui pourrait faire sortir son pays de cette situation », a déclaré le dirigeant botswanais. Il a accusé le président Mugabe de porter un coup aux progrès économiques de la région. BBC
Maroc. Législatives : que restera-t-il des islamistes au pouvoir ?
À l’approche des législatives, le bras de fer électoral s’annonce musclé. Pour la presse marocaine, plusieurs coups joués contre le parti islamiste au pouvoir (PJD), dont notamment une manifestation anti-PJD, jouent en sa faveur au lieu de le décrédibiliser. Ras-le-bol du peuple ou manipulation ? À moins de trois semaines des premières élections législatives organisées par le premier exécutif issu de la nouvelle Constitution de 2011, une marche “spontanée” a été organisée le 18 septembre à Casablanca pour protester contre “l’islamisation de la politique”, et contre Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD). Courrier International
Egypte: au moins 42 morts dans le naufrage d’un bateau de migrants
Au moins 42 personnes sont mortes et 163 ont été secourues mercredi après le naufrage d’un navire de migrants en Méditerranée, près des côtes égyptiennes, qui transportait jusqu’à 450 personnes selon les témoignages de cinq survivants. L’embarcation a fait naufrage près de Rosette, ville portuaire dans le delta du Nil, alors qu’un nombre grandissant de personnes partent des côtes égyptiennes pour une traversée périlleuse vers l’Europe. « Il y a 42 » morts, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Khaled Megahed, tandis que l’armée annonçait 163 rescapés. TV5
Mali: la Mission de l’ONU inquiète des conséquences des combats autour de Kidal
La médiation internationale au Mali, conduite par l’Algérie, inquiète des conséquences pour le processus de paix des récents combats autour de Kidal (nord-est), entre groupes signataires de l’accord de paix, a agité mardi la menace de sanctions ciblant les responsables. Des affrontements entre le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion), à 85 km au nord-est de Kidal ont fait une dizaine de morts le 16 septembre. Le Gatia a affirmé avoir depuis chassé la CMA de deux autres localités de la région. TV5
La difficile « alya » des derniers juifs d’Ethiopie
Le fil de laine est prêt à se rompre. Il tire dessus à deux mains, comme s’il voulait arracher la petite croix de bois. Aschalew Azanew a troqué l’étoile à six branches contre la croix orthodoxe. Mais cet habitant de Gondar, dans le nord-ouest de l’Ethiopie, lassé d’espérer éternellement un rapatriement vers Israël, se sent toujours juif. « Je n’y crois plus », crache-t-il. Il agite ses mains. « Ça fait vingt ans qu’on attend. » Aschalew est l’un des derniers juifs d’Ethiopie, qui disent descendre du roi Salomon et de la reine de Saba, et réclament depuis longtemps leur retour en Terre sainte. La reconnaissance tardive de leur judéité par les autorités religieuses d’Israël, en 1975, a permis à des dizaines de milliers d’entre eux de quitter l’ancienne Abyssinie, notamment au cours des opérations Moïse et Salomon, en 1984 et 1991. Le Monde