Soudan: pas d’accord entre militaires et civils sur la transition
Les négociations se sont achevées lundi soir entre les généraux au pouvoir au Soudan et les chefs de la contestation, sans aboutir à un accord attendu sur la composition du futur Conseil souverain censé assurer la transition, ont annoncé les deux parties. Le dialogue entre le Conseil militaire, qui a succédé au président Omar el-Béchir renversé par l’armée, et l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, s’est achevé vers minuit (22H00 GMT). « Le principal point de discorde entre l’ALC et le Conseil militaire reste le taux de représentation, et la présidence du conseil souverain, entre civils et militaires », ont déclaré les deux parties dans un communiqué commun à l’issue de la réunion. TV5
Au Malawi, une présidentielle et des législatives très ouvertes
Le Malawi se rend aux urnes mardi pour une élection présidentielle à l’issue incertaine, où le sortant Peter Mutharika brigue un second mandat face à deux sérieux adversaires qui ont fait de la lutte contre la corruption leur thème de prédilection. Les électeurs sont aussi appelés à renouveler leurs députés et conseillers locaux dans ce petit Etat agricole d’Afrique australe. En campagne, Peter Mutharika, 78 ans, a défendu son bilan, mettant en avant l’amélioration des infrastructures, en particulier des routes, dans l’un des pays les plus pauvres au monde. « Depuis notre arrivée au pouvoir en 2014, nous nous sommes attelés à réparer le Malawi (…) Nous avons mis le Malawi sur le chemin du progrès », a-t-il affirmé lors de son dernière réunion publique de campagne samedi à Blantyre. VOA
Mali: 7 personnes, dont 2 gendarmes, tuées par des assaillants dans le Sud
Sept personnes, dont deux gendarmes et un douanier maliens, ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans le sud du Mali, au cours d’une attaque au poste de Kouri, frontalier du Burkina Faso, a-t-on appris lundi auprès du gouvernement et de sources de sécurité. Par ailleurs, un responsable de l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ), un groupe armé peul apparu en 2016 et qui avait déposé les armes la même année pour « intégrer le processus de paix », Oumar Aldjana, a été enlevé dimanche soir dans le centre du Mali. « C’est après la rupture du jeûne que des hommes à bord de deux pick-up sont venus le chercher. Actuellement, ses parents sont en pourparlers avec ses ravisseurs », a indiqué à l’AFP Oumar Diallo, notable de Soumpi, où s’est produit le rapt, confirmé par une association peule. TV5
En RDC, changement de ton pour Jean Yves Le Drian
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, entamait lundi une visite en République démocratique du Congo. Une journée au cours de laquelle le chef de la diplomatie française a complètement transformé ses a priori sur la récente présidentielle en RDC. Jean-Yves Le Drian à Kinshasa, près de cinq mois après l‘élection présidentielle en RDC. En théorie, c’est une initiative qui aurait paru quasi-improbable aux yeux des analystes politiques. Du moins, si l’on devait se référer aux propos du chef de la diplomatie française au lendemain de la présidentielle de décembre en RDC. Africa News
Tshisekedi nomme un Premier ministre proposé par Kabila, retour triomphal de Katumbi
Après quatre mois d’attente et de tractations,le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a nommé un Premier ministre au profil très singulier: il a été proposé par son prédécesseur, Joseph Kabila, pour former un gouvernement de coalition. Ce même lundi, un poids lourd de l’opposition, Moïse Katumbi, s’est rappelé au bon souvenir de l’alliance Tshisekedi/Kabila, avec un retour d’exil triomphal devant des dizaines de milliers de partisans dans son fief de Lubumbashi (sud-est). Le nouveau Premier ministre est un économiste septuagénaire mi-technocrate, mi-politique, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Il a été nommé en vertu de « l’accord politique » entre les coalitions de MM. Tshisekedi et Kabila, a déclaré le porte-parole du chef de l’Etat. VOA
Conflit communautaire dans l’est du Tchad : au moins 31 morts depuis jeudi
Au moins 31 personnes sont mortes depuis jeudi dans l’est du Tchad, au cours de trois affrontements distincts qui ont opposé agriculteurs autochtones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes, selon des sources officielles. Dans la province de Sila, au moins 19 personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées entre dimanche et lundi matin dans les villages d’Amchaloka et d’Amsabarna, a indiqué à l’AFP une autorité provinciale. Une source hospitalière de la province a fait état d’un bilan plus élevé – 21 morts et 29 blessés – dans ces “violences qui opposent depuis hier les Ouaddaïens et les Arabes”. AFP
La France va tenter de relancer le processus politique en Libye
Au moment où les armes continuent d’affluer en Libye, le président français Emmanuel Macron doit rencontrer cette semaine le maréchal Khalifa Haftar qui poursuit, depuis le 4 avril, son offensive militaire pour prendre le contrôle de la capitale, Tripoli. Emmanuel Macron doit rencontrer cette semaine le maréchal Haftar à Paris. Le 8 mai dernier, le chef de l’État français avait également rencontré Fayez el-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli. Paris avait alors réaffirmé son soutien au Premier ministre libyen et appelé à un cessez-le-feu « sans conditions » dans le pays. La cessation des hostilités ne semble cependant pas à l’ordre du jour. En effet, malgré l’embargo sur les armes en vigueur depuis 2011, du matériel militaire destiné aux forces du GNA est arrivé, samedi 18 mai, à Tripoli, à bord d’un navire turc. RFI
Libye: un embargo de l’ONU violé sous le nez des marines européennes
