Revue de Presse du 22 décembre 2016

Fin du mandat de Kabila: la contestation s’essouffle en RDC
En RDC, même si à Kinshasa, Lubumbashi ou Goma, il y a encore eu des violences ou des vagues d’interpellations, le mouvement de contestation s’essouffle. A l’origine de ce mouvement de protestation, le maintien de pouvoir de Joseph Kabila après la fin de son deuxième et dernier mandat. Des négociations sont en cours entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide de l’Eglise catholique. Elle ne cache pas sa crainte de voir la situation de devenir incontrôlable et pourtant, comme les autorités s’en félicitent, l’explosion de violences annoncées n’a pas eu lieu. RFI

RDC : les évêques veulent un accord « avant Noël »
Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont adressé, mercredi 21 décembre, un ultimatum poli mais ferme aux protagonistes du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition, qui réclame le départ du président Kabila. « Notre souhait est de clôturer avant Noël. Si les acteurs politiques et de la société civile n’arrivent pas à un compromis à cette échéance […] la Cenco en tirera toutes les conséquences qui s’imposent », a averti Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco. De son côté, le Pape François a également eu un mot pour la RDC lors de son audience hebdomadaire, en lançant un appel aux dirigeants du pays pour la réconciliation et à la paix. Le Monde

RD Congo: 17 morts lors d’affrontements dans le nord-ouest
Quatorze miliciens et trois policiers ont été tués mercredi dans des affrontements à Lisala, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, a déclaré jeudi à l’AFP le gouverneur de la province de la Mongala, Bienvenu Esimba. « Le bilan des affrontements est de 14 miliciens de la secte politico-religieuse et 3 policiers tués », a déclaré à l’AFP M. Esimba, joint par téléphone de Kinshasa. Ces affrontements ont été provoqués par l’attaque d’adeptes d’une secte millénariste dont le gourou, Wami-Nene – tué mercredi – voyait dans la fin du mandat du président de la RDC, Joseph Kabila, le 20 décembre, le début de la fin des temps, ont indiqué M. Esimba et un prêtre catholique local. Selon M. Esimba, les miliciens de la secte, armés d’AK-47, ont brûlé 47 maisons et attaqué un marché avant de prendre d’assaut les locaux de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), devenue selon eux « inutile ».  TV5

Triste République démocratique du Congo
Silencieux, enfermé dans sa tour d’ivoire, comme à son habitude, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, vient à nouveau de démontrer qu’il n’hésitera jamais à faire tirer sur des manifestants désarmés pour conserver son pouvoir. Lundi 19 et mardi 20 décembre, ce sont plusieurs dizaines de personnes – vingt-neuf, selon l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch – qui sont tombées sous les balles des forces de sécurité. En septembre déjà, cent autres Congolais, qui manifestaient contre la détermination du président Kabila à demeurer sur son siège, avaient subi le même sort. Quelques mois plus tôt, on avait déploré un bilan plus lourd encore dans les rues de Kinshasa, mobilisées pour la même raison.  Le Monde

Boko Haram : 1800 otages libérés
Les militaires nigérians affirment avoir aussi capturé 500 combattants de Boko Haram au cours de la même opération. La forêt de Sambisa, avec quelques 1 300 km2, est présentée comme le bastion du groupe Boko Haram, dans l’Etat de Borno dans le nord-est du Nigeria L’armée y mène des opérations parce que des combattants du groupe y ont trouvé refuge après des revers militaires. Selon les responsables militaires, entre le 14 et le 21 décembre, un total de 1 880 civils ont été sauvés et plusieurs centaines d’insurgés capturés. « Des combattants de Boko Haram ont été tués et une cache d’armes et de munitions a également été découverte », ajoute l’armée nigériane. BBC

