L’Afrique a connu une augmentation constante de la violence islamiste militante au cours de la dernière décennie. Cette escalade s’est caractérisée ces dernières années par une recrudescence de la violence visant les civils. En 2021, un quart de toutes les attaques liées à l’islamisme militant ont visé des civils. À titre de comparaison, ce chiffre était de 14 % en 2016. La fréquence des attaques contre les civils a varié dans les cinq principaux théâtres de la violence islamiste militante en Afrique – le Sahel, la Somalie, le bassin du lac Tchad, le nord du Mozambique et l’Afrique du Nord – soulignant les moteurs et stratégies distincts de ces groupes. Comprendre les variations des schémas de violence contre les civils dans ces contextes locaux est donc essentiel pour améliorer la protection des civils contre ces attaques. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Le Ghana, encore le Kenya ont dénoncé la reconnaissance d’indépendance de deux territoires de l’Est de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine. Cette annonce porte atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine a fait remarquer Martin Kimani, l’ambassadeur du Kenya, aux Nations Unies. Le Kenya est gravement préoccupé par l’annonce faite par la Fédération de Russie de reconnaître les régions de Donetsk et de Louhansk en Ukraine comme des États indépendants. Selon nous, cette action et cette annonce portent atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. L’ambassadeur kényan Martin Kimani a établi des parallèles avec l’histoire de l’Afrique dont les frontières ont été tracées par puissances coloniales sans qu’il n’y ait eu des contestations. Il invite Moscow à faire de même en respectant l’intégrité territoriale de l’Ukraine. AfricaNews avec AFP
L’expert indépendant des Nations unies pour les droits de l’homme au Mali a fait, ce mardi 22 février 2022, le bilan de sa visite dans le pays. Entre le 7 et le 18 février, le Sénégalais Alioune Tine s’est rendu à Mopti et à Tombouctou, il a rencontré les autorités de transition, mais aussi des acteurs politiques et de la société civile. … Autre sujet de « profonde préoccupation » : la « restriction de l’espace civique » et de la liberté d’expression. Alioune Tine relève « de plus en plus de difficultés à exprimer une opinion dissidente sans courir le risque d’être emprisonné ou lynché sur les réseaux sociaux », un « climat délétère » qui conduit à « la peur » et à « l’auto-censure » d’acteurs politiques, de journalistes ou de membres de la société civile, notamment pour la défense des droits humains. L’expert onusien appelle donc les autorités de transition à prendre des mesures pour éviter les violences et empêcher les appels à la violence, y compris de la part de personnalités directement liées à ces autorités. Une référence aux propos récents de Ben le Cerveau, membre du CNT et soutien indéfectible du président Assimi Goïta, promettant des « brigades populaires » contre les opposants politiques. … Enfin, Alioune Tine déplore la « forte bipolarisation géopolitique qui a poussé au départ de Barkhane et Takuba ». Un « basculement » néfaste selon l’expert onusien qui plaide pour davantage d’« unité », appelle à la poursuite du dialogue entre les autorités maliennes, la Cédéao et toute la communauté internationale, non seulement pour fixer un « délai raisonnable » pour la fin de la transition, mais également « pour éviter tout ce qui pourrait conduire à l’isolement » du Mali. RFI
L’explosion d’un stock de dynamite, lundi 21 février, sur le site d’orpaillage de Gomgombiro a tué des dizaines de personnes dans la région du sud-ouest du Burkina Faso. La télévision nationale du Burkina Faso, citant des responsables locaux, a annoncé mardi un bilan d’environ 60 morts et une dizaine de tués. Selon une source judiciaire citée par Reuters, le bilan s’élevait à 63 morts et 40 blessés. « Nous avons 55 corps sur le site », avait déclaré à l’AFP dans la nuit de lundi à mardi le Haut-commissaire de la province du Poni, Antoine Marie Sylvanus Doamba, qui s’est rendu sur les lieux du drame. Une source hospitalière avait précisé que des femmes et des enfants faisaient partie des victimes. « Le bilan pourrait s’alourdir puisque des blessés se trouvent toujours dans un état critique et leur pronostic vital est sérieusement engagé », a-t-elle précisé. … Malgré l’interdiction de l’orpaillage, provoquant régulièrement des éboulements meurtriers, les autorités peinent a contrôler l’exploitation sauvage de l’or, exercée par 1,2 million de personnes, selon des chiffres officiels. Bien qu’en baisse, la production d’or est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation du Burkina Faso, dont le principal produit d’exportation était auparavant le coton. France24 avec AFP
