Mali : le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta officiellement élu pour un second mandat
Sans surprise, la Cour constitutionnelle du Mali a officiellement validé lundi la réélection du président Ibrahim Boubacar Keita, rejetant les accusations de fraudes du candidat de l’opposition, Soumaïla Cissé. Le président malien sortant Ibrahim Boubacar Keïta a été officiellement déclaré vainqueur de l’élection présidentielle et entamera son second mandat de cinq ans le 4 septembre, a annoncé lundi 20 août la Cour constitutionnelle du Mali, dont la décision est sans appel. France 24
Soumaïla Cissé continue à rejeter les résultats de la présidentielle au Mali
Le candidat de l’opposition, déclaré officiellement battu à l’élection présidentielle, « rejette » les résultats définitifs proclamés lundi par la cour constitutionnelle, a déclaré son directeur de campagne, Tiébilé Dramé. « La cour constitutionnelle a rendu un arrêt confirmant la fraude et la manipulation des résultats », a déclaré M. Dramé, joint par téléphone. « Elle avait l’occasion de rendre un arrêt se fondant sur la vérité des urnes. Elle a préféré rendre service au régime », elle s’est « inféodée au pouvoir en validant le bourrage d’urnes et le trucage des résultats, sources d’instabilité », a affirmé le bras droit de Soumaïla Cissé. « Nous rejetons ces résultats », a-t-il ajouté. VOA
Reddition de Sultan Ould Bady : l’Algérie revient dans le jeu du G5 Sahel
L’annonce par Alger de la reddition du responsable jihadiste Sultan Ould Bady, ancien cadre d’Aqmi rallié au groupe État islamique dans le Sahara, ravive les tiraillements qui agitent la région au sujet d’éventuels programmes d’amnistie. La photo montre un homme de dos, vêtu d’un boubou crème et d’un turban couleur moutarde, posant à côté d’une table sur laquelle reposent une kalachnikov et un fusil mitrailleur PKM, leurs chargeurs respectifs, et de nombreuses munitions. C’est avec cette mise en scène bien rodée que le ministère algérien de la Défense a annoncé, le 11 août dernier, la reddition d’un chef jihadiste redouté à travers la région : Sultan Ould Bady. France 24
La RDC refuse Thabo Mbeki comme émissaire spécial de l’Afrique du Sud
Pretoria avait choisi l’ex-chef d’Etat Thabo Mbeki comme envoyé spécial du pays pour la région des Grands Lacs. Mais Kinshasa refuse. Si l’Afrique du Sud ambitionne de retrouver son rôle de faiseur de paix, c’est donc loin d’être gagné. C’est ce qui ressort au lendemain du sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Va-t-on assister au grand retour de l’Afrique du Sud dans les Grands Lacs ? Depuis l’arrivée du pouvoir de Cyril Ramaphosa, Pretoria ambitionne de retrouver son influence. L’Afrique du Sud souhaiterait notamment s’investir sur le dossier de la République démocratique du Congo. Mais comme en témoigne le veto de Kinshasa face à la venue de l’ancien président Mbeki, ce n’est pas gagné. RFI
«Je préfère vous dire à bientôt»: la petite phrase de Kabila fait réagir en RDC
Ce 17 août à Windhoek, en Namibie, Joseph Kabila a terminé son discours devant ses pairs, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) par ces mots : « Comme je n’aime pas les adieux, je préfère vous dire à bientôt. » Cette petite phrase a évidemment fait réagir en RDC. En République démocratique du Congo (RDC), le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, s’étonne de la petite phrase par laquelle le président Joseph Kabila a conclu son discours du 17 août devant les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) : « Comme je n’aime pas les adieux, je préfère vous dire à bientôt. » RFI
Ebola en RDC: 55 morts, le gouvernement décrète la gratuité des soins
La dernière épidémie de fièvre hémorragique Ebola a fait 55 morts dans l’est de la République démocratique du Congo où le gouvernement a décrété la gratuité des soins pendant trois mois, ont annoncé lundi les autorités. Cinq nouveaux décès ont été enregistrés à Mabalako-Mangina, près de Beni, l’épicentre de l’épidémie qui touche la province du Nord Kivu, selon le dernier bulletin épidémiologique du ministère de la Santé publié lundi soir. « Au total, 96 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 69 confirmés et 27 probables », précise la Direction générale de lutte contre la maladie. « Le ministère de la Santé a décrété la gratuité des soins dans les trois zones de santé les plus impactées par l’épidémie, à savoir Mabalako, Oicha et Béni », indique son bulletin quotidien sur le suivi de l’épidémie. TV5
La torture de Bobi Wine est une ‘fake news’
Yoweri Museveni qualifie de fake news l’information selon laquelle Bobi Wine a été torturé lors de sa détention. Le président ougandais Yoweri Museveni a rejeté les allégations sur l’état de santé du député d’opposition Robert Kyagulanyi, plus connu sous le nom d’artiste Bobi Wine. M. Museveni qualifie de « fake news » les informations selon lesquelles Bobi Wine a été battu lors de sa détention sur une base militaire dans le nord de l’Ouganda. Selon certaines informations, M. Kyagulanyi aurait été gravement blessé lors de son arrestation la semaine dernière après avoir été accusé de trahison. Dans un communiqué, M. Museveni a déclaré avoir vérifié auprès de médecins de l’armée qui lui ont confirmé que le député n’avait « pas de blessures à la tête ou à la poitrine ni de fractures ». BBC
