Le Mali se rend aux urnes pour des municipales après une campagne morose
Les Maliens se rendent aux urnes, dimanche, pour des élections municipales au terme d’une campagne qui n’a pas mobilisé les foules. L’organisation du scrutin a notamment été menacée par des groupes jihadistes dans le nord du pays. Plus de 7,2 millions d’électeurs maliens sont appelés aux urnes, dimanche 20 novembre, pour désigner leurs conseillers municipaux dans un contexte marqué par les critiques de l’opposition, des appels au boycott de l’ex-rébellion du Nord, et des menaces jihadistes. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a néanmoins appelé samedi les différentes parties au Mali à « garantir la tenue, sans incidents » du scrutin là où la situation permet l’organisation des élections municipales. France 24
RDC: manifestation de l’opposition «empêchée»
Les forces de sécurité l’avaient promis. Ils se déploieront pour empêcher le meeting prévu par Etienne Tshisekedi. Le vieux leader de l’UDPS est bouclé chez lui. Accès interdit à sa résidence. Le lieu du meeting était lui aussi occupé. Le lieu du meeting était lui aussi occupé, comme lors du meeting avorté du 5 novembre. Bouclage de la police et des équipes de football qui occupent l’espace triomphal où devait se tenir le meeting du rassemblement de l’opposition. Mais cette fois, ce sont des joueurs femmes. Le commissaire provincial de la police les observe, assis sur une chaise sur le côté, entouré par ses hommes. « C’est le tournoi de la non-violence, je vais moi-même remettre la coupe », lance le général Kanyama. RFI
Umaro Sissoco : nouveau PM en Guinée Bissau
Umaro Sissoco Embala est le nouveau Premier ministre de la Guinée Bissau. Le Président José Mario Vaz a annoncé sa nomination ce vendredi en début de soirée. Sa nomination intervient quatre jours après le limogeage du gouvernement dirigé par Baciro Dja, en place depuis juin, pour tenter de sortir le pays d’une longue crise politique. L’homme peu connu du grand public a été conseiller de tous les présidents bissau guinéen depuis le dernier régime de Joao Bernardo Vieira dit Nino, assassiné en 2009 par des militaires. BBC
Le Burundi charge la Belgique
Ce lundi 21 novembre, le Parlement belge reçoit une délégation de la société civile burundaise en exil autour du thème : « Qu’est-ce qui empêche la communauté internationale d’agir et de protéger le peuple burundais ? ». Une invitation qui déplait fortement à Bujumbura : ces derniers jours, le parti au pouvoir, les associations qui lui sont proches et même le Sénat burundais ont multiplié les charges contre la Belgique. « Ce sont les colons qui nous ont divisés », a déclaré le secrétaire général du CNDD-FDD en ouverture d’une semaine de festivités organisées par le parti au pouvoir. A cette attaque, le Sénat surenchérit dans une lettre pour protester contre l’invitation au Parlement belge d’individus jugés « subversifs » et « coupables de crimes inavouables ». RFI
Ces Libyens qui se battent contre Daech
Le 12 mai 2016, les forces de Misrata et leurs alliés se réunissent pour la première fois sous la bannière de l’armée nationale libyenne. Objectif : Syrte, capitale de l’Etat islamique en Afrique. En quelques jours, ils parviennent à la périphérie de la ville. Le général Mohamed Al-Gasri affirme le 5 juin « ce n’est plus qu’une question de jour pour que la ville tombe ». Mais six mois plus tard, Syrte n’est toujours pas tombé et les Misrati ont perdu 750 hommes. Une poignée de djihadistes retranchés dans un mouchoir de poche de moins d’1 kilomètre carré continue de les harceler. Dimanche 20 novembre 2016, M6 diffuse dans ‘Enquête exclusive’ un reportage exceptionnel dans l’Est de la Libye. L’armée nationale libyenne vient de sacrifier une vingtaine de soldats pour reprendre le quartier de Gwarsha à Benghazi des mains de Daech. Paris Match
Au moins 21 morts dans des heurts tribaux en Libye
Au moins 21 personnes ont été tuées et une centaines d’autres blessées en quatre jours de combats entre deux tribus rivales dans la ville de Sebha, dans le sud de la Libye. Les affrontements opposent la tribu des Awled Souleiman à celle des Guedadfa à laquelle appartenait l’ancien dictateur déchu Mouammar Kadhafi. Le bilan de 21 morts et d’une centaine de blessés concerne seulement les membres de la tribu Awled Souleiman, a indiqué un des responsables du Centre médical de Sebha, Nasser al-Jehimi. Il n’était pas possible dans l’immédiat d’obtenir le bilan des victimes des Guedadfa qui sont traitées dans un autre hôpital. VOA
