Revue de Presse du 21 novembre 2018

Somalie: l’armée américaine tue 37 shebab dans des frappes
L’armée américaine a annoncé mardi avoir conduit en Somalie deux frappes contre des islamistes shebab, tuant 37 d’entre eux. Les frappes, qui ont été menées lundi à proximité de Debatscile, « n’ont pas fait de morts ou de blessés parmi les civils », précise dans un communiqué le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom). « Nous estimons actuellement que la première frappe a tué 27 combattants », indique l’Africom, précisant qu’il s’agissait d’une frappe « planifiée à l’avance et délibérée ». La seconde frappe a tué 10 autres combattants, ajoute le commandement américain. Ces frappes « de précision », menées en soutien au gouvernement fédéral somalien, « réduisent la capacité des shebab à préparer des attaques futures, déstabilisent leur réseau d’influence et affaiblissent leur liberté de manoeuvre dans la région », a ajouté l’armée américaine. Le Figaro

Kenya: une Italienne enlevée par des hommes armés
Une bénévole humanitaire italienne a été enlevée dans un village du sud-est du Kenya par un groupe armé qui a ouvert le feu sur les habitants et blessé cinq personnes, a-t-on appris mercredi auprès de la police. « Les attaquants ont tiré sans faire de distinction sur les habitants » avant d’enlever la ressortissante italienne âgée de 23 ans et bénévole dans un orphelinat, lors de cette attaque survenue mardi après la tombée du jour à Chakama, un village du comté côtier de Kilifi, a déclaré la police dans un communiqué. Trois enfants figurent parmi les blessés, dont un, âgé de 10 ans, a été atteint à un œil. Les blessés ont été conduits dans un hôpital et la police « est déployée pour traquer les criminels », poursuit le communiqué. TV5

Elections en RD Congo: campagne incertaine et doutes sur le scrutin
Après deux ans de reports, d’attente et de tensions, une campagne électorale à haut risque s’ouvre en République démocratique du Congo, sans qu’on sache si elle va soulager ou aggraver la crise qui paralyse le plus grand pays d’Afrique sub-saharienne. Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, doit officiellement lancer mercredi cette campagne lors d’une rencontre majorité-opposition à l’Assemblée, avec un jour d’avance sur le calendrier électoral. Le « candidat commun » d’une frange de l’opposition divisée, Martin Fayulu, est attendu à la mi-journée à Kinshasa de retour d’Europe pour lancer son combat à l’assaut du pouvoir du chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila, qui ne se représente pas. VOA

RD Congo: entre massacres et Ebola, Beni n’a pas la tête aux élections
« J’ai manifesté après la mort de mon frère » : la colère monte à Beni, site d’un des conflits les plus virulents dans l’est de la République démocratique du Congo à l’ouverture de la campagne électorale pour les élections prévues le 23 décembre. A 1.800 km de Kinshasa et tout près de l’Ouganda, la cité du Nord Kivu vit sous la double menace des tueries attribuées au groupe armé Allied democratic force (ADF) et d’une épidémie d’Ebola qui a fait 217 morts. Vivant en brousse dans le parc des Virunga, les ADF -« présumés ADF », nuancent des observateurs – multiplient les incursions dans Beni: maisons détruites, assassinats, vols et kidnapping, mini-razzias nocturnes… Slate

Un an après le départ de Robert Mugabe, où en est le Zimbabwe?
Le 21 novembre, il y a un an, le président zimbabwéen Robert Mugabe démissionnait sous la pression de l’armée. Peu avant, il avait limogé son vice-président Emmerson Mnangagwa pour mettre sa femme Grace Mugabe à son poste. En colère, l’armée s’était aussitôt emparée du pouvoir pour y réinstaurer Mnangagwa, élu depuis. En arrivant au pouvoir, Emmerson Mnangagwa avait promis le changement : relancer l’économie, s’attaquer à la corruption, au népotisme. Mais force est de constater qu’un an plus tard, ses promesses n’ont pas abouti. Aujourd’hui, l’inflation est galopante – plus de 20% depuis le début de l’année – et l’argent liquide reste une denrée rare. RFI

En Angola, la rue attend toujours son « miracle économique »
« Ça va mal ». Perchée sur son tabouret, Delta jette un regard désabusé sur son paquet de téléphones chinois. « Je vois bien quelques clients en fin de mois quand ils ont touché leur salaire », râle la vendeuse, « mais le reste du temps ils ne sont pas là ». Faute de bourse des valeurs ou de sondages sur le moral des ménages, c’est sur les grands marchés de la capitale Luanda qu’il faut prendre le pouls économique de l’Angola. En plein cœur du quartier populaire de Rangel, celui dit « des Congolais » bat son plein dans son habituelle débauche de bruits, de couleurs et d’odeurs. Mais le cœur n’y est pas. Un an après l’élection du président Joao Lourenço, le « miracle » promis pour sortir le pays de la crise se fait attendre.  Le Journal du Cameroon