Bouclage et arrestations à Lubumbashi
L’armée congolaise a bouclé jeudi matin un quartier de Lubumbashi, où elle a procédé à des arrestations massives de jeunes hommes. Le bouclage du quartier Matshipisha-Gbadolite, dans le sud de la deuxième ville de la République démocratique du Congo, a commencé au lever du jour, vers 05H00 (03H00 GMT). La veille, le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe, avait dû fuir sous des jets de pierres après avoir tenté à Matshipisha une « marche de la paix » destinée à montrer que les autorités maîtrisaient la zone au lendemain d’affrontements meurtriers entre les forces de l’ordre et des jeunes hostiles au président Joseph Kabila. Selon notre correspondant sur place, la police recherche les jeunes pour les arrêter, et des armes potentielles. VOA

Gambie: «Je ne suis pas un lâche et je ne partirai pas», prévient Yahya Jammeh
En Gambie, Yahya Jammeh persiste et signe. Il l’a répété mardi soir à la télévision publique, il ne quittera pas le pouvoir à la fin de son mandat, le 18 janvier prochain. Le président au pouvoir depuis 22 ans rejette toujours les résultats de la présidentielle malgré la tentative de médiation de la Cédéao et la main tendue d’Adama Barrow. « Nul ne peut me priver de la victoire, à l’exception de Dieu », ce sont les mots de Yahya Jammeh, le président gambien, qui a d’abord reconnu sa défaite avant de brutalement changer d’avis et de contester les résultats de l’élection présidentielle. Alors est-ce par peur d’être poursuivi ? Yayah Jammeh est apparu très agacé ce mardi soir évoquant tour à tour la Cour pénale internationale ou encore l’ancien président libérien condamné Charles Taylor. RFI

Vu de Tunisie. De Nice à Berlin : Les “ambassadeurs” de l’horreur !
De mon temps, on tenait absolument à leur faire savoir [aux pays d’accueil] qu’on n’avait nullement l’intention d’être des envahisseurs envahissants, ni des conquérants de cette terre d’accueil. On faisait de notre mieux pour se montrer responsables et sophistiqués. On se comportait tel des ambassadeurs quand bien même on n’avait pas de lettre de créance officielle. Ces derniers temps, des irresponsables fanatiques, des faux croyants, des aspirants au retour aux siècles obscurs, sous prétexte de retour aux sources, des crapules salissent nos couleurs nationales, jettent l’opprobre sur tous les Tunisiens. Ces bâtards déshonorent la terre censée les avoir engendrés. Ces derniers temps, des charlatans profitant d’un pseudo printemps arabe, vêtus de costards de politicards, enrôlent, bourrent les crânent, promettent des milliers de vierges, distribuent à tout va des billets en première classe au paradis aux jeunes sans se soucier des conséquences. Courrier International

L’UE échoue à faire voter une résolution sur la situation post-électorale au Gabon
Il n’y aura pas de résolution commune sur la situation post-électorale au Gabon entre les parlementaires européens et ceux des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Les négociations dans le cadre de la 32e session parlementaire paritaire ACP/UE ont tourné court mercredi 21 décembre. Finalement, deux textes ont été présentés au vote. Un proposé par les députés européens, l’autre par le Gabon. Ils ont été rejetés tous les deux. RFI

Gambie : le recours de Yahya Jammeh devant la Cour suprême examiné le 10 janvier
Le président de la Cour suprême a annoncé mercredi que son institution examinerait le 10 janvier le recours déposé par le parti de Yahya Jammeh, soit neuf jours avant l’expiration du mandat du président sortant selon le délai constitutionnel. La Cour suprême a fixé son audience au 10 janvier sans donner plus de précisions sur la durée de la procédure. Selon plusieurs sources, l’institution n’avait pas siégé depuis mai 2015 en raison de juges manquants. Mais le président de la Cour suprême, le juge nigérian Emmanuel Fagbenle, a assuré à la presse que la Cour n’était pas en sommeil et que ses juges « [avaient] été nommés depuis juin 2016 ». Ils sont attendus en janvier en provenance de la Sierra Leone et du Nigeria, et prêteront serment avant le début de l’audience, a-t-il indiqué, sans plus de détails. Jeune Afrique

