Revue de Presse du 20 janvier 2017

Les troupes sénégalaises sont entrées en Gambie
Les troupes sénégalaises déployées aux frontières avec la Gambie en vue d’une opération ouest-africaine pour contraindre Yahya Jammeh à céder le pouvoir au nouveau président Adama Barrow sont entrées sur le sol gambien dans l’après-midi, a annoncé le porte-parole de l’armée. « Ils sont entrés cet après-midi », a déclaré le porte-parole de l’armée sénégalaise, le colonel Abdoul Ndiaye, interrogé sur le fait de savoir si les militaires sénégalais avaient déjà franchi la frontière. RTBF

Gambie: derniers efforts pour presser Jammeh de céder le pouvoir
Les présidents mauritanien et guinéen étaient attendus vendredi à Banjul pour presser Yahya Jammeh de partir et de céder le pouvoir à son successeur Adama Barrow, alors qu’expirait l’ultimatum pour la reprise des opérations d’une force militaire ouest-africaine. Le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Guinéen Alpha Condé, en route pour Banjul peu avant midi GMT – l’horaire de l’ultimatum fixé par l’organisation régionale Cédéao -, vont « proposer au président Jammeh des pistes de solution, notamment un exil dans un pays de son choix », a affirmé à l’AFP à Conakry le secrétaire général de la présidence guinéenne, Kiridi Bangoura. « Nous avons encore toutes les chances de parvenir à une solution pacifique », a assuré à la presse M. Ould Abdel Aziz, peu avant de prendre l’avion pour Banjul avec M. Condé, qui l’a rejoint à Nouakchott dans la nuit. TV5

Plus de 45.000 personnes ont fui la Gambie (ONU)
Plus de 45.000 personnes ont fui la Gambie depuis début janvier, en majorité vers le Sénégal, alors qu’un ultimatum a été fixé au président sortant gambien Yahya Jammeh de quitter le pouvoir, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). « Environ 45.000 personnes sont arrivées au Sénégal depuis la Gambie » et « au moins 800 personnes se sont rendues en Guinée-Bissau », a déclaré aux médias à Genève un porte-parole du HCR, Babar Baloch. « Il s’agit d’une estimation » faite par les autorités sénégalaises « depuis début janvier, lorsque les personnes ont commencé à fuir la Gambie », a-t-il dit, en ajoutant que la majorité des déplacés sont des femmes et des enfants. La Gambie compte 1,8 million d’habitants. Parmi ceux arrivés au Sénégal se trouvent des Gambiens, mais aussi notamment des Sénégalais, des Ghanéens, des Libériens, des Libanais, des Guinéens et des Mauritaniens. AfricaTime

Libye: un ex-ministre blessé dans un attentat
Douze personnes, dont un ancien ministre libyen de l’Intérieur, ont été blessées aujourd’hui dans l’explosion d’une voiture piégée près d’une mosquée de Benghazi, dans l’est de la Libye, ont indiqué des sources médicales et de sécurité. La porte-parole de l’hôpital Al-Jala de Benghazi, Fadia al-Barghathi, a fait état de douze blessés, dont deux graves, parmi lesquels figurent Achour Chwayel, ex-ministre de l’Intérieur du gouvernement d’Ali Zeidan (novembre 2012-mars 2014), ainsi que son fils. L’explosion a été provoquée par une voiture piégée placée en ce jour de la grande prière hebdomadaire près de la Mosquée d’Abou Houraira dans le quartier central d’Al-Majouri, selon une source au sein des services de sécurité à Benghazi, ville située à 1000 km à l’est de Tripoli. Le Figaro

Le nord du Burkina Faso sous la menace d’un nouveau groupe terroriste
Baptisé Ansaroul Islam, le groupe terroriste burkinabé dirigé par Ibrahim Malam Dicko fait monter la pression au nord du pays. Depuis l’attentat qui avait frappé Ouagadougou le 15 janvier 2016, le « pays des hommes intègres » n’est plus épargné par la menace terroriste. En un an, les forces de sécurité basées dans le Sahel burkinabé ont fait l’objet de six attaques, tuant une vingtaine d’hommes. La plus meurtrière date du 16 décembre de la même année : douze militaires sont tués dans l’attaque du détachement de Nassoumbou, un village situé à 45 km de Djibo, l’une des principales villes du nord du Burkina Faso. Le Monde

