Centrafrique: une centaine de tués à Bria
L’accord de cessez-le-feu immédiat en Centrafrique signé lundi à Rome par les groupes armés et le gouvernement aura duré moins de 24 heures. Dès mardi matin, de violents combats entre milices ont fait une centaine de morts à Bria (centre). « On dénombre une centaine de morts, la population de Bria est effrayée, elle est dans la psychose. La situation humanitaire est alarmante », a expliqué mercredi par téléphone l’abbé Gildas, de la paroisse Saint-Louis de Bria à l’AFP, confirmant un chiffre communiqué à l’AFP par le maire, Maurice Belikoussou. Ces affrontements surviennent alors que 13 groupes rebelles ont signé lundi à Rome un accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat, sous le parrainage de la communauté catholique Sant’Egidio. TV5
Sassou décide de retirer les troupes congolaises de Centrafrique
La décision du président de la République du Congo est annoncée dans un communiqué de l’ONU. Le gouvernement du président congolais Denis Sassou Nguesso « a décidé de retirer » ses troupes déployées dans le cadre de la Minusca après que le chef militaire de cette mission onusienne s’est plaint du comportement du bataillon congolais, précise le communiqué de l’ONU. Environ 600 Casques bleus congolais accusés d’abus sexuels et de manquements en Centrafrique vont être rapatriés, a annoncé l’ONU mercredi. VOA
Diamants de Centrafrique en vente sur Facebook
En mai 2013, deux mois après le renversement du président François Bozizé, le pays a été suspendu du Processus de Kimberley, l’instance de contrôle du commerce international de diamants. Pour empêcher que les groupes armés ne se financent avec le commerce des minerais précieux, la Centrafrique a été privé du droit de les exporter. Mais les pierres ont continué à être exportées clandestinement et des marchands à collaborer avec des négociants internationaux.L’ONG Global Witness est entrée en contact avec des négociants et des intermédiaires via Facebook, Messenger et WhatsApp et a pu reconstituer les routes du trafic de diamants. Le Monde
RDC : des combats à l’arme lourde dans la ville de Beni
La situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) empire. Des affrontements à l’arme lourde entre des miliciens et l’armée congolaise ont éclaté faisant au moins sept morts, dans la matinée du jeudi 22 juin, à Beni, située dans le nord de la province du Nord-Kivu, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources concordantes. « Lors des affrontements près de l’état-major de la police, sept assaillants ont été tués et un huitième est grièvement blessé », a déclaré à l’Agence France-Presse le colonel Safari Kazingufu, chef de la police de Beni. « Les assaillants tentaient de libérer des détenus de l’état-major, de l’auditorat militaire, ainsi que des détenues de la prison de femmes de Beni », a ajouté l’officier qui a précisé qu’ils « ont été repoussés loin » de ces trois cibles. Le Monde
RDC: l’option d’une enquête internationale sur les Kasaï s’éloigne
Il n’y aura a priori pas de commission d’enquête internationale sur les massacres dans le Grand Kasaï. Le vote d’une résolution au Conseil des droits de l’homme devait intervenir mardi 20 juin, puis jeudi. Finalement, ce sera le vendredi 23 juin. Deux projets de résolution s’affrontaient. L’une portée par l’Union européenne, la France, la Grande-Bretagne, la Belgique prônant la création d’une mission d’enquête internationale ; l’autre par le groupe Afrique, avec la Tunisie, l’Egypte, l’Afrique du Sud et l’Angola avec l’Union africaine, prônant le statu quo, un soutien technique de l’ONU aux enquêtes du gouvernement. Pour la Lutte pour le changement (Lucha), cette deuxième option est inacceptable. Le mouvement citoyen appelle à la mise en place d’une commission d’enquête et à mettre un terme à l’indifférence. Deux militants signent une lettre ouverte chez nos confrères de Jeune Afrique, intitulé « Il n’y a rien de pire pour un peuple que l’indifférence ». RFI
RDC: le Conseil de sécurité de l’ONU reconduit les sanctions jusqu’au 1er juillet 2018
