Treize soldats tués dans une attaque dans l’est du Burkina Faso
Près de deux mois après le coup d’État du 24 janvier, les violences font leur retour au Burkina Faso. Une attaque de jihadistes présumés a fait 13 morts et huit blessés au sein de l’armée, dimanche près de Natiaboani, dans l’est du pays. Treize soldats du Burkina Faso ont été tués, dimanche 20 mars, lors d’une attaque de jihadistes présumés, dans l’est du pays, confirmant un regain des violences ces derniers jours dans le pays. « Une unité militaire engagée dans une opération de sécurisation dans la région de l’Est a été accrochée à une vingtaine de kilomètres à l’est de Natiaboani, ce dimanche 20 mars 2022 », indique le communiqué. … En dix jours, il s’agit de la sixième attaque recensée, dans le nord et l’est du Burkina Faso. Au total, 23 civils et 25 militaires (gendarmes et soldats) sont morts dans ces attaques. France24
Algérie: trois militaires tués à la frontière avec le Mali
Le ministère de la Défense a annoncé dans un communiqué que trois militaires algériens avaient été tués dimanche 20 mars près de Timiaouine, dans le département de Borj Badji Mokhtar près de la frontière malienne, lors de combats contre des terroristes. Selon Alger, les militaires affrontaient « des groupes terroristes en provenance du Mali ». « Des jihadistes » qui, précisent les autorités, cherchent à déstabiliser l’Algérie en frappant la 6ème division militaire située à 2 500 km au sud de la capitale. Le ministère algérien de la Défense ne donne pas plus de précisions sur la nature du groupe armé à l’origine de l’attaque. Mais certains observateurs y voient la main d’Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, renforcée par d’anciens membres du GIA algérien qui avaient fui pour le Mali à partir des années 2000, les deux mouvances ayant des intérêts communs, indique Zoheir Bouamama, professeur de science politique à l’université d’Alger. RFI
Un adolescent tué dans la répression au Soudan
Un adolescent a été tué par balle lundi au Soudan, indiquent des médecins pro-démocratie, lors de manifestations contre le coup d’Etat militaire du général Abdel Fattah al-Burhane. Il s’agit de la 89e victime en près de cinq mois de répression dans ce grand pays d’Afrique de l’Est, selon la même source. « Babiker al-Rachid, 17 ans, a été tué à Omdourman (banlieue nord-ouest de la capitale Khartoum) d’une balle dans la poitrine tirée à bout portant par les forces de sécurité », a indiqué le Comité central des médecins soudanais dans un communiqué. Depuis le putsch du général Burhane le 25 octobre, des milliers de manifestants défilent régulièrement à travers le pays. Ce coup d’Etat avait mis fin à un fragile accord de partage du pouvoir entre les civils et les militaires après la destitution par l’armée en 2019 du président Omar el-Béchir, qui dirigeait le pays d’une main de fer depuis près de 30 ans. AFP
Le Soudan au bord de la crise alimentaire ?
Alors que son économie est déjà mise à mal par les sanctions internationales consécutives à sa situation politique et la baisse de la valeur de sa monnaie locale, le Soudan doit désormais aussi faire face aux conséquences de la guerre en la Russie et l’Ukraine. Khartoum dépendant de Kiev et de Moscou pour ses importations de blé. C’est tout sauf une bonne nouvelle pour un pays ou le prix du pain a déjà été multiplié par dix ces derniers mois. « Le Soudan est dans une position particulièrement vulnérable, car 86 à 87 % de ses importations de blé proviennent de la Russie et de l’Ukraine, il pourrait être confronté aux difficultés d’approvisionnement …”, déclaré David Wright, directeur des opérations de l’organisation caritative Save the Children. A Khartoum, donc, la nouvelle donne inquiète alors que plus de 14 millions de Soudanais auront besoin d’aide alimentaire cette année selon l’ONU. AfricaNews
Tunisie: échec de la consultation nationale en ligne voulue par le président Saïed
La consultation en ligne lancée en janvier et souhaitée par le président Kaïs Saïed a pris fin dimanche 20 mars. Pendant deux mois, les Tunisiens étaient invités à donner leur avis sur l’avenir de leur pays. Alors que les résultats de l’enquête ne sont pas encore connus, certains observateurs évoquent déjà un échec, car ils sont moins de 10% du corps électoral à avoir répondu à l’appel. Le gouvernement espérait trois millions de participants à la grande consultation en ligne sur l’avenir de la Tunisie. Ils ne sont qu’un peu plus de 520 000 à avoir répondu à l’appel. Régime politique, situation économique ou encore projets éducatifs, les Tunisiens, invités à donner leur vision de l’avenir du pays, ont boudé l’initiative. RFI
