Revue de Presse du 20 juillet 2018

L’Érythrée ‘retire’ ses troupes de la frontière éthiopienne
L’Érythrée a retiré ses troupes de la frontière avec l’Éthiopie, dans un geste de réconciliation, rapporte l’agence de presse pro-gouvernementale Eritrea Press sur sa page Facebook. La BBC n’a pas obtenu de confirmation indépendante concernant cette information. Si ce retrait est confirmé, ce serait un développement majeur dans le processus de paix initié par les gouvernements éthiopien et érythréen qui se sont engagés à mettre fin à deux décennies d’hostilité. BBC

A la frontière Ethiopie/Erythrée, on espère la paix mais craint les divisions
« Cet endroit est en Ethiopie, c’est sûr »: pour Haish Woldu, un paysan de 76 ans, il ne fait aucun doute que l’église dont son fils est le prêtre, dans le village d’Engal, aux confins septentrionaux de l’Éthiopie et à la frontière avec l’Érythrée, est située sur le sol éthiopien. Niché au bas de montagnes pelées et rocailleuses, Engal n’est pourtant officiellement pas en territoire éthiopien. Après la guerre de 1998-2000, une commission internationale indépendante avait déterminé en 2002 qu’Engal, comme la ville symbole de Badme, 350 km plus à l’ouest, appartiennent en fait à l’Érythrée. Les conclusions de cette commission, soutenue par l’ONU, n’ont cependant jamais été appliquées par l’Éthiopie, qui continue à contrôler ces deux villes et d’autres portions de territoire. TV5

Le gouvernement condamne les propos « choquants » de l’ex-président Jammeh en Gambie
Le gouvernement gambien a jugé jeudi « choquants » des propos de l’ex-président Yahya Jammeh, qui dans une conversation téléphonique ayant fuité sur les réseau sociaux a laissé entendre qu’il envisageait de faire son retour au pays. « Aucun homme ou djinn (esprit) ne peut m’empêcher de revenir en Gambie », peut-on entendre dire sur cet enregistrement de l’ex-homme fort de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. M. Jammeh, au pouvoir pendant 22 ans, ne s’est pas exprimé publiquement depuis son départ pour un exil doré en Guinée équatoriale en janvier 2017. VOA

Des soldats camerounais « arrêtés » après une vidéo d’exécution
Des agences de presse indiquent que quatre soldats camerounais ont été arrêtés pour leur implication présumée dans des exactions relayées sur les réseaux sociaux. Une vidéo troublante qui a provoqué l’indignation sur les médias sociaux montre des hommes en treillis militaire qui tirent deux femmes, dont une avec un bébé sur le dos et une petite fille. Ils sont entendus accusant les victimes d’être liées au groupe militant islamiste, Boko Haram. BBC

Togo: une mission de la Cédéao rencontre les protagonistes de la crise
Une mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a rencontré les protagonistes de la crise togolaise jeudi 19 juillet à Lomé. La coalition des 14 partis de l’opposition et une délégation du pouvoir se sont entretenues avec la mission qui devrait évaluer les recommandations faites par les facilitateurs lors du dernier round du dialogue, c’était le 27 juin. C’est en sorte une revue des recommandations que la mission est venue faire. Pour Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition togolaise, à l’heure de cette revue, tout reste à faire : « Tout reste à faire. Il y a en réalité sept personnes qui ont été libérées depuis le passage des chefs d’Etat ici. Donc, il y a une volonté de ne pas respecter les recommandations de la facilitation. »  RFI

L’Afrique au cœur de la politique économique chinoise
Le président chinois Xi Jinping entame ce samedi 21 juillet une tournée d’une semaine sur le continent, qui le mènera au Sénégal, au Rwanda et enfin en Afrique du Sud où aura lieu le sommet des pays émergents, les Brics. Depuis 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique, une position qui pose des questions de dépendance financière et politique. RFI

La guerre est déclarée pour prendre la tête de la Francophonie
La Francophonie est entrée en campagne pour choisir la personnalité qui va la diriger durant les quatre prochaines années. La France et le Canada, les deux puissances dominantes de l’organisation francophone, ont chacune choisi leur championne et s’apprêtent à aller jusqu’au clash pour faire gagner leur candidate. A trois mois du prochain sommet (11 et 12 octobre prochain) de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Erevan, en Arménie, où les chefs d’Etat et de gouvernement éliront le prochain patron de la Francophonie, la campagne bat son plein avec deux candidates déclarées. D’un côté, l’actuelle secrétaire générale de l’OIF, la Canadienne Michaëlle Jean qui est candidate à sa propre succession et, de l’autre, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. RFI

La force du G5 Sahel panse ses plaies après l’attaque contre son QG
L’attentat du 29 juin contre le quartier général de la force antijihadiste du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, n’en a pas seulement soufflé le mur d’enceinte, mais aussi mis à nu les failles béantes, selon des experts et responsables militaires. Dès le lendemain de l’attentat, qui a fait trois morts, dont deux militaires maliens, trois jours avant un sommet à Nouakchott de l’organisation régionale G5 (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) en présence du président français Emmanuel Macron, dirigeants politiques et militaires claironnaient qu’ils ne se laisseraient pas impressionner. « Ce sont des attaques qui ne doivent pas nous faire baisser les armes », a déclaré le chef d’État nigérien, Mouhamadou Issoufou, président en exercice du G5 Sahel, tandis que son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta promettait de « traquer les terroristes jusque dans leurs derniers retranchements ».  VOA