Le Conseil de sécurité a décidé mercredi 21 juin de reconduire jusqu’au 1er juillet 2018 les sanctions concernant la République démocratique du Congo (RDC) et de proroger jusqu’au 1er août 2018 le mandat du Groupe d’experts du Comité 1533 chargé de surveiller l’application des sanctions imposées. Dans sa résolution 2360 (2017), adoptée à l’unanimité, le Conseil décide toutefois de « réexaminer les dispositions de la présente résolution le 31 octobre 2017 au plus tard », une fois que le rapport final du Groupe d’experts aura été présenté. Le texte adopté apporte aussi une réponse à l’assassinat, en mars, de deux membres du Groupe d’experts qui surveillaient l’application du régime de sanctions dans le Kasaï-Central. Radio Okapi
Cameroun : un attentat à Kolofata a fait 6 morts
Nouvel attentat terroriste dans la localité de Kolofata dans l’extrême nord du Cameroun. Deux terroristes se sont fait exploser tuant 6 civils, selon un bilan provisoire. L’attentat est survenu mercredi en fin d’après-midi. Il s’agit de deux jeunes garçons portant des charges explosives qui se sont infiltrés à Kolofata non loin de la résidence du Vice-Premier ministre en charge des relations avec les assemblées. BBC
Fin de la famine au Soudan du Sud
Au Soudan du Sud, la famine déclarée il y a quatre mois est officiellement terminée selon les agences onusiennes. Mais le nombre de personnes touchées par la faim n’a jamais été aussi élevé dans ce pays en guerre civile. Selon le glossaire des Nations Unies, l’état de famine est déclarée dès lors que plus de 20% de la population d’une région a un accès très limité à la nourriture de base, que le taux de mortalité est supérieur à deux personnes pour 10.000 par jour et qu’une malnutrition aiguë touche plus de 30% de la population. Et cette définition technique de la famine ne s’applique plus dans les comtés de Leer et Mayendit, dans le nord du Soudan du Sud. BBC
Unanimité du Conseil de sécurité pour le déploiement de la force G5 Sahel
Au bout de 15 jours de négociations très difficiles, le Conseil de sécurité a finalement approuvé à l’unanimité le déploiement de la force antiterroriste du G5 Sahel mercredi 21 juin. Ce soutien politique satisfait les membres africains et la France qui portait ce texte, mais reste l’épineuse question du financement sur lequel les Américains restent totalement opposés. Ce sera la prochaine bataille. RFI
Une génération de Ghanéens mobilisés contre la corruption
Après avoir remporté les élections sur la promesse d’éliminer la corruption, le président ghanéen Nana Akufo-Addo est confronté aux appels de plus en plus pressants de la rue pour respecter ses engagements. Fin mai, des centaines de Ghanéens ont manifesté à Accra devant l’agence anticorruption, le Bureau des crimes économiques et organisés, pour réclamer des arrestations et des poursuites contre les délinquants financiers, ainsi que la récupération des sommes détournées. En parallèle, OccupyGhana, un groupe de pression citoyenne, a commencé à porter des affaires de corruption devant les tribunaux l’an dernier. VOA
Le vice-président angolais renvoyé en procès au Portugal
Le vice-président angolais Manuel Vicente a été renvoyé en procès par la justice portugaise qui le soupçonne d’avoir versé des pots-de-vin à un procureur pour qu’il classe deux enquêtes le visant en 2012, selon une décision citée par l’agence de presse Lusa. M. Vicente, qui était président de la compagnie pétrolière angolaise Sonangol à l’époque des faits présumés, avait été accusé en février de corruption active, blanchiment d’argent et falsification de document, avait annoncé le parquet général. Le tribunal d’instruction de Lisbonne a également ordonné le renvoi en procès de l’ancien procureur portugais Orlando Figueira, arrêté en février 2016, soupçonné d’avoir perçu de l’argent du vice-président angolais. VOA
Cote d’Ivoire: Presidentielle de 2020 au pays – Les couteaux sont tirés
Les vieux démons des tensions politiques qui ont fait basculer la Côte d’Ivoire dans une longue crise sociopolitique sont-ils de retour ? Touchons du bois ! C’est trop tôt pour le dire, mais on en voit déjà des signes avant-coureurs. En effet, au cours de cette semaine, dans l’interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, Henri Konan Bédié, président du PDCI, sans langue de bois et par rapport à la présidentielle de 2020, a tenu à faire une clarification nette de l’esprit et de la lettre de « l’appel de Daoukro » concernant l’origine politique du candidat qui devra porter les couleurs du RHDP, famille politique dont les membres les plus emblématiques sont le RDR au pouvoir, et le sien, le PDCI. Il a dit, sans ambages, que ce candidat viendra du PDCI. Mais cette affirmation qui, somme toute, apparaît comme une évidence, a pourtant fait comme l’effet d’une bombe dans le camp du RDR. Puisque le porte-parole du parti présidentiel, Joël N’Guessan, a fait, hier, une sortie pour le moins tonitruante sur les antennes de RFI, comme si l’ancien président Bédié avait franchi une quelconque ligne blanche. Pour lui, le message du président du PDCI s’adresse à ses militants. Un chassé-croisé qui laisse entrevoir qu’il y a un certain péril en la demeure RDHP. Le Pays
