Au pouvoir depuis 30 ans, le président ougandais Yoweri Museveni réélu
Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, a été réélu samedi président de l’Ouganda pour un cinquième mandat de cinq ans, l’opposition rejetant le résultat de ce qu’elle a qualifié de « parodie d’élections ». M. Museveni, 71 ans, a obtenu à la présidentielle du 18 février 60,75% des voix, loin devant son principal rival, Kizza Besigye (35,37%). L’ancien Premier ministre Amama Mbabazi ne recueille que 1,43% des voix. Le taux de participation a été de 63,5%, selon les chiffres de la Commission électorale. « Les résultats de l’élection présidentielle doivent être rejetés », a déclaré dans un communiqué M. Besigye, sitôt l’annonce des résultats, tout en se disant assigné à résidence chez lui. « Je vous demande, au nom des courageux citoyens ougandais, de rejeter les résultats de cette parodie d’élections », a-t-il ajouté à l’attention de la communauté internationale. Le Point
Besigye conteste la victoire de Museveni
Les Ougandais viennent d’assister au « processus électoral le plus frauduleux » de l’histoire du pays, a déclaré Kizza Besigye, qui est placé en résidence surveillée depuis son arrestation survenue le jour du scrutin. Dans un communiqué, il a qualifié la présidentielle de « farce » et de « coup d’Etat ». Yoweri Museveni, qui dirige l’Ouganda depuis 30 ans, a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans. Les résultats publiés samedi le créditent de près de 61 % des suffrages, contre 35 % pour Kizza Besigye. Des observateurs indépendants des élections, notamment ceux de l’Union eropéenne et du Commonwealth, ont estimé que la présidentielle ougandaise s’est déroulée dans un climat de peur et d’intimidation. BBC
Abidjan extrade des soldats burkinabè
Les militaires rentrés de Côte d’Ivoire étaient recherchés pour leur présumée implication dans le coup d’Etat avorté de septembre dernier au Burkina Faso. Il s’agit de l’adjudant Moussa Nebie, surnommé « Rambo », et de deux autres anciens membres de la garde présidentielle burkinabè. Les trois soldats, qui étaient membres du RSP, une élite d’élite de l’armée burkinabè récemment dissoute, ont été arrêtés vendredi, selon l’agence Reuters. Ils faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt international, après leur fuite à l’étranger, qui est consécutive au coup d’Etat de septembre dernier. Des militaires burkinabè accusés d’avoir participé au putsch sont arrêtés depuis plusieurs mois. Parmi eux se trouve le général Gilbert Diendéré, l’un des responsables de l’ancien RSP. BBC
Au Niger, le retrait des cartes électorales est un casse-tête
Au programme, les forces de sécurité ougandaises prennent violemment à partie l’un des partis d’opposition, alors que Kizza Besigye est arrêté une troisième fois, le retrait des cartes électorales tourne au casse-tête au Niger, et les éleveurs marocains bradent leur bétail à cause d’une sécheresse dévastatrice. France 24
Niger. Présidentielle : la stabilité à l’épreuve des urnes
[…] Même si le Niger n’est pas le maillon faible ou le ventre mou dans la lutte contre l’insécurité dans l’espace sahélo-saharien, il n’en reste pas moins un Etat fragile qui pourrait être à la merci de groupes aventuristes en mal de notoriété, surtout si la classe politique se déchire après la publication des résultats. Il appartient donc aux leaders politiques et notamment au chef de l’Etat Mahamadou Issoufou, en tant que garant de la paix et de la stabilité dans son pays, de mettre les petits plats dans les grands afin que les résultats du premier tour de la présidentielle, de même que ceux des législatives, ne soient pas source de crise postélectorale qui ouvrira les “portes de l’enfer” non seulement pour le Niger, mais également pour toute la sous-région. Car les véritables enjeux de ce double scrutin sont l’acceptation des résultats par les différents acteurs et le taux de participation qui servira d’indicateur par rapport à la légitimité du futur président. Courrier International
