Au moins douze soldats tués dans une attaque dans l’est du Burkina Faso
Près de deux mois après le coup d’État du 24 janvier, les violences font leur retour au Burkina Faso. Une attaque de jihadistes présumés a fait 12 morts au sein de l’armée, dimanche près de Natiaboani, dans l’est du pays. Au moins douze soldats du Burkina Faso ont été tués dimanche 20 mars lors d’une attaque de jihadistes présumés, dans l’est du pays, confirmant un regain des violences ces derniers jours dans le pays. « Ce dimanche, des éléments armés ont attaqué une unité (militaire) aux environs de Natiaboani. Le bilan toujours provisoire est de douze soldats tombés » (décédés), a déclaré à l’AFP une source sécuritaire. « Il s’agit d’une équipe de patrouille et de sécurisation qui a été prise à partie par des jihadistes présumés », a indiqué à l’AFP une autre source sécuritaire, évoquant de son côté un bilan d' »une dizaine de morts ». « Plusieurs éléments ont également été neutralisés côté ennemi », a-t-il assuré, sans plus de précisions. France24
Mali : la Cédéao repart sans accord sur la durée de transition
En mission au Mali pour déterminer une durée de transition et une date pour les élections, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur de la Cédéao a quitté le pays sans accord ce dimanche. Après deux jours à Bamako la capitale, les discussions entre la junte malienne au pouvoir et la délégation de la communauté économique des états d’Afrique de l’ouest en vue d’un retour d’un pouvoir civil au Mali n’ont pas abouti. Le gouvernement militaire malien, installé à la tête du pays depuis le coup d’état d’août 2020 et intronisé après le deuxième putsch en mai 2021, affirme avoir déterminé un délai de 36 mois pour la transition, hors cette proposition a été fermement refusée par le médiateur ouest africain. Selon un communiqué publié dimanche soir, le colonel Assimi Goïta dit avoir proposé un délai de 29 mois ramené ensuite à 24 mois de transition. La délégation n’a pas accepté cette nouvelle proposition. AfricaNews
Guinée: des victimes de répression formulent leurs exigences à la junte
Des organisations de défense des droits humains et de victimes de répression en Guinée ont fixé leurs conditions vendredi pour participer la semaine prochaine à des assises présentées par la junte comme une importante occasion de dialogue. Ces organisations disent dans un communiqué refuser de cautionner ces assises sans garanties. Le colonel Mamady Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021 et s’est depuis fait investir président, a convoqué ces assises pour mardi. Elles auront lieu au moment où, après l’accueil initialement favorable fait aux putschistes, la grogne va grandissant contre un exercice autoritaire et solitaire du pouvoir. Le chef du gouvernement installé par les militaires, Mohamed Béavogui, a expliqué le 12 mars sur la télévision d’Etat que ces assises seraient « une opportunité de se parler, de s’écouter surtout, et de s’entendre sur ce que nous voulons que notre pays devienne demain ». VOA
Soudan: colère après le viol d’une jeune fille par des militaires en marge d’une manifestation
La semaine dernière, une jeune fille a été violée par les forces de sécurité en marge d’une manifestation dite « du million », ce qui a provoqué la colère dans le pays. Plusieurs milliers de femmes ont par la suite défilé pour dénoncer la multiplication d’agressions à caractère sexuel et l’impunité dont bénéficient les forces de sécurité. La jeune fille de 18 ans se trouvait à bord d’un minibus dans le centre de Khartoum, quand les forces de sécurité – à la recherche de manifestants rentrant chez eux – ont arrêté le véhicule. Elles ont jeté du gaz lacrymogène, forçant les passagers à sortir du bus. La victime a alors été entraînée sous un pont par quatre hommes habillés en tenue militaire, violée, avant d’être abandonnée nue. Secourue par des passants, elle a été transportée à l’hôpital pour y recevoir des soins. Selon une militante des droits des femmes, au moins trois femmes ont été violées ce jour-là, en marge de ce rassemblement. Viols, harcèlements, insultes… Ces violences sont devenues courantes, indique-t-elle, destinées à faire peur aux femmes et à les dissuader de prendre part aux manifestations. RFI
