Revue de Presse du 21 décembre 2018

Les élections présidentielles en RDC reportées au 30 décembre
La Commission électorale indépendante de la RDC (CENI) a officiellement annoncée le report des élections en République Démocratique du Congo. « Cinq millions de bulletins de votes ont dû être commandé » à la suite de l’incendie. Un million sont arrivés le 19 et le reste ne pourra arriver que le 22 décembre au soir. Puis, il faut 60 heures pour les dispatcher. Notre décision est que le vote aura le lieu 30 Décembre dans tous le pays », a indiqué Corneille Nangaa, le président de la Céni. Corneille Nangaa s’exprimait au cours d’une conférence de presse organisée après une rencontre avec les différents candidats à l’élection présidentielle. La conférence de presse a été retardée car la CENI devait se réunir en plénière auparavant.  BBC

Report des élections en RDC: une semaine, est-ce suffisant ? 
Tout en annonçant son report, le président de la Commission électorale a tenté de rassurer l’opinion. Il a assuré que celui-ci n’était pas de nature à «compromettre l’élan démocratique» dans lequel le pays est selon lui «engagé». « Nous avons bel et bien entamé le dernier virage » vers les élections, a promis Corneille Naanga. Pourtant, ce report ouvre une nouvelle période d’incertitude. Car s’il était prévisible, sa durée, «courte» aux yeux des défis qu’il reste à relever, laisse beaucoup d’observateurs sceptiques. Sept jours suffiront-ils pour rattraper les retards accumulés par la commission électorale dans sa préparation des les élections ? Beaucoup se posent désormais la question à Kinshasa. « Oui » assure le président de cette commission Corneille Naanga. RFI

Madagascar: Rajoelina prend la tête dans la course
L’ex-président Andry Rajoelina a pris l’avantage sur son rival Marc Ravalomanana dans la course à l’élection présidentielle à Madagascar, selon des résultats partiels, dans un climat tendu par les accusations de fraudes que se renvoient leurs deux camps. Un décompte provisoire communiqué vendredi par la Commission électorale (Ceni) après dépouillement de près de 1,7 million de bulletins de vote, sur près de 10 millions d’électeurs inscrits, créditait M. Rajoelina de 54,85% des suffrages, nettement devant M. Ravalomanana avec 45,15%. La publication de ces premières tendances significatives intervient alors que les deux candidats ont proclamé leur victoire dès le soir du second tour. « Le changement arrive demain et, dès aujourd’hui, vous pouvez dire que +Dada+ (Papa, son surnom) est élu », avait lancé mercredi Marc Ravalomanana devant ses partisans réunis à Antananarivo. « C’est le 13 (son numéro sur la liste des candidats) qui mène dans tout Madagascar », avait asséné en retour Andry Rajoelina. « Je suis persuadé de remporter une victoire, mais on va attendre les résultats officiels ». Slate

Des mesures contre Ebola en Ouganda
L’Ouganda redouble d’efforts pour dépister d’éventuels cas d’Ebola en provenance de la République démocratique du Congo avant les élections qui auront lieu dimanche dans le pays. Le pays craint que des violences post-électorales en RDC provoquent un afflux de réfugiés en Ouganda. La RDC lutte pour contrôler une épidémie d’Ebola dans l’est du pays, près de sa frontière avec l’Ouganda. De l’autre coté de la frontière, les équipes de surveillances communautaires dans ce pays ont intensifié leur surveillance des cas de la maladie. De plus en plus de matériel de dépistage médical, comme des thermomètres sont envoyés dans les zones frontalières. BBC

Scandinaves tuées au Maroc: les suspects avaient prêté allégeance au groupe EI 
La piste jihadiste se précise dans le meurtre des deux randonneuses scandinaves assassinées dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 décembre, dans le sud du Maroc. Selon une vidéo, les quatre suspects interpellés avaient prêté allégeance à l’organisation Etat islamique. La vidéo postée sur les réseaux sociaux, jeudi, montre quatre hommes devant un drapeau noir en train de prêter allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’organisation Etat islamique. Le procureur de Rabat a confirmé l’authenticité de ces images dans la soirée, indiquant que ce sont bien les mêmes hommes qui ont été arrêtés au début de la semaine. Selon le communiqué, la vidéo a été « enregistrée la semaine dernière, avant l’exécution des actes criminels ».  RFI

