Plus de 40 pays africains signent un accord pour une zone de libre-échange
Quarante-quatre pays africains ont signé mercredi, à Kigali, un accord créant une zone de libre-échange continentale. Cet espace économique doit favoriser le développement du commerce intra-africain grâce à l’élimination des droits de douanes. C’était l’un des projets clés de l’Union africaine (UA). Mercredi 21 mars, quarante-quatre pays africains ont signé à Kigali, au Rwanda, un accord créant une Zone de libre-échange continentale (Zlec). La création de cette Zlec, présentée comme potentiellement la plus vaste au monde en nombre de pays membres, fait suite à deux années de négociations et est perçue comme essentielle au développement économique de l’Afrique, par le biais d’une hausse du commerce intra-africain. France 24
Sarkozy mis en examen dans l’enquête sur les soupçons de financement libyen
« Coup de tonnerre » dans l’enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007: après plus de 24 heures de garde à vue, l’ancien chef de l’Etat a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Nicolas Sarkozy, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a été mis en examen pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de fonds publics libyens » et placé sous contrôle judiciaire, a précisé une source judiciaire à l’AFP. L’ancien président, qui fut l’un des artisans de la chute du dictateur Mouammar Kadhafi, tué en 2011 par les rebelles libyens, avait été placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de l’office anticorruption (Oclciff) à Nanterre, près de Paris. TV5
Sarkozy-Kadhafi : le “procès du financement occulte” de la Françafrique
En garde à vue depuis mardi 20 mars, Nicolas Sarkozy est entendu dans l’affaire du possible financement de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. RFI, dans sa Revue de presse Afrique, rapporte comment la presse du continent ne manque pas d’égratigner l’ex-président français. “Sarkozy-Kadhafi : crimes et châtiments”, s’exclame ainsi Liberté en Algérie. “L’ombre de Kadhafi plane toujours sur la vie de l’ex-maire de Neuilly, pointe le quotidien algérien. Sept ans après sa disparition il continue de bousculer son pays et l’Hexagone”. Courrier International
Burundi : référendum (17 mai) sous fond de revendications
Les Burundais voteront lors d’un référendum prévu le 17 mai prochain. Une élection qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir pendant encore au moins une décennie. Les partis d’opposition affirment que les Burundais ont été intimidés pour s’inscrire sur les listes. “Changer la constitution sans consulter est inconstitutionnel, car l’article 299 de la Constitution stipule qu’aucune révision ne peut être faite sur la constitution si elle va à l’encontre de la cohésion nationale et contre les principes de la démocratie.” A déclaré le porte-parole d’un parti de l’opposition Phénias Nigaba. Africa News
Human Rights Watch : la Libye « incapable » d’organiser des élections
Selon l’organisation, la Libye n’est pas prête à organiser des élections libres et transparentes. Les autorités rivales du pays prévoient d’organiser des élections parlementaires et présidentielles cette année mais aucune date n’a été fixée. Les Nations Unies et l’Union européenne soutiennent le scrutin à venir. Mais Human Rights Watch (HRW) craint que « les électeurs, les candidats et les partis politiques » courent le risque de « coercition, de discrimination et d’intimidation » si les élections se déroulent. BBC
Putsch raté en Guinée équatoriale: des Français mis en cause témoignent
L’ambassade de Guinée équatoriale accuse quatre Français, dont un ancien de la DGSE, les services secrets français, d’avoir été mêlés à une présumée tentative de coup d’Etat, fin décembre, à Malabo. Les personnes mises en cause démentent avoir joué un rôle quelconque dans cette affaire. Les accusations fusent depuis le « coup d’Etat » raté du 24 décembre : quatre Français auraient tenté de recruter des mercenaires pour tenter d’assassiner le président Téodoro Obiang Nguema, qui était alors en villégiature dans sa résidence de Koete Mongomo, au carrefour des frontières entre la Guinée équatoriale, le Gabon et le Cameroun. RFI
La RDC choisit les Emirats pour un port en eau profonde, les lanceurs d’alerte s’émeuvent
Kinshasa a confirmé mercredi un partenariat avec une firme des Émirats arabes unis (EAU) pour la construction d’un port en eaux profondes sur l’étroit débouché atlantique de la République démocratique du Congo, un projet qui a attiré l’attention des lanceurs d’alerte anti-corruption. Le ministre des Transports, José Makila Sumanda, qui avait présenté la veille en conseil des ministres une « visualisation sur écran » du projet, a rappelé à la presse que la société Dubaï Port World (Émirats arabes unis) « remplissait les conditions légales ». Selon les études menées par DP World (DPW), le coût des travaux sur la presqu’île de Banana est d’un peu plus d’un milliard de dollars. Une société de gestion sera créée dans laquelle la RDC aura 30% des parts « non diluables », c’est-à-dire non cessibles, a ajouté M. Makila. La Libre