Elections présidentielle et législatives : les Nigériens ont voté dans le calme
Quelque 7,5 millions d’ électeurs nigériens étaient appelés aux urnes, dimanche 21 février, pour élire leur président et leurs représentants au Parlement. De nombreux bureaux de vote ont toutefois ouverts avec du retard, parfois jusqu’à une heure, a constaté le correspondant de VOA Afrique Nicolas Pinault, qui s’est notamment rendu dans les bureaux de l’école Yantala Haut à Niamey. En fin d’après-midi, le président de la mission d’observation de l’Union africaine, Jean Eyeghe Ndong, a déclaré à VOA Afrique qu’aucune irrégularité n’avait été décelée au cours du scrutin. Le dépouillement a commencé en début de soirée. Ce pays de 18 millions d’habitants est parmi les plus pauvres de la planète et se trouve sous la menace des groupes jihadistes sahéliens et du groupe islamiste Boko Haram. VOA
Tchad: «Ça suffit», un manifeste contre Idriss Déby Itno
Au Tchad, les syndicats et les associations de la société civile disent « Ça suffit » au régime en place dans un manifeste. Une vingtaine d’organisations appelle le président Idriss Déby Itno à ne pas se présenter à la présidentielle du 10 avril prochain. RFI
Burundi: Washington veut plus que des engagements
Le président Pierre Nkurunziza a pris des engagements, ce samedi, lors de la visite de l’envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs, visite qui s’achève aujourd’hui. Thomas Perriello effectuait son septième déplacement au Burundi depuis sa nomination il y a sept mois. Pierre Nkurunziza a condamné les propos haineux et a exprimé son soutien en faveur d’un dialogue inclusif, ce qui a réjoui son hôte, même si Washington réclame des actes concrets, comme la libération des prisonniers politiques, la collaboration avec des observateurs de l’Union africaine et la liberté de la presse. RFI
Paul Kagame règle ses comptes avec le Burundi sur Twitter
Dans une série de messages sur son compte Twitter, Paul Kagame rejette de façon virulente les accusations dont il fait l’objet au Burundi. En cause : Bujumbura lui reproche de vouloir déstabiliser le pays. Paul Kagame enfle les réseaux sociaux. « Avec toutes les preuves disponibles sur les assassinats qui ont été commis, comment se peut-il que la seule réponse soit la diversion ? », s’interroge Paul Kagame sur Twitter en réponse aux accusations portées contre lui. « Toute cette provocation ne permettra en aucun cas de trouver une solution ! » ajoute-t-il. RFI
L’ancien premier ministre Touadéra remporte la présidence de la Centrafrique
A l’issue d’un duel incertain, opposant deux technocrates, c’est finalement l’ancien premier ministre Faustin Archange Touadéra qui remporte la présidence de la République centrafricaine, a annoncé samedi 20 février l’Autorité nationale électorale (ANE). Il devra désormais redresser un pays parmi les plus pauvres de la planète, qui a sombré dans le chaos après les tueries intercommunautaires des années 2013 et 2014. Selon les résultats du second tour de la présidentielle publiés par l’ANE, M. Touadéra a recueilli le 14 février 62,71 % des suffrages, contre 37,29 % pour son rival, Anicet-Georges Dologuélé. Ces résultats doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle de transition. Le Monde
Centrafrique : Déploiement progressif d’un contingent mauritanien pour l’ONU
Un groupe de 225 militaires mauritaniens a quitté Nouakchott dimanche pour intégrer la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) à Bangui, dans le cadre d’un contingent de 750 hommes qui doit être déployé en avril, ont annoncé dimanche les autorités mauritaniennes. Un premier groupe de 225 militaires est parti pour Bangui il y a deux semaines. Ils « seront rejoints en avril par 300 autres, pour un total de 750 militaires qui constitueront notre contribution dans ce cadre », a affirmé le ministre de la Défense Mamadou Bathia Diallo, lors d’une cérémonie officielle à l’aéroport. D’après lui, un millier de Casques bleus mauritaniens participent aux missions de l’ONU dans le monde avec un contingent en Côte d’Ivoire, des gendarmes en Centrafrique pour sécuriser les élections, des policiers au Darfour, dans l’ouest du Soudan, et une dizaine d’observateurs militaires au Mali. VOA
