RD Congo : le Congolais Jean-Pierre Bemba coupable de subornation de témoins
La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré mercredi l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba et ses quatre co-accusés coupables de subornation de témoins dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. L’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba et ses quatre co-accusés ont été reconnus coupables, mercredi 19 octobre, de subornation de témoins par la Cour pénale internationale (CPI) dans le procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. « Monsieur Jean-Pierre Bemba Gombo, la chambre vous juge coupable » d’avoir influencé « de manière corrompue » plusieurs témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages, a déclaré le juge Bertram Schmitt. France 24
Fin du dialogue national en RDC: signature d’un accord et cérémonie de clôture
La cérémonie de clôture a eu lieu hier, mardi 18 octobre. Le dialogue a pris fin avec la signature d’un accord qui prévoit l’élection présidentielle au mieux en avril 2018 et qui donne également la primature à l’opposition et met en place un comité de suivi national issu du dialogue. Au titre de cet accord, le président kabila – lui – restera au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur. Il n’est pas spécifié dans l’accord précisément qu’il ne peut pas se représenter ou changer la constitution pour lever la limite du nombre de mandats, mais le texte appelle au respect intégral des articles de la constitution qui exclut ces deux options. Cet accord, toujours rejeté par deux des principales formations de l’opposition, le Rassemblement et le MLC, a été officiellement paraphé hier par les délégués. RFI
Comment une taxe illégale sur les chenilles a fait 20 morts au Congo
Les chenilles sont depuis des millénaires une source d’alimentation pour les Pygmées qui peuplent les régions de forêts équatoriales sur le continent africain. Pour cette population – dont un rapport de la Banque mondiale en 2009 estime le nombre à 660.000 individus – souvent discriminée en Afrique centrale, la collecte des insectes est une ressource précieuse et gratuite. «Mais ce weekend, les mêmes chenilles qui ont aidé les Pygmées à survivre dans des forêts isolées sont la cause de leur mort», écrit le magazine Foreign Policy. Au moins 20 personnes ont en effet été tuées dans des affrontements qui avaient pour enjeu le contrôle de la collecte des chenilles. Selon l’AFP, des membres de l’ethnie des Bantous ont en effet tenté d’imposer une taxe sur la récolte des insectes dans une région de la République démocratique du Congo. Ce que les pygmées concernés ont refusé. Ce qui a déclenché une spirale de violence qui a notamment coûté la vie à 16 Pygmées. Slate
RDC: Kinshasa ville morte, colère bancaire et fantôme chinois
On sait, depuis le week-end dernier et l’accord trouvé au sein du dialogue national, que les élections n’auront pas lieu cette année (ni même l’année prochaine selon le texte de cet accord entre la majorité présidentielle et une petite partie de l’opposition) et que Joseph Kabila, sans changer une virgule à la Constitution, espère rempiler pour deux ans minimum. Ce 19 octobre, l’opposition à cette prolongation de mandat et à la non-tenue des élections avait organisé une journée ville morte. Bilan, pas un chat dans les artères de Kinshasa et à Mbuji Mayi et des manifestations très suivies à Goma et Béni. « Ca préfigure notre capacité de mobilisation », explique un des leaders de l’opposition. « La peur des violences orchestrées par l’opposition a retenu chez eux les gens qui ne demandaient qu’à travailler », explique un jeune membre du PPRD, le parti présidentiel. « Joseph Kabila peut encore comprendre qu’il peut éviter le pire en annonçant qu’il se retire », explique le patron d’un autre parti politique de l’opposition, qui ne convainc plus personne avec cet appel à la raison. La Libre
Le problème des rebelles sud-soudanais au Congo
En juillet, selon la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), 755 combattants de l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) dans l’opposition seraient entrés sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC) à la suite d’affrontements à Juba, la capitale du Soudan du Sud. Voyant qu’ils perdaient la bataille contre les soldats du président Salva Kiir, ces hommes fidèles à l’ancien vice-président Riek Machar ont fui avec ce dernier dans le parc national de la Garamba, qui couvre un large pan de territoire dans le nord-est du Congo. Ils ont ensuite été évacués par la MONUSCO. IRIN
Soudan du Sud : la communauté gajiok, l’autre carte de Riek Machar
Entre l’aide aux démunis et les affaires politiques, la frontière est poreuse. Row Duol Tuong, le président de l’association des Gajiok d’Addis Abeba, s’effondre dans le fauteuil de son bureau, au 7e étage d’un building de la capitale éthiopienne. La déco est spartiate. Au mur, Riek Machar y a son portrait, cerné d’un cadre doré vieillot. L’ancien leader de l’opposition sud-soudanaise et vice-président forcé à l’exil prend des airs de chef spirituel. De chef tout court. L’association partage la photocopieuse avec les représentants du SPLM/SPLA-IO*, acronyme à rallonge pour désigner le clan de Riek Machar. Une dizaine de membres sont réunis. Tous appartiennent à la communauté des Gajiok, un clan de l’ethnie nuer originaire de la région de Nasir au Soudan du Sud. Cette ville majeure de l’État du Nil supérieur est, depuis le début de la guerre civile en décembre 2013, le théâtre de violents combats. Nasir est aussi un haut lieu de l’opposition. Le Point