Mali: de nombreuses questions après l’attaque meurtrière de Gao
Trois jours de deuil national débutent, ce jeudi 19 décembre, au Mali, après l’attentat-suicide qui a frappé Gao la veille dans le nord du pays. Une attaque contre un camp de combattants des groupes armés signataires de l’accord de paix qui a fait 77 morts au moins, selon un dernier bilan, et une centaine de blessés. L’action a été revendiquée par l’organisation al-Mourabitoune du jihadiste Mokhtar Belmokhtar. L’enquête en est au stade préliminaire, évidemment, mais il y a déjà beaucoup de questions. L’enquête en est au stade préliminaire, parce que tout simplement et encore aujourd’hui, l’urgence ce sont les blessés. Ils sont plus d’une centaine pris en charge dans les différentes structures de santé à Gao. Huit ont été transférés à Bamako dès mercredi, dans l’avion qui a ramené le ministre malien de la Défense vers la capitale, après sa visite. Les blessés les plus graves ont malheureusement péri dans les heures qui ont suivi l’attaque, ce qui explique la hausse rapide des bilans provisoires successifs. RFI

Cameroun/fronde anglophone: internet coupé et arrestations des leaders
La violence est montée d’un cran dans les deux régions anglophones du Cameroun où internet a été coupé et plusieurs leaders de la fronde anglophone arrêtés, a appris jeudi l’AFP de sources concordantes. « Cher client, pour des raisons indépendantes de notre volonté, les services Internet ne sont pas disponibles », a indiqué la société Orange Cameroun -l’un des quatre opérateurs de téléphonie mobile dans le pays- dans un SMS envoyé à ses abonnés des deux régions anglophones. « Internet est coupé dans le Nord-ouest et le Sud-ouest », a confirmé un enseignant d’une de ces régions à l’unisson de plusieurs sources. Cette coupure intervient alors que le gouvernement a lancé une campagne contre la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, rappelant aux internautes que leurs auteurs peuvent encourir des peines de prison. L’un des chefs de file de la contestation, Mancho BBC, a été arrêté à Bamenda, la capitale du Nord-Ouest, entraînant un mouvement de protestation, selon divers témoins joints par l’AFP depuis Yaoundé. AfricaTime

RDC: «l’arrangement particulier» de l’accord toujours en discussion
Les discussions entre opposition et majorité doivent reprendre à 16h, ce vendredi. Elles trainent en longueur. Les différentes parties ne se sont toujours pas mis d’accord sur ce qu’elles appellent « l’arrangement particulier », sans lequel l’accord signé le 31 décembre dernier ne pourra pas être pleinement appliqué. Et les évêques s’impatientent. La patience des évêques aurait-elle des limites ? Le président de la Cenco a en tout cas donné jusque samedi inclus aux deux parties pour se mettre d’accord, sans dire toutefois ce qui pourrait se passer dans le cas contraire. « S’il y a de la bonne volonté, c’est tout à fait faisable. C’est une question de volonté », répétait jeudi le porte-parole de la Conférence épiscopale. Les différentes commissions, ont donc poursuivi le travail jeudi mais dans l’après-midi, les points d’achoppement semblaient toujours les mêmes : la composition du conseil national de suivi de l’accord, la répartition des postes au sein du futur gouvernement, et la procédure de désignation du Premier ministre. RFI