Mauritanie : une évasion de masse
Cette évasion de masse est survenue vendredi soir, au moment de la relève des gardes pénitentiaires par des collègues. Les détenus se sont attaqués à l’unique agent qui était de service, dans la prison de Da Naim, où sont emprisonnées environ 1.200 personnes, soit le triple de la capacité d’accueil prévue pour cette maison d’arrêt. Les autorités judiciaires mauritaniennes estiment que certains des prisonniers échappés sont dangereux. La Mauritanie est accusée par Amnesty International de se livrer à des violations des droits des prisonniers. Cette organisation de défense des droits humains soupçonne les gardes pénitentiaires mauritaniens de torturer les détenus. BBC
Il est plus facile pour les Américains de voyager en Afrique, que pour les Africains eux-mêmes
LLes chiffres sont implacables. En moyenne, un citoyen africain a besoin d’un visa pour se rendre dans 55% des pays du continents, selon un tout récent rapport de la Banque africaine de développement. En comparaison, seuls 45% des Etats africains vont exiger un visa aux ressortissants américains qui se présentent à leurs frontières. Une conclusion limpide s’impose: il est plus facile de voyager en Afrique pour un Américain que pour un habitant d’un pays africain – même si certains citoyens africains sont plus privilégiés que d’autres de ce point de vue. Slate
Libye: La frappe militaire en Libye démontre les limites de la stratégie américaine pour combattre Daech (New York Times)
Les raids aériens opérés vendredi par l’aviation américaine ont révélé les limites de la stratégie de Washington pour lutter contre l’organisation terroriste autoproclamée « Etat Islamique » (EI|Daech), a indiqué samedi le New York Times. Si la frappe démontre la volonté des Etats-Unis de venir à bout de cette organisation terroriste, elle révèle cependant le manque d’efforts fournis par Washington pour parvenir à une solution politique à la crise libyenne. « Pourtant, chaque raid aérien contre les terroristes souligne également les limites de l’approche américaine (pour combattre l’EI) dans les pays où l’Etat islamique est fort », a écrit le quotidien dans son édition parue samedi. Et d’enchaîner que cette frappe démontre également que « l’accent mis sur l’action militaire n’a pas été accompagnée par des efforts diplomatiques pour résoudre les problèmes politiques fondamentaux qui permettent aux terroristes de prospérer » en Libye. allAfrica
Deux otages serbes ont été tués dans le raid américain en Libye
Retenus en otages, deux ressortissants serbes ont péri lors de la frappe aérienne américaine contre un camp d’entraînement de l’organisation Etat islamique à Sabratha, dans l’ouest de la Libye, a annoncé, samedi 20 février, le ministre serbe des affaires étrangères, Ivica Dacic. « Malheureusement, la conséquence de cette frappe contre l’Etat islamique est qu’ils ont péri », a déclaré M. Dacic lors d’une conférence de presse à Belgrade, au lendemain du raid américain. Sladjana Stankovic, une femme en charge des communications, et son chauffeur, Jovica Stepic, tous deux fonctionnaires de l’ambassade de Serbie en Libye, avaient été enlevés le 8 novembre alors qu’ils roulaient vers la Tunisie. Vendredi 19 février, un raid américain contre un repaire de l’organisation djihadiste a fait au moins 49 morts et 5 blessés. Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a condamné ces frappes samedi, estimant qu’il s’agissait d’une « violation flagrante de la souveraineté » du pays. Le Monde
Ce jour-là : il y a cent ans débutait la bataille de Verdun, tombeau de milliers d’Africains
