Revue de Presse du 20 septembre 2018

La suppression des limites d’âge présidentiel place l’Ouganda sur une voie d’instabilité
Avec la levée des limites d’âge, c’est la deuxième fois que la constitution de l’Ouganda est modifiée pour prolonger le règne de Museveni. Les manifestations en cours témoignent de la frustration du public face aux restrictions budgétaires et à l’absence d’un plan de succession clair. La décision de la Cour constitutionnelle du 26 juillet, approuvant la levée de la limite d’âge présidentiel dans la constitution ougandaise établie jusque‑là à 75 ans, ouvre la voie à Yoweri Museveni, âgé de 73 ans, à briguer un sixième mandat en 2020. Une série de manifestations, d’arrestations et d’épisodes violents impliquant le secteur de la sécurité ont révélé un niveau d’instabilité en Ouganda, ce qui a surpris de nombreux observateurs. Centre d’études stratégiques de l’Afrique

Au Rwanda, Kagame menace les opposants récemment libérés
L’humilité et la prudence. Deux qualités que devraient développer les opposants récemment graciés au Rwanda. C’est en tout cas ce que leur recommande le chef de l’Etat Paul Kagame, au risque qu’ils se retrouvent de nouveau en prison, a-t-il menacé ce mercredi alors qu’il s’adressait aux nouveaux parlementaires. Le disant, le président rwandais lance une pierre dans le jardin de l’opposante Victoire Ingabire, qui, comme plus de 2 000 détenus, est bénéficiaire de la grâce présidentielle. Si l’opposante a remercié le chef de l’Etat pour cet acte, elle a toutefois appelé le dirigeant à libérer tous les prisonniers politiques – dont la candidate à la présidentielle de 2017 Diane Rigwara – et ouvrir davantage l’espace politique. Africa News

Éthiopie: au moins 58 morts dans les récentes violences
Au moins 58 personnes ont été tuées au cours des violences entre communautés ethniques survenues récemment en périphérie de la capitale Addis Abeba, ont affirmé mercredi à l’AFP un chercheur d’Amnistie internationale et une source éthiopienne participant à l’enquête. Ce bilan est plus du double de celui annoncé lundi par le gouvernement éthiopien, qui faisait état de 23 morts durant le weekend dans la ville de Burayu, située en région oromo, près d’Addis Abeba. Ces violences avaient éclaté la semaine passée et durant le weekend à l’ouest d’Addis Abeba, poussant des centaines de personnes à fuir leurs foyers et entraînant des manifestations lundi dans la capitale. Fisseha Tekle, un chercheur de l’ONG Amnistie internationale, a assuré avoir parlé à des résidents ayant dénombré 58 morts de vendredi à lundi à Burayu. La Presse.ca

Dernière ligne droite avec la liste de 21 candidats sans Bemba ni Katumbi en RDC
Le processus électoral en République démocratique du Congo a abordé mercredi sa dernière ligne droite avec la publication d’une liste définitive de 21 candidats à la succession du président Kabila, qui officialise l’exclusion de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. Trois noms émergent pour les élections prévues le 23 décembre, le « dauphin » choisi par le président Kabila, son ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, et ses deux principaux adversaires, le président de l’UDPS Félix Tshisekedi et l’ex-président de l’Assemblée Vital Kamerhe. Cette liste ouvre la voie à la campagne électorale (à partir du 22 novembre) avec de persistantes contestations d’une procédure de vote -la machine à voter- et du fichier électoral par l’opposition et la société civile. VOA

Elections en RDC: dernière ligne droite avec la liste des 21 candidats sans Bemba ni Katumbi
Le processus électoral en République démocratique du Congo a abordé mercredi sa dernière ligne droite avec la publication d’une liste définitive de 21 candidats à la succession du président Kabila, qui officialise l’exclusion de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. Trois noms émergent pour les élections prévues le 23 décembre, le « dauphin » choisi par le président Kabila, son ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, et ses deux principaux adversaires, le président de l’UDPS Félix Tshisekedi et l’ex-président de l’Assemblée Vital Kamerhe. Cette liste ouvre la voie à la campagne électorale (à partir du 22 novembre) avec de persistantes contestations d’une procédure de vote -la machine à voter- et du fichier électoral par l’opposition et la société civile. TV5

Les Africains comparés à des « esclaves » : l’UA « effarée » par les propos de Salvini
La Commission de l’Union africaine s’est dite “effarée” par les propos du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini sur l’importation d’“esclaves” africains, et exigé que le politicien d’extrême droite “retire ses déclarations désobligeantes”. “La Commission de l’Union africaine est effarée par les commentaires formulés par (…) Matteo Salvini durant une récente conférence à Vienne, lors de laquelle il compare les migrants africains à des esclaves”, a indiqué la Commission de l’UA dans un communiqué envoyé mardi soir à la presse. “Dans l’intérêt d’un engagement constructif dans le débat sur la migration entre les deux continents, l’Union africaine requiert que (Matteo Salvini) retire ses déclarations désobligeantes”, a ajouté la Commission de l’organisation panafricaine.  Africa News