Accord de cogestion de la RDC: Sassou Nguesso s’implique
Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a effectué une visite jeudi à Kinshasa où il a rencontré les évêques catholiques, le Premier ministre ainsi que le chef de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo, a constaté un journaliste de l’AFP. Les différents interlocuteurs de M. Sassou ont indiqué que ce dernier a notamment abordé la question de la mise en application de l’accord de cogestion de la RDC signé le 31 décembre entre la majorité et l’opposition congolaise, après la fin du mandat du président Joseph Kabila. Selon la télévision publique, M. Sassou Nguesso a traversé le fleuve Congo, qui sépare Brazzaville et Kinshasa, pour assister au deuil d’un proche de l’un de ses conseillers, décédé dans la capitale de la RDC. M. Sassou Nguesso s’était déjà fortement impliqué au cours des derniers mois (septembre-octobre) pour la réussite du dialogue national – boycotté en son temps par la majeure partie de l’opposition – ayant précédé les négociations conduites par l’Église catholique en RDC. Dans son pays, des discussions similaires, boudées par la quasi-totalité de l’opposition, avait ouvert la voie à un changement de Constitution lui ayant permis de briguer un nouveau mandat après plus de 32 ans à la tête de la République du Congo. AfricaTime

L’Union africaine annonce le paiement des soldats burundais de l’Amisom
Apres douze mois d’arriérés, les soldes des militaires burundais de l’Amisom seront prochainement payées selon le commissaire de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité, l’Algérien Smail Chergui qui vient de faire deux jours à Bujumbura où il a rencontré le président Pierre Nkurunziza. « Ce geste montre la reconnaissance des prestations positives des militaires burundais pour la consolidation de la paix en Somalie « , a déclaré l’ambassadeur Chergui au cours d’un hommage rendu aux militaires burundais. Le commissaire de l’union africaine a affirmé que prochainement, les soldes des militaires burundais combattant Al Shaabab en Somalie seront payées dans le cadre d’un mémorandum d’entente signé entre le gouvernement burundais et l’Union africaine. Un terrain d’entente a été trouvé, a précisé l’ambassadeur Chergui. VOA

Au Soudan du Sud, les réseaux sociaux catalyseurs de la guerre civile
Un rapport des Nations Unies pointe du doigt l’essor des discours de haine et des sites de fausses informations. La guerre civile au Soudan du Sud qui oppose l’ethnie des Dinka à celle des Nuer, a tué des dizaines de milliers de personnes, le plus souvent à l’occasion de sanglants nettoyages ethniques. Plus d’un million de réfugiés sud-soudanais ont fui le pays. Et selon un rapport des Nations Unies publié en novembre dernier et relayé par le site américain Buzzfeed, les réseaux sociaux ont joué un rôle catalyseur. Slate

L’Ouganda admet que des ex-rebelles congolais se sont échappés d’une de ses bases
Le gouvernement ougandais a admis jeudi avoir perdu la trace de 40 rebelles congolais s’étant échappés d’une base militaire ougandaise dans laquelle ils étaient cantonnés depuis 2014, tandis que 101 autres ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre la République démocratique du Congo (RDC). Plus tôt cette semaine, l’Ouganda avait pourtant nié que des ex-rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) s’étaient échappés de la base de Bihanga (ouest, près de la frontière congolaise). Kinshasa avait affirmé dimanche qu’au moins 200 d’entre eux avaient pénétré en RDC depuis l’Ouganda et investi une localité du Nord-Kivu (est de la RDC). Le M23 est un ancien groupe rebelle à dominante tutsi ayant fui la RDC après avoir été défait fin 2013 par l’armée congolaise. Plusieurs centaines de ses membres avaient alors trouvé refuge en Ouganda, où ils ont été cantonnés dans la base militaire de Bihanga. Radio Okapi

Nouvelle grosse saisie en Afrique de médicaments illicites ou contrefaits
Une vaste opération de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) en septembre dernier a permis de saisir 113 millions de médicaments illicites ou contrefaits dans 16 pays africains, une nouvelle illustration de l’importance de ce trafic très difficile à endiguer. En dix jours, 243 conteneurs ont été inspectés par les douaniers dans 16 ports maritimes de sud et de l’ouest du continent. Des produits de santé illicites ou contrefaits ont été retrouvés dans 150 de ces conteneurs, ainsi que dans 12 envois aériens et sur un transport routier, a détaillé l’OMD lors d’une conférence de presse vendredi à Paris. « Plus de 97% des produits pharmaceutiques saisis venaient de Chine et d’Inde » selon Ana Hinojosa, responsable du contrôle et de la facilitation au sein de l’OMD. VOA