Le verdict complet de la Cour suprême du Kenya sur les élections soulève des réactions contrastées
La Cour suprême du Kenya a publié mercredi son verdict complet détaillant pourquoi elle a décidé d’annuler la victoire du président Uhuru Kenyatta lors du scrutin du 8 août, suscitant des réactions contrastées des observateurs kenyans, selon leurs sympathies politiques. Les partisans du parti du Jubilé de M. Kenyatta ont dénoncé ce verdict et maintenu leur condamnation à l’égard de la Cour suprême, estimant que la victoire leur a été volée, tandis que la Super-alliance nationale (NASA), fédération d’opposition, a salué ce verdict en estimant avoir obtenu justice. Les juges de cour suprême, dirigés par le juge en chef David Maraga, ont observé dans leur verdict que la commission électorale avait enfreint la loi et la Constitution dans une mesure qui rend inacceptable les résultats de l’élection. Ils ont souligné que la commission électorale avait annoncé les résultats à l’issue d’une procédure illégale et qu’elle n’avait pas pu fournir les documents nécessaires demandés par la Cour. Xinhua
Nigeria : plusieurs avions de combats déployés
Il s’agit de renforcer l’opération Dance de Python lancée dans la région pour mettre fin aux enlèvements et autres activités des réseaux criminels. Plusieurs affrontements meurtriers entre soldats de l’opération Dance de Python et les séparatistes ont provoqué de vives tensions la semaine dernière. La tension et la colère ont visiblement baissé d’intensité dans le Sud-Est du Nigeria mais les opérations militaires semblent monter en puissance. Pour la première fois l’armée de l’air a déployé des appareils de combats pour assurer une couverture aérienne aux troupes au sol. BBC
Comment le piège Boko Haram s’est refermé sur le lac Tchad
Quatre armées et une Force multinationale mixte (FMM) des pays riverains du lac Tchad, comptant officiellement 7 500 hommes, sont engagées contre Boko Haram depuis 2016. Cette coalition a reçu le mandat d’en finir. La réalité de cette mobilisation autour du lac est difficile à cerner, entre les chiffres officiels actés et le terrain, où doivent être décomptés les « ghost soldiers » (soldats fantômes). La zone est vaste, plus de 25 000 km2 couverte de diverses formes de marécages, coupée d’eaux libres d’où émergent des milliers d’îles. Plus malaisée encore est l’évaluation des bandes de Boko Haram qui s’y sont réfugiées. Abandonnant le mode de vie de leurs anciennes bases, elles auraient opté pour celui de leurs hôtes et alliés, les Yedina : une constante déambulation à travers les îles en fonction du mouvement des eaux du lac. Le Monde
Mali: des groupes armés fument le calumet de la paix
Au Mali, la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des groupes armés, proches du gouvernement, ont signé mercredi soir à Bamako un cessez-le-feu global et définitif. Ces deux parties qui se sont violemment affrontées en juillet ont également décidé de libérer des prisonniers. Un nouveau chronogramme sera fixé pour le retour de l’Etat à Kidal, le fief de la CMA. BBC
Plus de 100 disparus au large de la Libye après un naufrage
Plus de 100 migrants sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de l’ouest de la Libye, a indiqué jeudi à l’AFP le porte-parole de la marine libyenne, citant des rescapés. Selon le général Ayoub Kacem, « au moins sept rescapés » sont restés trois jours en mer avant l’arrivée mercredi des secours. M. Kacem n’était pas en mesure dans l’immédiat de donner plus de détails sur le naufrage, qui a eu lieu au large de Sabratha, située à l’ouest de Tripoli. Cette ville, qui est une plate-forme de départs de migrants vers l’Europe, est le théâtre depuis dimanche de violents combats entre groupes armés rivaux. VOA
G5 Sahel: l’absence d’Idriss Déby à la réunion de l’ONU, un geste politique fort
Le financement du G5 Sahel a été au cœur d’une réunion de haut niveau, lundi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Il s’agissait pour les chefs d’Etat concernés de parler d’une voix forte et unanime pour convaincre la communauté internationale de se mobiliser. Mais contrairement à ce qui avait été annoncé, les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel n’étaient pas tous présents. Il manquait le président tchadien Idriss Deby. RFI
Guinée : manifestations à Conakry pour réclamer la tenue des élections locales
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé mercredi dans les rues de Conakry. Ils répondaient à l’appel des partis de l’opposition, qui réclament l’organisation d’élections locales. Les dernières en date remontent à douze ans. Le cortège s’est achevé par un meeting sur l’esplanade du Stade du 28 septembre, le principal terrain sportif du pays. Là, le leader de l’Union des forces du changement, Aboubacar Sylla, s’en est vivement pris au président Alpha Condé, l’accusant « de faire preuve d’ignorance, d’amateurisme et d’incompétence », « en refusant d’organiser les élections ». Jeune Afrique
Infographie : quelle est la politique africaine d’Angela Merkel ?
