RDC : 6 morts après dispersion de la marche des catholiques (MONUSCO)
Six personnes ont été tuées à Kinshasa lors de la dispersion de la marche des catholiques par les forces de l’ordre dimanche 21 janvier, selon un bilan encore provisoire publié dans la soirée par la MONUSCO. «Selon le bilan provisoire en ma possession, 6 personnes auraient été tuées [à Kinshasa]. Il y aurait également 57 blessés et plus de 100 arrestations [sur l’ensemble du pays]», a annoncé la porte-parole de la Mission onusienne, Florence Marchal, à Radio Okapi. La MONUSCO dit avoir déployé des équipes sur le terrain afin d’observer le déroulement cette marche, qui avait été soutenue par plusieurs organisations de la Société civile. «Certains de nos observateurs sur terrains ont été menacés et molestés à Kinshasa, dans les quartiers de la Gombe et de Lemba. Des journalistes ont également été arrêtés », a déploré Mme Marchal. Radio Okapi
Internet coupé et forte présence sécuritaire à Kinshasa
Le réseau internet a été coupé dans la nuit de samedi à dimanche à Kinshasa, où les autorités ont interdit une marche à l’appel d’un collectif catholique contre le maintien au pouvoir du président de République démocratique du Congo Joseph Kabila, a constaté l’AFP. Internet, les mails et les messageries sur les réseaux sociaux ont été coupés autour de minuit dans la capitale de la République démocratique du Congo. Les autorités avaient déjà suspendu ces services le 31 décembre lorsqu’elles avaient interdit une précédente marche, ne les rétablissant que dans la soirée. Les forces de l’ordre ont installé des barrages dans la ville, faisant en certains endroits descendre les passagers du véhicule pour un contrôle d’identité, a constaté une équipe de l’AFP. Des check-points ont été installés près de la paroisse Saint-Joseph, dans la commune populaire de Matongé, a constaté l’AFP. Les fidèles étaient contrôlés avant d’entrer dans l’église. RTBF
Un chef rebelle se rend à la Minusca
Un chef du groupe d’autodéfense, responsable de l’offensive lancée en mai 2017 contre la ville de Bangassou à l’est de Centrafrique, s’est rendu ce dimanche à la Minusca. Il s’agit de Patrick Gbiago alias Ngbo. Il est l’adjoint au Général Kevin Béré-Béré qui dirige le groupe jusque-là. Leur bureau ayant été destitué à l’issue d’une Assemblée générale du mouvement, Patrick Gbiago alias Ngbo dit craindre pour sa vie et, a choisi de se rendre aux forces onusiennes. L’histoire tire sa source d’une guéguerre interne qui fait rage au sein des leaders de ce groupe d’autodéfense depuis près d’un mois. BBC
George Weah investi président du Liberia devant des dizaines de milliers de personnes
L’ancien footballeur a prêté serment ce 22 janvier devant plus de 35 000 personnes et une dizaine de chefs d’État. Plusieurs heures avant la cérémonie officielle, le stade Samuel Kanyon Doe est plein. Le nouveau président du Liberia a officiellement pris ses fonctions ce lundi, en présence de Ellen Johnson Sirleaf. Cette première passation de pouvoirs entre deux présidents élus dans ce pays depuis 1944 s’est déroulée devant une foule en liesse. … Le moment est historique, car c’est la première fois qu’une passation de pouvoir pacifique a lieu dans ce pays marqué par quinze années de guerre civile, entre 1989 et 2003. Autour de George Weah et de la vice-présidente Jewel Howard-Taylor, on attend la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, mais aussi son vice-président, le candidat battu au second tour de la présidentielle, Joseph Boakai. Jeune Afrique
Gambie: la nouvelle garde présidentielle prend forme
Un an après le départ de Yahya Jammeh de Gambie, les réformes du secteur de la sécurité démarrent tout juste. En ce qui concerne la sécurité du président Adama Barrow, elle est pour l’instant toujours assurée par les forces de la Micega, la mission de la Cédéao en Gambie, et notamment par des militaires sénégalais. Mais des Gambiens ont été récemment sélectionnés pour former la nouvelle garde présidentielle et prendre la relève. RFI
Tunis commémore la révolution dans un contexte tendu
En Tunisie, les célébrations officielles de la chute de Ben Ali, le 14 janvier 2011, ont été marquées par la persistance de la frustration, au terme d’une semaine de troubles. Sur l’avenue Habib-Bourguiba, l’artère principale de la capitale, un cortège de quelques centaines de personnes réunies à l’appel de partis et d’organisations d’extrême gauche, dont le Front populaire, défilait en scandant « Le peuple veut la chute de la loi de finances ! », slogan inspiré du leitmotiv de la révolution « Le peuple veut la chute du régime ! ». La commémoration désormais rituelle de la folle journée du 14 janvier 2011, achevée par la fuite du président Ben Ali en Arabie saoudite, a été marquée par un climat de grogne sociale. La Croix
Sénégal: le ratissage de la zone sud de la Casamance par l’armée continue
Au Sénégal, l’armée continue de ratisser la zone sud de la Casamance alors que l’enquête sur l’assassinat de 14 coupeurs de bois le 6 janvier dernier dans une forêt de la zone a mené à l’arrestation d’une nouvelle personne samedi. Arrestation réalisée dans la capitale régionale Ziguinchor, au lendemain d’accrochages entre des militaires et des bandes armées dans la zone de Bofa; des accrochages qui n’ont pas fait de victimes. Selon un témoin, des coups de feu en provenance de la forêt près du village de Niaféna; à proximité de la frontière bissau-guinéenne; ont été entendus par les villageois jusqu’à la mi-journée samedi. L’armée affirme avoir un double objectif : traquer les responsables du massacre de 14 hommes, et libérer la zone de ses criminels en démantelant notamment leurs bases et refuges dans la forêt. RFI