Kabila rejette l’ingérence extérieure dans le processus électoral en RDC
Le président congolais s’est engagé de nouveau à respecter la Constitution de la République démocratique du Congo, sans dire un mot sur son avenir politique, à cinq mois de la présidentielle censée élire son successeur à la tête de ce pays qu’il dirige depuis 17 ans. Devant les deux chambres du parlement réunis en congrès, Joseph Kabila, a dans un discours-bilan de ses 17 ans de pouvoir, rejeté l’ingérence extérieure dans le processus électoral dont le point culminant sera la présidentielle et les législatives plusieurs fois reportées mais prévues pour le 23 décembre 2018. VOA

Sénégal : le plus important procès pour faits de djihadisme terminé
Ce procès, placé sous haute sécurité et qui avait commencé le 9 avril, après une série de renvois depuis décembre, est le plus important par le nombre de prévenus dans un dossier de ce type à se tenir au Sénégal, un pays qui n’a jamais connu d’attentat islamiste. Il était reproché aux 29 prévenus, dont certains ont séjourné dans des zones contrôlées par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, d’avoir voulu installer des bases djihadistes dans le sud et le sud-est du Sénégal et d’avoir envisagé ensuite d’étendre leur projet à des pays voisins tels que la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau. Les accusés, dont trois femmes, étaient poursuivis pour « actes de terrorisme par menaces d’attentat », « association de malfaiteurs, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux », « apologie du terrorisme » et « détention d’armes sans autorisation ». Le verdict le plus attendu concernait Aliou Ndao, un célèbre imam de 58 ans ayant 4 épouses et 17 enfants, accusé d’être le « coordonnateur » du groupe et contre qui le parquet avait requis une peine de 30 ans. Le Point

Mali : Ibrahim Boubacar Keïta à Kidal pour la première fois depuis cinq ans
Ce procès, placé sous haute sécurité et qui avait commencé le 9 avril, après une série de renvois depuis décembre, est le plus important par le nombre de prévenus dans un dossier de ce type à se tenir au Sénégal, un pays qui n’a jamais connu d’attentat islamiste. Il était reproché aux 29 prévenus, dont certains ont séjourné dans des zones contrôlées par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, d’avoir voulu installer des bases djihadistes dans le sud et le sud-est du Sénégal et d’avoir envisagé ensuite d’étendre leur projet à des pays voisins tels que la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau. Les accusés, dont trois femmes, étaient poursuivis pour « actes de terrorisme par menaces d’attentat », « association de malfaiteurs, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux », « apologie du terrorisme » et « détention d’armes sans autorisation ».  Jeune Afrique

Tunisie : l’Instance électorale s’enfonce dans la crise
C’est à 13h, ce jeudi 19 juillet, que Ibrahim Boubacar Keita (IBK), le président malien en campagne pour un second mandat de 5 ans, a atterri à Kidal. À sa descente d’hélicoptère, il est accueilli par plusieurs personnalités, dont Mohamed Ag Intalla, l’Amenokal de la ville, Bilal Ag Achérif, le président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), et Alghabass Ag intalla, le très influent secrétaire général du Haut conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA). Après les salutations d’usage, le cortège dans lequel se trouve IBK se dirige d’abord, sous bonne escorte des combattants de la CMA, au cimetière où se repose feu Intalla Ag Attaher, l’ancien Amenokal de la ville. « Homme de paix, qui a toujours œuvré pour l’unité du Mali », déclare sur sa tombe le président candidat. Jeune Afrique

Sur fond de réconciliation, l’Ethiopie nomme un ambassadeur en Erythrée
Sans président par intérim, nourrie par des rivalités internes et des activités à l’arrêt, l’Instance électorale (ISIE) traverse une crise sans précédent. Si le dépôt des candidatures pour succéder à Mohamed Tlili Mansri, président démissionnaire, a été annoncé jeudi, encore faut-il que les membres se mettent d’accord… Ils attendaient l’annonce depuis longtemps. Après des mois de crise au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), les membres pourront finalement choisir leur prochain président, suite à l’ouverture des candidatures, depuis ce 19 juillet jusqu’au 24 juillet, par le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). TV5

Migrants: Tripoli rejette l’idée européenne de centres d’accueil en Libye
Le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a fait part vendredi de son refus catégorique d’installer en Libye des centres d’accueil pour migrants comme le souhaitent les pays de l’Union européenne. « Nous sommes absolument contre le fait que l’Europe veuille tout à fait officiellement installer chez nous les migrants illégaux dont on ne veut pas dans l’UE », a affirmé M. Sarraj dans un entretien au quotidien allemand Bild. « Nous ne ferons pas non plus de +deals+ avec l’UE et prendre en charge des migrants illégaux en échange d’argent », a-t-il ajouté lors de cet entretien réalisé à Tunis. TV5