Le 24 septembre, les électeurs allemands votent pour renouveler ou non le mandat de la chancelière Angela Merkel, qui a récemment fait du continent un axe important de la politique étrangère de son pays. Douze année déjà qu’elle est au pouvoir. Pourtant, la chancelière allemande Angela Merkel n’a mis les pieds au Sahel (voir infographie en fin d’article) que très récemment. Le 9 octobre 2016, nous voici donc sur le tarmac de l’aéroport de Bamako. Le tapis rouge est déroulé pour cette invitée rare sur le continent, l’une des femmes les plus puissantes du monde, qui semble capable de faire la pluie et le beau temps au sein de l’Union européenne. Jeune Afrique
Togo : l’opposition dans la rue pour obtenir la démission du président
Deux semaines après le succès historique des dernières manifestations, l’opposition togolaise était à nouveau dans les rues du pays mercredi pour réclamer la démission du président Faure Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis 50 ans. L’opposition à nouveau dans la rue. Plusieurs milliers de Togolais se sont rassemblés, mercredi 20 septembre, partout dans les rues du pays à l’appel de l’opposition pour demander le départ du président Faure Gnassingbé. France 24
Touadéra : « Le départ de la force Sangaris de Centrafrique était prématuré »
À l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a accordé un entretien à France 24. Il revient notamment sur les violences qui embrasent son pays et sur l’incapacité de son gouvernement à y mettre fin, alors que le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Affaires humanitaires a alerté la communauté internationale sur un risque possible de « génocide » en Centrafrique. France 24
Le président soudanais presse les citoyens du Darfour de rendre leurs armes
Le président soudanais Omar el-Béchir a pressé mercredi les habitants du Darfour, région en proie à un conflit meurtrier depuis des années, de rendre leurs armes volontairement. « Nous demandons aux gens de rendre leurs armes volontairement (…) certains le font mais d’autres les gardent », a déclaré le président soudanais lors d’un rassemblement dans l’ouest du Darfour. « Très bientôt, nous viendrons et nous prendrons les armes qui ne sont pas remises volontairement », a-t-il mis en garde. Le président soudanais est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye pour répondre d’accusations de génocide et de crimes de guerre au Darfour, une région de l’ouest du Soudan grande comme la France. TV5
Egypte: Trump envisage de relancer l’aide militaire américaine
Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi qu’il envisageait de relancer l’aide militaire à l’Egypte, gelée partiellement entre 2013 et 2015 par son prédécesseur Barack Obama en raison d’atteintes aux droits de l’homme. « Nous allons très certainement étudier cela », a déclaré Donald Trump lors d’un entretien avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. L’Egypte avait vivement réagi en début d’année après une décision américaine de geler 195 millions de dollars d’aide militaire en raison de mauvais résultats en matière de démocratie et de libertés civiles. TV5
Ouganda: manifestation interdite contre la suppression de la limite d’âge du président
La police ougandaise a interdit une manifestation prévue jeudi, au moment où le parti au pouvoir s’apprête à déposer un amendement constitutionnel sur la limite d’âge pour être élu président, considéré par l’opposition comme une tentative de faire élire le président Yoweri Museveni pour un sixième mandat. Cet amendement qui devrait être déposé jeudi au Parlement modifie une clause de la Constitution selon laquelle le président doit avoir entre 35 et 75 ans. M. Museveni, au pouvoir depuis 1986, a indiqué qu’il avait 73 ans, ce qui lui interdit de se présenter en 2021 pour un sixième mandat consécutif. Cependant, son âge réel fait l’objet de nombreuses controverses. TV5