Revue de Presse du 22 août 2016

Les forces libyennes tentent d’arrêter la fuite des djihadistes
Des avions des forces du gouvernement libyen d’union nationale ont survolé samedi le pays pour empêcher une éventuelle fuite des membres du groupe Etat islamique. Ceux-ci sont acculés dans la ville de Syrte, selon l’Agence France Presse qui cite une source militaire libyenne. Les troupes du gouvernement d’union nationale ont lancé le 12 mai dernier une offensive pour reprendre au groupe Etat Islamique son fief de Syrte. Les soldats libyens sont soutenus dans leurs combats, depuis le début de ce mois, par des frappes américaines. BBC

Somalie: un double attentat fait au moins 10 morts
Un double attentat revendiqué par les insurgés islamistes Shebab a fait au moins dix morts dimanche dans la ville de Galkayo, dans le centre de la Somalie, selon un policier. « Deux voitures piégées ont explosé, visant le siège du gouvernement local. Plus de dix personnes ont été tuées », a dit un policier, Mohamed Abdiqani. Un habitant, Hassan Abdukadir, a dénombré une douzaine de corps, certains brûlés au-delà de toute reconnaissance possible. « Ca a été horrible. La première explosion a été provoquée par un camion rempli d’explosifs et la seconde par un minibus », a-t-il ajouté.  TV5

Le Général Ndayishimiye à la tête du CNDD-FDD
A l’issue du Congrès, le Secrétariat général, premier poste dirigeant du parti est désormais assuré par le Général Major Ndayishimiye Evariste. Cet ancien combattant du CNDD-FDD et démissionnaire de l’Armée est natif de la province de Gitega, dans le centre du Burundi. Le Secrétariat général adjoint du CNDD-FDD revient au diplomate Joseph Ntakarutimana, originaire de Ngozi, la province natale du Président Nkurunziza. Gélase Daniel Ndabirabe ex-porte-parole du parti est élu chargé de la vie, le suivi et l’évaluation. Quant à Nancy Ninette Mutoni autrefois chargée de communication comme première vice-présidence de la République devient la nouvelle patronne de la communication du CNDD-FDD. Deutsche Welle

Cameroun: attentat-suicide meurtrier à Mora, dans l’Extrême-Nord
Au Cameroun, un nouvel attentat-suicide a été perpétré tôt ce dimanche 21 août au matin dans la localité de Mora, à l’Extrême-Nord du pays. Le groupe islamiste Boko Haram est pointé du doigt par les autorités camerounaises dans cette attaque qui a fait au moins quatre morts et une vingtaine de blessés. Ce nouvel attentat arrive après une accalmie de près de deux mois dans les attaques de la secte islamiste au Cameroun. RFI

Tombouctou: un jihadiste demande pardon au Mali pour les destructions
Un jihadiste malien présumé, dont le procès historique s’est ouvert devant la Cour pénale internationale, a demandé pardon lundi au peuple malien pour la destruction de mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou. « Je demande leur pardon et je leur demande de me considérer comme un fils ayant égaré son chemin », a-t-il déclaré après avoir plaidé coupable de crime de guerre. « Je me tiens devant vous dans cette enceinte plein de remords et de regrets », a-t-il ajouté : « je suis fort contrit de mes actes et de tous ces préjudices que cela a causé à mes êtres chers, à mes frères et à ma mère patrie, la République du Mali, et aux membres de l’humanité aux quatre coins du monde ». TV5

RDC: l’annonce de la libération de prisonniers politiques continue de faire parler
En RDC, la vague d’amnistie annoncée, le vendredi 19 août, par le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, reste largement commentée. Elle est supposée avoir permis la libération de 24 personnes détenues sur une liste de 26 prisonniers politiques ou d’opinion. L’opposition s’insurge en soutenant que c’est faux et qu’il s’agit d’un effet d’annonce. Ce geste du gouvernement congolais qu’il a présenté comme un geste d’apaisement avancé en vue du dialogue politique, a d’ores et déjà suscité de nombreux commentaires. Plusieurs voix s’élèvent, en effet, au sein de l’opposition et de la société civile pour dénoncer « un effet d’annonce au lieu d’être un réel geste politique » des autorités. RFI

