Mali : la mission militaire de l’UE attaquée à Bamako, un assaillant tué
Quatre mois après l’attentat terroriste du Radisson Blu, des hommes armés ont attaqué lundi un camp d’entraînement militaire de l’UE en plein cœur de Bamako, la capitale malienne. Un assaillant a été tué et deux suspects ont été arrêtés. Quatre mois après l’attentat terroriste du Radisson Blu, à Bamako, une fusillade a éclaté, lundi 21 mars au soir, dans le même quartier de la capitale malienne, visant cette fois un camp d’entraînement militaire de l’Union européenne. Si l’attaque n’a pas été revendiquée, l’armée malienne parle déjà d’une attaque terroriste. France 24
AQMI salue l’attaque de Bamako
Des hommes armés ont ouvert le feu sur une base de la mission militaire de l’Union européenne dans la capitale malienne lundi en début de soirée. L’attaque a été repoussée, un assaillant a été tué et deux suspects ont été arrêtés. L’hôtel, réquisitionné par la mission de formation européenne, est situé dans le quartier ACI 2000, à proximité de l’hôtel de luxe Radisson Blu qui avait été frappé le 20 novembre par un attentat jihadiste ayant fait 20 morts, outre les deux assaillants. Des tirs, suivis d’échanges d’armes automatiques, avaient éclaté en début de soirée dans ce quartier huppé de la capitale malienne, selon des témoins. BBC
Présidentielle au Bénin: large victoire de l’homme d’affaires Patrice Talon
L’homme d’affaires Patrice Talon est sorti lundi largement vainqueur du second tour de l’élection présidentielle au Bénin, selon les résultats de la Commission électorale, au terme d’un scrutin sans incidents majeurs dans ce rare bastion de la démocratie électorale en Afrique. Quelque 4,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour élire le successeur de Thomas Boni Yayi. Celui-ci, au pouvoir depuis 2006, se retire au terme de deux mandats, conformément à la Constitution de ce petit pays ouest-africain, premier État d’Afrique francophone à avoir entamé une transition démocratique au début des années 1990. Patrice Talon, le « roi du coton », 57 ans, a obtenu 65, 39% des voix contre 34,61% pour son adversaire Lionel Zinsou, le Premier ministre sortant, 61 ans, selon le président de la Commission électorale Emmanuel Tiando. Le Point
Bénin : pourquoi Lionel Zinsou a perdu
Ses derniers jours de campagne commençaient à bégayer, comme le signe d’une défaite prévisible. Lionel Zinsou a reconnu la victoire de l’homme d’affaires Patrice Talon à l’issue de second tour de la présidentielle béninoise, dimanche 20 mars, avant même l’annonce officielle des premières tendances par la Commission électorale nationale autonome (CENA). Sans attendre non plus les estimations, lundi 21 mars, du président de la Commission électorale, selon lequel le rival du premier ministre aurait rafflé 65,4 % des suffrages, Lionel Zinsou a appelé, dans la nuit, celui qui se prépare à succéder au président Thomas Boni Yayi, pour le féliciter et lui « souhaiter bonne chance ». Le Monde
Niger: Issoufou en tête avec plus de 90%
Selon les tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Mahamadou Issouffou arrive en tête avec 92% des voix. La Ceni évoque un taux de participation de plus 60 %. Un chiffre fortement remis en cause par la caolition de l’opposition. Elle estime ce taux à 11%. Le président sortant, Mahamadou Issoufou, était seul en lice pour le second tour de la présidentielle suite à la décision de l’opposition de boycotter le scrutin. BBC
Tanzanie: le parti au pouvoir remporte des élections controversées à Zanzibar
