Aqmi revendique l’attaque la plus meurtrière contre des Casques bleus au Mali
Jamais les Casques bleus n’avaient essuyé de pertes aussi lourdes au Mali. Dimanche, dix soldats tchadiens ont été tués et vingt-cinq autres blessés dans une «attaque complexe» revendiquée par Al-Qaeda au Maghreb islamique. A l’aube, les assaillants «arrivés à bord de nombreux véhicules armés», selon le communiqué de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), ont tenté de prendre d’assaut le camp du contingent tchadien à Aguelhok. Cette petite ville du désert, située sur l’ancienne «piste impériale numéro 1» qui reliait les colonies françaises de part et d’autre du Sahara, est connue pour avoir été le théâtre d’un massacre de grande ampleur au début de la rébellion de 2012 qui ouvrit la voie à l’occupation jihadiste du Nord-Mali. Près d’une centaine de soldats avaient été exécutés après la prise de la bourgade, selon les autorités, une tuerie qui a longtemps hanté l’armée et l’opinion malienne. Libération
Mali: les terroristes toujours actifs dans le nord du pays
Alors que les tensions se sont focalisées ces derniers temps sur les régions du centre du Mali, du Liptako Gourma, et au-delà au Burkina Faso, l’attentat de dimanche à Aguelhok est venu rappeler que les groupes armés terroristes y sont toujours actifs, en dépit des coups qui leur sont régulièrement portés par la force Barkhane. L’attaque du camp de la Minusma dans cette localité située entre Kidal et Tessalit, souligne aussi le bon niveau de préparation de certaines cellules terroristes, en mesure de varier leur mode d’action pour conduire des attaques coordonnées meurtrières. Ce n’est pas la première fois que le contingent tchadien est visé dans le nord du Mali. Régulièrement, lors de déplacements, les éléments de la Minusma sont confrontés à la menace des mines et des engins artisanaux. En juin 2014, ce même camp avait essuyé une attaque dite « complexe » avec l’utilisation d’un véhicule piégé (VBIED), un véhicule-suicide qui avait tenté de forcer l’entrée du camp. Par la suite, le contingent a fait aussi l’objet de tirs indirects, tirs de roquettes ou de mortiers, à la précision « variable ». RFI
RDC: Fayulu peine à mobiliser, vers un report de l’investiture de Tshisekedi
L’opposant congolais Martin Fayulu avait toujours lundi toutes les peines du monde à mobiliser ses partisans avant la prestation de serment du président déclaré élu Félix Tshisekedi, qui devrait être repoussée à jeudi, le temps de lancer les invitations aux chefs d’État africains et aux chancelleries. M. Fayulu a tenté dans la matinée de rassembler ses troupes dans les rues de Kinshasa, devant le siège de son parti et de ses alliés du Mouvement de libération du Congo (MLC). Au total, une cinquantaine de militants ont manifesté, très encadrés par la police anti-émeute. Plus tard, des heurts ont brièvement éclaté entre près de 300 partisans de Martin Fayulu et des conducteurs de motos-taxis, qu’ils assimilent à des proches de Félix Tshisekedi. Un homme a été grièvement blessé à la tête par un jet de pierre, avant que la police ne s’interpose. TV5
Elections en RDC: que peut-on attendre de l’Union européenne?
