RDC : 20 civils tués à Kinshasa selon l’ONU, le gouvernement conteste
Plus de 20 personnes auraient été tuées mardi à Kinshasa dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, selon l’ONU qui évoque aussi « plusieurs victimes confirmées » à Lubumbashi, Boma et Matadi. Un bilan rejeté par le gouvernement congolais. Kinshasa a connu, ce mardi 20 décembre, une journée particulèrement tendue. Très tôt le matin, des jeunes des quartiers populaires ont tenté de barricader les routes pour exiger le départ de Joseph Kabila, toujours au pouvoir ce matin. Le dernier mandat constitutionnel du chef de l’État est pourtant arrivé à son terme lundi soir, sans que la présidentielle ne soit organisée dans le pays. « À ce stade, nous comptons plus de 20 civils tués dans la capitale congolaise », indique à Jeune Afrique une source au sein du Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme. Un bilan provisoire contesté par la police de Kinshasa. Jeune Afrique
RD Congo : le Premier ministre appelle au calme, l’ONU et la France inquiètes
La France et l’ONU s’inquiètent de la situation tendue en RD Congo. Alors que son mandat expirait lundi soir, le président Joseph Kabila entend rester. Il a nommé un nouveau gouvernement, qui appelle aujourd’hui au calme. Son mandat avait beau expirer à minuit lundi 19 décembre, le président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila a annoncé lundi soir la formation d’un nouveau gouvernement, sans attendre les résultats de la médiation de l’Église catholique. France 24
RD Congo: l’opposant historique Tshisekedi appelle le peuple « à ne plus reconnaitre Kabila »
L’opposant congolais historique Étienne Tshisekedi appelle ses concitoyens « à ne plus reconnaître » Joseph Kabila comme président de la République démocratique du Congo dans une vidéo mise en ligne sur YouTube dans la nuit de lundi à mardi, dernier jour du mandat du chef de l’État. « Je lance un appel solennel au peuple congolais à ne plus reconnaître l’autorité de M. Joseph Kabila, à la communauté internationale de ne plus traiter avec Joseph Kabila au nom de la République démocratique du Congo », déclare le vieil opposant d’une voix ânonnante. Valentin Mubake, proche conseiller de M. Tshisekedi, a confirmé à l’AFP l’authenticité de cette vidéo tournée dans la résidence du « Sphynx de Limete », le quartier où il réside à Kinshasa. TV5
Reprise du dialogue mercredi en RDC sous un climat de tension
Les discussions directes entre les signataires de l’accord d’octobre dernier et l’opposition qui l’avait boycotté reprennent malgré les violences meurtrières de la veille. C’est ce qu’ annoncent les évêques catholiques sur VOA Afrique. Ils assurent la médiation de ces assises. « La publication d’un gouvernement ne change rien. Les travaux reprennent demain et nous devons faire vite », a affirmé à VOA Afrique, l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général adjoint de la Conférence nationale épiscopale du Congo (Cenco). Les travaux ont été suspendus samedi dernier pour permettre aux évêques de se rendre au Vatican pour y discuter avec le pape. De profondes divergences persistaient entre les composantes aux discussions directes principalement sur le rôle du président Joseph Kabila et les limites de ses pouvoirs après la fin de son mandat constitutionnel mais aussi sur la date des prochaines élections. VOA
Libye: l’armée américaine termine l’opération contre l’EI à Syrte
L’armée américaine a officiellement terminé son opération contre le groupe Etat islamique dans la ville de Syrte, ancien bastion des jihadistes en Libye, ont indiqué mardi des responsables américains. Le Pentagone avait lancé le 1er août cette opération pour aider les forces locales à chasser les extrémistes islamistes de cette ville côtière. « En partenariat avec le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), l’opération a été un succès » et a permis de repousser les jihadistes, a indiqué le centre de commandement qui gère la région Afrique. Drones, navires de combat et avions de chasse ont pilonné les positions du groupe EI à 495 reprises. TV5
Soudan du Sud : Washington réclame un embargo sur les armes
Les Etats-Unis ont demandé, lundi 19 décembre, au Conseil de sécurité des Nations unies de se prononcer rapidement sur l’instauration d’un embargo sur les armes au Soudan du Sud, ravagé par une guerre civile depuis 2013. L’ambassadrice américaine Samantha Power a insisté devant le Conseil sur le fait que toutes les parties au conflit étaient en train de se mobiliser pour combattre, une action urgente est donc nécessaire pour empêcher des atrocités de masse. « La situation ne s’améliore pas, elle empire, et nous sommes assis les bras croisés », a lancé Mme Power devant le Conseil. « Des attaques de grande ampleur peuvent être lancées à tout moment ». « Il est extrêmement important de voter cela (l’embargo) avant la fin de l’année », a estimé Samantha Power. Le Monde