Le 21 février 1916, il y a tout juste un siècle, la bataille de Verdun débutait. Elle restera comme le plus sanglant affrontement de la première guerre mondiale. Parmi les 500 000 victimes, des milliers d’Africains, tirailleurs « sénégalais » ou « algériens ». À Verdun, dans les tranchées les plus meurtrières de la Grande guerre, l’humanité a montré ce qu’elle avait de pire. Et les Africains, enrôlés dans une boucherie qui n’était pas tout à fait la leur, en ont payé le prix fort. Même s’il est difficile de savoir avec exactitude combien de « tirailleurs » ont péri aux alentours de Verdun, le chiffre se compte évidemment en milliers. On estime que, de 1914 à 1918, 250 000 soldats d’Afrique subsaharienne ont combattu en France, quand le même nombre était enrôlé dans tout le Maghreb, sans compter les soldats de Madagascar ou de Djibouti. Au total, ce sont près de 700 000 hommes des colonies, y compris asiatiques, qui ont été mobilisés. Jeune Afrique
Tunisie : l’état d’urgence prolongé d’un mois
La Tunisie a annoncé dimanche la prolongation d’un mois de l’état d’urgence instauré dans tout le pays en novembre, dans la foulée d’un attentat-suicide contre la garde présidentielle à Tunis. Après avoir consulté le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple sur les questions en lien avec la sécurité nationale, surtout la situation aux frontières et dans la région, le président de la république a décidé de prolonger l’état d’urgence d’un mois à partir du 22 février 2016, a annoncé la présidence dans un communiqué sur sa page officielle sur Facebook. Le président Béji Caïd Essebsi avait proclamé l’état d’urgence dans tout le pays et un couvre-feu dans le Grand Tunis le 24 novembre, dans la foulée de l’attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) contre un bus de la sécurité présidentielle, qui avait fait 12 morts. Jeune Afrique
Budget au point mort et crise monétaire au Nigeria: Buhari critiqué pour son immobilisme
Le président nigérian Muhammadu Buhari est de nouveau critiqué pour son immobilisme face à une grave crise économique et monétaire qui frappe le pays et menace de faire fuir les investisseurs. Celui qui a mis presque six mois à nommer un gouvernement, après son élection l’an dernier à la tête de la première puissance économique africaine, n’est pas prêt de se défaire du surnom de « Baba Go Slow » –« le vieux qui prend son temps »– dont l’ont affublé les médias nigérians. Les cours mondiaux du pétrole ont chuté de 70% depuis 2014, privant le Nigeria, premier producteur de brut du continent, de sa principale source de revenus et faisant dégringoler à la fois la croissance et la monnaie locale, le naira. TV5
Présidentielle aux Comores: dépouillement en cours après un vote dans le calme
Le dépouillement des bulletins du premier tour de la présidentielle aux Comores était en cours dimanche soir, après un vote dans le calme pour ce scrutin disputé par 25 candidats, dont un ancien putschiste et un vice-président. Aucun incident majeur n’avait été signalé en milieu soirée dans ce petit archipel pauvre de l’océan Indien, secoué par des crises séparatistes entre 1997 et 2001 et une vingtaine de coups d’Etat ou tentatives, dont la dernière remonte à 2012. Les différents observateurs interrogés par l’AFP ont simplement signalé des « irrégularités mineures » lors du vote. TV5
La sécheresse en Afrique australe affame le Lesotho
A cause de la sécheresse qui touche actuellement l’Afrique australe, 14 millions de personnes qui pourraient manquer de nourriture au cours de l’année 2016, selon l’ONU. Le Zimbabwe, le Lesotho et plusieurs provinces sud-africaines ont déjà déclaré l’état de catastrophe naturelle. Ce petit pays d’un peu plus de 2 millions d’habitants est entièrement enclavé dans le territoire sud-africain. Et très dépendant de son voisin. La population est particulièrement vulnérable dans un pays où 57% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. RFI