Les ministres européens des Affaires étrangères européens se réunissent ce mardi 22 janvier à Bruxelles. Un conseil des affaires étrangères auquel des ministres de l’Union africaine doivent également participer. Après la confirmation ce week-end par la Cour constitutionnelle de la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle du 30 décembre et l’annulation d’une visite de chefs d’Etat africains à Kinshasa qui, jeudi encore, doutaient des résultats de ce scrutin, les yeux se tournent désormais vers Bruxelles pour savoir ce que l’Union européenne – qui elle aussi avait émis des « doutes» quant à la crédibilité des résultats – va pouvoir dire désormais. Consulter les pays africains avant de prendre une position commune. Une étape qui cache mal un certain embarras à Bruxelles : après le revirement de l’Union africaine ce week-end, mais aussi parce que l’UE poussée en coulisse par la Belgique et la France avait ouvertement soutenu cette demande de l’UA de suspendre la publication des résultats de la présidentielle. Bien contents de ne pas avoir à monter au créneau. RFI
RDC: comment expliquer le dernier revirement de l’Union africaine
La République démocratique du Congo est dans l’attente de la prestation de serment du nouveau président Félix Tshisekedi. Son élection à la tête du pays a été confirmée ce week-end par le Conseil constitutionnel. Une prestation de serment prévue initialement mardi 22 janvier, qui pourrait être repoussée à jeudi. Une investiture qui ne met pas fin aux protestations du camp de Martin Fayulu revendiquant toujours la victoire. Jeudi dernier, les chefs d’Etat de l’Union africaine avaient émis des doutes sur la conformité des résultats et annoncé l’envoi d’une délégation à Kinshasa mais, finalement, ils ont changé de ton et ont reporté sine die cette visite. RFI
Heurts entre partisans de Martin Fayulu et Félix Tshisekedi à Kinshasa
Des heurts ont brièvement éclaté, lundi, à Kinshasa, entre des partisans de l’opposant Martin Fayulu et des conducteurs de motos-taxis assimilés à des proches de Félix Tshisekedi. L’un d’eux a été gravement blessé à la tête. Environ 300 partisans de Martin Fayulu, rassemblés lundi 21 janvier dans le centre-ville de Kinshasa, où ils voulaient tenir une réunion publique, s’en sont pris à une poignée de conducteurs de motos-taxis assimilés à des proches de l’autre opposant, Félix Tshisekedi. France 24
Zimbabwe : arrestation du patron du syndicat à l’origine de la grève générale (avocats)
Le responsable de la principale confédération syndicale au Zimbabwe, à l’origine d’une grève générale violemment réprimée par le régime la semaine dernière, a été arrêté lundi à Harare, a annoncé un groupe d’avocats. Japhet Moyo, secrétaire général du Congrès zimbabwéen des syndicats (ZCTU), “a été arrêté à l’aéroport international Robert-Mugabe. Il est actuellement dans un commissariat de police d’Harare”, a déclaré à l’AFPun porte-parole de l’ONG Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’Homme (ZLHR), Kumbirai Mafunda. A la suite du doublement des prix des carburants à la pompe annoncée le 12 janvier, la ZCTU avait appelé à trois jours de grève générale la semaine dernière. Africa News
Zimbabwe: le blocage d’internet jugé illégal, un chef syndical arrêté
La justice zimbabwéenne a jugé lundi illégal le blocage de l’internet ordonné par le gouvernement, qui a poursuivi la répression à grande échelle de la fronde contre la hausse des prix de l’essence en faisant arrêter le chef du principal syndicat du pays. A la suite de l’annonce le 12 janvier du doublement des prix à la pompe, la principale confédération syndicale du pays, la ZCTU, avait appelé à une grève générale de trois jours. Le mouvement s’était traduit par une opération villes mortes – dans un pays où le chômage flirte avec les 90% -, des manifestations et des pillages violemment réprimés par les forces de l’ordre. Au moins 12 personnes ont été tuées la semaine dernière, selon le Forum des ONG des droits de l’Homme au Zimbabwe. TV5
L’Afrique du Sud refuse de prêter de l’argent au Zimbabwe