Le Tchad sous la menace d’une explosion sociale
Une fois n’est pas coutume : Idriss Déby, dont l’aura repose sur son sens de la tactique militaire, pourrait se prévaloir des encouragements d’organisations de défense des droits de l’homme et d’associations féministes. Les députés tchadiens ont voté, lundi 12 décembre, l’abrogation de la peine de mort, sauf pour les actes de terrorisme, interdit les mariages précoces des jeunes filles mineures et fait passer l’homosexualité de crime à délit. Mahamat Ali, étudiant en première année à l’université de N’Djaména, se fiche pas mal de ces mesures progressistes qui semblent destinées avant tout à séduire les partenaires occidentaux du Tchad au moment où son pays traverse une violente crise sociale. Le Monde
Gabon : mise en garde contre Ping
« Quiconque sortira de la légalité devra en répondre devant les instances judiciaires. Le Gabon est un Etat de droit qui ne saurait laisser personne, quel que soit son statut, s’aventurer à mettre en mal les institutions de la République et ceux qui les incarnent », a indiqué M. Mata au cours d’une conférence de presse. Selon lui, le processus électoral est terminé et toutes les voies de recours ont été épuisées. « Dès lors, le gouvernement ne sauraient accepter les propos irresponsables tenus par des acteurs politiques dont l’inclinaison à la haine et à la violence est devenu la seule motivation de leur engagement » , a-t-il ajouté. L’opposition gabonaise est en conclave à la demande de Jean Ping, arrivée deuxième à la dernière élection présidentielle du mois d’août dernier. BBC
Processus de paix : la CMA suspend sa participation
Le principal groupe séparatiste dans le Nord du Mali, la coordination des mouvements d’Azawad (CMA), a suspendu sa participation au processus de paix issu d’un accord entre les différentes parties en 2015, selon Reuters. Un communiqué, daté du 19 décembre et signé par le président de la CMA Alghabass Ag Intalla, a cité la flambée des violences et le manque de progrès dans les réformes depuis que l’accord est entrée en vigueur, entre autres raisons ayant motivé cette décision. La CMA a affirmé qu’elle ne compte plus assister au comité de suivi de l’accord et à ses différents sous-comités. M. AG Intalla accuse le gouvernement d’être à l’origine de la multiplication des groupes armés « pour entraver la mise en œuvre de l’accord ». BBC
La Ministre de la Défense allemande au Niger
A l’ordre du jour : la lutte contre le terrorisme au Sahel, le retour à la stabilité au Mali et le renforcement de la future base Allemande au Niger. De notre correspondant au Niger Himadou Amadou. La visite de la Ministre allemande de la Défense Ursula Von der Leyen était l’occasion de réaffirmer son soutien au pays du G5 que sont le Niger, le Burkina, le Mali, la Mauritanie et le Tchad. L’engagement militaire allemand est sous le feu des critiques en Allemagne. L’an prochain, la présence militaire allemande passera de 700 à 1000 soldats au sein de la Mission des Nations Unies au Mali. Le Niger qui abrite des bases américaines et françaises permettra à l’Allemagne de disposer d’une base aérienne dans la capitale Niamey. BBC
Afrique du Sud: Zuma accusé d’être derrière la création d’un syndicat bidon
En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma est accusé d’être derrière la création d’un syndicat bidon il y a deux ans pour espionner la concurrence. C’est en tout cas ce qu’affirme aujourd’hui un des fondateurs du syndicat en question, qui a porté plainte auprès de la justice. Selon le président de Wau (Workers Association Union), un petit syndicat de travailleurs, son organisation a été montée de toutes pièces par le gouvernement pour espionner des organisations rivales, mais surtout pour freiner l’ascension d’Amcu (Association of Mineworkers and Construction Union). Un syndicat qui a beaucoup recruté dans le secteur minier, juste après le massacre de Marikana quand la police a abattu une quarantaine de mineurs. RFI
Au Zimbabwe, Robert Mugabe veut rester au pouvoir jusqu’à 99 ans
Si le tragique ne l’emportait pas, on aurait bien vu une cérémonie paillettes du Guiness Book pour valider la tentative de record de Robert Mugabe: rester au pouvoir jusqu’à l’âge de 99 ans. Car c’est ce qui se prépare. Le dictateur zimbabwéen, à la tête de l’Etat depuis 1987, va briguer un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle de 2018, comme l’a annoncé le parti au pouvoir ZANU-PF. Mugabe est aujourd’hui âgé de 92 ans. Il ira sur ses 94 ans lors du scrutin de 2018 et s’il est réélu une nouvelle fois –dans un pays où le régime réprime durement l’opposition et n’hésite pas à frauder–, il aura donc 99 ans à la fin de son énième mandat présidentiel en 2023. De quoi donner le vertige. Slate
Guinée: Appel à un troisième mandat pour Alpha Condé – Le professeur saura-t-il résister au chant des sirènes ?