Le parti au pouvoir en Tanzanie, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), a remporté sans surprise les élections de dimanche dans l’archipel semi-autonome de Zanzibar, boycottées par l’opposition et critiquées par les pays occidentaux. Le CCM comptabilise 91,4% des voix et son dirigeant sur l’archipel, Ali Mohamed Shein, est réélu président, selon les résultats officiels communiqués lundi à la mi-journée par la commission électorale de Zanzibar (ZEC). « Je suis content d’avoir gagné. Je suis prêt à servir les habitants de Zanzibar pour cinq nouvelles années », a déclaré à la presse Ali Mohamed Shein en recevant son « certificat de victoire » des mains du président de la ZEC. TV5
RDC: un rapport jette le trouble sur les auteurs des massacres de Beni
En République démocratique du Congo, un rapport d’experts indépendants jette le trouble sur l’identité des auteurs responsables des massacres dans le territoire de Beni. Entre octobre 2014 et décembre 2015, plus d’un demi-millier de civils ont été assassinés, essentiellement à l’arme blanche. Pour le gouvernement congolais, comme pour la Monusco, la Mission des Nations unies au Congo, les responsables sont les ADF, des rebelles ougandais, qui voudraient se venger de l’offensive menée contre eux par l’armée congolaise. Mais cette version est mise à mal par le groupe d’étude sur le Congo, un groupe de recherche basé à l’université de New York dans un rapport intitulé Qui sont les tueurs de Beni et rendu public le 21 mars. Ces chercheurs appellent les autorités congolaises comme onusiennes à mener une enquête approfondie pour établir les responsabilités. RFI
Burkina Faso: la colère des milices d’autodéfense contre les autorités
Au Burkina Faso, les milices d’autodéfense sont en colère contre les autorités. Depuis plusieurs jours maintenant, ils barricadent les principaux axes routiers du pays pour exiger la libération de plusieurs de leurs membres interpellés par les forces de l’ordre pour séquestration et coups et blessures sur un présumé voleur de bétail. RFI
Abidjan accueille l’Africa CEO Forum dans un contexte de crise
La 4e édition de l’Africa CEO Forum (Chief Executive Officer) d’Abidjan s’ouvre dans un contexte un peu particulier tandis que la Côte d’Ivoire vient d’être frappée par une violente attaque terroriste à Grand-Bassam et qu’une nouvelle tentative d’attentat a eu lieu lundi 21 mars à Bamako. Régulièrement ce sont les hôtels ou les restaurants qui sont visés, des lieux de fortes fréquentations touristiques. Et pourtant, contexte de crise terroriste ou non, l’activité hôtelière se maintient bon an mal an en Afrique de l’Ouest. Témoignages. RFI
Un dirigeant de l’opposition arrêté pour avoir diffamé le président en Zambie
Le dirigeant de l’opposition en Zambie a été arrêté lundi. Il fait les commentaires dont il est reproché il y a presque un an. Son arrestation intervient dans un contexte de répression des opposants au président Edgar Lungu, à l’approche de l’élection présidentielle du 11 août. « Mr Eric Chanda a été arrêté pour délit de diffamation à l’encontre du président », a déclaré la porte-parole de la police Charity Chanda. « C’est en rapport avec un article publié le 9 mai 2015 dans le journal The Post, indiquant que le président est allé à Mfuwe pour jouer au billard et sortir en discothèque en dépensant l’argent des impôts », a-t-elle précisé, avant de conclure: « Il est en garde à vue, son procès aura lieu bientôt ». VOA
Angola : des peines allant de trois mois à 13 ans de prison requises pour 17 opposants
« Durant les interrogatoires, il a été confirmé que les accusés se sont rendus coupables de crimes de rébellion, d’actes préparatoires à un coup d’Etat contre le président José Eduardo dos Santos et d’association de malfaiteurs », a lancé la procureure Isabel Nicolau Francony. « Le ministère public requiert de ce tribunal une condamnation des dix-sept jeunes à une peine non inférieure à trois mois et non supérieure à 13 ans de prison », a-t-elle poursuivi. Le juge Januario Domingos devait annoncer ultérieurement la date du verdict. Les 17 jeunes accusés, dont le célèbre rappeur Luaty Beirao, sont membres du Mouvement révolutionnaire de l’Angola, qui demande le départ du président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979. Ils ont nié les charges qui pesaient sur eux, assurant être partisans d’une « lutte pacifique ». VOA