L’Afrique du Sud a rejeté en décembre dernier un prêt de 1,2 milliard de dollars au Zimbabwe. Raison officielle : indisponibilité des fonds. L’annonce a été faite ce lundi 20 janvier par les autorités de Pretoria. « L’Afrique du Sud n’a pas ce genre d’argent », a déclaré Jabulani Sikhakhane, porte-parole du Trésor national. Si les responsables zimbabwéens n‘étaient pas immédiatement disponibles pour commenter ce refus du géant voisin – pourtant un des principaux pays qui portent l‘économie continentale -, Harare en proie depuis des décennies à une grave crise économique, fait face à une insuffisance criante de liquidités. Et plutôt que d’apporter des solutions afin de conduire le peuple au « nouveau Zimbabwe », symbole du décollage économique, les mesures telles que la récente hausse des prix du carburant n’ont au contraire fait que déclencher la colère des syndicalistes et des opposants qui sont descendus dans la rue la semaine dernière. Africa News
Burkina: nomination d’un nouveau Premier ministre au moment où les attaques jihadistes s’intensifient
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a nommé lundi un nouveau Premier ministre, Christophe Dabiré, après la démission du gouvernement il y a trois jours au moment où les attaques jihadistes s’intensifient. Des acteurs de la société et des partis d’opposition demandaient depuis plusieurs mois la démission de plusieurs membres du gouvernement, particulièrement des ministres chargés de la Sécurité et de la Défense nationale, alors que les forces de sécurité burkinabè se montrent incapables de faire cesser les attaques des groupes jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières depuis près de quatre ans. « M. Christophe Joseph Marie Dabiré est nommé Premier ministre », a déclaré à la télévision d’État le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Sanou, en lisant un décret présidentiel. TV5
Passe d’armes entre Obasanjo et le parti au pouvoir au Nigéria
Sans apporter des preuves, Olusegun Obassanjo accuse le chef de l’État et candidat à sa succession de « travailler avec la sécurité et les responsables des élections pour obtenir une victoire écrasante ». La présidence du Nigéria a réagi à cette sortie de l’ancien président nigérian, qualifiant ces accusations de « farfelues et scandaleuses ». « Les élections qui commenceront en février seront libres et équitables comme promis par le président Buhari à la nation et à la communauté internationale », rassure la présidence dans son communiqué. BBC
Un an après l’arrivée de George Weah, les Libériens s’impatientent
Il y a un an, le 22 janvier 2018, l’ancienne star du football et premier ballon d’or africain prenait ses fonctions de président du Liberia. Son élection a suscité de grands espoirs parmi les plus jeunes et les classes populaires, enthousiasmés par l’annonce d’un vaste plan de lutte contre la pauvreté dans ce pays d’Afrique de l’Ouest où 80% de la population vit avec moins de 1,25 dollar par jour. Mais les promesses de campagne tardent à se concrétiser, car le gouvernement peine à contenir l’inflation et à stabiliser une économie profondément fragilisée par 15 années de guerre civile, l’épidémie d’Ebola et la chute du cours des matières premières. « Je veux construire le plus grand mécanisme de gouvernance en faveur des pauvres de l’histoire du pays ». Ce 22 janvier 2018, le stade Samuel Doe exulte tandis que le discours d’intronisation de Georges Weah résonne jusque dans les ruelles en terre battue de Clara Town, le quartier populaire qui l’a vu grandir. RFI
Le Premier ministre Ntsay maintenu à son poste par Rajoelina
Le président fraîchement élu de Madagascar Andry Rajoelina a reconduit lundi dans ses fonctions Christian Ntsay au poste de Premier ministre, a annoncé le secrétaire général du chef de l’Etat, Valéry Ramonjavelo. Agé de 57 ans, M. Ntsay avait été chargé en juin dernier de diriger un gouvernement d’union nationale jusqu’à l’élection présidentielle de fin 2018. Sa nomination avait été décidée après plusieurs semaines de crise entre le président de l’époque, Hery Rajaonarimampianina, et ses adversaires, qui exigeaient son départ. Haut fonctionnaire à l’Organisation internationale du travail (OIT) et ministre du Travail de 2002 à 2003, le Premier ministre reconduit n’est membre d’aucun des trois principaux partis politiques de la Grande Ile. VOA
Zimbabwe: le blocage d’internet jugé illégal, un chef syndical arrêté
La justice zimbabwéenne a jugé lundi illégal le blocage de l’internet ordonné par le gouvernement, qui a poursuivi la répression à grande échelle de la fronde contre la hausse des prix de l’essence en faisant arrêter le chef du principal syndicat du pays. A la suite de l’annonce le 12 janvier du doublement des prix à la pompe, la principale confédération syndicale du pays, la ZCTU, avait appelé à une grève générale de trois jours. Le mouvement s’était traduit par une opération villes mortes – dans un pays où le chômage flirte avec les 90% -, des manifestations et des pillages violemment réprimés par les forces de l’ordre. Au moins 12 personnes ont été tuées la semaine dernière, selon le Forum des ONG des droits de l’Homme au Zimbabwe. Slate