Le Zimbabwe ne va pas extrader Grace Mugabe
Les autorités du Zimbabwe ont affirmé vendredi qu’elles ne vont pas extrader Grace Mugabe, l’épouse de l’ancien président Robert Mugabe, visée par un mandat d’arrêt de la justice sud-africaine, dans le cadre d’une affaire d’agression contre une mannequin à Johannesburg en 2017. L’ancienne Première dame du Zimbabwe, âgée de 53 ans, est accusée d’avoir frappé la mannequin sud-africain Gabriella Engels à l’aide d’une rallonge électrique dans un hôtel de luxe du quartier des affaires de Sandton, où se trouvaient ses deux fils Robert Jr et Chatunga, à la réputation de noceurs, tandis que le président Mugabe s’était rendu à un sommet régional. « Cela ne nous amuse pas de la voir harcelée ou maltraitée », a déclaré à l’AFP le vice-ministre de l’Information, Energy Mutodi. TV5

Vers un nouveau report du sommet de l’East African Community
Reporté une première fois à cause de l’absence du Burundi, le 20ème sommet des chefs d’État de l’East African Community prévu le 27 décembre devrait à nouveau être reporté, selon plusieurs sources diplomatiques. Pour la deuxième fois en trois semaines, l’East African Community (EAC) a pris la décision, après consultations, de reporter son sommet prévu à Arusha le 27 décembre pour favoriser une participation plus large des chefs d’État de la région, selon différentes sources diplomatiques au sein de l’EAC. Aucune date précise n’a pour le moment été fixée. « Le report a justement pour but de s’assurer une large participation des chefs d’État. Vu la situation actuelle, un sommet avec seulement un ou deux chefs d’État ne serait pas approprié », explique à Jeune Afrique le secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères en charge de l’EAC.  Jeune Afrique

Somalie: le Burundi doit rapatrier 1.000 soldats d’ici le 28 février (UA)
L’Union africaine (UA) a demandé au Burundi, deuxième contributeur de troupes de la force de l’UA en Somalie (Amisom), de rapatrier 1.000 soldats déployés dans ce pays d’ici le 28 février, dans le cadre d’un programme de désengagement progressif de l’Amisom. Cette demande est contenue dans une note verbale – parvenue à l’AFP et authentifiée par un haut cadre de l’organisation continentale – qui résume les conclusions de la dernière réunion du Comité de coordination des opérations militaires de l’Amisom le 30 novembre à Addis Abeba. « Il a été décidé que la Force de défense nationale du Burundi (FDNB, armée burundaise) doit réduire de 1.000 soldats au 28 février 2018 » sa contribution à l’Amisom, en conformité avec la « résolution 2431 » du Conseil de sécurité de l’ONU, selon le texte, qui sollicite l’aide des Nations unies pour cette opération de rapatriement.  TV5

Soudan: l’armée déployée après des manifestations contre la hausse du prix du pain
L’armée a été déployée vendredi dans la capitale soudanaise Khartoum et d’autres villes du pays, selon des habitants, au lendemain de la mort de huit protestataires dans des affrontements avec la police lors de manifestations contre la hausse du prix du pain. Le gouvernement a augmenté cette semaine le prix du pain de 1 à 3 livres soudanaises (environ 2 centimes d’euros à 6 centimes d’euros) ou de 1 à 5 livres selon les régions, alors qu’une pénurie de pain touche depuis trois semaines plusieurs villes du Soudan, dont Khartoum. Cette décision a entraîné des manifestations mercredi dans plusieurs villes et la contestation s’est étendue jeudi à Khartoum où la police a tiré des gaz lacrymogène pour disperser les manifestants près du palais présidentiel. Six manifestants ont été tués à Al-Gadaref et deux autres à Atbara, deux villes situées à l’est de Khartoum, ont indiqué jeudi des responsables.  TV5

Sénégal: l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall fixé sur son sort le 3 janvier
La Cour suprême du Sénégal a mis en délibéré au 3 janvier jeudi sa décision sur le pourvoi en cassation introduit par l’ex-maire de Dakar. Khalifa Sall a été condamné en première instance à cinq ans de prison ferme pour escroquerie portant sur des deniers publics, une peine confirmée en appel. Malmenés à plusieurs reprises, le président et les conseillers de la Cour suprême ont écouté religieusement pendant plus de douze heures les différentes parties. Les avocats de Khalifa Sall ont décrypté tous les points de droit qu’ils jugent irréguliers, notamment leur absence lors de la première audition. RFI

