Soudan: la contestation suspend les discussions avec l’armée, veut intensifier le mouvement
Les responsables de la contestation au Soudan ont annoncé dimanche la suspension des discussions avec les militaires, et appelé à intensifier les manifestations réclamant un pouvoir civil. « Nous suspendons nos discussions avec le Conseil militaire » de transition, a déclaré un porte-parole des organisations représentant la contestation, Mohamed al-Amine, qui s’adressait à des milliers de personnes rassemblées devant le QG de l’armée à Khartoum. « Nous considérons le Conseil militaire comme un prolongement du régime » de l’ex-président Omar el-Béchir, destitué le 11 avril dernier, a-t-il ajouté en appelant à « poursuivre et intensifier les manifestations jusqu’à ce que nos demandes soient satisfaites ». TV5
Les Soudanais restent mobilisés devant le QG de l’armée pour exiger un pouvoir civil
Alors que des milliers de Soudanais se sont à nouveau rassemblés vendredi devant le QG de l’armée, les chefs de la contestation ont annoncé la formation prochaine d’une autorité civile pour diriger le pays. Les chefs de la contestation au Soudan ont annoncé vendredi 19 avril la formation prochaine d’une autorité civile chargée des affaires du pays, pour accroître la pression sur les militaires qui ont refusé jusque-là de transférer le pouvoir. Sur le terrain, des milliers de Soudanais sont toujours rassemblés devant le QG de l’armée, dans le centre de la capitale Khartoum, pour le 14e jour consécutif. Les manifestants se sont organisés pour que la place reste occupée 24 heures sur 24. Ils y ont également célébré la prière du vendredi, avec un prêche portant des messages politiques. France 24
Attaque au Mali: au moins 12 soldats tués, dont le chef du camp
Au moins 12 soldats maliens, dont le chef du camp, ont été tués par des jihadistes présumés qui ont attaqué dimanche un poste de l’armée malienne situé près de la frontière mauritanienne, a-t-on appris de source sécuritaire. Le bilan est « d’au moins 12 morts, dont le commandant du poste, un capitaine », a affirmé cette source. Un précédent bilan faisait était de 10 soldats tués. Sans annoncer l’ampleur de leurs pertes, les Forces armées maliennes (FAMa) avaient auparavant confirmé l’attaque sur Twitter: « Les #FAMa ont été attaquées, le dimanche 21 avril 2019 aux environs de 5 heures à #Guiré, dans le secteur de #Nara. Des renforts y ont été dépêchés. Les évaluations sont en cours ». TV5
En Egypte, un référendum aux allures de vote de confiance pour Abdel Fattah Al-Sissi
Sécurisée par un important dispositif de soldats et de policiers, l’école de filles d’Abdine, dans le centre-ville du Caire, a des allures de fête, comme tous les bureaux de vote de la capitale égyptienne. De grandes banderoles aux couleurs noir-blanc-rouge du pays ont été accrochées à son fronton. « Participe, donne ton opinion », incitent-elles les 61 millions d’Egyptiens appelés à se prononcer par référendum, du samedi 20 au lundi 22 avril, sur un projet de réforme constitutionnelle controversé, dont l’article phare pourrait permettre au président Abdel Fattah Al-Sissi de rester au pouvoir jusqu’en 2030. Un tube de campagne résonne dans la rue. « Tu as rendez-vous, mon gars. Amène deux amis avec toi, amène aussi deux voisins, amène la famille et ceux qui te sont chers… Viens construire le pays, notre pays ! », crachent les haut-parleurs. Des dizaines de jeunes hommes, des autocollants de campagne collés sur leurs t-shirts ou leurs costumes, et des femmes accoudées aux barrières de sécurité, appellent les chalands à aller voter ce dimanche. Le Monde
En Libye, les forces de Haftar piétinent toujours aux portes de la capitale
Les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) en Libye consolidaient dimanche leurs positions après de violents combats contre les troupes du maréchal Khalifa Haftar aux portes de la capitale Tripoli, cible de bombardements aériens nocturnes. Le 4 avril, l’Armée nationale libyenne (ANL) de M. Haftar, l’homme fort de l’Est, a lancé une offensive contre le GNA de Fayez al-Sarraj, seul gouvernement reconnu par la communauté internationale. Depuis, l’ANL fait face à une résistance farouche des forces du GNA confortées par des renforts venus d’autres villes de l’Ouest. Les combats, concentrés dans la banlieue sud de Tripoli, ont fait au moins 227 morts et 1.128 blessés, dont des civils, et poussé à la fuite quelque 30.000 déplacés, selon l’ONU. TV5
Libye: une opération «Volcan de la colère» composée de milices hétéroclites