France : l’ambassadrice d’Italie convoquée au ministère français des Affaires étrangères
L’ambassadrice d’Italie en France va devoir s’expliquer. Lundi 21 janvier, elle a été convoquée au ministère français des Affaires étrangères après des propos du vice-président du Conseil italien, Luigi Di Maio. Ce dernier accusait la France « d’appauvrir l’Afrique » et d’aggraver la crise migratoire, a indiqué une source gouvernementale à l’AFP. « Le directeur de cabinet de la ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a convoqué l’ambassadrice d’Italie (Teresa Castaldo) à la suite des propos inacceptables et sans objet tenus par des autorités italiennes hier », a-t-on indiqué au cabinet de la ministre. Luigi Di Maio a souhaité dimanche que l’Union européenne prenne « des sanctions » contre les pays qui, à commencer par la France, sont selon lui à l’origine du drame des migrants en Méditerranée en les « faisant partir » d’Afrique. Le Point
Madagascar: le Premier ministre Ntsay maintenu à son poste par Rajoelina
Le président fraîchement élu de Madagascar Andry Rajoelina a reconduit lundi dans ses fonctions Christian Ntsay au poste de Premier ministre, a annoncé le secrétaire général du chef de l’Etat, Valéry Ramonjavelo. Agé de 57 ans, M. Ntsay avait été chargé en juin dernier de diriger un gouvernement d’union nationale jusqu’à l’élection présidentielle de fin 2018. Sa nomination avait été décidée après plusieurs semaines de crise entre le président de l’époque, Hery Rajaonarimampianina, et ses adversaires, qui exigeaient son départ. Haut fonctionnaire à l’Organisation internationale du travail (OIT) et ministre du Travail de 2002 à 2003, le Premier ministre reconduit n’est membre d’aucun des trois principaux partis politiques de la Grande Ile. TV5
Côte d’Ivoire: début des pourparlers pour la réforme de la commission électorale
Des pourparlers pour la réforme de la Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI), contestée par l’opposition et la société civile, ont débuté lundi à Abidjan, en vue de la prochaine élection présidentielle en 2020. Sous la conduite du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, 17 partis politiques, dont le parti au pouvoir et les deux principaux partis d’opposition, ont mené un premier échange de vue. « Nous attendons de ces discussions une réforme totale de la CEI pour qu’elle puisse organiser les élections en toute indépendance et toute autonomie, sans immixtion du pouvoir exécutif », a déclaré le président du Rassemblement du peuple pour la Côte d’Ivoire, Bamba Moriféré, un vétéran de la scène politique. TV5
La grève des enseignants menace l’année scolaire en Tunisie
Un bras de fer oppose les professeurs au gouvernement depuis plusieurs mois. Les enseignants du primaire et du secondaire réclament entre autres une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail. « Nous avons fait ce choix, c’est celui de ne pas délivrer les sujets d’examens tant que nos revendications ne sont pas satisfaites ou qu’on engage tout au moins le dialogue », a déclaré à la BBC Samia Trabelsi, membre du syndicat des enseignants. La suspension des examens scolaires est l’aboutissement de plusieurs mois de tractations qui se sont soldées par des échecs. Le ministre de l’éducation nationale Hatem Ben Salem, a mis en garde les syndicats contre le durcissement du mouvement. BBC
Le Sénégal et la Gambie inaugurent le pont de Farafenni, après 40 ans d’attente
Le « Senegambia Bridge » a été inauguré par les présidents sénégalais et gambien. Macky Sall et Adama Barrow ont été les premiers à emprunter cet ouvrage qui va très largement fluidifier les transports entre les deux pays et favoriser le désenclavement de la Casamance, dans le sud du Sénégal. On ne compte plus le nombre de rubans découpés par Macky Sall ces dernières semaines. Mais s’il fallait n’en retenir qu’un parmi les musées, tronçons de routes et infrastructures portuaires récemment inaugurés par le président Sénégalais, il s’agirait sûrement du « Senegambia Bridge », ou pont de Farafenni, inauguré ce lundi 21 janvier en compagnie du chef de l’État gambien Adama Barrow. Autour de 16 h 30 (heure de Dakar), les deux présidents ont officiellement déclaré l’ouverture de l’édifice sénégambien, avant d’entamer quelques pas symboliques sur l’asphalte du pont. Jeune Afrique