Sahara occidental: Rabat demande à l’ONU de fermer un bureau de liaison
« La Minurso a reçu une demande de fermeture de son bureau de liaison militaire à Dakhla », a indiqué lundi le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq. « C’est la première demande visant directement la composante militaire de la Minurso », a-t-il souligné. Les Marocains ont déjà expulsé dimanche la majeure partie des experts civils internationaux de la Minurso. Il s’agit de 70 personnes de différents statuts dépendant de l’ONU et de trois civils dépendant de l’Union africaine. La liste comprend notamment les six spécialistes du déminage de la mission et deux sous-traitants. Le Maroc avait initialement donné les noms de 81 employés civils expatriés de l’ONU mais onze ne travaillaient plus pour la Mission. VOA
Tchad : un opposant au président Idriss Deby arrêté
Selon Younous Mahadjir, porte-parole de Ça Suffit, un autre mouvement citoyen de la plate-forme, M. Nour Ibédou a été arrêté à la police judiciaire où il répondait à une convocation au sujet des manifestations contre la candidature du président Deby que prévoient les organisations de sa plate-forme. La plate-forme exige le retrait de la candidature de M. Deby qui totalise 25 ans à la tête du pays. VOA
Nigeria : Boko Haram jugé responsable de destructions évaluées à 5,9 milliards de dollars
L’insurrection de Boko Haram dans l’État de Borno (nord-est du Nigeria)a provoqué des destructions etimées par a Banque mondiale dans un rapport à 5,9 milliards de dollars. Le rapport, qui n’a pas encore été publié, révèle l’ampleur des dommages liées à la rébellion islamiste qui a débuté en 2009 et qui a contrôlé de larges pans du territoire dans le nord-est pendant un temps. Il fait partie d’une « évaluation de la reconstruction et de la pacification post-insurrection », un programme d’intervention impliquant la Banque mondiale, l’Union européenne et les Nations unies avec six États du nord-est du pays. Les évaluations menées sur le terrain dans chacun des six États ont porté sur l’éducation, l’eau, l’assainissement, le logement, les bâtiments publics, l’énergie, l’environnement, les transports, l’économie et le commerce. AFP on Africa No1
En Gambie, les tribulations d’un fonctionnaire chargé de coordonner l’aide au développement
Ne dites surtout pas à Lamin Bofang qu’être fonctionnaire est une sinécure. Le cireur de chaussures qui astique les mocassins devant la porte de son bureau, au rez-de-chaussée du ministère des finances, est plus assuré d’être là l’an prochain que n’importe quel rond-de-cuir de l’administration gambienne qui peut « sauter » à tout moment. Au Quadrilatère, dans les bâtiments construits par les colons britanniques au mitan du siècle dernier, M. Bofang n’est pourtant pas un fonctionnaire lambda. Il dirige le département de coordination de l’aide. Un titre pas très ronflant en apparence mais qui revêt un caractère hautement stratégique lorsqu’on connaît la dépendance du plus petit Etat d’Afrique continentale aux subsides alloués par les bailleurs étrangers. Le Monde
Côte d’Ivoire : le président Ouattara doit tenir ses promesses de justice
Il y a cinq ans, la Côte d’Ivoire a traversé cinq mois de violence, marqués par des crimes commis par les deux camps lors d’un conflit, aux ressorts politiques et parfois ethniques et religieux, qui a laissé un bilan d’au moins 3 000 civils tués et 150 femmes violées. Mais cinq ans plus tard, malgré d’autres procédures, personne n’a été traduit en justice devant les tribunaux civils du pays pour ces terribles abus contre les droits humains, perpétrés pendant cette période. Le Monde