Près de trois semaines après le début de l’offensive de Khalifa Haftar sur Tripoli, les défenseurs tiennent le choc. Les combattants partisans du gouvernement d’union nationale de Fayez al-Sarraj se sont rassemblés sous l’opération « Volcan de la colère ». « Volcan de la colère », c’est le nom de l’opération sous lequel se sont rassemblés les combattants liés au gouvernement d’union nationale basé à Tripoli. Mais cette unité sémantique ne doit pas cacher l’aspect hétéroclite de ses hommes qui se battent sous les couleurs de leurs brigades locales. A ce jeu, la ville de Misrata est, une nouvelle fois, la mieux organisée avec ses milices les mieux armées et le plus nombreuses, mais aussi sa logistique, notamment médicale. RFI
Maroc : des centaines de manifestants réclament la libération des détenus du Hirak
Des centaines de personnes ont manifesté dimanche dans la capitale marocaine Rabat pour réclamer la libération des détenus du Hirak, mouvement de protestation ayant secoué la région du Rif en 2016-2017, après la confirmation de leurs peines allant jusqu’à 20 ans d’emprisonnement. « Le peuple veut la libération des détenus », ont scandé les manifestants, sous un temps maussade, défilant derrière une banderole en soutien aux prisonniers de ce mouvement de protestation populaire aux revendications sociales et économiques. Baptisée « la marche du peuple marocain: stop à l’injustice politique », cette manifestation a été organisée à l’appel des familles de détenus et plusieurs organisations politiques et de défense des droits humains. Jeune Afrique
La cour de cassation révoque la condamnation de Katumbi
La justice a annulé la condamnation qui pesait sur Moïse Katumbi pour une affaire de spoliation d’immeuble dans l’ex-Katanga. L’opposant est désormais « libre » en dépit d’une affaire de mercenaires pour laquelle il était accusé, a indiqué à Eddy Isango son avocat Me Jean Joseph Mukendi. VOA
RDC : l’archevêque de Kinshasa toujours aussi sévère après les élections
L’archevêque de Kinshasa, l’un des voix de l’église catholique très influente en République démocratique du Congo, a estimé que les « récents événements socio-politiques n’ont pas beaucoup réalisé les rêves de notre peuple », dimanche dans son message de Pâques, trois mois après la première alternance à la tête de l’État. « Dans notre pays, nous célébrons cette fête dans un contexte où les désespoirs gagnent de plus en plus les coeurs des congolaises et de congolais », a déclaré l’archevêque de Kinshasa, qui conteste le résultat officiel de l’élection du 30 décembre 2018 et la victoire de l’opposant Félix Tshisekedi. Jeune Afrique
L’Etat islamique revendique sa première attaque en République démocratique du Congo
Près de quarante-huit heures après les faits, l’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué, jeudi 18 avril, sa première attaque en Afrique centrale. Elle s’est déroulée aux confins du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), une région frontalière de l’Ouganda sinistrée par des massacres réguliers et par l’épidémie d’Ebola. Selon l’EI, qui a communiqué via son agence de propagande Amaq, l’assaut a visé une caserne de l’armée congolaise dans le village reculé de Bovota, non loin de Kamango, une localité coincée entre la partie nord du parc national des Virunga et la frontière avec l’Ouganda. Le Monde
Contestation.La mobilisation des Algériens ne faiblit pas malgré les risques de répression
“Le peuple exige un vrai changement, Pas de marche arrière”, titre El-Watan en une de son édition de ce vendredi 19 avril, donnant ainsi un avant-goût de la manifestation qui se prépare. Les “Algériens sont déterminés à sortir en masse aujourd’hui afin de maintenir la pression pour le départ de ce qui reste du système. Après Belaïz [président du Conseil constitutionnel] et le départ imminent de Sidi Saïd [Le secrétaire général du syndicat UGTA] et d’autres, ce sont Bedoui, Bensalah et Gaïd Salah qui seront appelés à partir”, annonce le quotidien algérien. Toutefois, El-Watan nuance son propos compte tenu des charges policières qu’ont subi certains rassemblements vendredi dernier et tout au long de la semaine écoulée : “Certains affichent des craintes quant à la suite du mouvement. D’autres rassurent et appellent au maintien de la mobilisation qui voit chaque semaine ses fruits, notamment avec les démissions en chaîne de représentants du pouvoir.” El Watan
Neuf morts dans l’attaque d’un village camerounais par Boko Haram