Les Africains soignent leur coopération économique avec les pays arabes lors d’un sommet à Malabo
Un sommet « Afrique – monde arabe », le quatrième du genre, se tiendra mercredi à Malabo en présence de plusieurs chefs d’Etat africains sur le thème du « développement durable et la coopération économique » entre ces deux régions du monde. Les pays arabes « sont des pays riches. Ils peuvent contribuer au développement des pays africains sans aucune forme d’ingérence et sans se comporter comme les pays développés, nos anciens pays colonisateurs », a déclaré le président équato-guinéen Téodoro Obiang vendredi dans des propos rapportés par la télévision Africa 24. Un forum économique entamé dès vendredi précède le sommet. « Les chefs d’Etat vont commencer à arriver les lundi 21 et mardi 22. Le sommet des chefs d’Etat aura lieu le 23 novembre », a confié a l’AFP un membre du comité d’organisation. VOA
Le Tchad, un allié antijihadiste fragilisé par les crises
Allié stratégique de l’Occident dans la lutte contre les jihadistes en Afrique, le Tchad se débat dans une crise profonde qui secoue le régime autoritaire d’Idriss Déby Itno au moment où l’opposition convoque mardi une nouvelle « journée ville morte ». Coût des interventions contre les islamistes nigérians de Boko Haram, chute des recettes issues du pétrole, déficits et mesures d’austérité, grèves des fonctionnaires depuis des mois, économie en berne…: « Le Tchad est à l’arrêt. On redoute le pire », déclare à l’AFP le porte-parole du collectif de la société civile « Ca doit changer », Maoundoé Decladore. La crise et le mécontentement frappent le grand marché de N’Djamena. « Je passe toute une journée pour à peine 1.000 francs (1,50 euro) de recette. Il n’y a pas d’argent. Les gens ne viennent pas », se plaint Fatime Zara, vendeuse de légumes d’une quarantaine d’années. Jeune Afrique
Sénégal: au moins 16 morts sur la route d’un pèlerinage musulman
Au moins 16 personnes ont été tuées et près de 600 été blessées dans des accidents au Sénégal sur la route du grand pèlerinage annuel de la confrérie mouride à Touba (centre), ont annoncé dimanche les sapeurs-pompiers. Des millions de pèlerins ont commencé à prendre le chemin du retour dimanche, au terme des célébrations, marqué par la cérémonie officielle en fin de matinée, au lendemain du « Magal » (célébration, en langue nationale wolof) proprement dit. Les accidents sur les routes en direction de Touba cette semaine ont fait 16 morts et 572 blessés, a annoncé le lieutenant-colonel Moussa Niang, porte-parole de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), cité par l’Agence de presse sénégalaise et la radio privée RFM. TV5
Maroc : toujours pas de nouveau gouvernement, bientôt la crise politique ?
Six semaines après sa victoire aux législatives au Maroc, le Premier ministre islamiste Abdelilah Benkirane n’est toujours pas parvenu à former une coalition gouvernementale, un feuilleton politico-médiatique qui pourrait tourner bientôt à la crise politique. Après la victoire de sa formation, le Parti justice et développement (PJD), M. Benkirane avait été reconduit par le roi à la tête du gouvernement de coalition qu’il dirige depuis cinq ans. Il mène depuis d’intenses tractations avec les partis représentés au Parlement, à l’exception notable de ses rivaux du Parti authenticité et modernité (PAM), arrivé en deuxième position au scrutin. Mais il n’a toujours pas réussi à rassembler les 198 sièges minimum à même de lui assurer un vote de confiance au Parlement, où son parti a décroché 125 députés. Jeune Afrique
Après l’audition de victimes de l’ancienne dictature, la Tunisie face à sa mémoire fragmentée
Il aura donc fallu près de six ans pour que la Tunisie affronte son passé, crûment et sans détour. Quand la « révolution de jasmin » a chassé le dictateur Zine El-Abidine Ben Ali du pouvoir le 14 janvier 2011, nombre de Tunisiens pensaient que leur pays se mettrait sans tarder en règle avec lui-même. Que la justice transitionnelle, première étape vers une mémoire réconciliée, phase douloureuse d’introspection collective qu’ont connue d’autres pays s’arrachant de la nuit autoritaire, serait activée au plus tôt. Or tout s’est enlisé, embourbé, en raison d’une confusion institutionnelle qui a duré. Jusqu’à ces deux soirées mémorables des 17 et 18 novembre à Sidi Dhrif (nord de Tunis) où, devant l’Instance vérité et dignité (IVD), inspirée de la Commission vérité et réconciliation sud-africaine, une quinzaine de victimes des régimes d’Habib Bourguiba (1956-1987) et de Ben Ali (1987-2011) ont témoigné. Ils ont levé le voile sur la part d’ombre de ces pouvoirs autoritaires : arrestations arbitraires, tortures, disparitions, assassinats, persécutions sociales et professionnelles. Le Monde