L’exception guinéenne n’aurait-elle pas lieu ? La question n’est pas saugrenue, en ce moment où l’entourage du président guinéen commence à bruisser de velléités de modification constitutionnelle pour sauter le verrou de la limitation des mandats et permettre à leur mentor de briguer un troisième mandat. Et à voir les foudres que subit le président de la Cour Constitutionnelle, Kéléfa Sall, qui avait invité Alpha Condé à ne pas « succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes », il y a de fortes présomptions que la fumée ne soit sans feu. En effet, le mousquetaire de la plus haute juridiction du pays fait face, depuis cet appel, à une fronde d’une partie des conseillers de la Cour constitutionnelle. Et comme pour le fragiliser davantage, le ministre de la Justice, Cheick Sako, dans une récente sortie publique, lui a fait de façon délibérément menaçante, des remontrances. Même si le principal intéressé Condé reste pour l’instant muet sur la question, la gratouille qui s’est emparée de sa cour est symptomatique de son penchant. Le Pays
Un nouveau groupe armé sème la terreur en RCA
Dans le nord-ouest de la République centrafricaine, un groupe armé récemment formé appelé « Retour, Réclamation et Réhabilitation » ou 3R, a tué et violé des civils, et provoqué des déplacements de population à grande échelle au cours de l’année écoulée. Les forces de maintien de la paix des Nations Unies dans la région n’ont pas été en mesure de protéger pleinement les civils. « La situation en République centrafricaine est suivie par la communauté internationale, mais le nord-ouest du pays, négligé, est d’ores et déjà le théâtre d’une crise émergente », a déclaré Lewis Mudge, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. « Le groupe armé 3R, qui se présentait au départ comme garant de la protection des Peuls, a utilisé sa puissance accrue pour multiplier le nombre d’attaques et d’exactions. » HRW
Maroc : la formation du gouvernement, un casse-tête qui dure
Les tractations menées par le Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane pour former sa coalition n’en finissent pas. Un homme fait durer le suspens : le patron du RNI, Aziz Akhannouch. « Aziz Akhannouch nous mène vraiment la vie dure », lâche, dépité, un membre dirigeant du Parti justice et développement (PJD). Les amis d’Abdelilah Benkirane n’en finissent pas de s’interroger sur la condition « illogique » que le secrétaire général du Rassemblement national des indépendants (RNI) a imposée pour intégrer leur coalition gouvernementale. Jeune Afrique
Le Maroc mise sur la diplomatie du phosphate pour étendre son influence en Afrique
Tarik Choho a du vent dans les voiles. Le personnage, 51 ans, est porté à la fois par la plus grande richesse de la terre marocaine, le phosphate, et par l’ambition de son pays de se déployer sur tout le continent. […] Après avoir vendu des réacteurs nucléaires d’Areva dans le monde entier, ce manageur de calibre international, originaire du Rif, est rentré au pays pour intégrer la direction du groupe et lancer OCP Africa. Créée en février 2016, la société s’est implantée d’un coup, à en croire la publication en rafale d’annonces dans le journal officiel marocain de juillet 2016, dans quatorze pays africains « au fort potentiel agricole », dont le Nigeria ou la Côte d’Ivoire. Dans ce cadre, le phosphatier marocain a annoncé le 19 novembre la construction d’un gigantesque complexe de production d’engrais en Ethiopie. Avec 2,4 milliards de dollars injectés sur cinq ans, soit le plus gros investissement jamais réalisé en dehors du Maroc, l’OCP vise une production de 2,5 millions de tonnes d’engrais par an d’ici 2022. De quoi couvrir les besoins des agriculteurs en engrais dans ce pays de 100 millions d’habitants où l’agriculture est le pilier de l’économie. Le Monde
La coalition soutenant le président Alassane Ouattara a obtenu la majorité des sièges du Parlement ivoirien, lors des élections législatives du 18 décembre, a annoncé mardi la Commission électorale indépendante. Pour les premières élections législatives de la IIIe République ivoirienne, la coalition soutenant le président Alassane Ouattara a obtenu la majorité avec 167 sur 254 sièges du Parlement ivoirien, a annoncé mardi 20 décembre la Commission électorale indépendante (CEI). France 24
Tirailleurs sénégalais: Hollande s’engage sur la nationalité française
Le président François Hollande s’est engagé mardi à faciliter l’octroi de la nationalité française aux tirailleurs sénégalais, ces soldats d’Afrique subsaharienne qui ont combattu dans les rangs de l’armée française. « J’ai demandé qu’il y ait des instructions très claires qui soient données pour qu’il y ait toutes les facilités pour leur permettre d’accéder à la nationalité française », a déclaré le chef de l’Etat à l’issue d’un entretien à Paris avec le président sénégalais Macky Sall, en visite d’Etat à Paris. « C’est eux qui formeront cette demande mais on compte bien marquer la reconnaissance. Il n’y a pas plus belle reconnaissance que de pouvoir accueillir ces anciens combattants dans la nationalité française », a ajouté François Hollande. TV5