Au moins neuf personnes ont trouvé la mort dans la nuit hier à ce matin dans l’attaque de la localité de Tcharkamari, dans la région de l’extrême où l’armée camerounaise combat Boko Haram. Selon les sources locales, l’attaque est attribuée à Boko Haram. Plusieurs concessions ont été également incendiées d’après quelques photos que VOA Afrique a pu consulter. Ce vendredi matin, une dizaine d’hommes du village Tcharkamari ont prié au milieu des décombres. « Des sacs d’oignons percés et le contenu éparpillé à même le sol par les assaillants. Des maisons complètement consumées par les flammes », a constaté VOA Afrique sur des photos prises par une source locale. VOA
Deux morts, dont une Britannique, dans l’attaque d’un hôtel au nord du Nigeria
Deux personnes, dont une Britannique travaillant dans l’humanitaire, ont été tués par balle vendredi 19 avril, et quatre touristes enlevés par des hommes armés dans un hôtel du nord du Nigeria, a-t-on appris dimanche. L’attaque de vendredi a visé le Kajuru Castle Resort, un hôtel de luxe aux allures de château fort dans une zone montagneuse à une soixantaine de kilomètres de la ville de Kaduna, au nord du Nigeria. Plusieurs hommes armés auraient tenté de prendre d’assaut l’hôtel. Une Britannique et un Nigérian qui l’accompagnait ont été tués par balle, tandis que quatre touristes nigérians issus d’un groupe de treize personnes qui venaient d’arriver de Lagos, la capitale économique, ont été enlevés. RFI
Salva Kiir demande le retour Riek Machar à Juba
Le président du Soudan du Sud veut accélérer la formation du gouvernement d’unité nationale. Le président sud-soudanais Salva Kiir a appelé samedi le chef rebelle Riek Machar à rentrer « urgemment » à Juba pour y former un gouvernement d’unité nationale. M. Kiir estime que tout retard « détruirait » les espoirs de paix du peuple de ce pays en guerre civile. « Il n’est pas trop tard, j’invite Riek Machar à urgemment rentrer à Juba afin que nous puissions travailler ensemble pour régler de manière expéditive le processus de formation du gouvernement de transition d’unité nationale revitalisé », a indiqué M. Kiir dans une déclaration à la presse à l’occasion de Pâques. BBC
En Afrique, ces dirigeants « indéboulonnables » qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
Depuis la révolution tunisienne, une dizaine de pays africains ont vu leurs dirigeants, pourtant considérés comme indéboulonnables, quitter le pouvoir. Retour sur des changements de régime obtenus le plus souvent sous la pression de la rue. En neuf ans, plusieurs autocrates d’Afrique ont cédé leur fauteuil présidentiel. Sur dix dirigeants, sept ont été renversés sous la pression populaire, deux ne se sont pas représentés, et un a été défait dans les urnes. Chronologie de la fin des régimes autoritaires depuis 2011. La révolution tunisienne est le fer de lance du printemps arabe qui a abouti à la chute de Zine el-Abidine Ben Ali au pouvoir depuis 1987 et aussi de plusieurs dictateurs dans le monde arabe. Les manifestations contre le chômage et la répression policière démarrent le 17 décembre 2010 dans la ville de Sidi Bouzid après l’immolation d’un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes de 26 ans, Mohamed Bouazizi dont le matériel de travail avait été confisqué par les autorités. Très vite, un mouvement de contestation embrase le pays. Les manifestations sont sévèrement réprimées par la police mais l’armée s’interpose et lâche finalement Ben Ali malgré des concessions au bout de quatre semaines de révolte. Zine el-Abidine Ben Ali s’exile en Arabie Saoudite, le 14 janvier 2011. France 24
Afrique du sud : un quart de siècle après l’apartheid, désenchantement
L’élection en avril 1994 de son premier président noir, Nelson Mandela, a suscité d’immenses espoirs dans une Afrique du Sud meurtrie par plusieurs décennies de répression sous l’apartheid. Vingt cinq ans plus tard, beaucoup ont été déçus. « Vous nous avez chargés de changer l’Afrique du Sud (…) notre plan est de créer des emplois, de promouvoir la paix et la réconciliation et de garantir la liberté de tous », avait lancé le 9 mai de la même année le nouveau chef de l’Etat en prenant ses fonctions. Cinq législatures plus tard, son Congrès national africain (ANC) tient toujours fermement les rênes du pays. Mais l’euphorie des promesses d’une « vie meilleure pour tous » a cédé la place à la désillusion et une colère sourde qui pèsent sur la campagne des élections générales du 8 mai prochain. VOA