Le président camerounais Biya ordonne de « rétablir » Internet dans les régions anglophones
Le gouvernement camerounais a annoncé jeudi le rétablissement d’Internet dans la région anglophone du pays, après plus de trois mois de coupure du réseau. Le président camerounais Paul Biya a ordonné jeudi 20 avril le rétablissement d’Internet dans les deux régions anglophones du pays qui ont connu une situation inédite en Afrique avec une coupure du réseau depuis plus de trois mois. « Instruction a été donnée [par le président Paul Biya] aux opérateurs de la téléphonie de rétablir Internet dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest avec effet immédiat », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement Issa Tchiroma Bakary. Internet a été rétabli vers 18 h (17 h GMT), a indiqué à l’AFP Gakwi Derick Jato, journaliste camerounais résident de la ville de Buéa, en zone anglophone. France 24
Angola : sept opposants condamnés
En Angola, sept militants de l’opposition, qui manifestaient lundi, ont été condamnés dans la nuit de mercredi à jeudi à une peine de 45 jours de prison ferme pour les délits de rébellion et d’association de malfaiteurs. Une cinquantaine d’opposants au régime du président José Edouardo Dos Santos avaient défilé sans autorisation lundi à Luanda. Ils exigeaient des élections transparentes et davantage d’emplois pour les jeunes. Sept d’entre eux avaient été interpellés par les forces de l’ordre. BBC
Crise en RDC: médiation de la SADC
La Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADC) a entamé une médiation entre les parties prenantes de la crise politique en République Démocratique du Congo. L’accord de la Saint Sylvestre et sa mise en application constituent les points essentiels de ces échanges. Cette nouvelle tentative de mettre fin à la crise politique en RDC intervient après la nomination d’un nouveau Premier ministre par le président Joseph Kabila. BBC
Référendum en Mauritanie le 15 juillet
Le gouvernement mauritanien va soumettre un projet de révision constitutionnelle au vote populaire le 15 juillet. « Le Conseil des ministres a examiné et adopté un projet de décret fixant les modalités pratiques du déroulement du référendum du 15 juillet 2017 », indique un communiqué diffusé jeudi soir. Le texte, approuvé le 9 mars par l’Assemblée nationale, a été rejeté par le Sénat quelques jours plus tard. Pourtant, le parti au pouvoir dispose de la majorité au Sénat. BBC
Somalie: comment affermir la lutte contre les shebabs d’ici la fin de l’Amisom?
Pour la première fois, le commandement militaire américain pour l’Afrique, Africom, a réuni une cinquantaire de hauts responsables militaires africains à son siège de Stutgart, en Allemagne. Deux jours pour évoquer les partenariats entre les armées américaine et africaine, ainsi que les défis sécuritaires sur le continent. Cette rencontre intervient alors que Washington a annoncé, le week-end dernier, l’envoi d’une quarantaine de soldats en Somalie pour soutenir le combat contre les shebabs. La mission africaine en Somalie (Amisom) doit commencer à se retirer en 2018. RFI
Madagascar: mini-remaniement et grosses surprises
A Madagascar, un remaniement ministériel a eu lieu ce jeudi 20 avril. Une surprise, pas tant pour l’événement en soi, mais plutôt vis-à-vis des choix qui ont été faits. Cinq membres du gouvernement ont été remplacés, mais pas ceux attendus. «Une diversion de l’Etat», d’après les journalistes malgaches qui ont assisté à l’annonce. RFI
Tunisie : des milliers de manifestants dans la ville du Kef
Des milliers de Tunisiens ont manifesté jeudi 20 avril dans la ville du Kef (nord-ouest), également paralysée par une grève générale, pour protester contre la marginalisation et réclamer un développement plus équitable entre les régions. A l’appel de la société civile, les manifestants se sont rassemblés devant le siège du bureau régional du syndicat UGTT, avant de défiler sur les principales artères de cette ville de quelque 50 000 habitants située à 180 km à l’ouest de la capitale, Tunis, non loin de la frontière algérienne. Au Kef, les protestations ont été déclenchées au début du mois par des rumeurs circulant au sujet de la délocalisation d’une importante usine de la ville pour Hammamet, une région côtière plus développée. Dans la rue, les manifestants dénonçaient jeudi les « promesses non tenues » du gouvernement. Le Monde
Rwanda: un ex-chef de milice condamné
Un ancien chef de milice dans la province de Gisenyi, dans le nord-ouest du Rwanda, a été condamné jeudi à la prison à vie par un tribunal de Kigali pour son implication dans le génocide des Tutsi en 1994. Bernard Munyagishari, né en 1959, « a été condamné à la prison à perpétuité pour crimes de génocide et meurtres; il a 30 jours pour faire appel », a déclaré à l’AFP le porte-parole des Cours et tribunaux du Rwanda, Emmanuel Itamwa. La Haute Cour à Kigali l’a déclaré coupable de crimes de génocide et meurtres constitutifs de crimes contre l’humanité, mais l’a acquitté du crime de viol. M. Munyagishari était en 1994 président pour la préfecture de Gisenyi des tristement célèbres extrémistes hutu Interahamwe, l’aile de la jeunesse du parti présidentiel de l’époque (MRND) et fer de lance du génocide. Slate
Le chef du renseignement du Nigeria cachait 43 millions de dollars chez lui
