Au Zimbabwe, la fin du règne de Robert Mugabe, après trente-sept ans d’un pouvoir sans partage
Toute sa vie, il semble l’avoir passée en selle, cavalier de l’Apocalypse coloniale incapable d’enlever les éperons et de mettre l’épée au fourreau. Pour quels combats ? On ne savait plus. Dans ses dernières années au pouvoir, Robert Mugabe semblait brûler d’une inexplicable colère, même dans sa tendresse pour son pays. Il aurait aimé galoper ainsi, jusqu’à la fin. Les événements en ont décidé autrement, le poussant vers une retraite médicalisée, mardi 21 novembre, après une vie de lutte et trente-sept ans de pouvoir. La dernière humiliation, plus encore que la défaite, réside dans la joie des Zimbabwéens à l’annonce de la nouvelle. Que comprenait-il encore à ce pays ? Des courtisans l’entouraient sans cesse, chantaient ses louanges. Sa seconde femme, Grace, lui faisait revêtir des costumes extravagants, saturés de couleurs primaires comme si elle avait peur qu’on ne le remarque plus. Or, on ne voyait qu’elle, objet de toutes les détestations, de tous les mépris d’un peuple ayant appris à oublier les temps meilleurs de son vieux chef. Le Monde
Mnangagwa investi vendredi
L’ancien numéro 2 du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, sera investi président vendredi, selon les médias d’Etat. Il sera installé trois jours après la démission de Robert Mugabe qui a dirigé le pays pendant trente-sept ans. En exil depuis son éviction du pouvoir, l’ancien vice-président, 75 ans, doit arriver à Harare mercredi à 18h00 (16h00 GMT), précise la ZBC alors que son retour était précédemment fixé à 13h00. M. Mnangagwa a été écarté le 6 novembre, en plein bras de fer avec la Première dame Grace Mugabe qui lui disputait la succession du président âgé de 93 ans. BBC
Somalie: une frappe américaine tue plus de 100 shebabs, annonce le Pentagone
Le Pentagone a annoncé ce mardi 21 novembre avoir conduit une frappe contre le groupe jihadiste shebab en Somalie. Selon le communiqué du commandement américain pour l’Afrique (Africom), plus de cent combattants auraient été tués dans cette frappe contre le groupe terroriste affilié à al-Qaïda. Selon le Pentagone, l’aviation américaine aurait frappé mardi un camp d’entraînement des shebabs dans l’arrière-pays somalien. Une frappe dévastatrice, dit le ministère de la Défense à Washington, qui affirme avoir tué plus de 100 combattants du groupe jihadiste dans ce qui serait l’une des attaques aériennes les plus meurtrières de l’engagement américain dans le pays. RFI
Somaliland: le parti au pouvoir remporte la présidentielle
Au Somaliland, le candidat du parti au pouvoir Kulmiye, a été déclaré vainqueur mardi de l’élection présidentielle du 13 novembre. Muse Bihi va diriger la République autoproclamé du Somaliland qui est en quête d’une reconnaissance internationale. Âgé de 69 ans, il a obtenu 55% des suffrages, loin devant Abdirahman Iro, du parti d’opposition Waddani, crédité de 41% des voix. Le troisième candidat en lice, Faysal Ali Warabe, qui avait déjà tenté sa chance lors à la dernière présidentielle en 2010, obtient un peu plus de 4% des voix. BBC
Soro nommé vice-président du RDR de Ouattara
Le président de l’assemblée nationale ivoirienne a été nommé vice-président du Rassemblement des républicains (RDR), le parti d’Alassane Ouattara. Guillaume Soro intègre ainsi la direction du parti au pouvoir. Il fait parti des 33 vice présidents qui viennent d’être nommé par Henriette Diabaté, la présidente du RDR. Il est en charge de sa région d’origine le Tchologo dans le nord du pays. Il y a deux mois lors du congrès du parti, son absence avait été particulièrement remarquée. BBC
Les secrets du voyage africain du président Macron
C’est une séquence très attendue qui commence à prendre forme. Mardi prochain, le 28 novembre, le président français prononcera son discours de politique africaine à l’université de Ouagadougou devant un millier d’étudiants, au Burkina Faso. Un discours suivi d’une séance de questions-réponses avec la salle. Le lendemain, il se rendra à Abidjan pour le sommet Union africaine – Union européenne avant de clôturer sa tournée africaine le jeudi par un déplacement à Accra. RFI
N’Djamena dément les « affabulations » contre Déby soupçonné par la justice américaine d’avoir reçu des « pots-de-vin »
Le gouvernement tchadien a estimé mardi que les soupçons exprimés sur le président Idriss Déby Itno, soupçonné par la justice américaine d’avoir reçu des « pots-de-vin » d’un ex-ministre sénégalais dans une affaire d’attribution de droits pétroliers au Tchad, étaient des « affabulations ». « Face à cette énième allégation mensongère, le gouvernement de la République du Tchad tient à apporter un démenti formel à cette honteuse affabulation », selon un communiqué de presse du gouvernement. VOA
Marché aux esclaves en Libye: l’Union africaine lance un appel à l’aide
Le président de la commission de l’Union africaine (UA) a réagi une nouvelle fois au calvaire des migrants subsahariens en Libye. Au siège de l’organisation à Addis-Abeba, en Ethiopie, Moussa Faki Mahamat a pris la parole pour évoquer une question « dramatique » et un « crime contre l’humanité ». Il y a quelques mois, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avait pourtant documenté le trafic d’êtres humains en Libye. Mais l’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères dit n’avoir pas imaginé la difficulté de la situation et être tombé des nues devant les images filmées par CNN. « Nous ne pensions pas avoir atteint ce degré où des êtres humains sont vendus dans un souk au plus offrant », déclare Moussa Faki Mahamat. RFI