L’opposition refuse de participer aux travaux préparatoires du « dialogue national » en RDC
La coalition des forces d’opposition congolaise, le « Rassemblement » récemment créé à Bruxelles, a annoncé samedi son refus de participer aux travaux préparatoires du « dialogue national », convoqués mardi par le facilitateur de l’Union africaine (UA), en vue d' »élections apaisées » en République démocratique du Congo (RDC). Le « Rassemblement » qui s’est réuni « en urgence » considère la décision du facilitateur « comme une provocation (…) », lit-on dans un communiqué reçu par l’AFP. La coalition « demande à l’ensemble (du) peuple de se mobiliser comme un seul homme en vue de faire échec à cette énième forfaiture en observant une journée morte ce mardi 23 août ». Pour les opposants, le facilitateur et ses « complices » seront tenus pour « responsables » des conséquences de l' »entêtement (du facilitateur, ndlr) à vouloir à tout prix accorder un troisième mandat (au président Joseph) Kabila en violation de la Constitution ».  VOA

Réélu à la tête de la Zambie, Edgar Lungu face à une économie en grande difficulté
Réélu à la tête de la Zambie pour un mandat de cinq ans, Edgar Lungu va avoir la lourde tâche de redresser l’économie d’un pays longtemps porteur d’espoir sur le continent africain mais qui paie aujourd’hui sa dépendance du cuivre dont les cours ont plongé. Les taux de croissance supérieurs à 10% qu’affichait la Zambie dans les années 2000 appartiennent bel et bien au passé. Si en 2015 le PIB de ce pays d’Afrique australe a tout de même progressé de 3,2% selon la Banque mondiale – sa plus faible croissance depuis 1998 -, la Zambie est en crise. VOA

Le Mali se dirige t-il vers une «IBKcratie»?
Le Mali d’Ibrahim Boubacar Keïta, dit «IBK», est-il en train de prendre un virage autoritaire? La question pourrait sembler saugrenue alors que le Mali est une démocratie relativement solide dans la région, mais le climat politique de ces derniers jours pose question sur les pratiques du régime. Tout a commencé avec l’arrestation d’un blogueur, aux prises de positions très critiques contre le gouvernement. Mohammed Youssouf Bathily, surnommé Ras Bath, a été arrêté le 15 août. Mercredi 17 août, plus de 1.000 personnes se sont rassemblées devant le tribunal de la commune 4 dans le quartier de Lafiabougou à Bamako pour protester contre cette décision de justice. Slate

Pourquoi la Guinée n’exploite pas le plus grand gisement de fer au monde
Depuis l’annonce par la société Rio Tinto au journal anglais The Times le 4 juillet 2016 son intention de geler le projet minier Simandou pour cause de baisse de cours du prix de fer, argue-t-elle, les milieux d’affaires réfléchissent sur les parades de sortie de l’impasse contractuelle. Impasse qui, nous pouvons l’affirmer, se profile à l’horizon entre l’État guinéen et le géant du fer anglo-australien. Le séjour des officiels guinéens en Asie de fin juillet à début août s’inscrirait-il en partie dans cette logique? En tout état de cause la Chine est le pays du consortium Chinalco, l’un des partenaires financiers du projet Simandou. Slate

Le roi du Maroc appelle à un « front commun » face aux jihadistes
Le roi du Maroc Mohamed VI a appelé samedi à « un front commun pour contrecarrer le fanatisme » des jihadistes et exhorté les Marocains de la diaspora à se faire les « défenseurs » d’un islam tolérant. « Face à la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion, tous, musulmans, chrétiens et juifs, doivent dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes les formes », a plaidé Mohamed VI. S’exprimant dans un discours à la Nation, il a « invité » les cinq millions de Marocains vivant en Europe et dans le reste du monde « à rester attachés aux valeurs de leur religion et à leurs traditions séculaires face à ce phénomène qui leur est étranger ». La Libre