Sept accords de coopération bilatérale ont été conclus entre la République démocratique du Congo et la Turquie dans les domaines sécuritaire et économique au terme d’une brève visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en RDC, a-t-on appris lundi de sources officielles. « Nous avons mutuellement réaffirmé notre volonté de développer la coopération bilatérale » et au total, « sept accords ont été signés entre la Turquie et la République démocratique du Congo », a indiqué le président Erdogan sur Twitter. Un accord-cadre militaire, un protocole relatif aux aides financières et un accord de coopération sur l’industrie de la défense ont notamment éét conclus, a-t-on indiqué de source congolaise. Les autres protocoles d’accords portent sur la construction du Centre des Finances de Kinshasa, sur l’infrastructure et le transport fluvial sur le fleuve Congo et ses affluents et enfin sur la construction de 1.083 km d’autoroute et d’une ligne de chemin de fer. AFP
« Plus de pays » doivent rejoindre la cause de la lutte contre le changement climatique lors de la COP27 de novembre prochain en Egypte, a plaidé lundi au Caire John Kerry, l’envoyé spécial américain pour le climat. Aux côtés du ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, en charge de l’organisation de cette conférence internationale sur le climat en novembre à Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, M. Kerry a salué « des progrès significatifs » lors de l’édition précédente à Glasgow. Mais déjà le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait jugé que les engagements de Glasgow n’étaient « pas assez » face à la litanie des catastrophes et à la nécessité de réduire les émissions de près de 50% d’ici à 2030 pour ne pas dépasser +1,5°C. « A Glasgow, nous sommes parvenus à convaincre 65% du monde économique (…) il faut maintenant que plus de pays rejoignent le mouvement », a déclaré M. Kerry. « Nous parlons d’une menace contre notre planète qui force à réfléchir à la façon de la gérer, en se basant sur la science, les mathématiques, la physique, ce qui est en train d’arriver arrive à cause des humains, des choix que nous faisons ou pas », a-t-il ajouté. AFP
Le Caire a condamné la célébration par Addis-Abeba du début de la production hydroélectrique du barrage de la Renaissance, situé sur le Nil bleu, principal source d’eau de l’Égypte. Pour l’Éthiopie, il s’agit d’une « provocation délibérée ». Au lendemain des célébrations éthiopiennes, le ministère égyptien des Affaires étrangères a exprimé la colère du Caire à travers un communiqué estimant qu’il s’agissait d’une « mise en fonctionnement unilatérale du barrage en violation délibérée de la déclaration de principes signée en 2015 par le Premier ministre éthiopien ». Conformément à cette déclaration, l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte devaient négocier un accord sur le remplissage du barrage. Des négociations qui n’ont jamais abouti, l’Éthiopie refusant de signer un accord juridiquement contraignant exigé par l’Égypte et le Soudan. Une série d’accords avaient été signés entre 1902 et 1959, donnant à l’Égypte et au Soudan le droit d’objecter à tout projet affectant le débit du Nil. Des accords que l’Éthiopie considère comme caducs du fait de leur signature du temps de la colonisation. Pour l’Égypte, l’action de l’Éthiopie est une menace pour la stabilité de la région. RFI
Depuis le début de l’année, au moins trois personnes ont été enlevées dans la région de Doropo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière avec le Burkina Faso. Elles ont été libérées contre des rançons s’élevant parfois à plusieurs millions de francs CFA. L’année dernière, au moins cinq enlèvements commis par des groupes criminels ont été recensés, selon différentes sources. La population et les experts sécuritaires s’inquiètent de ce phénomène nouveau et des liens que pourraient entretenir les ravisseurs avec les groupes terroristes. « Les jours de marché, la population se déplace la peur au ventre », confie une source locale. Dans le département de Doropo, au moins trois enlèvements ont été organisés depuis le début de l’année. Le dernier en date remonte au début du mois de février. La fille d’un riche orpailleur a été emmenée de force par des hommes armés déguisés en policiers. Pour chaque cas, la méthode est similaire. Les victimes sont généralement des commerçants aisés, issus de la communauté Mossi, ou leurs proches. RFI
Le Nigeria a annoncé lundi 21 février enquêter sur une éventuelle frappe aérienne ayant tué « par erreur » vendredi sept enfants au Niger voisin, selon les autorités locales nigériennes qui ont imputé la frappe aux militaires nigérians. « Nous avons vu les signalements. Une enquête est en cours », a indiqué à l’AFP le directeur de l’Information de l’armée nigériane, le général Ohwonigho Jimmy Akpor, sans plus de détails. Vendredi, le gouverneur de la région de Maradi, dans le sud du Niger, avait indiqué qu’une « erreur des frappes nigérianes » avait fait des victimes dans le village de Nachadé, proche de la frontière avec le Nigeria. « Les victimes sont douze enfants, dont sept sont décédés et cinq blessés », avait précisé le gouverneur Chaïbou Aboubacar, en estimant que la frappe devait viser des « bandits armés » qui écument les zones frontalières. Le Nigeria n’a ni confirmé ni démenti avoir lancé une frappe aérienne dans cette zone. Médecins sans frontières (MSF), qui soutient l’hôpital de Madarounfa situé à proximité, donne un bilan plus élevé de quatre enfants et huit adultes tués, tout en évoquant plusieurs survivants. Le Monde avec AFP