Premières sanctions de l’ONU contre des Maliens contrevenant à l’accord de paix
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi ses premières sanctions contre des Maliens contrevenant à l’accord de paix de 2015, selon des sources diplomatiques qui ont souligné que de nouvelles mesures coercitives pourraient être encore prises à l’avenir. Trois Maliens sont interdits de voyage, ont précisé ces sources. Il s’agit de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), de Ahmoudou Ag Asriw, un cadre du Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia), et de Mahamadou Ag Rhissa, un homme d’affaires appartenant au Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (Hcua). C’est la première fois que l’ONU cible des individus depuis l’adoption en 2017 d’un régime général de sanctions visant le Mali. VOA

Somalie: le Burundi doit rapatrier 1.000 soldats d’ici le 28 février (UA)
L’Union africaine (UA) a demandé au Burundi, deuxième contributeur de troupes de la force de l’UA en Somalie (Amisom), de rapatrier 1.000 soldats déployés dans ce pays d’ici le 28 février, dans le cadre d’un programme de désengagement progressif de l’Amisom. Cette demande est contenue dans une note verbale – parvenue à l’AFP et authentifiée par un haut cadre de l’organisation continentale – qui résume les conclusions de la dernière réunion du Comité de coordination des opérations militaires de l’Amisom le 30 novembre à Addis Abeba. « Il a été décidé que la Force de défense nationale du Burundi (FDNB, armée burundaise) doit réduire de 1.000 soldats au 28 février 2018 » sa contribution à l’Amisom, en conformité avec la « résolution 2431 » du Conseil de sécurité de l’ONU, selon le texte, qui sollicite l’aide des Nations unies pour cette opération de rapatriement. Actuellement, quelque 5.400 militaires burundais sont déployés en Somalie, soit le deuxième plus gros contingent des 21.500 soldats de l’Amisom, derrière l’Ouganda (6.200 hommes). Slate

Diplomatie : Emmanuel Macron attendu le 22 décembre au Tchad
Emmanuel Macron évoquera, avec le président tchadien, Idriss Deby Itno, les crises africaines en général, la crise centrafricaine en particulier, notamment l’influence de la Russie dans le pays. Ils aborderont également les relations bilatérales ainsi que la recrudescence des activités de Boko Haram. Puis, Emmanuel Macron prononcera un discours à la Maison de la femme, sur l’implication des femmes dans le développement. Sur les relations bilatérales, Paris a réglé les salaires des fonctionnaires tchadiens au début du mois de décembre. Les deux pays ont signé deux conventions de financement d’un montant de cinquante millions d’euros, relatives à l’aide budgétaire de la France au Tchad pour l’année 2018. Ce prêt de l’Agence française de développement est affecté au paiement de la solde nette des fonctionnaires et des pensions et retraites. Environ dix millions d’euros sont destinés aux dépenses en matière de santé. Les Dépêches de Brazzaville

Libye. Les Toubous étrangers dans leur pays
Le trajet entre Mourzouk et Koufra, à travers le Sahara libyen, est semé d’embûches. En l’absence de route, habitants du désert, contrebandiers et gardes-frontières se fraient un chemin entre d’immenses dunes de sable et d’anciens champs de mines, guidés par de petits tas de pierres et d’omniprésents bidons d’essence. Ils parviennent finalement à l’oasis de Koufra, ceinte d’une imposante muraille construite par la majorité locale, la tribu arabe des Zwaïs, qu’ils franchissent par une seule porte gardée. Les Zwaïs sont également chargés de l’administration de la petite ville, du conseil militaire, du centre-ville commercial et de l’aéroport. Les autres habitants, qui appartiennent à la tribu minoritaire des Toubous [population noire estimée à au moins 800 000 personnes], sont relégués dans les ghettos pauvres de Gadarfai et de Choura. Parqués derrière les points de contrôle désormais tenus par l’armée libyenne, ils vivent dans des cabanes délabrées, entourés de montagnes de détritus et de terre brûlée, vestiges des combats de 2012 [affrontements entre Toubous et Zwaïs]. Courrier International