Egypte : le président du syndicat de la presse condamné à deux ans de prison
Le président du syndicat de la presse égyptienne Yehya Kallache et deux de ses collaborateurs ont été condamnés samedi 19 novembre à deux ans de prison chacun, pour avoir abrité deux reporters, des « hommes recherchés par la justice », a annoncé un responsable judiciaire. L’arrestation de ces deux reporters lors d’un raid au siège du syndicat, puis l’interpellation des trois membres de cet organisme, avaient entraîné des manifestations de journalistes dénonçant « un recul » de la liberté de la presse depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi. Le 1er mai, des policiers avaient forcé l’entrée du bâtiment du syndicat des journalistes pour y arrêter les reporters Amro Badr et Mahmoud Saqqa, accusés notamment d’« incitation à manifester », alors qu’une loi interdit depuis novembre 2013 tout rassemblement non autorisé par le ministère de l’intérieur. Le Monde
Au Congo-Kinshasa, la nomination d’un nouveau premier ministre n’apaise pas les tensions
A défaut d’une solution miracle qui aurait permis de détendre l’atmosphère politique viciée qui empoisonne la République démocratique du Congo depuis son élection en 2011, le président Joseph Kabila a au moins créé la surprise en nommant, jeudi 17 novembre, un premier ministre que personne n’attendait. Beaucoup doutent toutefois que cette manœuvre désamorce la crise qui secoue ce géant d’Afrique centrale. Certes, sur le papier, Joseph Kabila a tenu l’un des engagements pris en octobre dans le cadre d’un accord signé avec une frange – seulement – de l’opposition, en choisissant Samy Badibanga, qui n’est pas issu de la majorité présidentielle. Cet accord prévoyait la formation « d’un gouvernement d’union nationale (…) dirigé par une personnalité issue de l’opposition politique ». Le Monde
A la COP22, les négociateurs échouent à sauver l’agriculture africaine
L’agriculture, et celle du continent africain tout particulièrement, aurait dû être au cœur des débats de la conférence sur le climat, la COP22 à Marrakech (Maroc), tant la situation est critique et les enjeux importants. Mais à l’issue des deux semaines de discussions, vendredi 18 novembre, jour de clôture de la conférence, peu de décisions concrètes ont été prises. Et les initiatives mises en avant sont restées encore générales. L’agriculture africaine est pourtant cruciale. 60 % de la population du continent vit dans les zones rurales et compte essentiellement sur les denrées agricoles comme moyen d’existence, rappelle la Banque africaine de développement dans un rapport publié en août 2016. L’Afrique, qui représentait 17 % de la population mondiale en 2010, en comptera un quart en 2050, et plus d’un tiers à la fin du siècle. Comment nourrir les deux à trois milliards d’habitants que comptera le continent dans trente-cinq ans avec des terres fragilisées ? Le Monde
L’Afrique a un sérieux problème avec l’alcool frelaté
La radio d’Etat camerounaise a rapporté mardi 15 novembre que 21 personnes sont décédées dans l’est du pays après avoir ingurgité un alcool artisanal, nommé «odontol». Cette boisson très alcoolisée, produite à base de vin de palme, de sucre et d’écorce d’arbre, était vendue de manière informelle et les autorités ont décidé de l’interdire. Son prix attractif attirait des consommateurs au faible pouvoir d’achat. Un scénario devenu trop classique en Afrique. À côté du marché officiel, un véritable marché noir de l’alcool s’est développé, prospérant sur la pauvreté, l’addiction à l’alcool et l’appât du gain qui attire des producteurs d’alcool peu scrupuleux. Selon Radio France internationale, qui a pu s’entretenir avec un médecin local, les victimes du breuvage ont notamment souffert de vomissements, maux de tête ou cécité. Selon lui, la boisson incolore avait également «une odeur caractéristique». Des indices qui suggèrent que les victimes auraient ingurgité du méthanol, un composant au-delà d’une dose de 30 millilitres devient mortel pour le consommateur. Slate