Soudan du Sud : le gouvernement responsable de possibles crimes de guerre, selon l’ONU
Des membres du gouvernement du Soudan du Sud sont responsables de violations des droits de l’homme s’apparentant à « des crimes de guerre » dans le sud-ouest du pays, a affirmé vendredi l’ONU, ajoutant avoir identifié 142 personnes dont les actes font faire l’objet d’une enquête. Depuis son indépendance du Soudan en 2011, le plus jeune pays du monde est en proie à des violences à caractère politico-ethnique et à une instabilité chronique, qui l’empêchent de se remettre de la sanglante guerre civile qui a fait près de 400.000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018. Un accord de paix de paix signé en 2018 par les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir est toujours largement inappliqué, et l’ONU a mis en garde en février contre un « risque réel de retour au conflit » dans le pays. RTBF
Tunisie : manifestation contre la politique de Kaïs Saïed
Des milliers de personnes ont manifesté, dimanche, dans la capitale Tunis, pour commémorer le 66e anniversaire de l’indépendance et exiger le renversement de ce qu’ils ont qualifié de « coup d’État ». Les manifestants ont brandi des slogans tels que « à bas le coup d’État », « libertés, libertés, l’État policier est fini », « le pouvoir judiciaire est indépendant » et « destituer le président est un devoir ». L’Agence Anadolu a rapporté que des milliers de personnes ont défilé depuis le quartier « Bab Saadoun » de la capitale, vers la place du Bardo (le siège du parlement), en réponse à un appel lancé par l’Initiative « Citoyens contre le coup d’État ». « Citoyens contre le coup d’État » est une initiative populaire qui a présenté une proposition de feuille de route pour mettre fin à la crise politique en Tunisie, notamment la tenue d’élections présidentielle et législatives anticipées au second semestre de 2022. AfricaNews/Anadolu
Algérie: un ancien militaire ayant participé au Hirak arrêté en Espagne
Un ancien militaire algérien a été arrêté en Espagne lundi 14 mars dernier. Il risque d’être expulsé prochainement. Mohamed Benhalima avait fui l’Algérie en septembre 2019. Il avait participé au Hirak, ce mouvement de contestation né en février 2019 et qui a abouti au départ de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika deux mois plus tard, après vingt ans au pouvoir. Il a été condamné en Algérie l’an dernier. Mohamed Benhalima quitte l’Algérie en septembre 2019. Selon l’organisation Amnesty International, il apprend alors que son nom figure sur une liste de militaires recherchés pour avoir participé au Hirak. RFI
Sénégal : l’opération militaire en Casamance fait plus de 6 000 déplacés
À une semaine de l’opération militaire sénégalaise lancée contre des rebelles en Casamance, les affrontements poussent les populations à fuir. Selon les chiffres de l’Agence nationale gambienne de gestion des crises communiqués samedi, quelque 6 350 déplacés et réfugiés ont été enregistrés dans la zone du Foni Kansala, au sud de la Gambie frontalière de la Casamance. Le nombre de personnes fuyant les violences depuis le 13 mars sont au nombre de 6 350 dont 4 508 déplacés, a indiqué l’Agence nationale gambienne de gestion des crises, dans un document officiel transmis à l’AFP. « À cause de la situation dans la région de Casamance, au Sénégal, la zone du Foni Kansala est devenue un refuge sûr aussi bien pour les réfugiés que pour les déplacés », a-t-elle déclaré. « Ces personnes ne peuvent plus rester dans leurs maisons à cause de la proximité des combats et de manière globale, des implications du conflit en cours ». Le président sénégalais Macky Sall a fait de la « paix définitive » en Casamance la priorité de son second mandat. AfricaNews/AFP