Ouganda: HRW demande la fermeture des centres de détention illégaux
Human Rights Watch (HRW) demande au gouvernement ougandais la fermeture des centres de détention illégaux utilisés par les services de sécurité pour réprimer l’opposition, dans un rapport publié mardi documentant les abus commis dans ces sites clandestins. L’ONG a recueilli les témoignages de 51 personnes, dont 34 anciens détenus et témoins d’enlèvement, qui ont décrit les abus dont ils ont été victimes entre les mains de la police, de l’armée et des services de renseignement (ISO) entre avril 2019 et novembre 2021. Cette période a notamment été marquée par une féroce répression au moment des élections de janvier 2021, qui ont vu le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, réélu au terme d’un scrutin qualifié de « mascarade » par l’opposition. AFP
Ituri : les FARDC tuent 12 rebelles ADF et reprennent le contrôle de 3 villages
L’armée affirme avoir récupéré trois villages qui servaient de bastions aux rebelles ADF lors des combats dans la forêt proche d’Otmaber au sud d’Irumu, dans la province de l’Ituri. Le porte-parole des FARDC en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, indique que 12 rebelles ADF ont été tués, six autres capturés et cinq armes récupérées par les FARDC. Il ajoute que les opérations militaires se poursuivent pour démanteler ce groupe armé étranger et d’autres forces négatives qui opèrent dans cette partie du territoire d’Irumu. Radio Okapi
Violences en RDC : « Médecins sans frontières » annonce la fermeture de deux de ses sites en Ituri
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé lundi la fermeture de deux de ses dispositifs dans la province de l’Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo), quatre mois après un assaut contre l’un de ses convois. L’ONG a déploré lundi l’absence de garanties de sécurité et qu’aucune investigation n’ait été lancée. En octobre dernier, deux membres de MSF avaient été grièvement blessés par balles. Dès le lendemain, l’organisation avait appelé publiquement les parties à condamner fermement cette attaque et à s’engager à honorer le droit international humanitaire (DIH). Elle demandait aussi aux autorités d’ouvrir des investigations, toujours pas menées actuellement. « Cette situation est intenable », a affirmé lundi le responsable des programmes de MSF pour la RDC. Les menaces sont trop élevées pour l’organisation. Cette décision « va avoir des conséquences désastreuses » pour la population, a-t-il ajouté. MSF continuera à apporter une assistance humanitaire dans d’autres territoires en Ituri où l’organisation est présente depuis plusieurs années. Et pour les sites fermés, depuis lesquels elle a pu aider plus de 470.000 personnes, des donations de médicaments et de matériel médical sont prévues. RTBF
RDC : les députés divisés sur la question de la révision de la Constitution
Des avis divergent dans la classe politique, notamment les députés nationaux sur la question de la révision de la Constitution. Si les uns appuient cette idée, d’autres la rejettent carrément et d’autres encore estiment qu’il y a d’autres urgences que cette question. Intervenant lundi 21 mars à Radio Okapi, Delly Sessanga plaide notamment pour le rétablissement des deux tours de la présidentielle. Il demande aussi la démission du Chef de l’Etat si le corps électoral n’est pas convoqué trois mois avant les élections. … A quelques mois des élections générales de 2023, trois initiatives de révision constitutionnelle sont déjà déposées à l’Assemblée nationale. Un collectif de députés nationaux plaide pour la programmation du débat sur la révision de la loi fondamentale au cours de cette session alors que d’autres jugent cette révision qui devrait porter essentiellement sur certaines dispositions liées au système électoral congolais inopportune. Radio Okapi
Eclipsée par l’Ukraine, une impasse politique risque de dégénérer en Libye
Au moment où tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, des médiateurs s’activent pour éviter qu’une impasse politique inextricable ne dégénère en une nouvelle guerre en Libye, où la Russie joue un rôle de premier plan. Au moment où tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, des médiateurs s’activent pour éviter qu’une impasse politique inextricable ne dégénère en une nouvelle guerre en Libye, où la Russie joue un rôle de premier plan. Déjà minée par les divisions entre institutions concurrentes dans l’Est et l’Ouest, la Libye se retrouve depuis début mars avec deux gouvernements rivaux, comme elle l’a été entre 2014 et 2021, alors en pleine guerre civile après le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. VOA