Gabon: le casse-tête institutionnel face à l’absence d’Ali Bongo
L’absence du président Ali Bongo, hospitalisé en Arabie saoudite depuis le 24 octobre, est un vrai casse-tête pour les autorités gabonaises. L’idée d’une mission de l’Union africaine au Gabon est toujours « dans les tuyaux », mais ce n’est pas pour tout de suite, selon une source de l’Union africaine. Lundi, sans s’opposer à une visite de l’UA, le ministre gabonais des Affaires étrangères Régis Immongault a rappelé que la « solidité des institutions gabonaises n’est plus à prouver » et que « la décision de la Cour constitutionnelle rendue le 14 novembre » témoigne de « leur fonctionnement normal et régulier ». RFI

La situation sécuritaire dans le centre du Mali se détériore
Dans quelques heures doit sortir le rapport de la FIDH, la Fédération internationale des droits de l’homme, sur la situation sécuritaire dans le centre du Mali. Depuis plus d’un an, cette partie du pays est devenue un important théâtre d’actions des groupes jihadistes qui profitent de conflits locaux entre agriculteurs dogons et éleveurs peuls. Malgré un accord de paix signé fin août dans le cercle de Koro, l’insécurité perdure dans le centre du pays.  RFI

Gabon : Ali Bongo Ondimba va poursuivre sa convalescence à Londres 
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba va prochainement être transféré à Londres. Hospitalisé depuis le 24 octobre à la suite d’un accident vasculaire cérébral, il doit poursuivre sa convalescence dans un établissement médical spécialisé de la capitale britannique. Près d’un mois après le début de son hospitalisation au King Faisal Hospital de Ryad, Ali Bongo Ondimba va finalement quitter l’Arabie saoudite pour Londres. Le transfert du président gabonais est prévu dans les prochains jours, voire les prochaines heures. Dans la capitale britannique, ABO doit être admis dans un établissement médical spécialisé. Jeune Afrique

Désarmer, démobiliser, réinsérer : le casse-tête de la résolution des conflits en Afrique
Le Mali et la Centrafrique entament des programmes de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) d’anciens combattants rebelles. Avant ces deux pays, la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo ont eu des résultats mitigés. Depuis 1990, l’Afrique subsaharienne a connu une vingtaine d’initiatives de désarmement. De la Namibie au Burundi, en passant par la Côte d’Ivoire ou la Sierra Leone, plusieurs centaines de milliers d’anciens combattants ont fait l’objet de programmes DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion). Ces processus sont souvent contenus dans les accords de paix d’après-guerre.  France 24

La campagne présidentielle nigériane démarre sous tension
Au Nigeria, la campagne présidentielle a démarré lundi. Elle doit durer trois mois, jusqu’en février 2019. 78 candidats sont en lice, dont le président sortant Muhammadu Buhari et son principal opposant Atiku Abubacar. Qui de Muhammadu Buhari, le président nigérian candidat à sa propre succession, ou du richissime homme d’affaires Atiku Abubakar remportera l’élection présidentielle de février 2019 ? Lundi 19 novembre, les deux principaux candidats de la première puissance économique d’Afrique ont donné le coup d’envoi de la campagne présidentielle, qui devrait durer trois mois, en dévoilant leur programme. France 24

Mohamed Ould Abdel Aziz: « Non, je ne me représenterai pas » pour un 3e mandat
Ce mardi 20 novembre, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz s’est rendu à Oualata, dans le sud du pays, pour inaugurer l’édition 2018 du Festival culturel des villes anciennes. L’occasion aussi pour lui de préciser ses intentions pour la prochaine élection présidentielle et d’évoquer la sécurisation du Sahel et la lutte contre le terrorisme dans la sous-région et en Mauritanie. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz va-t-il briguer un troisième mandat lors de la prochaine présidentielle en Mauritanie qui se profile à l’été 2019 ? Le chef de l’Etat mauritanien, rappelle qu’il compte bien respecter la Constitution mais qu’il « entend » aussi les appels de ses partisans en vue d’un maintien au pouvoir. RFI

CPI: première comparution de l’ex-chef de milice centrafricain Yekatom vendredi
L’ex-chef de milice centrafricain Alfred Yekatom, parfois dit « Rambo », comparaîtra vendredi pour la première fois devant la Cour pénale internationale après avoir été remis ce weekend à la CPI pour sa responsabilité présumée dans des atrocités commises en Centrafrique. M. Yekatom, député centrafricain et ex-chef de milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, a été remis à la cour samedi en exécution d’un mandat d’arrêt délivré le 11 novembre pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans l’ouest de la Centrafrique entre décembre 2013 et décembre 2014. C’est le premier transfèrement vers la CPI depuis l’ouverture de l’enquête sur la Centrafrique en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui y auraient été commis à partir de 2012. TV5

Maroc : le satellite Mohammed VI-B sur orbite
Le Maroc à la table des technologies avancées. Après la Ligne à grande vitesse (LGV) inaugurée la semaine dernière, voilà le 2e lancement d’un satellite pour le compte du royaume chérifien. Mardi, dans la nuit, à 22 h 42, heure locale, le lanceur léger Vega a placé «  avec succès  » sur orbite héliosynchrone le satellite d’observation de la Terre Mohammed VI-B. Selon Arianespace, la séparation du satellite a eu lieu comme prévu un peu plus de 55 minutes après le décollage du lanceur. Arrivé le 5 octobre dernier en Guyane à l’aéroport Félix-Eboué de Matoury, le satellite Mohammed VI-B, d’une masse d’environ 1 108 kilos au décollage, «  servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral  », a indiqué Arianespace.  Le Point