Revue de Presse du 21 juillet 2017

Tanzanie : arrestation du numéro deux de l’opposition, critique du président Le député tanzanien Tundu Lissu, numéro deux de l’opposition au parlement, a été arrêté jeudi soir, trois jours après avoir qualifié le président John Magufuli de “dictateur”, a-t-on appris auprès de son parti. M. Lissu est le “chief whip” de l’opposition au parlement, chargé à ce titre de faire respecter la discipline parmi les députés de ce groupe. Membre du principal parti d’opposition (Chadema), il est également bâtonnier de l’ordre des avocats de son pays. Les raisons de son arrestation n’ont pas été précisées, bien que le porte-parole du gouvernement Hassan Abbas eût assuré dans la foulée des critiques formulées lundi par M. Lissu que “le gouvernement n’acceptera pas qu’une personne ou un groupe de personnes abusent de la liberté d’expression”. Africa News

Burundi : 6 jeunes de l’équipe de robotique disparus à Washington
Six jeunes membres de l’équipe de robotique du Burundi, qui se trouvaient à Washington pour participer à une compétition internationale, sont portés disparus. L’annoncé a été faite jeudi par la police qui a publié leurs photos sur Twitter. Les fugitifs, quatre garçons et deux filles, âgés entre 16 et 18 ans, étaient partis représenter leur pays au tournoi du « First Global Challenge » à Washington. BBC

Nigeria: 33 morts dans des affrontements 
Au moins 33 personnes ont été tuées dans des affrontements entre des éleveurs peuls et des agriculteurs de l’Etat de Kaduna, dans le nord du Nigeria. « Les violences ont commencé dimanche lorsque des villageois ont attaqué un jeune Peul et son père, causant la mort du jeune homme après son admission à l’hôpital », a déclaré Agyole Abeh, le chef de la police de l’Etat. Les proches de la victime ont ensuite lancé des représailles sur le village et tué six hommes. BBC

Côte d’Ivoire: Soro « demande pardon » à Gbagbo
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a demandé « pardon aux Ivoiriens » et « même » à l’ex-président Laurent Gbagbo, actuellement jugé à la Cour pénale internationale. Cette demande faite jeudi, selon le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, s’inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale. Guillaume Soro a déclaré qu' »aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a plus que besoin de pardon et de réconciliation ». « Je veux demander pardon aux Ivoiriens pour tout ce que j’ai pu faire à ce peuple qui a tant souffert. Je demande pardon à mes aînés et même au président Laurent Gbagbo », a déclaré Guillaume Soro. BBC

Mali : échec des négociations entre gouvernement et groupes armés
Le retour de la présence de l’administration malienne à Kidal ne s’est pas réalisé jeudi 20 juillet comme initialement prévu. Ce retour de l’administration et de l’Etat à Kidal, fief des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), était conditionné par la signature du cessez-le-feu entre le gouvernement et les groupes armés. Le ministre malien de la défense Tiénan Coulibaly a indiqué que les ex-rebelles de la CMA, les groupes armés loyalistes et le gouvernement devaient d’abord signer mercredi un cessez-le-feu préalable au retour de l’Etat à Kidal. Mais les groupes armés se sont ravisés au dernier moment. BBC

Mali : l’armée repousse une « attaque terroriste » à Koro, près de la frontière burkinabè
L’armée malienne a déclaré jeudi avoir repoussé une attaque attribuée à des groupes terroristes, contre une base militaire située à Koro, près de la frontière avec le Burkina Faso. Selon le bilan provisoire, il n’y aurait aucune victime. Quelques jours après avoir abattu un chef jihadiste dans le centre du pays, l’armée malienne continue de remporter des victoires contre les groupes armés qui sévissent sur son territoire. « Douze hommes armés sur six motos de marque Sanili ont attaqué mercredi la ville de Koro avec des armes lourdes. La mairie et la gendarmerie étaient la cible », assure une source sécuritaire au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma). Une information confirmée à Jeune Afrique par une source militaire malienne jointe au téléphone. Jeune Afrique

Au Sahel, Macron et Merkel veulent faire du neuf avec du vieux
L’annonce a été faite jeudi 13 juillet en grande pompe au palais de l’Elysée, à l’issue du conseil des ministres franco-allemand : l’Allemagne, la France et l’Union européenne ont créé une Alliance pour le Sahel. Il s’agit d’une plate-forme pour « intervenir davantage et mieux » dans la bande sahélo-saharienne, qui s’étend de la Mauritanie au Tchad, en passant par le Burkina, le Mali et le Niger. « L’Alliance pour le Sahel va permettre une coordination de l’aide plus efficace, et vise à améliorer l’appui des partenaires au développement à la région afin de mieux contribuer efficacement et plus largement à la stabilisation et à l’élimination de la pauvreté, en développant les zones rurales, en créant de l’emploi pour la jeunesse, en améliorant les infrastructures énergétiques et en renforçant la gouvernance », détaille la note de présentation de l’initiative euro-franco-allemande. Le Monde