Pour la deuxième journée consécutive, des milliers de Soudanais ont manifesté ce lundi 21 février 2022 contre le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhan. Ces rassemblement coïncident avec la visite de l’émissaire de l’ONU pour les droits humains, le Sénégalais Adama Dieng, qui est censé rencontrer divers responsables soudanais ainsi que des acteurs de la société civile pour tenter de faire la lumière sur la répression des manifestations et les vagues d’arrestations ininterrompues de militants ou de politiciens. … Une nouvelle fois, la répression est brutale. Outre les tirs à balles réelles, des véhicules blindés ou des 4×4 de la police n’hésitent pas à foncer sur la foule et à pourchasser des manifestants. Le bilan est d’au moins 90 blessés, selon des médecins. RFI
Le Maroc a créé une nouvelle région militaire le long de sa frontière avec l’Algérie, en pleine tension entre les deux voisins du Maghreb, a indiqué, lundi 21 février, la revue officielle de l’armée marocaine. Le territoire marocain, qui était jusque-là divisé en deux régions militaires, nord et sud, se découpe désormais en trois secteurs avec la création de la nouvelle « zone est », le long de la frontière orientale avec l’Algérie. Le commandement de cette zone a été confié au général de division Mohammed Miqdad, dont la cérémonie d’investiture a eu lieu le 5 janvier, a précisé la Revue des Forces armées royales (FAR) dans sa dernière édition. « La création de cette entité a pour objectif d’assurer la cohérence du commandement, du contrôle et du soutien des composantes terrestres, aériennes et maritimes des FAR », et leur donner « plus de souplesse et de liberté d’action, nécessaires à l’accomplissement des différentes missions », selon la même source. La création de la nouvelle zone militaire survient dans une période de tensions entre Rabat et Alger, notamment au sujet du Sahara occidental et le récent rapprochement entre le Maroc et Israël. En août, après des mois de frictions, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’accusant « d’actions hostiles ». Rabat a regretté une décision « complètement injustifiée ». Le Monde avec AFP
Une récente hausse des prix du carburant et des produits alimentaires de base suscite la colère au Maroc, où des manifestations ont eu lieu dimanche contre le coût de la vie et en commémoration du mouvement de contestation dit du « 20 février ». A Rabat, des dizaines de manifestants ont notamment dénoncé la « vie chère » ainsi que le « despotisme et la corruption », selon un correspondant de l’AFP. Ils ont aussi appelé à la « liberté, la dignité et la justice sociale » et scandé d’autres slogans lancés lors du « Mouvement du 20 février » 2011, version marocaine du Printemps arabe qui réclamait des réformes, plus de démocratie et moins de corruption. Des dizaines de personnes ont également manifesté à Casablanca (ouest) et à Tanger (nord), selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, en réponse à l’appel du « Front social », qui regroupe des partis d’opposition de gauche. Après le rétablissement de la croissance économique en 2021 à un taux de 6,3 %, le gouvernement d’Aziz Akhannouch fait face à la colère de la rue en raison d’une hausse des prix. Les autorités sont en outre confrontées à une grave sécheresse qui frappe le royaume alors que son économie est très tributaire du secteur agricole, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14%. Belga
Les programmes du Fonds monétaire international (FMI) en Somalie pourraient s’arrêter dans trois mois en cas de nouveau retard dans les élections, a déclaré à l’AFP l’institution, qui entame mardi une mission dans cet Etat pauvre et instable de la Corne de l’Afrique. En retard de plus d’un an, les élections parlementaires doivent selon un accord conclu entre les dirigeants somaliens être achevées le 25 février, permettant ensuite l’élection d’un président. Mais plus d’une centaine de sièges n’ont pas encore été attribués. De son côté, le FMI doit conclure mi-mai une évaluation de ses programmes, dont plusieurs points clés concernant des réformes à venir doivent impérativement être validés par le nouveau gouvernement, a déclaré l’institution lors d’une interview à l’AFP. « Cette évaluation des programmes de soutien du FMI doit être terminée d’ici le 17 mai 2022. Si elle n’est pas terminée d’ici cette date, les programmes se terminent automatiquement », a affirmé Laura Jaramillo Mayor, qui dirige la mission. Belga
Le cyclone tropical intense qui doit frapper Madagascar en fin d’après-midi de ce mardi 22 février s’appelle Emnati. D’après les prévisions, il devrait atterrir dans la même zone que ne l’avait fait Batsirai, le 5 février dernier. Il pourrait être légèrement plus fort, au niveau de l’impact, que le précédent. Les vents moyens enregistrés, lundi soir, atteignaient les 190km/h. Etant donné les vulnérabilités de la zone déjà fortement affectée, les autorités craignent d’«énormes dégâts généralisés». Depuis lundi soir, la côte Est de l’île est en alerte rouge. A Mananjary et dans ses environs, la population se prépare à ce deuxième phénomène climatique intense en l’espace d’à peine dix-sept jours. RFI