Présidentielle au Cameroun : la guerre des trois aura bien lieu
Principaux challengers de Paul Biya à la présidentielle camerounaise du 7 octobre, Akere Muna, Joshua Osih et Maurice Kamto entendent surtout se positionner pour l’avenir. Le restaurant italien n’est pas plein. En habitué des lieux, Joshua Osih a choisi sa table, dans l’angle de la terrasse. Le temps est clément à Yaoundé. Nous sommes en janvier 2017. L’homme assis face à nous n’est pas encore candidat du Social Democratic Front (SDF) pour la présidentielle d’octobre 2018. Joshua Osih l’assure : il ne sera pas « celui qui plantera un couteau dans le dos de John Fru Ndi », le chairman du parti socialiste camerounais. Jeune Afrique

Burkina : les autorités confrontées à un nouveau défi sécuritaire dans l’Est
L’Est du Burkina Faso est en proie à une recrudescence d’attaques depuis le début de l’année. Le gouvernement affirme avoir déployé des moyens supplémentaires face à une nébuleuse dont les motivations restent encore floues. Alors que dans le Nord, l’armée burkinabè a considérablement affaibli les capacités de nuisance des combattants affiliés au groupe du prédicateur radical Malam Ibrahim Dicko autour de Djibo, un nouveau front émerge à l’Est. Les attaques visant des civils, des membres des forces de sécurité et de défense ainsi que des symboles de l’État s’y sont multipliées au cours de ces derniers mois. Dernier événement en date, l’enlèvement d’un prêtre italien dans la région de Tillaberi, au Niger, à la frontière avec le Burkina, dans la nuit du 17 au 18 septembre. Selon plusieurs témoins, les ravisseurs se sont ensuite repliés avec leur otage au Burkina. Deux jours plus tôt, des individus armés non identifiés ont mené une double attaque dans l’Est. Bilan : huit morts et trois blessés. Jeune Afrique

Crise politique en Guinée-Bissau : la Cedeao presse les autorités de maintenir les législatives en novembre
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest a exhorté les autorités politiques bissau-guinéenne à respecter la date prévue pour les législatives, le 18 novembre. Ce scrutin, dont l’organisation connaît des retards, doit permettre de dénouer une crise politique qui perdure depuis de trois ans. La visite a duré quelques heures. Le temps pour la mission de la Cedeao conduite par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Abba Ibrahim, de rencontrer les principaux responsables du pays. Parmi eux figuraient le président José Mario Vaz et le Premier ministre Aristide Gomes, des dirigeants de partis, des membres de la Commission électorale nationale et des représentants de la communauté internationale. Jeune Afrique

La traque des opposants burundais se poursuit jusqu’au Kenya
Au Burundi, depuis la crise politique de 2015 et les violences qui ont suivi, plus de 400 000 personnes ont fui le pays, notamment pour le Kenya. Pourtant, même en dehors des frontières, ces Burundais craignent encore pour leur vie. Reportage de nos correspondants. France 24

Au royaume de l’eSwatini, des élections parlementaires sans parti en lice
Les partis politiques ne sont pas autorisés à y participer, les meetings quasi-inexistants et les affiches de candidats rares: les élections parlementaires vendredi dans le minuscule royaume africain de l’eSwatini ne ressemblent à aucune autre. Pour les partisans de l’opposition dans l’ex-Swaziland, les élections se résument à une parodie de démocratie. « C’est totalement inapproprié de parler d’élections », estime Alvit Dlamini, à la tête du Ngwane National Liberatory Congress (NNLG), le plus ancien parti de l’eSwatini. « Des élections sont une compétition entre partis politiques. Mais ici, on assiste à une non-élection, un système de nomination par les royalistes. Si vous y participez, vous ne pouvez pas défendre vos idées politiques », explique-t-il à l’AFP. L’Express

Algérie: après celui de l’aviation, le chef de l’armée de terre limogé
Le chef des Forces terrestres de l’armée algérienne a été mis à la retraite, a annoncé aujourd’hui le ministère de la Défense, au lendemain du limogeage de celui des Forces aériennes, sur fond de vague d’évictions dans la haute hiérarchie militaire du pays. Le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, présidera demain la cérémonie de prise de commandement du « général-major Saïd Chanegriha en qualité de Commandant des Forces terrestres (CFT), en remplacement du général-major Ahcène Tafer, mis à la retraite », indique simplement le ministère dans un communiqué. Le départ du général Tafer avait été annoncé par divers médias algériens depuis fin août, mais jamais confirmé. La chaîne privée Ennahar TV, réputée proche du pouvoir, avait à son tour annoncé lundi le limogeage des généraux Tafer et Abdelkader Lounes, son homologue des forces aériennes, dont la mise à la retraite a elle été officialisée hier. Le Figaro

RDCongo: 27 morts dans le nouveau naufrage d’une embarcation surchargée
La surcharge et le mauvais état des moyens de transports a encore fait des victimes en République démocratique du Congo, où le naufrage d’une péniche surchargée a tué au moins 27 personnes sur un affluent du fleuve Congo dans le nord-ouest. Le drame est intervenu dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué une source locale. La cause: l’effondrement du toit de cette « baleinière » encombré de marchandises, d’après un survivant. « Mardi, nous avons retiré vingt-sept corps des eaux de la rivière Mongala, après le naufrage, la nuit, de la baleinière HB Espoir », a déclaré mercredi à l’AFP Alpha Belo-Ngwata, un responsable territorial dans la province de Mongala (nord-ouest). « Ces corps sont gardés dans la morgue de Binga, mais d’autres corps sont encore sous les eaux. Les secours tentent de les retirer », a-t-il poursuivi, sans en préciser le nombre. TV5