Centrafrique : la Minusca se dit « débordée » face à l’augmentation des menaces
Au Conseil de sécurité des Nations unies, l’émissaire onusien en Centrafrique a affirmé que la Minusca est « débordée » et que « les menaces contre le personnel du maintien de la paix continuent de s’accroître ». Parfait Onanga-Anyanga a ajouté que le personnel de la Minusca, « militaire, policier et civil constituait des cibles pour les groupes armés et les gangs criminels aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays ». Dans un pays, où l’État est largement défaillant, Parfait Onanga-Anyanga a déclaré que « les groupes armés et les factions continuent d’exercer une influence négative sur de vastes parties du territoire national, notamment à l’est, au centre et au nord-ouest du pays ». Jeune Afrique/AFP
Arrestation au Nigeria de commandants présumés de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest
Les services de renseignement nigérians ont annoncé avoir arrêté deux commandants présumés de l’Etat islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), une faction dissidente du groupe jihadiste Boko Haram, qui préparaient des attaques d’envergure dans le pays. Deux « commandants » de l’ISWAP ont été arrêtés dans la capitale fédérale Abuja le 5 mai, tandis qu’un troisième individu est détenu depuis fin avril dans l’Etat de Bauchi (nord-est), a déclaré l’agence de renseignement du Nigeria (Department of State Services – DSS) dans un communiqué publié jeudi soir. « Les suspects avaient mis au point des projets non seulement pour perpétuer les idéaux du mouvement (jihadiste) dans la région, mais pour mener des attaques violentes et haineuses contre des innocents en collaboration avec Boko Haram », indique le communiqué. Quatre membres présumés de Boko Haram, dont deux spécialistes des explosifs, ont également été arrêtés, selon la même source. VOA
Les mesures de Ouattara après les pluies
Suite aux violentes pluies qui ont causé la mort d’une vingtaine de personnes dans la capitale économique de la Cote d’Ivoire, le président ivoirien a annoncé des mesures immédiates. Alassane Ouattara qui a écourté son séjour en France a annoncé depuis l’aéroport d’Abidjan des « décisions immédiates ». « Le bilan est lourd, même très lourd, il ressort 20 morts, soit 18 à Abidjan, un à Tiassalé et un à Guiberoua », a rappelé M. Ouattara, présentant « ses condoléances à tous ceux qui ont perdu un parent, un ami ou un proche ». En vue d’agir face aux intempéries et ainsi éviter un nouveau drame, Alassane Ouattara a convoqué ce jeudi une réunion du Conseil de sécurité à 11h au Palais de la présidence. « Des décisions immédiates, en plus de celles qui ont été déjà prises par le gouvernement seront prises en vue de continuer de soulager les populations », a-t-il précisé M. Ouattara. BBC
Libye : les forces de Haftar à la reconquête du stratégique Croissant pétrolier
Le Croissant pétrolier, véritable poumon de l’économie libyenne, est le théâtre depuis jeudi d’une offensive des forces du maréchal Khalifa Haftar. « Nos forces armées ont le contrôle total de la région du Croissant pétrolier (…) Mais l’opération militaire n’est pas encore finie », a indiqué en début de soirée le général Ahmed al-Mesmari, porte-parole de l’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée et dirigée par le maréchal Haftar. Lors d’une conférence de presse, il a ajouté que l’ANL ratissait toujours la région afin de pourchasser les groupes rivaux qui ont fui vers le sud désertique. Jeune Afrique/AFP
Nouvelle rencontre des deux ennemis sud-soudanais lundi
Le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival Riek Machar se rencontreront lundi à Khartoum pour leur deuxième série de discussions en près de deux ans pour trouver une solution à la guerre civile dans leur pays, ont annoncé vendredi les autorités soudanaises. Les pourparlers, qui suivent un sommet régional des Etats d’Afrique de l’est en Ethiopie pour relancer le processus de paix au Soudan du Sud, auront lieu alors que l’ONU a donné jusqu’à fin juin aux belligérants pour arriver à « un accord politique viable », en brandissant la menace de sanctions. »Le président soudanais Omar el-Béchir va accueillir des pourparlers directs entre les deux leaders du Soudan du Sud le 25 juin à Khartoum », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué à Khartoum. Le Soudan fera tout son possible pour que les négociations « aboutissent », a-t-il ajouté. AFP