Centrafrique : l’opposition se retire à la veille du dialogue de réconciliation
La quasi-totalité de l’opposition a annoncé dimanche qu’elle ne participera pas au dialogue national de réconciliation qui doit s’ouvrir lundi en Centrafrique, notamment parce qu’il n’inclut pas les groupes armés rebelles dans ce pays en guerre civile depuis 2013. Mardi, le président Faustin Archange Touadéra avait annoncé, à la surprise générale, que le « Dialogue républicain » avec l’opposition non armée et la société civile, qu’il avait promis depuis 15 mois au lendemain d’une élection très contestée, aurait lieu lundi 21 mars. Soit six jours après son annonce, sur un programme très vague et pour une durée d’une semaine seulement. RTBF
RDC : 20 000 enfants des déplacés désertent l’école au profit des travaux de survie à Djugu
Plus de vingt mille enfants de différents sites des déplacés de Bule, à environ 90 kilomètres au nord de Bunia dans le territoire de Djugu (Ituri), ne vont pas à l’école. Selon leurs parents, le manque de moyens de survie pousse les enfants à entreprendre des travaux journaliers au sein des communautés locales. Ils l’ont dit à l’occasion de la visite samedi 19 mars du représentant spécial adjoint en charge des affaires humanitaires et de développement. Ils plaident notamment pour la construction des hangars aux sites pour servir des salles de classes. Les sites de Lala, Savo et Tsukpa sont composés d’environ soixante mille déplacés, dont la moitié sont des enfants en âge scolaire. Cependant, moins de 20 pour cent fréquentent l’école en dehors de sites à au moins 3 kilomètres. La plupart d’entre eux, qui se disent affamés, fuient les cours pour quémander ou marauder au centre commercial. La majorité des enfants aident leurs parents dans les travaux journaliers : cultiver des champs ou puiser de l’eau moyennant 200 à 1500 francs congolais par jour qui les aide pour la survie. Radio Okapi
Ituri : 12 morts dans une nouvelle attaque de la CODECO au site de déplacés de Gokpa 2
Le groupe armé CODECO a attaqué samedi 19 mars un site spontané qui hébergeait environ 1500 déplacés au village Gokpa 2 dans la chefferie de Ndo Okebu dans le territoire de Djugu (Ituri). Le chef de cette entité coutumière avance un bilan de 12 morts dont deux enfants et quatre femmes. Ces assaillants de la CODECO munis d’armes blanches se sont introduits vers 4 h du matin au site de déplacés de Gokpa 2 situé à environ 70 km au Nord de Bunia dans le territoire de Djugu. Ils se sont mis à découper à la machette la population, affirme le chef de Ndo Okebo. Les cris de premières victimes ont réveillé d’autres déplacés de leur sommeil. Ils couraient dans tous les sens pour tenter de se mettre à l’abri. Tout le site a été aussitôt vidé de ses occupants qui ont trouvé refuge dans les entités voisines : Mambisa et Mayalibo. Radio Okapi
Le Portugal s’allie au Mozambique dans la lutte contre le terrorisme
Le président portugais a clôturé dimanche sa visite de trois jours au Mozambique. Avant de quitter Maputo, Marcelo Rebelo de Sousa s’est intéressé à la résolution du conflit dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, une insécurité qui jalonne la stabilité de la région australe. Pour assurer du soutien de l’Union européenne et du Portugal à son pays hôte, le président portugais a visité deux unités de la mission de formation militaire de UE, à Chimoio, dans la province de Manica, et l’autre dans le district de Katembe, dans la banlieue de Maputo. Rebelo de Sousa a souligné la nécessité pour le Mozambique de garantir la sécurité des populations et la victoire sur le terrorisme. AfricaNews
La police bissau-guinéenne empêche un congrès de l’ex-parti au pouvoir après des divergences internes