On a tous des proches ou des connaissances qui cachent quelques liasses de billets sous leur matelas. Par peur des cambrioleurs et manque de confiance en les banques. Mais, le chef des services de renseignements du Nigeria, Ayo Oke, évolue à un autre niveau. Dans un pays où le président Muhammadu Buhari a fait de la lutte contre la corruption qui gangrène le pays une promesse de campagne, les enquêteurs de la brigade anti-corruption étaient sur la piste du chef des services de renseignements depuis plusieurs mois, comme l’explique le magazine américain Foreign Policy. Et après avoir observé des allées et venues suspectes dans son appartement, ils ont décidé de fouiller les lieux. Ils ne s’attendaient pas à découvrir un si gros «butin». Lors de leur raid le 12 avril 2017, les policiers ont découvert 43 millions de dollars en cash, dissimulés dans des vêtements, des sacs, des tiroirs… Slate
UDPS : le congrès après les funérailles d’Etienne Tshisekedi
Alors que l’UDPS prend eau de toutes parts, sa direction reporte sine die l’indispensable congrès. Conférence de presse à Bruxelles, jeudi, de « l’UDPS extérieure », qui fait partie du principal courant de ce parti d’opposition (celui qui soutient Félix Tshisekedi, très contesté), dont la déliquescence s’est accélérée depuis le décès de son chef, Etienne Tshisekedi, il y a près de trois mois. Le secrétaire national adjoint aux Relations extérieures et les représentants de l’UDPS en Belgique, Grande-Bretagne et France, affirmant parler au nom de leurs homologues en Australie, au Canada, en Suisse, en Italie, aux Pays-Bas et en Angola, ont lu un communiqué commun qui entendait « éclaircir la situation du parti ». La Libre
Côte d’Ivoire : les pro-Gbagbo lancent une nouvelle plateforme politique avec 2020 en ligne de mire
« Ensemble pour la démocratie et la souveraineté », plateforme politique réunissant les partisans de Laurent Gbagbo, a été lancée jeudi 20 avril à Abidjan. Portraits de Laurent Gbagbo affichés aux murs, décorations aux couleurs bleues du Front populaire ivoirien (FPI), morceaux de zouglou dédiés à l’ancien président… Tous les symboles chers aux partisans de la ligne « Gbagbo ou rien » étaient brandis jeudi dans un hôtel du quartier de la Palmeraie pour lancer la nouvelle plateforme politique des fidèles de l’ex-chef d’État, actuellement jugé par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Une structure baptisée « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » lancée en présence du « gardien du temple », Aboudramane Sangaré, mais présidée par Georges Armand Ouégnin, ancien secrétaire d’État sous Laurent Gbagbo et frère cadet de l’ancien directeur du protocole de Félix Houphouët-Boigny, Georges François Ouégnin. Jeune Afrique
Kenya: la fièvre électorale grimpe, le président tente de la faire tomber
Le président kényan Uhuru Kenyatta a promis jeudi la fermeté aux fauteurs de troubles dans son pays où la température électorale est déjà très élevée, à plus de trois mois des élections générales du 8 août. « En tant que parti, nous ne tolèrerons aucune violence, en tant que président, je ne tolèrerai aucune violence », a déclaré au cours d’une conférence de presse M. Kenyatta, chef du parti au pouvoir Jubilee et candidat à un second mandat. La première économie d’Afrique de l’Est se rendra aux urnes le 8 août pour des élections générales, 10 ans après les pires violences électorales de l’histoire du pays (plus de 1.100 morts), alimentées par des doutes substantiels sur la crédibilité du résultat de la présidentielle. TV5
Le Rwanda à son tour victime de la chenille légionnaire
La chenille légionnaire progresse en Afrique de l’Est. Après l’Ouganda, le Kenya c’est au tour du Rwanda d’être touché par une invasion de ce ravageur qui s’attaque aux cultures. Selon l’Office rwandais de l’agriculture (RAB), la totalité des 30 districts du pays est touchée à différents degrés. L’insecte s’attaque essentiellement au maïs. La chenille légionnaire inquiète dans un pays ou près de 80% de la population dépend de l’agriculture même si les autorités assurent que la menace est sous contrôle. RFI
Le Drian, grand maître de la politique africaine de Hollande
De l’Afrique, François Hollande ne connaissait rien ou presque. Tout juste avait-il eu, avec ses amis de la promotion Voltaire de l’ENA, pour projet de partir à la rencontre des révolutionnaires éthiopiens en 1979. L’aventure se termina, faute de visas, par une promenade en Somalie… Sur l’Afrique, François Hollande s’est révélé en janvier 2013. Lorsqu’une colonne djihadiste traverse la ligne de front au Mali et entame une descente sur Sévaré qui pourrait s’achever à Bamako, la capitale, la main de ce président que l’on dit incapable de trancher ne tremble pas. L’opération militaire « Serval » est déclenchée en urgence. Elle sera le point de bascule de sa politique africaine. Le Monde
Paria à Paris, DSK drague les chefs d’Etats africains
Depuis un an, l’ancien président du FMI multiplie les déplacements auprès de chefs d’Etats africains dans la perspective de devenir leur conseiller économique. Au début de février, Dominique Strauss-Kahn rencontrait pour la deuxième fois à Dakar Macky Sall, le président sénégalais. «De sa propre initiative», précise El Hadj Hamidou Kassé, le porte-parole de la présidence, en déplacement à Genève et à Paris pour une tournée de levée de fonds. Selon lui, DSK aurait proposé à Macky Sall de lui faire bénéficier de ses relations avec des investisseurs en Europe centrale. Contrairement à ce qu’avancent certains sites d’information, Hamidou Kassé assure qu’aucun contrat n’a été signé à ce stade. A la différence de l’ex-président Abdoulaye Wade, qui avait pris ses distances avec la France, et dont le fils Karim avait ses entrées dans les pays du Golfe, Macky Sall s’aligne plus volontiers sur les intérêts français. Tribune de Geneve