Élections en RDC : des responsables congolais interdits d’entrée aux États-Unis pour des faits de corruption
Plusieurs responsables congolais sont désormais interdits d’entrée aux Etats-Unis pour des faits de corruption en lien avec le processus électoral en République démocratique du Congo. L’identité des responsables en question n’a pas été rendue public. Difficile pour le moment de connaître le nombre et l’identité des responsables visés par ces sanctions, qui ne sont pas mentionnés explicitement dans le communiqué du Département d’État américain. « La liste n’est pas publique », confirme l’ambassade américaine à Kinshasa. Selon le communiqué, les personnes visées ne pourront pas se rendre aux États-Unis en raison de leur « implication dans des faits de corruption en lien avec le processus électoral ». Jeune Afrique
RDC: polémique autour d’un contrat entre la Ceni et une entreprise américaine
En RDC, voilà 24 heures qu’un contrat fait parler de lui sur les réseaux sociaux : il s’agit d’un contrat conclu entre la commission électorale congolaise et une entreprise américaine de relations publiques qui propose aussi des services de lobbying. Résultat, l’opposition congolaise est directement montée au créneau, et sur les réseaux sociaux elle accuse la Ceni de dilapider ses fonds. « Nous gagnons pour vous ! » Voilà la phrase qui s’affiche en gros caractères sur la page d’accueil de l’entreprise Avenue stratégies avec laquelle la Ceni a signé un contrat. Au catalogue des services proposés : lobbying, consultances stratégiques, mais aussi relations presse et gestion de campagnes électorales. RFI
Tanzanie: Une cour régionale annule la suspension d’un hebdomadaire
La Cour de justice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est a ordonné jeudi soir la levée de la suspension d’un hebdomadaire tanzanien, interdit de publication pour un article affirmant que la campagne électorale du président en 2015 a notamment été financée par des pots-de-vin. L’hebdomadaire Mseto avait été suspendu pour trois ans, le 11 août 2016, pour « diffusion de fausses nouvelles et incitation au trouble » après la publication d’un article affirmant qu’un proche du président John Magufuli avait accepté des pots-de-vin pour financer la campagne de ce dernier pour l’élection de fin 2015.Dans son jugement, la Cour a estimé que le gouvernement tanzanien « n’a pas démontré comment la publication dans le journal Mseto a violé l’intérêt public, ou la paix et le bon ordre public », selon un communiqué envoyé jeudi soir à la presse.Les juges ont conclu que la suspension décrétée par le ministère de l’Information a été décidée « en violation de la liberté d’expression », et ont ordonné « la reprise de la publication de Mseto ». AFP
En Mauritanie, une peine qui n’en finit pas pour le blogueur « apostat »
Condamné à mort en 2014, Mohamed Ould Cheikh Mkheitir n’est plus apparu en public depuis son jugement en appel en novembre 2017. Où est Mohamed Ould Cheikh Mkheitir ? Le blogueur mauritanien condamné à mort en 2014 pour apostasie devrait être libre de ses mouvements depuis que sa peine a été ramenée, en novembre 2017, à deux ans de prison par la Cour suprême de Nouadhibou. Sauf que Mohamed Ould Cheikh Mkheitir n’est plus apparu en public depuis le verdict. Ses avocats, qui ne peuvent lui rendre visite, pas plus que sa famille, parlent de « séquestration » et s’inquiètent de son état de santé. Mohamed Ould Cheikh Mkheitir, âgé d’une trentaine d’années, est détenu depuis janvier 2014. Peu de temps après avoir publié un article sur Internet jugé blasphématoire envers le prophète Mahomet. Son repentir n’avait pas été suffisant pour calmer la colère de certains groupes musulmans radicaux du pays. Le Monde
Algérie: Un blogueur condamné en appel à sept ans de prison