Nigeria: l’armée dit avoir libéré plus de 1.800 civils de Boko Haram
L’armée du Nigeria a libéré 1.880 civils des mains de Boko Haram et capturé plus de 500 combattants au cours de la semaine écoulée dans la forêt de Sambisa, bastion du groupe islamiste dans le nord-est du pays, a déclaré mercredi un haut responsable militaire. L’armée mène des opérations dans cette forêt de quelque 1.300 km2, située dans l’Etat du Borno, où des combattants du groupe ont trouvé refuge après des revers militaires. « Lors de nos opérations sur la période du 14 au 21 décembre 2016, un total de 1.880 civils ont été sauvés dans les enclaves de Boko Haram », a déclaré le général Leo Irabor dans un communiqué publié après une conférence de presse dans la capitale du Borno, Maiduguri. TV5

La crise humanitaire autour du lac Tchad est “la plus négligée en 2016”
La situation dans le bassin du Lac Tchad, où la conjonction d’un conflit armé et d’une crise écologique ont poussé au bord de la famine près de 8 millions de personnes, est « la plus négligée en 2016 » selon un sondage mené par la fondation Thomson Reuters auprès de 19 organismes d’aide humanitaire. La crise dans cette région du Sahel reçoit encore moins d’attention que les crises graves au Yémen ou au Soudan du Sud, où le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a récemment dit craindre un génocide imminent. Eclipsé par les guerres en Syrie et en Irak et la crise mondiale des réfugiés et des migrants, le lac Tchad a rarement fait la une des journaux cette année, mais les organismes d’aide humanitaire affirment que la crise a pris une « très grande ampleur », avec « des niveaux terrifiants de sous-nutrition infantile ». Le Monde

Migrants subsahariens au Maroc : face aux idées reçues, quelle réalité ?
En une semaine, 3 000 demandes de régularisation ont été déposés dans les différentes provinces du royaume. Contrairement aux idées reçues, les personnes en questions sont pour la plupart éduquées, actives et sont venues au Maroc pour améliorer leur niveau de vie, comme le montre une récente étude universitaire. Depuis le début de la deuxième phase de régularisation des migrants en situation irrégulière, jeudi 15 décembre, ce sont plus de 3 000 demandes qui ont donc été déposées dans les 83 bureaux ouverts à cet effet dans les différentes provinces et préfectures du Maroc. Les demandes proviennent essentiellement de Syriens, de Sénégalais, de Congolais (RDC), d’Ivoiriens et d’autres pays subsahariens. Jeune Afrique

Arrestation en Guinée équatoriale de trois cadres de la Société générale accusés par le fils Obiang de « violation du secret bancaire »
Trois expatriés de la banque française Société Générale, dont deux Français, sont poursuivis pour violation du secret bancaire en Guinée-Equatoriale par le vice-président et fils du président, Teodorin Obiang, à quelques jours de son procès prévu en France dans l’affaire des « biens mal acquis ». « Mon client se plaint car son secret bancaire a été violé », a déclaré à l’AFP son avocat à Malabo, Sergio Abeso Tomo, mercredi 21 décembre. Les trois cadres -deux Français et un Espagnol- ont été interpellés et leur passeport a été confisqués, avait indiqué un communiqué officiel du Bureau d’information et de presse en date du 15 décembre. Le Monde

« Du riz en plastique » saisi au Nigeria
Le journaliste de la BBC Martin Patience a vu le stock que les trafiquants voulaient faire entrer au Nigeria. Selon lui, à première vue rien n’indique qu’il s’agit de plastique, tellement la texture et les formes font penser à du vrai riz. « Quand on touche le riz, rien d’anormal ne se remarque. Mais à l’approche du nez, une odeur de produit chimique s’en dégage », témoigne-t-il. Les douaniers ont affirmé qu’après cuisson, le riz en plastique se colle et on découvre la supercherie. Ils ont envoyé un échantillon au laboratoire pour en déterminer la composition. BBC