Revue de Presse du 21 mai 2018

Burundi-référendum : résultats attendus ce lundi
Les résultats du référendum constitutionnel seront annoncés ce lundi après-midi. Le président de la Commission électorale, Pierre-Claver Ndayicariye, l’a indiqué dans un message transmis aux acteurs politiques. L’annonce débutera à 16H (14H00 GMT) d’après le message cité par l’Agence France Presse. Les résultats définitifs seront validés ultérieurement par la Cour constitutionnelle. Trois jours après le vote, aucun chiffre n’a encore été donné par la Commission Electorale Nationale Indépendante. La Ceni a justifié ce délai par le fait qu’elle attendait que tous les procès-verbaux en provenance des bureaux de vote lui soient adressés avant de s’exprimer. BBC

Burundi: la coalition d’Agathon Rwasa rejette les résultats du référendum
La coalition d’indépendants Amizero y’Abarundi (Espoir des Burundais) a annoncé samedi qu’elle ne reconnaissait pas les résultats du référendum constitutionnel de jeudi au Burundi, qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester en poste jusqu’en 2034. « Le processus électoral n’a été ni libre, ni transparent, ni indépendant, encore moins démocratique », a déclaré dans un communiqué Agathon Rwasa, le chef d’Amizero, disant « rejeter les résultats fantaisistes pouvant être proclamés à l’issue de ce supposé scrutin ». La Commission électorale (Ceni) n’a pas encore officialisé les résultats. Mais selon des résultats provisoires portant sur 17 des 18 provinces du pays, publiés par un collectif de 15 radios publiques et privées œuvrant sous l’égide du ministère en charge des médias, le oui obtient partout des scores oscillant entre 50 et 85%. TV5

Sécurité : 200 arrestations dans une opération conjointe Burkina-Ghana-Bénin-Togo
Quelque 202 personnes, dont certaines soupçonnés de terrorisme, ont été arrêtées lors d’une opération de sécurité conjointe entre le Burkina, le Bénin, le Ghana et le Togo, a indiqué à l’AFP l’armée burkinabè. Baptisée « Koudalgou », cette opération s’est déroulée du 15 au 18 mai à travers les quatre pays et a permis d’interpeller « 52 individus au Burkina Faso, 42 au Bénin, 95 au Togo et 13 au Ghana », a déclaré le chef des opérations, le colonel Blaise Ouédraogo, lors d’un débriefing vendredi soir au poste frontalier de Cinkansé, en territoire burkinabè. Des explosifs et des produits de contrebande ont été saisis au cours de la même opération. De « fortes suspicions de jihadisme » pèsent sur « au moins deux des personnes interpellées au Burkina », a-t-il indiqué, précisant que « 40 baguettes d’explosif, 38 fusils et 623 motos frauduleuses ont également été saisis » sur des personnes interpellées. TV5

Fête nationale sanglante au Cameroun
La fête nationale du pays célébrée ce dimanche 20 mai a été marquée par plusieurs attaques dans les régions anglophones qui ont causé la mort d’au moins 10 personnes. La première attaque a eu lieu à Belo, dans la région du Nord-ouest. Cette attaque a visé un poste de contrôle de l’armée. A Batibo, des hommes armés ont tenté d’empêcher la célébration de la fête. C’est dans cette localité qu’un sous-préfet avait été enlevé le 11 février 2018 par des présumés séparatistes. Le bilan provisoire de ces deux attaques est de 10 présumés séparatistes tués. Deux soldats sont morts. Un important stock de matériel de guerre a été saisi selon l’armée et des sources médicales. BBC

Congo-Brazzaville : le général Dabira condamné à 5 ans de prison ferme
Norbert Dabira était jugé par la Cour Criminelle pour  »atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Le Général Norbert Dabira a été également déchu de ses droits civiques. Il doit verser à l’État congolais un franc symbolique à titre de dommages et intérêts. L’un de ses avocats, Maître Jean Philippe Esseau a évoqué une satisfaction partielle. « Nous sommes satisfaits partiellement parce que l’infraction de complot a été écartée. On a retenu malheureusement la proposition atteinte à la sureté intérieure de l’Etat. Nous avons pourtant démontré que cette infraction n’était pas constitutée parce qu’il n’y avait pas de preuves », a t-il déclaré. BBC

Des opposants libérés après deux mois de détention au secret au Tchad
Trois opposants détenus au secret depuis fin mars dans le sud du Tchad ont été libérés samedi soir, a appris l’AFP dimanche auprès d’un président de parti d’opposition. Ils ont été libérés à Moundou (deuxième ville du pays), a indiqué à l’AFP Joseph Dadjnadji, président du parti Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (CAP-SUR). « Ils ont déjà regagné leurs familles » et « sont un peu fatigués », selon M. Dadjnadji qui dit ne pas encore savoir s’ils ont subi ou non de mauvais traitements. Pendant leur détention, ils n’ont pas eu accès à un avocat et leurs proches ne savaient pas où ils étaient, dénonce le président de CAP-SUR qui parle d’une procédure « extrajudiciaire ». VOA

Au moins 12 civils tués dans un incident impliquant l’armée malienne
Au moins douze civils maliens ont été tués samedi dans la localité de Boulékessi (nord), près de la frontière burkinabè, après l’attaque sur un marché d’un militaire malien dans des circonstances qui restaient encore floues dimanche. « Ce sont les troupes maliennes sous commandement du G5 Sahel qui sont au centre de l’affaire », a indiqué à l’AFP une source militaire de cette force conjointe mise sur pied par cinq pays de la région (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad). VOA