Un blogueur algérien a été condamné jeudi à sept ans de prison lors de son procès en appel pour « intelligence avec une puissance étrangère », a annoncé à l’AFP un de ses avocats. Merzoug Touati, 30 ans, avait été condamné en mai en première instance à 10 ans de prison pour avoir entretenu « avec les agents d’une puissance étrangère des intelligences de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de l’Algérie ou à ses intérêts économiques essentiels », crime passible de 20 ans de prison. A cette époque, le tribunal criminel de Béjaïa (260 km à l’est d’Alger) avait en revanche écarté le chef d’incitation à « s’armer contre l’autorité de l’Etat », crime passible de la peine de mort, et deux autres crimes et délits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, dont était accusé le blogueur pour avoir posté un appel à manifester sur Facebook. AFP
Le RND appelle à un nouveau mandat pour Bouteflika
L’élection présidentielle est prévue en avril prochain… Le FLN avait déjà appelé l’actuel président à rempiler. AFP — Le Rassemblement national démocratique (RND), principal allié du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir en Algérie, souhaite que le président Abdelaziz Bouteflika brigue un 5e mandat l’an prochain, a indiqué hier son chef, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia. A un an de la présidentielle prévue en avril 2019, le camp présidentiel multiplie les appels à un nouveau mandat de M. Bouteflika, 81 ans, qui dirige l’Algérie depuis 1999 et est affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral survenu en 2013. «Je suis heureux de constater que notre Conseil national entend appeler le moudjahid (combattant de la guerre d’indépendance algérienne) Abdelaziz Bouteflika à poursuivre sa mission et son sacrifice au service de l’Algérie», a déclaré M. Ouyahia. La Presse de Tunisie
Au Maroc, un colloque sur les libertés individuelles interdit par « manque de courage politique »
Le publicitaire Noureddine Ayouch, président du Collectif démocratie et libertés, organisateur de l’événement, regrette la décision subite des autorités. Il devait se tenir vendredi 22 et samedi 23 juin à Casablanca, mais n’aura finalement pas lieu. Le colloque international intitulé « Libertés individuelles à l’ère de l’Etat de droit » a été « interdit par les autorités marocaines », a fait savoir, mercredi, le Collectif démocratie et libertés (CDL), à l’origine de la manifestation. Le colloque devait réunir des intervenants de plusieurs pays, notamment du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Irak et de France, sur des questions aussi diverses que la liberté de conscience, l’égalité hommes-femmes dans l’héritage ou l’homosexualité. Autant de thématiques liées à la question des libertés individuelles, à l’origine de vifs débats au Maroc entre réformistes et conservateurs, alors que le Code pénal marocain continue de punir les relations sexuelles hors mariage, l’homosexualité, le prosélytisme religieux. Le Monde
Du Burundi au Rwanda: Maggy Barankitse, ou l’exil fertile
Au Burundi, son pays natal, Marguerite Barankitse avait construit un projet de rêve. la Maison Shalom. Dans sa ville de Ruygi. Toute une ville dédiée aux enfants abandonnés, orphelins, enfants-soldats démobilisés. A Ruygi, Maggy avait construit un village pour les fratries, une ferme, un atelier mécanique, un restaurant, un cinéma, un cyber-café, un hôpital réputé. En 30 ans, la Mère courage du Burundi avait réussi a sauver 40.000 enfants, à leur donner une formation, un métier, de l’amour. Mais, en 2015, tout s’écroule. le gouvernement burundais réprime dans le sang les manifestations de protestation contre un 3e mandat pour le président Nkurunziza. Des milliers de Burundais fuient, et se réfugient au Rwanda, en Ouganda, en Tanzanie ou en RDC . Maggy proteste. Elle soigne les jeunes blessés, et fait porter à manger à ceux qui sont en prison. En juin 2015, Marguerite Barankitse est elle-même obligée de fuir. Au Burundi, sa tête est mise à prix. Elle aurait pu couler des jours confortables en Belgique, où elle compte de nombreux amis. mais elle décide de recommencer tout à zéro. Au Rwanda, auprès des réfugiés. RTBF