En Libye, la livraison au grand jour d’une trentaine de blindés par la Turquie en plein port de Tripoli suscite une nouvelle fois des interrogations quant à la capacité des pays européens à faire respecter l’embargo des Nations unies décidé en 2011. Alors que la bataille pour le contrôle de la capitale libyenne continue à faire rage entre les forces du maréchal Haftar et celles de Fayez el-Sarraj, une trentaine de véhicules blindés sont arrivés samedi 18 mai au port de Tripoli à bord de l’Amazon Giurgulesti. Ce n’est pas la première fois que l’embargo sur les armes décrété en 2011 par l’ONU est violé. RFI
Mauvais présage en Libye, les armes continuent d’affluer
Malgré un embargo de l’ONU, les armes continuent d’affluer vers les deux camps rivaux en Libye, où l’assaut des troupes du maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli risque plus que jamais de virer à la guerre par procuration entre puissances régionales. M. Haftar, l’homme fort de la province orientale, est soutenu notamment par les Emirats arabes unis et l’Egypte. A l’inverse, la Turquie et le Qatar lui sont hostiles et appuient les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. Le 4 avril, après avoir gagné des positions dans le sud libyen, Khalifa Haftar a lancé un assaut en direction de Tripoli, avec l’espoir d’une conquête rapide de la capitale. Mais ses troupes se sont heurtées à une résistance plus farouche que prévue des forces pro-GNA, aidées par divers groupes armés de l’Ouest. VOA
Bénin: Patrice Talon sort de son silence après trois semaines de crise
Le président béninois s’est exprimé lundi 20 mai pour la première fois depuis les violences qui ont émaillé les jours suivants les élections législatives, dont les partis d’opposition avaient été exclus. Cette allocution était donc très attendue. « Le processus électoral vient de s’achever ». Ce sont les premiers mots de Patrice Talon lors de son allocution d’une dizaine de minutes à la télévision nationale, lundi soir. Le président béninois répond ainsi indirectement à l’opposition qui réclame encore aujourd’hui l’annulation des élections législatives du 28 avril dernier. C’est surtout à cause de la Charte des partis et de la loi électorale que l’opposition a vu sa liste invalidée. Sur ces deux points, le chef de l’État béninois annonce : « Je voudrais inviter le nouveau Parlement à rassurer l’opposition politique en procédant à la relecture responsable de la Charte des partis et du code électoral. » Une nouvelle Assemblée de 83 députés acquis au chef de l’État a en effet été installé le 16 mai. RFI
18 millions d’euros de la France pour l’académie antiterroriste en Côte d’Ivoire
La France contribuera à la construction de l’Académie internationale contre le terrorisme, en Côte d’Ivoire, à hauteur de 18 millions d’euros, a déclaré lundi le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner en visite à Abidjan. Depuis l’annonce du projet, né lors du sommet UE-Afrique de 2017, le flou était entretenu autour de la part de financement assumée par la France. Le montant de la participation de la Côte d’Ivoire n’a pas été confirmé, mais le ministre ivoirien de la Défense Hamed Bakayoko, chiffrait en octobre à environ 20 millions d’euros le coût total de l’Académie qui doit être située dans la station balnéaire de Jacqueville, à une cinquantaine de km d’Abidjan. AFP
En Algérie, l’armée dit « non » aux principales demandes de la contestation
Homme fort de facto de l’Algérie, le chef d’état-major de l’armée a opposé lundi une fin de non-recevoir aux deux principales revendications du mouvement de contestation: le report de la présidentielle et le départ des figures du « système politique » en place. Bien que légalement dénué de tout pouvoir décisionnaire, le général Ahmed Gaïd Salah est considéré par les observateurs comme celui qui donne le « la » depuis la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression conjuguée de la rue et de l’armée. Ses interventions régulières, qui contrastent avec le mutisme et la transparence médiatique du chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah et du Premier ministre Noureddine Bedoui, sont scrupuleusement écoutées. TV5
Au Cameroun, opposition et séparatistes anglophones boycottent la fête nationale
Le Cameroun célébrait lundi 20 mai sa fête nationale dans un contexte tendu, marqué notamment par le boycott des festivités par l’opposition et les séparatistes anglophones qui militent pour la partition du pays. Les cérémonies devaient débuter à 11 heures (10 heures GMT) à Yaoundé, sous la direction du président Paul Biya, avec notamment une parade militaire. Mais la célébration de la fête nationale intervient dans un contexte socio-politique tendu, notamment par le conflit armé qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones sur les dix que compte le pays. Les séparatistes, qui se battent pour la création d’un Etat indépendant dans ces deux régions, ont appelé à deux jours de « villes mortes » les 19 et 20 mai, bannissant toute activité publique pour s’opposer à la tenue de la fête nationale. Le Monde
Angola : la dépouille de Jonas Savimbi formellement identifiée, obsèques le 1er juin
Jonas Savimbi, chef historique de la rébellion angolaise Unita tué au combat en 2002, sera enterré dans son village natal le 1er juin, après l’authentification par ADN de sa dépouille, ont annoncé lundi les autorités angolaises et son parti. Seigneur de guerre aussi charismatique que controversé, Jonas Savimbi avait été tué lors d’un accrochage avec les forces gouvernementales angolaises le 22 février 2002. Sa mort a mis fin à un conflit qui durait depuis l’indépendance de l’Angola en 1975. Il avait été enterré dès le lendemain de son décès à Luena (ouest), la ville voisine de Lucusse, où il avait trouvé la mort. Mais des doutes persistaient toujours sur l’identité de la dépouille. Africa News