Début du « dialogue républicain » en RCA
Coup d’envoi aujourd’hui du dialogue républicain en Centrafrique pour rechercher la paix dans ce pays meurtri et déchiré par la guerre civile. Mais celui-ci se fera sans l’opposition démocratique qui a claqué la porte des pourparlers, estimant que ses préoccupations ne sont pas prises en compte. En revanche, le comité d’organisation estime que le dialogue peut se poursuivre sans elle ainsi que sans l’opposition armée. Dans ce contexte, qui discute avec qui ? Le dialogue républicain se veut un rendez-vous de paix et de réconciliation. Mais certains acteurs essentiels en sont absents. C’est le cas des groupes armés et de l’ensemble de l’opposition démocratique. DW
Tchad: Succès Masra appelle à plus de transparence dans le processus de pré-dialogue
La classe politique réagit au pré-dialogue politico-militaire ouvert il y a plus d’une semaine à Doha au Qatar. Ces assises qui permettront d’organiser la participation des mouvements politiques armés au dialogue national inclusif prévu à Ndjamena en mai prochain piétine. Lundi, au cours d’une conférence de presse, le président du parti Les Transformateurs, Succès Masra, a appelé à plus de transparence dans tout le processus parce que, dit-il « l’avenir du Tchad en dépend ». Ndjamena a les yeux rivés sur Doha depuis l’ouverture du pré-dialogue et les nouvelles qui parviennent ne rassurent pas, indique le président des Transformateurs, Succès Masra. « Il y a lieu de s’inquiéter lorsque les informations qui nous parviennent font état de velléités d’achats de conscience. Je n’ose pas mettre tout le monde dans le même sac. Parmi les rebelles, il y a des gens qui sont dans une sorte de business. Il prend l’argent, il achète une maison et il repart en rébellion. » L’opposant estime que cette approche est dangereuse et pourrait compromettre la sincérité du dialogue à venir. RFI
L’ancien ministre de la Justice inculpé pour corruption en Zambie
La Commission anti-corruption zambienne (ACC) a annoncé lundi l’arrestation de l’ex-ministre de la Justice Given Lubinda pour avoir détourné 539.000 dollars, dernière péripétie dans une série de poursuites engagées contre des cadres du précédent exécutif, battu lors des élections d’août 2021. Given Ludinda, 58 ans, est actuellement président par intérim du Front patriotique (PF), le principal parti d’opposition en Zambie. L’organisme anti-corruption a précisé que M. Lubinda avait « été accusé de cinq chefs d’accusation de possession de biens soupçonnés de résulter d’activités criminelles ». Il risque cinq ans de prison. VOA
Dans la Corne de l’Afrique, la Chine cherche à se positionner comme médiateur
Pékin multiplie les visites dans la Corne de l’Afrique. Son envoyé spécial pour la région, Xue Bing, est en tournée sur place en ce moment. Son rôle, selon Pékin, est d’encourager le dialogue face aux conflits auxquels est confrontée la région. Pour ce faire, Xue Bing a multiplié les rencontres. Au Kenya, ce lundi 21 mars, il y a notamment rencontré la ministre des Affaires étrangères ainsi que le président Uhuru Kenyatta. Dans un communiqué lundi, le Kenya a salué « les efforts de la Chine pour contribuer à la paix et au développement de la région ». Lors de ces visites, l’émissaire chinois a multiplié les rencontres avec les autorités de chaque pays. Il a affirmé l’intention de Pékin d’organiser une conférence pour la paix dans la Corne de l’Afrique. Un format qui se voudrait un espace de discussion où les pays de la région pourraient venir régler leurs différends. RFI
Mali : mort en détention de l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga
L’ancien Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga est mort lundi à 67 ans à Bamako où il était en détention dans une affaire de fraude présumée, malgré les alertes lancées par sa famille sur la dégradation de son état de santé, a indiqué son entourage. L’ancien Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga, détenu depuis août 2021 dans une affaire de fraude présumée, est décédé, lundi 21 mars, dans une clinique de la capitale Bamako. Le gouvernement installé par les militaires arrivés au pouvoir par la force en août 2020 a mis plusieurs heures avant de publier un communiqué et de présenter ses condoléances à la famille. Le gouvernement « et le peuple malien saluent la mémoire du grand serviteur de l’État (et) son engagement pour l’avènement de la démocratie », dit le communiqué. AFP