Cameroun: Des indépendantistes du Southern Cameroon reçus au congres américain
Près d’une dizaine d’indépendantistes du Southern Cameroon ont été reçus au Congrès américain (siège du parlement aux USA) le 18 mai dernier. Ils y étaient pour présenter au personnel du Congrès, à plusieurs sénateurs américain, aux membres du personnel du Sous – comité sur l ‘Afrique du Congrès et aux membres du Département d’ État des États – Unis, un rapport détaillé sur les violations des droits humains au Southern Cameroon par l’armée de la République du Cameroun. Les indépendantistes du Southern Cameroon ont adressé une pétition aux membres du Congrès américain, laquelle porte entre autres sur : 1- l’appel à la fin immédiate de la violence et de la politique de la terre brûlée déclenchée au Southern Cameroon par le régime de Paul Biya. Africa Info

RDC : Voici comment Kabila pourrait briguer un nouveau mandat
La presse congolaise évoque avec insistance depuis plusieurs jours le recours par le camp présidentiel en République démocratique du Congo (RDC) à un scenario « à la burundaise » pour permettre au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du décembre prochain, la date prévue pour la tenue d’élections générales dans cet immense pays d’Afrique centrale. Le second mandat constitutionnel de M. Kabila a pris fin le 19 décembre 2016 et son maintien au pouvoir au-delà de cette date a été avalisé par un accord conclu le 31 décembre de cette année entre son camp et l’opposition sous l’égide de l’Eglise catholique. Cet accord, dit de la Saint-Sylvestre, prévoyait toutefois l’organisation de scrutins présidentiel, législatifs, provinciaux, urbains, municipaux et locaux au plus tard à la fin 2017. Lea Libre

Sahara occidental : les intérêts économiques du Maroc
C’est l’épilogue d’une bataille judiciaire qui aura duré près d’un an. Lundi 7 mai, le bateau affrété par l’Office chérifien des phosphates (OCP) qui était coincé depuis 2017 en Afrique du Sud a pu reprendre la mer. Direction la Nouvelle-Zélande, où il pourra décharger sa cargaison de 55 000 tonnes de phosphate venues de Laâyoune, au Sahara occidental. « Nous l’avons récupérée pour un dollar symbolique », s’est félicité le directeur juridique du groupe marocain, Otmane Bennani-Smires, estimant que la saisie de cette cargaison « s’est soldée par un échec » et dénonçant une « grave entorse aux principes élémentaires du droit menaçant la liberté du commerce international ». En réalité, la mésaventure est plus embêtante pour Rabat que ce responsable ne veut bien le dire. Car elle n’est qu’un exemple parmi d’autres des actions en justice entreprises depuis quelques années par les indépendantistes du Front Polisario pour faire valoir leur point de vue. Le Monde

Présidentielle au Mali : un parti de la majorité divisé sur le soutien à Ibrahim Boubacar Keïta
L’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), une des principales formations de la majorité, est divisée sur le soutien à apporter à la candidature du président malien sortant Ibrahim Boubacar Keïta lors de la présidentielle de juillet. Ces divergences au sein de l’Adéma, deuxième parti de la majorité après le Rassemblement pour le Mali (RPM) du président Ibrahim Boubacar KeÏta (IBK), sont publiquement apparues samedi soir lors d’une réunion à Bamako. La formation a décidé « d’un soutien négocié dès le premier tour à la candidature du président Ibrahim Boubacar Keïta », selon un document issu de cette rencontre. Le président malien, 73 ans, a été investi le 6 mai candidat à la présidentielle du 29 juillet par une coalition de près de 70 partis. Il n’a pas encore officiellement confirmé sa candidature, mais elle fait peu de doutes après cette désignation. Jeune Afrique

Kenya-corruption : des fonctionnaires convoqués à la police
Plusieurs dizaines de personnes dont des fonctionnaires et des opérateurs économiques sont convoquées à la police. Ces personnes pourraient être impliquées dans une vaste affaire de corruption. Le directeur des enquêtes criminelles du Kenya, George Kinoti, a annoncé ce dimanche la convocation de plus de quarante personnes présumées coupables de malversations financières. Selon George Kinoti, elles ont été convoquées en relation avec ce qu’il a qualifié de  »vol massif de fonds publics ». BBC

Comores: l’ancien président Sambi assigné à résidence
L’ancien président comorien Ahmed Abdallah Sambi, critique de l’actuel chef de l’Etat Azali Assoumani, a été placé samedi soir en résidence surveillée afin de « préserver » l’ordre public, selon une décision du ministère de l’Intérieur. « Considérant ses agissements constatés ces derniers jours et en vue de préserver l’ordre et la sécurité publics, M. Ahmed Abdallah Sambi est placé en résidence surveillée », indique une note du ministère. « En cas de nécessité impérieuse de déplacement, l’intéressé est tenu d’introduire une demande auprès du département chargé de la sécurité publique ». Vendredi, MM. Sambi et Azali s’étaient retrouvés dans la grande mosquée de Moroni pour la prière. A la fin de l’office religieux, les partisans de M. Sambi avaient hué le président en exercice. TV5

Hydrocarbures au Sénégal: manne ou malédiction?
Depuis la découverte d’importants gisements offshore de pétrole et de gaz, Dakar apparaît désormais sur la carte pétrolière du continent. Mais que peut réellement changer cette manne pour le pays ? Sera-t-elle mieux gérée que dans la plupart des nations africaines où elle a suscité des tensions et parfois le chaos ? RFI