Ghana : vers un report des élections
La commission électorale du Ghana revient sur la date officiellement pour les élections générales, suite à aux multiples poursuites judiciaires des candidats disqualifiés. Le scrutin était prévu le 7 décembre prochain, mais la commission a déclaré, mercredi, qu’elle attendrait l’issue des affaires judiciaires avant de fixer une autre date. En début octobre, la commission a disqualifié 12 candidats qu’elle estime n’avoir pas correctement rempli les dossiers de candidatures. La procureure de la République, Georgina Theodora Wood, a désigné 17 juges de tribunaux de grande instance, à travers le pays, pour traiter rapidement les litiges électoraux. BBC
Niger: l’attaque de la prison de Koutoukalé revendiquée par le groupe EI
La prison de Koutoukalé située près de la frontière entre le Niger et le Mali a fait l’objet d’un assaut repoussé par les forces de sécurité nigériennes lundi 17 octobre. Le site d’informations mauritanien Alakhbar, canal traditionnel de communication des groupes jihadistes au Sahel, a reçu mercredi une revendication de cette attaque au nom du groupe Etat islamique. RFI
Burkina : remise en liberté provisoire du colonel Bamba, l’homme qui avait annoncé le putsch manqué
Le colonel Mamadou Bamba, l’officier qui avait annoncé le coup d’État du général Gilbert Diendéré en direct à la télévision nationale, le 17 septembre 2015, a été remis en liberté provisoire mardi à Ouagadougou. Son visage rond, aux yeux écarquillés, est connu de tous les Burkinabè. Dans la matinée du 17 septembre 2015, il était apparu en direct à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) pour annoncer officiellement la prise du pouvoir par le général Gilbert Diendéré et la mise en place d’une junte baptisée Conseil national pour la démocratie (CND). Son manque d’aisance face caméra, sa diction hésitante et son discours hasardeux sur la légitimité de ce coup de force militaire lui avaient immédiatement valu une avalanche de railleries sur les réseaux sociaux. Jeune Afrique
Libye: privée de son or noir, l’économie du pays s’effondre
Les conflits militaires et politiques qui tiraillent la Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi l’empêchent d’exploiter pleinement ses énormes ressources pétrolières et poussent son économie au bord de l’effondrement. En faisant tomber le dictateur en octobre 2011, les Libyens rêvaient d’un avenir meilleur. Aujourd’hui, leurs attentes sont beaucoup plus modestes: « Vivre en sécurité, disposer de l’électricité, du carburant, d’un salaire et envoyer les enfants à l’école. Nous ne demandons pas plus », résume Mahmoud, un Tripolitain de 35 ans. Chaque matin, de longues files d’attente se forment devant les banques, incapables fournir de l’argent liquide à leurs clients. TV5
A Zouara, la révolution silencieuse des Berbères libyens
Ces couleurs-là, on dirait que le souffle salé de la Méditerranée les fait claquer plus fièrement que d’autres. A Zouara, ville côtière de l’extrême ouest de la Libye, non loin de la frontière avec la Tunisie, le drapeau amazigh – berbère – déploie crânement ses bandes bleu, vert et jaune. Le bleu de la mer, le vert de la nature, le jaune du désert. L’étendard s’ébroue sur les façades de bâtiments officiels chaulés de blanc, aux lampadaires des ronds-points, le long des rues bordées de palmiers ou face à la mer ourlée d’écume. Il est frappé en son cœur par le caractère Z, symbole de l’amazighité, en alphabet tifinagh : un trait vertical coupé de deux arcs inversés, l’un suggérant les bras levés d’un homme et l’autre ses jambes. Dans cette ville de 80 000 habitants, l’identité amazighe s’affiche avec superbe. Et cette nouvelle assurance en dit long sur l’évolution de la Libye après la chute de Mouammar Kadhafi à l’automne 2011. Le Monde
Ce jour-là : le 20 octobre 2011, Mouammar Kadhafi est tué aux abords de Syrte
Acculé, Mouammar Kadhafi a fui Tripoli à la fin d’août 2011. Devant l’avancée des forces rebelles libyennes, un dernier bastion résiste : Syrte, la ville natale du « Guide ». Mais au matin du 20 octobre, un mystérieux convoi s’élance vers le sud… Depuis l’amorce de la révolution libyenne, le 15 février 2011, dans le sillage des Printemps arabes, la Libye est ravagée par la guerre civile. Alors que la capitale, Tripoli, est définitivement tombée le 27 août aux mains des milices rebelles, les combats font désormais rage aux abords de Syrte, où les derniers soldats loyalistes font face à la suprématie aérienne des avions de l’OTAN. Ceux-ci ont fini par se retrancher dans un quartier qu’ils tiennent à bout de bras : le District 2. Jeune Afrique
Pour le Rwanda, « le moment est venu » pour le Maroc de réintégrer l’UA
« Le moment est venu » pour le Maroc de réintégrer l’Union africaine (UA), quittée il y a plus de trente ans, a estimé mercredi la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, au premier jour de la visite à Kigali du roi Mohammed VI. Ce qui fait « que le Maroc est absent depuis l’année 1984, tout cela pour le Rwanda, ça peut se discuter, ça peut faire partie d’une discussion au niveau de la famille africaine. Mais pour nous, le moment pour le Maroc de rejoindre ses frères et ses soeurs est venu », a déclaré Louise Mushikiwabo à la presse. Le roi du Maroc, Mohamed VI, a rencontré mercredi le président rwandais Paul Kagame, avec lequel il a signé 19 accords bilatéraux, notamment dans le secteur économique. TV5