Libye: l’ONU appelle le gouvernement d’union à agir contre les groupes armés
Dans un communiqué paru tard dimanche 19 août, la mission de l’ONU en Libye (Manul) appelle le gouvernement d’union nationale (GNA) à poursuivre en justice les groupes armés entravant le bon fonctionnement des institutions étatiques dans ce pays en proie au chaos depuis plus de sept ans. Cet appel survient après un nouvel acte de violence commis la semaine dernière contre la Compagnie nationale de pétrole. La Compagnie nationale de pétrole à Tripoli, la NOC, a indiqué que des hommes d’un groupe armé qui dépend du ministère de l’Intérieur étaient entrés de force dans l’un de ses sièges pour « arrêter » son patron. Un agissement à répétition, et la NOC n’est pas la seule institution libyenne qui en est victime. RFI
À Conakry, la concession portuaire accordée à une société turque crée la controverse
Le 10 août, les autorités guinéennes ont signé une concession avec le groupe turc Albayrak pour la gestion d’une partie du port de Conakry. Si le gouvernement justifie le recours à un accord de gré à gré par l’urgence d’améliorer le fonctionnement du port, le syndicat des dockers dénonce l’opacité des conditions d’attribution du contrat et a initié un mouvement de grève. La Guinée a signé le 10 août un contrat d’une durée de vingt-cinq ans avec le conglomérat turc Albayrak pour la gestion de la partie « conventionnelle » du Port autonome de Conakry, qui concerne les marchandises qui ne sont pas mises en conteneurs. En contrepartie de cet accord conclu de gré à gré avec les autorités guinéennes, l’entreprise turque s’est engagée à investir 200 millions de dollars (173 millions d’euros) sur deux ans et 500 millions de dollars à terme. Jeune Afrique
Maroc : le rétablissement du service militaire devant le Conseil de gouvernement
L’ordre du jour du Conseil de gouvernement de ce lundi 20 août a suscité une avalanches de conjectures et de rumeurs. Vendredi 17, une discussion autour d’un projet de loi sur le rétablissement du service militaire est annoncé. Très vite, la toile s’enflamme, chacun commentant un sujet qui a en effet des allures de petite révolution sociétale. Pour le moment, le texte du projet de loi n’est pas disponible en ligne. Seule une courte dépêche a été publiée par l’agence officielle, la MAP. En 2006, le décret-loi n° 2-06-420 adopté sur consigne du roi Mohammed VI, chef des armées, mettait fin au service militaire. Le Maroc avait adopté une loi organisant un service militaire en 1966. Cette dernière donnait deux raisons à l’existence de ce passage obligé : « Une formation de base qui lui permettra de contribuer (…) à la défense de la patrie. » et « Une formation technique et professionnelle de nature à élever son niveau social et à le faire participer au développement du pays. » Jeune Afrique
Burkina Faso : le nouveau code électoral est « conforme à la Constitution »
L’opposition politique burkinabè avait introduit un recours auprès de la plus haute instance juridique du pays le 2 août, à la suite de l’adoption du code électoral à l’Assemblée nationale le 30 juillet. Le texte est « conforme à la Constitution », estime la Cour constitutionnelle dans une décision du vendredi 17 août. La Cour constitutionnelle du Burkina Faso a estimé « conforme à la constitution » le code électoral adopté le 30 juillet 2018 par l’Assemblée nationale. L’opposition burkinabè, qui avait boycotté le vote la loi, avait introduit un recours auprès de la Cour « aux fins de déclaration d’inconstitutionnalité des articles 52 et 72 », qualifiant le nouveau code électoral d’« exclusion » et de « recul démocratique ». Jeune Afrique
La Zambie va taxer les appels téléphoniques via internet
La Zambie a décidé d’imposer une taxe sur les appels téléphoniques via internet pour protéger les entreprises de télécommunications classiques, une mesure aussitôt dénoncée par les défenseurs de la liberté d’expression. Les services de téléphonie en ligne tels que Skype, WhatsApp et Viber « menacent l’industrie des télécommunications et l’emploi dans des compagnies telles que Zamtel, Airtel et MTN », a justifié lundi la porte-parole du gouvernement, Dora Siliya. « Le gouvernement a donc décidé d’introduire une taxe quotidienne de 30 ngwee (3 centimes d’euro) sur les appels téléphoniques via internet ». Cette contribution sera collectée par les opérateurs téléphoniques et les fournisseurs d’accès à internet, selon le projet dévoilé par les autorités. Cette annonce intervient après l’adoption en Ouganda d’une taxe très controversée sur l’utilisation des réseaux sociaux. VOA