Le président tanzanien prie les réfugiés burundais de rentrer chez eux
Le président tanzanien John Magufuli a appelé les réfugiés burundais à rentrer dans leur pays, après avoir rencontré son homologue burundais Pierre Nkurunziza qui effectuait dans le nord-ouest de la Tanzanie sa première visite à l’étranger en plus de deux ans. En amont de la rencontre, des diplomates avaient indiqué à l’AFP sous couvert de l’anonymat que M. Magufuli avait été mandaté par les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) pour convaincre Pierre Nkurunziza de participer au dialogue interburundais de sortie de crise. Rappelant que ce dialogue est au point mort, le gouvernement refusant de discuter avec l’opposition en exil, un de ces diplomates avait dit que « la communauté internationale attend beaucoup de cette rencontre » à Ngara, à une quinzaine de kilomètres de la frontière burundaise. « Magufuli est l’un des rares à pouvoir avoir une influence sur le président burundais ». VOA

Diendéré obtient une liberté provisoire dans l’affaire Sanakra mais reste en prison
Le général Gilbert Diendéré a obtenu une liberté provisoire dans l’affaire de la mort de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara, mais reste en détention pour d’autres dossiers, a révélé son avocat à la presse locale. « Lundi 17 juillet, nous avons obtenu une liberté provisoire » dans le dossier Thomas Sankara. Mais « il reste détenu pour d’autres causes », explique Me Barterlé Mathieu Somé dans un entretien au quotidien burkinabè l’Observateur Paalga. Le général Diendéré, homme fort du régime de l’ex-président Blaise Compaoré, renversé par des émeutes populaires en 2014, a été inculpé en 2015 d' »attentat, assassinats, recel de cadavres » dans l’affaire Sankara. VOA

Les millions des entreprises de la famille Kabila
La richesse accumulée par le président congolais et sa famille est dévoilée dans un rapport d’un groupe de recherche de l’université de New York (Congo Research Group at New York University). Le rapport révèle entre autres que la famille a acquis des concessions diamantifères qui s’étendent sur 720 km le long de la frontière avec l’Angola. Il s’agit d’un rapport fait sur la base des documents légaux obtenus à partir du système légal et des registres congolais, a expliqué à VOA Afrique Jason Stearns, du Groupe de recherche pour le Congo. VOA

Niger: révocation du maire de Niamey
Le maire de Niamey, la capitale nigérienne, Hassane Seydou, a été révoqué jeudi par un décret pris en conseil des ministres, a indiqué un communiqué gouvernemental lu à la radio d’Etat. « M. Hassane Seydou, maire président du conseil de ville de Niamey est révoqué de ses fonctions », précise le communiqué qui ne précise pas les raisons de cette sanction. Cette révocation survient une semaine après une visite de la ville par Mahamadou Issoufou, le président du Niger. A l’issue de cette dernière, il avait reproché aux responsables municipaux leur « insouciance incompréhensible » face à la grande insalubrité et au manque d’assainissement de Niamey. Slate

Soudan: moins de Casques bleus au Darfour car moins de combats, selon l’ONU
La réduction du nombre de Casques bleus mobilisés au Darfour est la conséquence d’une baisse des combats dans cette région de l’ouest du Soudan, a indiqué jeudi un responsable des Nations unies. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté fin juin une résolution qui diminuera de 30% le nombre de forces constituant la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) malgré les réticences des organisations de défense des droits de l’Homme. « C’est un fait qu’il y a beaucoup moins de combats au Darfour », a indiqué Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, de passage à Khartoum dans le cadre d’une visite au Soudan et au Soudan du Sud. Les Casques bleus restant seront concentrés dans la région montagneuse du Jebel Marra, à cheval sur trois Etats du Darfour et où la situation est « compliquée et plus tendue », a-t-il dit. TV5

Les Etats-Unis avertissent le Soudan du Sud: « dernière chance » de sauver la paix
Les Etats-Unis ont prévenu jeudi le Soudan du Sud qu’un nouveau plan de paix, visant à consolider l’accord de paix non respecté de 2015, représentait « la dernière chance » pour Juba de mettre fin à la guerre civile qui déchire le pays depuis près de quatre ans. L’ambassadrice adjointe américaine auprès des Nations unies, Michele Sison, a indiqué aux membres du Conseil de sécurité que Washington réévaluerait son soutien à l’accord de paix signé il y a deux ans par le président Salva Kiir et son rival Riek Machar, mais qui a depuis volé en éclats, si le nouveau plan n’était pas respecté. Washington s’impatientent du manque de résultats des dirigeants sud-soudanais, dont le pays est né en juillet 2011, sous les auspices des Etats-Unis, de la partition du Soudan. Le plus jeune nation du monde est en guerre civile depuis décembre 2013. « L’heure est à l’action », a martelé Michele Sison devant le Conseil de sécurité. TV5

Maroc: des dizaines de blessés après des heurts entre forces de l’ordre et manifestants
Des affrontements ayant opposé jeudi après-midi forces de l’ordre et manifestants ont fait des dizaines de blessés des deux côtés, a-t-on appris de source officielle. « Soixante-douze éléments des forces publiques ont été blessés (…) suite à des jets de pierres (…) onze personnes parmi les manifestants suite à l’usage du gaz lacrymogène », a indiqué jeudi soir la préfecture d’Al-Hoceïma, citée par l’agence de presse officielle MAP. Cette ville du nord du Maroc et les localités voisines ont été jeudi le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont utilisé des bombes lacrymogènes et usé de la force pour empêcher une grande marche prévue de longue date de se tenir. « Tous les blessés ont quitté l’hôpital où ils ont été transférés, à l’exception de deux éléments des forces publiques dont l’état de santé est jugé grave », toujours selon la préfecture, qui a fait état de « deux véhicules des forces publiques endommagés et incendiés par certains manifestants à Ajdir », près d’Al-Hoceïma. TV5