L’Afrique du Sud inflige un camouflet à la CPI avec son retrait
Le siège de la Cour pénale internationale, le 23 novembre 2015 à La HayeLe siège de la Cour pénale internationale, le 23 novembre 2015 à La Haye L’Afrique du Sud a mis sa menace à exécution en annonçant vendredi son retrait de la Cour pénale internationale (CPI) un an après la polémique causée par son refus d’arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, un camouflet pour la justice internationale. Conformément à la procédure, Pretoria « a annoncé par écrit au secrétaire général de l’ONU son retrait » de la CPI, a déclaré le ministre sud-africain de la Justice, Michael Masutha. Cette décision prendra effet dans un an « à compter de la date de réception » de la lettre adressée mercredi aux Nations unies, a précisé M. Masutha lors d’une conférence de presse. Entré en fonction depuis 2003, la CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre les auteurs présumés de génocides, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Le Point
Il y a 5 ans mourrait Kadhafi
Le dirigeant libyen a été tué le 20 octobre 2011, lors d’une intervention militaire menée par la France et la Grande-Bretagne. Cinq ans après sa mort, le chaos continue de régner en Libye, un pays que Mouammar Kadhafi a dirigé pendant 42 ans, de 1969 à sa mort. Tout est parti d’une résolution du conseil de sécurité de l’ONU instaurant « une zone de protection aérienne » et autorisant « toutes les mesures nécessaire pour protéger les civils » de frappes aériennes attribuées à l’armée de la Libye. Cette résolution a ouvert la voie aux frappes aériennes occidentales.
Libye: où est le «trésor» de Kadhafi?
Cinq ans après la mort de Mouammar Kadhafi, les zones d’ombres qui entourent sa chute restent nombreuses. Une question en particulier suscite tous les fantasmes : où est l’argent du Guide ? Le « trésor » se compterait en centaines de milliards de dollars. Comme les trésors légendaires, la fortune de Mouammar Kadhafi est entourée d’une part de mystère. D’abord, personne n’en connaît le montant exact : entre 100 et 400 milliards de dollars selon les experts consultés. Des chiffres qui donnent le tournis, car dans la Jamahiriya Libyenne, les comptes de l’Etat étaient contrôlés par le Guide et son proche entourage. RFI
Le Maroc profite du vide laissé par Kadhafi pour étendre son influence
Le Maroc a su tirer son épingle du jeu après la chute de Mouammar Kadhafi. Adversaire déclaré de la diplomatie marocaine, le «roi des rois d’Afrique» était très proche des indépendantistes du Polisario, dont certains étaient soupçonnés par Rabat d’avoir été des mercenaires pro-Kadhafi dans le conflit libyen. Aujourd’hui, Rabat tente de se poser comme interlocuteur majeur de la réconciliation dans l’éternelle lutte d’influence qui l’oppose à son rival algérien. RFI
« Le pluralisme est factice au Maroc, malgré un millier de sites d’information »
Depuis le 10 octobre, la « twittoma » voit fleurir le hashtag #SoutenonsLeDesk. La communauté des influenceurs marocains de Twitter s’est mobilisée depuis que le site d’informations Le Desk a annoncé qu’il fermerait fin octobre, faute de moyens. Né il y a un an, le site d’information s’était placé dans le sillage de Mediapart en promettant un journalisme d’investigation. Ses fondateurs visaient 10 000 abonnés au bout d’un an pour atteindre l’équilibre budgétaire. Le 10 octobre, ils n’étaient que 1 000. Et après une semaine de mobilisation, jeudi 20 octobre, le compteur affichait 374 nouveaux abonnés. « Cette campagne ne changera pas grand-chose à l’issue, concède le directeur de la publication du Desk, Ali Amar. Mais elle doit se transformer en quelque chose de plus grand. Cet élan de solidarité dépasse Le Desk. Des personnes nous disent qu’elles ne sont pas toujours d’accord avec nos publications mais ont acheté un abonnement par souci du pluralisme. Le plus important est cette prise de conscience. » Le Monde
RCA: l’assassin du colonel Mambeka identifié par l’ONU
En République centrafricaine, un colonel de l’armée était tué par balles par deux hommes circulant sur une moto le 4 octobre dans la capitale, un incident qui avait entraîné un regain de tensions et de violences à Bangui où on avait alors dénombré au moins huit morts. Selon une information de RFI, l’enquête sur cet assassinat a beaucoup avancé, mais l’homme qui jouirait de la protection de groupes d’auto-défense n’a pas pu être arrêté jusqu’ici. RFI
Pas de rotation pour les soldats burundais de l’Amisom
Le Burundi, en crise depuis plus d’un an et demi, est sous sanctions européennes depuis le mois de mars pour de multiples violations des droits de l’homme et un refus de négocier avec son opposition. Après avoir décidé de reconduire ses sanctions faute de progrès dans ce pays d’Afrique des Grands Lacs, l’Union européenne a décidé de durcir ses sanctions financières. Bruxelles, qui finance la quasi-totalité de l’Amisom, la force de l’UA en Somalie, a décidé qu’elle ne veut plus faire passer les salaires des 5 500 soldats burundais engagés au sein de cette mission par les caisses de l’Etat. Et en attendant que cela soit effectif, elle a décidé de bloquer les salaires de tous les soldats engagés en Somalie ; de quoi faire pression sur une UA plutôt réticente à s’engager sur cette voie. RFI
Burkina Faso: qui a mis sur écoute Djibril Bassolé?