Sahara-Occidental. Reprise des tensions entre le Maroc et la Mauritanie
Les forces militaires marocaines mènent depuis le 14 août des opérations sécuritaires dans la zone tampon, située non loin de la frontière avec la Mauritanie. Une intervention qui pourrait alimenter le froid diplomatique entre les deux pays. La tension monte de nouveau entre Rabat et Nouakchott. Le Royaume chérifien a annoncé que l’armée et les services de la douane ont mené, à partir de dimanche 14 août, des opérations d’assainissement au niveau de la région de Guerguerat (poste-frontière au sud-ouest des provinces du Sahara). Ces opérations ont pour but de “mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite”, indique un communiqué de l’Agence marocaine de presse (MAP). Courrier International

« Pour Ali Bongo, les ralliements à Jean Ping sont un vrai coup dur »
Spécialiste de l’échiquier politique gabonais, le chercheur Khalid Tinasti analyse la portée du désistement de deux poids-lourds de l’opposition à la candidature de Jean Ping. Bien sûr, l’élection présidentielle gabonaise du 27 août paraît jouée d’avance, tant l’emprise du sortant Ali Bongo Ondimba et de son clan sur les institutions comme sur les moyens de l’Etat faussent la compétition. Reste que le ralliement de deux des principaux prétendants de l’opposition à Jean Ping assombrit quelque peu l’horizon du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG). Auteur en 2014 chez L’Harmattan d’un essai intitulé « Gabon, entre démocratie et régime autoritaire », le chercheur et politologue Khalid Tinasti analyse pour L’Express l’impact de ce -petit- coup de théâtre. L’Express

Éthiopie : comprendre la contestation qui secoue le pays
Malgré des progrès économiques et sociaux impressionnants, la contestation enfle dans le pays. Mais le régime, loin de vouloir partager le pouvoir, semble préférer, pour l’instant, la riposte sécuritaire. Pendant la saison des pluies, de juillet à août, des trombes d’eau verdissent les vallées et plateaux d’Oromia et d’Amhara, les deux mamelles agricoles de l’Éthiopie. Mais cette année, les nuages noirs ne se sont pas contentés d’arroser les futures récoltes. Ils charriaient aussi leur lot d’incertitudes sur la stabilité de ce pays de près de 100 millions d’âmes. Depuis mi-juillet, l’Éthiopie connaît une vague de contestations et de violences à l’étendue inédite ces dix dernières années. Selon Amnesty International, au moins 97 personnes ont péri dans des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants, parfois armés, dans les grandes villes de Bahir Dar ou Gondar et dans l’Oromia. Pour tenter de contenir les mouvements de protestation, l’accès à internet a même été coupé dans tout le pays. Jeune Afrique

Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed dévoile son gouvernement
Le nouveau Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, a dévoilé samedi la liste des membres de son gouvernement d’union, rajeuni et composé de huit femmes. Il a promis la mise en œuvre de réformes économiques. Le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, a annoncé samedi 20 août la composition de son gouvernement, avec entre autres le maintien à leur poste des ministres sortants des Affaires étrangères et de la Défense et l’arrivée aux Finances d’une femme, Lamia Zribi. France 24

Les coûteux prêts chinois accordés au Kenya
Le grand appétit du Kenya pour les prêts chinois n’a d’égal que la vitesse inconditionnelle et élevée avec laquelle le géant asiatique accorde ses crédits à ce pays d’Afrique de l’Est, indique The Daily Nation. Gitau Githogo, analyste économique installé à Nairobi, souligne que la Chine lie le financement au Kenya à sa participation dans les projets qu’elle finance et prive les entreprises kényanes de tout bénéfice économique réel au plan local. Dans le projet de chemin de fer Standard Gauge Railway, par exemple, les entreprises du cru n’ont reçu que moins de 25 % de l’argent payé pour les livraisons de matériaux car l’entrepreneur chinois a choisi de faire appel à des matériaux chinois. « Contrairement aux conditions données par le FMI et d’autres prêteurs multinationaux, la Chine est simplement à la recherche d’affaires et plus elle obtient de projets plus elle prête au Kenya. Ce sont des prêts très coûteux et le Kenya lie définitivement ses générations futures à un lourd endettement, qui aurait pu être évité en prenant d’autres options », remarque judicieusement l’analyste économique Robert Shaw. Le Monde