Migrants camerounais rapatriés de Libye: « c’était l’enfer total! »
Deux-cent cinquante migrants camerounais victimes de trafics humains en Libye sont rentrés au Cameroun dans la nuit de mardi à mercredi dans le cadre d’un projet humanitaire, a constaté un journaliste de l’AFP à Yaoundé. Des femmes, dont neuf enceintes, et des hommes, jeunes pour la plupart, sont arrivés à l’aéroport de Yaoundé à bord d’un avion spécial affrété par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le cadre d’un projet visant au retour et à la réintégration de migrants camerounais depuis la Libye. Plusieurs de ces Camerounais ont affirmé à l’AFP qu’ils vivaient dans des « prisons » de très mauvaises conditions. Leur rêve était d’arriver en Europe, selon eux. « C’était l’enfer total en Libye. Je ne conseillerais même pas à mon pire ennemi de s’y rendre », a affirmé à l’AFP un des migrants, Maxime Ndong, qui dit avoir vécu « un cauchemar ». VOA
Esclavage en Libye: la RDC rappelle son ambassadeur
La République démocratique du Congo a annoncé mardi qu’elle rappelait son ambassadeur en Libye après la révélation de l’existence d’un marché aux esclaves africains près de Tripoli. Kinshasa veut connaître « la situation réelle » en Libye et conduire au besoin « une mission de rapatriement » si des Congolais sont concernés, explique un communiqué du ministre des Affaires étrangères Léonard She Otekitundu. Le ministre souhaite « que la question migratoire soit prioritairement inscrite à l’ordre du jour du prochain sommet Afrique-Europe qui se tiendra à Abidjan ». TV5
Areva au Gabon: une histoire franco-gabonaise
Depuis son implantation en 1958 au Gabon, le groupe nucléaire français Areva est resté un acteur majeur des liens entre la France et son ancienne colonie, et a continué de susciter fantasmes et controverses après la fermeture de sa mine en 1999. – Découverte du gisement gabonais en 1956 Dès 1946, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), entité publique française, envoie une mission dans ce qui est à l’époque l’Afrique équatoriale française (AEF). En 1956, la mission découvre un gisement dans le petit village de Mounana, dans le sud-est du Gabon d’aujourd’hui, à plus de 700 kilomètres de Libreville. La Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf) est créée en 1958, aux capitaux de neuf entreprises françaises, et commence l’exploitation en 1961, un an après l’indépendance du Gabon. Slate
Algérie – Élections locales : entre boycott et abstention
Écrasée sous un soleil de plomb, le marché des Trois-Horloges dans le quartier populaire de Bab-el-Oued à Alger grouille de monde dans l’après-midi du dimanche. C’est le dernier jour de la campagne électorale. Sur le chemin étroit qui sépare les tables de fruits, de légumes, de vaisselles et de sous-vêtements masculins, seule une affiche du PNA (Parti national algérien créé après 2011), visible sous le parasol qui couvre la marchandise d’Abdellah, rappelle les élections locales. Le Point
Gabon : Jean Ping à Abidjan pour « rétablir la vérité » des urnes
Jean Ping ne désarme pas. À l’approche du sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne qui s’ouvre à Abidjan le 29 novembre, le Gabonais doit lui aussi faire escale dans la capitale ivoirienne mercredi 22 novembre. Son objectif : y convaincre « la communauté internationale » et « rétablir la vérité des résultats » de la présidentielle d’août 2016. L’ancien président de la Commission de l’Union africaine ne se rendra pas seul en terre ivoirienne. La délégation de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) sera également composée de deux de ses soutiens fidèles : Didjob Divungi Di Ndinge, ancien vice-président de la République et président de l’Alliance démocratique et républicaine (ADERE), et Zacharie Myboto, président de l’Union Nationale (UN). Jeune Afrique
Guinée équatoriale: la Cour constitutionnelle valide les élections
La Cour constitutionnelle de Guinée équatoriale a validé les résultats des élections législatives, sénatoriales et municipales du 12 novembre remportées à 92% par le parti présidentiel et sa coalition, a-t-on appris mardi soir de source officielle. Le parti Citoyens pour l’innovation (CI, opposition) a comptabilisé 5,77% de voix, grâce auxquelles il obtient un député, unique représentant de l’opposition sur les 100 parlementaires que compte l’Assemblée nationale, a annoncé le président de la Cour constitutionnelle, Salvador Ondo Nkumu. Avec 2,23% des votes, une autre coalition d’opposition rassemblant l’Union du centre droit (UCD) et la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), n’a eu aucun élu dans ce triple scrutin. TV5
Tunisie: 7 ans après la révolution, un réel changement se fait attendre
Sept ans ont passé depuis la révolution qui a renversé la dictature en Tunisie mais un réel changement se fait toujours attendre en termes de droits économiques et sociaux, a déploré mardi une ONG tunisienne. « Les années ont passé et les citoyens sont toujours frustrés des droits pour lesquels ils s’étaient mobilisés », estime dans son rapport annuel le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). Le pays a gardé « le même modèle économique, avec les mêmes problèmes » qu’avant la révolution de 2011 qui a chassé du pouvoir Zine El Abidine Ben Ali aux cris de « travail, liberté, dignité nationale », a dit à l’AFP le président du FTDES, Messaoud Romdhani. « La situation ne cesse donc d’empirer », a-t-il souligné en marge d’une conférence sur le sujet. TV5