Burkina Faso: « Nous n’avons que 3 mois d’autonomie alimentaire »
Au Burkina Faso, près de trois millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire. Les constats sont alarmants : dans le monde, près de 700 millions de personnes y sont confrontées. Cela touche surtout les petits paysans qui tentent de vivre de leur récolte. Cette année, leurs difficultés pour se nourrir seront encore plus grandes, à cause des faibles pluies. A partir de février, et pendant neuf mois, ces familles devront trouver des solutions pour se nourrir. RTBF
Droit de grève au Bénin: la Cour constitutionnelle a pris sa décision
Au Bénin, la Cour Constitutionnelle a rendu publique ce vendredi 19 janvier sa décision concernant le retrait du droit de grève au personnel de justice et de santé. Elle juge l’article 50 de cette loi sur la Fonction publique votée par les députés fin décembre contraire à la Constitution. Ils ne peuvent pas interdire ce droit, seulement définir les conditions de son exercice. Les sept centrales syndicales avaient lancé une grève générale de 72h cette semaine pour protester. RFI
Togo-Réformes : Des Milliers De Femmes Manifestent Contre Le Pouvoir À Lomé
Des milliers de femmes ont manifesté samedi à Lomé, à l’appel d’une Coalition de 14 partis politiques de l’opposition qui organise des marches quasi hebdomadaires, contre le pouvoir du président Faure Gnassingbé depuis le début du mois de septembre 2017. Partis de trois points de rassemblements différents, les femmes pour la plupart vêtues de noir, accompagnées de nombreux hommes et des responsables de l’opposition, ont marché durant plusieurs heures dans la capitale togolaise. Le chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre, a salué ce qu’il a qualifié de «belle initiative» des femmes «face au refus du pouvoir d’avancer». Le Griot
Cameroun: l’ancien ministre Marafa Hamidou Yaya s’exprime de sa prison
Au Cameroun, la prise de parole de Marafa Hamidou Yaya, ancien très proche collaborateur du président Paul Biya, étonne autant qu’elle détonne. Alors qu’il entame sa sixième année d’emprisonnement dans une prison de Yaoundé, l’ancien ministre d’Etat a réussi, du fond de sa cellule, à enregistrer et à diffuser un discours à l’adresse de ses compatriotes dans lequel il fait une critique acerbe de l’action du gouvernement en même temps qu’il se positionne comme une alternative pour l’avenir. En ligne de mire, l’élection présidentielle prévue en cette année. RFI
Violences sexuelles en Centrafrique : Bangui déplore le non-lieu de la justice française
Révélées en 2015, les accusations de viols sur mineurs avaient terni la réputation de l’armée française, déployée dans le pays sous l’égide de l’ONU. Les autorités centrafricaines ont déploré, samedi 20 janvier, la décision de la justice française de prononcer un non-lieu dans l’affaire des violences sexuelles présumées commises par des soldats français de l’opération « Sangaris » entre 2013 et 2014 sur des enfants mineurs en Centrafrique. Le Monde
Soudan du Sud: des violences sexuelles commises par l’armée régulière
Au Soudan du Sud, la CTSAMM (Ceasefire and Transitional Security Arrangments Monitoring Mechanisms), un organe de l’IGAD (Autorité intergouvernementale d’Afrique de l’Est), chargée de veiller aux accords de cessez-le-feu de janvier 2014, tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport daté du 15 janvier, la CTSAMM recense 154 cas de violences sexuelles commises par des soldats de l’armée régulière entre février et décembre 2017. Ruth Feeney, chargée de la communication stratégique de la CTSAMM, appelle l’Etat sud-soudanais à s’emparer de la question. RFI
Ouverture d’un procès pour corruption qui divise le Portugal et l’Angola
Source de tensions diplomatiques entre le Portugal et l’Angola, le procès pour corruption impliquant l’ancien vice-président angolais Manuel Vicente s’est ouvert en son absence lundi à Lisbonne, alors que Luanda s’estime « offensé » par son ancienne puissance coloniale. Il y a cinq ans déjà, les premières informations publiées dans la presse portugaise sur une enquête visant plusieurs hauts responsables angolais, dont M. Vicente, avaient jeté un froid dans les rapports entre ces deux pays, pourtant très liés au plan économique. VOA
Afrique du Sud: l’avenir de Jacob Zuma en débat à l’ANC
En Afrique du Sud, les hauts responsables de l’ANC sont réunis ce week-end. Au menu, les dossiers courants du parti. Mais l’avenir de Jacob Zuma est sur toutes les lèvres. Le président est sur la sellette depuis qu’il a cédé la tête du parti. Selon les médias sud-africains, le sujet aurait été abordé et l’exécutif de l’ANC se serait résolu à demander la démission du président de la République. Officiellement, le sujet n’a pas été évoqué. Le secrétaire général de l’ANC Ace Magashule avait bien insisté jeudi : le dossier Zuma n’est pas à l’agenda. Pourtant, des sources affirment que le cas Zuma a été débattu et que les hauts responsables du parti auraient adopté une même ligne ; un départ négocié de Jacob Zuma. On parle même d’un comité créé spécialement pour trouver un terrain d’entente avec le président de la République. Ces différentes informations n’ont pas encore été confirmées par l’ANC. RFI