Le juge d’instruction militaire burkinabé, François Yaméogo, chargé de l’enquête sur la tentative de coup d’État de septembre 2015, a adopté le 23 septembre une ordonnance demandant à Hermann Künzel, expert allemand en investigations acoustiques, officiant notamment auprès de la CPI, d’analyser les enregistrements téléphoniques mettant en cause l’ancien ministre Djibril Bassolé. Sont-ils authentiques ? Une étape primordiale dans l’affaire des écoutes qui mêlent Djibril Bassolé et l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro. Mais d’où proviennent ces écoutes? Qui les a réalisées ? Deux pistes semblent définitivement à écarter: les Burkinabés eux-mêmes et l’ambassade de France à Ouagadougou. RFI
Plus de 1.500 personnes arrêtées dans le cadre de l’état d’urgence en Ethiopie
Un communiqué du gouvernement éthiopien précise que 1.500 personnes ont été arrêtées depuis l’instauration de l’état d’urgence dans ce pays, le 9 octobre, à la suite de la flambée de violences de ces dernières semaines. Selon le communiqué du « poste de commandement » instauré par l’état d’urgence, diffusé jeudi par la radio gouvernementale Fana, 1.120 personnes ont été arrêtées dans les villes de Shashemene et West Arsi (sud de la capitale, Addis Abeba) dans le cadre d’une enquête pour « violences » et « dommages matériels » dans cette région. 302 personnes ont également été arrêtées dans la ville de Guji et 110 dans la zone de Kelem Wolega, et des centaines d’armes « dérobées » par les manifestants ont été saisies par les autorités, a-t-on ajouté de même source. VOA
Le président du Cap-Vert prête serment
Le président cap-verdien Jorge Carlos Fonseca réélu le 2 octobre pour un second mandat de cinq ans, a prêté serment jeudi à Praia en présence de trois chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest. M. Fonseca, 67 ans, réélu dès le premier tour avec 74% des voix, a promis de « tout faire pour créer un environnement propice à l’approfondissement du débat démocratique au Cap-Vert et à la recherche de consensus sur les problèmes de base » du pays. Une croissance économique durable doit être une préoccupation du gouvernement, a-t-il dit, promettant d’être le porte-parole des aspirations des populations. VOA
Sécurité maritime : le Cameroun va bien signer la Charte de Lomé
Selon nos informations, le Cameroun va bien signer la Charte de Lomé sur la sécurité maritime. La délégation du pays avait surpris son monde en ne faisant pas partie des signataires lors du sommet de l’Union africaine le 15 octobre. Au nombre des États non-signataires, où l’on retrouve beaucoup de pays d’Afrique australe notamment, le Cameroun faisait figure de poids lourd. Pourtant en pointe dans la lutte contre la criminalité maritime, il n’avait pas signé la Charte de Lomé, adoptée par les chefs d’État de l’Union africaine, réunis en sommet le 15 octobre à Lomé, au Togo. Jeune Afrique
Tchad : le Premier Ministre sous la menace d’une motion de censure
Vingt-trois députés d’opposition ont déposé ce jeudi une motion de censure contre le gouvernement du Premier Ministre Pahimi Padacké Albert, qui a 72 heures pour s’expliquer sur la crise sociale et économique que traverse le pays. La motion, qui nécessite 18 signatures, soit un dixième des membres du Parlement, doit amener le gouvernement à s’expliquer sur sept points, allant des mesures d’austérité prises par celui-ci pour juguler la crise économique aux expéditions militaires à l’extérieur sans l’autorisation du Parlement, en passant par la gestion des revenus pétroliers. Jeune Afrique
Après l’attaque jihadiste au Niger, un ministre fait état des défaillances
Le ministre nigérien de l’Intérieur, Mohamed Bazoum, a souligné jeudi des « défaillances » à propos de l’attaque jihadiste qui a coûté la vie à 22 soldats début octobre dans un camp de réfugiés maliens, à Tazalit, dans la région de Tahoua, à 350 km au nord-est de Niamey. « La célérité avec laquelle l’attaque a été exécutée indique que ceux qui sont venus étaient bien informés sur les habitudes, sur le comportement des éléments de garde, sur le comportement des habitants du camp, des habitants de la région, le lieu était repéré à l’avance, l’action a été rapide, il y a eu donc des défaillances », a déclaré le ministre à l’AFP. Pour Mohamed Bazoum, qui a visité jeudi les lieux, « c’est la preuve qu’il n’y a pas eu de vigilance » de la part « de tout le monde, des soldats, des réfugiés et des habitants » de Tazalit. TV5
Accord politique en RDC : Edem Kodjo défend son « dialogue », envers et contre tout
En République démocratique du Congo (RDC), le dialogue de sortie de crise débuté le 1er septembre devait durer quinze jours. Il s’est finalement achevé mardi 18 octobre à l’issue d’échanges souvent tendus et ses conclusions sont contestées. L’accord politique signé entre la majorité présidentielle et une frange de l’opposition et de la société civile prévoit notamment que le président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat s’achève le 19 décembre, reste en place jusqu’à l’élection d’un nouveau chef de l’Etat. Ce qui, d’après l’accord, ne devrait pas intervenir avant 2018. Le Monde
Quatre raisons de s’inquiéter pour le Sahel, et de douter de l’aide au développement
Au départ, il y a la volonté d’oser un plaidoyer optimiste pour l’avenir du Sahel, de refuser l’idée qu’il n’y a rien à faire et qu’il existe pour ces populations une alternative à la migration. A l’arrivée, rien ne donne vraiment de quoi espérer. Le travail mené à l’initiative de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) et rassemblé dans l’ouvrage Allier sécurité et développement, plaidoyer pour le Sahel s’appuie sur les plus récentes études sur la région, éclairées des témoignages d’observateurs expérimentés. Le tout dresse une longue liste de problèmes voués à s’aggraver plutôt que de solutions dont on pourrait espérer qu’elles seront mises en œuvre demain après avoir été si longtemps différées. Le Monde