Afrique du Sud: la naturalisation des Gupta fait scandale
En Afrique du Sud, un ministre est sommé de venir s’expliquer sur la naturalisation d’une riche et controversée famille d’hommes d’affaires d’origine indienne. Malusi Gigaba, ancien ministre de l’Intérieur et actuel ministre des Finances, aurait permis la naturalisation de cette famille -proche du chef de l’Etat – et ce malgré l’avis négatif des services d’immigration. Une affaire qui fait polémique, d’autant plus que cette famille, les Guptas, est au centre d’un scandale de collusion et corruption de l’Etat. RFI
Maroc : des ONG dénoncent des arrestations abusives dans le Rif
La Coalition marocaine des instances des droits de l’homme (CMIDH) a publié un rapport dénonçant la « répression » du mouvement de contestation qui secoue cette région depuis plusieurs mois. Le rapport a été rendu public mercredi 21 juin, à Rabat. Les 22 associations rassemblées dans la Coalition marocaine des instances des droits de l’homme y dénoncent la « répression » des manifestants du Hirak, le mouvement de contestation populaire en cours dans la région du Rif, dans le nord du Maroc. Le rapport évoque des arrestations « abusives » et pointe même des cas de « torture » à Al-Hoceïma, la ville au cœur de la contestation depuis octobre 2016. Jeune Afrique
Mali : report sine die du référendum sur la révision de la Constitution
Le gouvernement malien a décidé, mercredi, de reporter à une date ultérieure le référendum sur la révision de la Constitution, initialement prévu le 9 juillet. Ses détracteurs jugent impossible de l’organiser dans le Nord en raison de l’insécurité. Au Mali, le référendum sur la révision de la Constitution n’aura pas lieu le 9 juillet 2017, comme initialement prévu. Le gouvernement malien « a décidé de retarder le référendum », selon un communiqué gouvernemental, diffusé mercredi 21 juin, qui ne fournit ni la raison ni la nouvelle date du référendum. France 24
Afrique du Sud: la justice autorise un vote de défiance à bulletins secrets contre Zuma
La plus haute juridiction sud-africaine a autorisé jeudi un vote de défiance au Parlement à bulletins secrets plutôt qu’à main levée contre le président Jacob Zuma, fragilisé depuis des mois par une série de scandales politico-financiers. Le président de la Cour constitutionnelle, Mogoeng Mogoeng, a déclaré que la présidente du Parlement Baleka Mbete avait les « pouvoirs constitutionnels » d’organiser un vote de défiance à bulletins secrets. La requête sollicitant ce vote avait été déposée par l’opposition sud-africaine. « Il est établi que la présidente du Parlement a les pouvoirs constitutionnels d’ordonner qu’un vote de défiance contre le président de la République d’Afrique du Sud soit mené à bulletins secrets », a déclaré jeudi M. Mogoeng. « Le fait que le vote soit mené à bulletins secrets est une décision qui reste catégoriquement entre les mains de la présidente du Parlement », a-t-il précisé. TV5
Crise dans le Golfe : qui sont les médiateurs africains ?
Trois semaines après son déclenchement, la crise dans le Golfe ne se calme pas. Un cortège de médiateurs internationaux ne cesse de défiler dans les chancelleries du Golfe, appelant à éviter une guerre ouverte dans une région déjà extrêmement vulnérable. L’Afrique, qui subit malgré elle cette crise, fait partie de ces médiateurs. Dans un continent où la présence du Qatar est plus récente et moins visible, le rapport de forces est largement en faveur de l’Arabie saoudite. Beaucoup de pays africains ont en effet cautionné la position de Riyad en rappelant leurs ambassadeurs à Doha (Sénégal, Niger, Tchad…). Les plus radicaux, comme la Mauritanie et les Comores, ont carrément rompu leurs relations diplomatiques avec le petit émirat. Jeune Afrique