Le Colonel Abbas Kayonga condamné à mort en RDC
En République démocratique du Congo, l’ex-chef du service de lutte contre la fraude minière dans le Sud-Kivu, a été condamné à mort mardi. L’arrestation musclée d’Abbas Kayonga, en novembre 2017, s’était soldée par plusieurs morts. Il écope donc de la peine capitale, mais ses avocats comptent faire appel de cette décision. BBC
Maroc – Sahara occidental : veillée d’armes à l’ONU
L’émissaire onusien Horst Köhler présente ce mercredi les premières conclusions de sa tournée régionale au Conseil de sécurité. Le Maroc, le Polisario et leurs cercles d’amis se préparent à une nouvelle bataille ce mois d’avril dans le dossier sur le Sahara occidental. À l’approche de la réunion annuelle du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Sahara, prévue fin avril, le dossier renoue avec sa fièvre habituelle. Ce mercredi 21 mars, l’émissaire onusien Horst Köhler doit briefer les membres du Conseil sur les résultats des consultations élargies qu’il avait entamées sur ce dossier en janvier dernier. Jeune Afrique
Égypte : malgré un bilan mitigé, Abdel Fattah al-Sissi assuré de sa réélection
Les Égyptiens se rendront aux urnes ce 26 mars pour confirmer au pouvoir un président controversé. Entre soutiens et désillusions, ils s’expriment sur les mille et un visages d’un régime qui se referme sur lui-même. Reportage. Candidat à sa réélection, quatre ans après sa première victoire électorale, Abdel-Fattah al-Sissi, devenu homme fort de l’Égypte à la faveur d’un coup d’État, s’est taillé un large boulevard pour s’assurer un nouveau mandat. La traque des Frères musulmans, les arrestations d’opposants de tous bords et le musellement de la société civile ont tué toute possibilité de voir émerger une quelconque compétition. Jeune Afrique
Les coptes affichent leur soutien à Sissi, malgré des critiques discrètes
Dans les rues de Choubra au Caire, quartier connu pour sa communauté chrétienne, les coptes affirment majoritairement qu’ils voteront pour le président sortant Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle qui débute lundi, malgré des critiques discrètes. Seul ou aux côtés du pape copte orthodoxe Tawadros II, les affiches à l’effigie du candidat Sissi sont omniprésentes à Choubra, un des innombrables quartiers surpeuplés du Caire. Edouard Tawfik, 60 ans, y tient un café fréquenté essentiellement par des chrétiens. « La première raison qui nous pousse à voter, c’est qu’il n’y a pas d’autre homme comme lui (…) à l’heure actuelle », s’enthousiasme ce sexagénaire affable, pendant que ses clients fument la chicha et jouent au backgammon. TV5
Burkina: la défense conteste le tribunal au procès du putsch manqué de 2015
La défense a persisté à contester la légalité du tribunal, au procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, qui a repris mercredi à Ouagadougou en présence des principaux accusés, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé. Les avocats s’étaient retirés dès l’ouverture du procès le 27 février, entraînant sa suspension pendant trois semaines, parce qu’ils contestaient la légalité du tribunal militaire, composé de deux magistrats professionnels et de trois militaires ayant le rôle d’assesseurs. 84 accusés sont jugés, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du putsch qui a fait 14 morts et 270 blessés. Le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré. Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir. TV5
Cambridge Analytica: l’opposition kényane exige une enquête
L’opposition kenyane demande l’ouverture d’une enquête sur le rôle de la société de conseil britannique dans la victoire du président kenyan. Norman Magaya, responsable de la National Super Alliance (Nasa), accuse Cambridge Analytica et le parti au pouvoir d’avoir tenté de « subvertir la volonté du peuple ». Les patrons de Cambridge Analytica se sont vantés du contrôle qu’ils ont exercé au Kenya, sans savoir qu’ils étaient filmés. L’entreprise nie tout acte répréhensible. BBC
Reprise du procès sur le putsch manqué au Burkina Faso : les débats sur la forme se poursuivent
« Je suis confiant, très confiant. » Large sourire aux lèvres, le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), s’installe dans le box des accusés. Il est 8 h 10. Quelques minutes plus tard, l’autre principal accusé dans ce procès sur le putsch manqué de septembre 2015 qui s’est rouvert ce mercredi 21 mars, s’assoit à sa droite. « J’aborde ce procès dans de bonnes conditions », déclare à la volée le général Djibrill Bassolé, l’ancien chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, qui se dit « serein ». A 9 heures, les deux magistrats du tribunal s’attablent derrière trois hautes piles de documents. Leur tête dépasse à peine. Ce sont les 15 000 pages du dossier d’instruction motivant l’inculpation des 84 personnes accusées d’avoir tenté, en vain, de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré (1987-2014). Une tentative de coup d’Etat qui fit 14 morts et 251 blessés. Le Monde