La police a empêché samedi à Bissau la tenue d’un congrès de l’ex-parti au pouvoir en Guinée-Bissau, après des divergences internes à la formation ayant conduit à des heurts avec les forces de l’ordre. « C’est le président Umaro Sissoco Embalo qui ne veut pas la tenue du congrès du PAIGC », a déclaré samedi à la presse l’ex-Premier ministre et président du PAIGC, Domingos Simoes Pereira en plein air devant le siège du PAIGC en présence de quelques militants. Des policiers étaient déployés samedi au siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, ex-pouvoir), en face du palais présidentiel, dans le centre de Bissau, selon des journalistes de l’AFP. M. Pereira a accusé le camp présidentiel d’avoir envoyé des policiers « qui ont violé le siège de notre parti et brutalisé nos militants ». VOA/AFP
Malawi : 2.9 millions d’enfants visés par la vaccination contre la polio
Le Malawi a lancé dimanche sa campagne nationale d’urgence de vaccination contre la polio après la détection de son premier cas en 30 ans et le premier en Afrique en cinq ans, cette campagne de quatre phases vise à terme 2.9 millions d’enfants. Selon la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Malawi, Janet Kayita la vaccination s’étendra à d’autres pays voisins du Malawi. « Il ne s’agit pas seulement d’un effort du Malawi, mais aussi d’un effort transfrontalier avec les trois pays voisins. La même équipe d’experts travaille donc non seulement avec le gouvernement du Malawi, mais aussi avec les gouvernements des trois pays voisins pour s’assurer que nous avons un effort synchronisé. » Le Malawi a passé une commande d’environ 14 millions de doses de vaccins. Les analyses de laboratoire ont montré que la souche détectée est liée à une souche qui a circulé dans la province du Sindh, au Pakistan. AfricaNews
L’Ukraine était une porte d’entrée vers l’Europe pour les étudiants africains
La présence de milliers d’Africains en Ukraine a surpris. Un accueil qui avait démarré durant la guerre froide. Aujourd’hui, beaucoup ne veulent pas rentrer chez eux. «We are student», crient les jeunes Africains bloqués entre l’Ukraine et la Pologne. Depuis le début de la guerre, de nombreuses images de ces étudiants repoussés à la frontière en tentant de fuir l’Ukraine circulent sur les réseaux sociaux. Selon l’Unesco, environ 23.000 étudiants africains se trouvaient en Ukraine au moment où Vladimir Poutine a décrété le début de son «opération spéciale». Les étudiants africains représentaient donc 30% des 76.000 étudiants internationaux principalement répartis dans les universités et les écoles de Kharkiv, Lviv et Kiev, la capitale du pays. Après la France et les États-Unis, l’Ukraine était donc l’une des destinations les plus prisées par ces étudiants dont le nombre ne cessait d’augmenter depuis 2016. Selon les données 2020-2021 de l’Unesco les pays les plus représentés en Ukraine étaient le Maroc, le Nigeria, l’Égypte, le Ghana et la Tunisie. Le Figaro
Cinq tombes pharaoniques mises au jour à Saqqara en Egypte
Cinq tombes pharaoniques « en bon état et érigées pour de hauts responsables » ont été dévoilées samedi en Egypte à Saqqara, dans la nécropole de Memphis, la capitale de l’Ancien Empire des pharaons. Le site de Saqqara, à un peu plus de quinze kilomètres au sud des célèbres pyramides du plateau de Guizeh, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco et est connu pour la célèbre pyramide à degrés du pharaon Djéser, la première de l’ère pharaonique. Ce monument, construit vers 2.700 avant Jésus-Christ (J-C). par l’architecte Imhotep, est considéré comme l’un des plus anciens à la surface du globe. Les cinq pierres tombales ont été découvertes par des archéologues égyptiens au nord-est de la pyramide du roi Merenré Ier qui régna sur l’Egypte aux environs de 2.270 avant J-C. … Les autorités égyptiennes espèrent inaugurer dans les mois à venir le « Grand musée égyptien » près du plateau de Gizeh et comptent sur ces nouvelles découvertes pour relancer le tourisme, frappé de plein fouet par le Covid-19. VOA