Mali: trois gendarmes tués dans le centre du pays par des jihadistes présumés (sources de sécurité)
Trois gendarmes maliens ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi près de Mopti (centre) par des jihadistes présumés, a appris l’AFP de sources militaire et policière. « Trois gendarmes ont été assassinés dans la nuit de mardi à mercredi près de Mopti. Ils étaient en mission », a déclaré à l’AFP, une source militaire à Mopti. Confirmant l’information, un responsable de la police locale a affirmé que les trois gendarmes étaient tombés dans une embuscade à une soixantaine de kilomètres de Mopti. AFP – MaliActu
Comment les trois terroristes ont attaqué le Cappuccino à Ouagadougou : l’enquête avance au Burkina
Quatre jours après l’attaque terroriste qui a frappé un restaurant et un hôtel dans le centre de la capitale burkinabè, le mode opératoire des jihadistes se précise. Les doutes se dissipent peu à peu. Selon nos informations, les enquêteurs ont désormais acquis la conviction, après avoir interrogé différents témoins et exploité des vidéos de caméras de surveillance du Splendid hôtel, que le commando jihadiste qui a tué 30 personnes vendredi soir dans le centre de Ouagadougou était composé de trois assaillants et non quatre, comme l’avaient jusque-là laissé entendre plusieurs sources burkinabè. Jeune Afrique
Attaque au Burkina : trois autres assaillants présumés encore recherchés
Le Premier ministre français qui a donné cette information devant l’Assemblée nationale, a confirmé que trois des assaillants ont été tués lors de cette attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). « Six individus ont ouvert le feu sur le café Cappuccino (…) avant de se réfugier dans l’hôtel Splendid… Des six agresseurs, trois ont été tués et trois sont encore recherchés », a indiqué Manuel Valls. Jusqu’à présent les autorités burkinabè ont fait état de trois assaillants, tous tués. De nombreux témoignages ont cependant évoqué plus de trois assaillants. « Je veux exprimer à mon tour ma solidarité avec le Burkina Faso, attaqué, les morts de ce pays et toutes les victimes de ces attentats terroristes », a déclaré le Premier ministre. Les députés français ont observé une minute de silence. VOA
Comment Aqmi est revenu sur le devant de la scène en sous-traitant ses attaques
Il y a encore quelques mois, al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) était annoncé sur le déclin, dépassé en Afrique par les actions spectaculaires de l’Etat islamique, notamment en Libye. Mais deux attaques sanglantes dans des capitales d’Afrique de l’Ouest, le 20 novembre 2015 au Radisson Blu hotel à Bamako (22 morts) puis dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016 en plein centre-ville de Ouagadougou au Burkina Faso, ont changé la donne. Aqmi est toujours en capacité de commettre le pire au nom de son djihad contre l’Occident. Mais pour exister face à l’Etat islamique et résister à la pression militaire de la coalition régionale et de la France au Sahel, Aqmi n’a pas eu d’autre choix de s’allier avec d’autres groupes djihadistes, dont certains étaient ses rivaux. C’est ainsi avec l’aide d’Al-Mourabitoune le groupe de Mokhtar Belmokhtar, grande figure du terrorisme au Sahel depuis des années, qu’Aqmi a mené ses attaques à Bamako et Ouagadougou. Slate
Leila Alaoui, une photographe humaniste victime des jihadistes
Elle avait été envoyée au Burkina Faso par Amnesty International pour un reportage sur les droits des femmes: Leila Alaoui, 33 ans, brillante photographe franco-marocaine victime de l’attentat de Ouagadougou, était une « militante de la cause humaine », passionnée par la diversité culturelle. Née à Paris en 1982, elle vivait et travaillait entre Marrakech et Beyrouth, après avoir fait des études de photographie à la City University de New York. Elle exposait depuis 2009 dans le monde entier, combinant des approches documentaire et artistique. Elle est décédée lundi soir, trois jours après avoir été grièvement blessée lors de l’attaque jihadiste. Leila Alaoui avait exposé notamment à l’Institut du Monde Arabe de Paris, à Art Dubaï et ce mois-ci à la Maison Européenne de la Photographie à Paris, où son exposition « Les Marocains » venait de s’achever dimanche. Elle a aussi publié dans le New York Times et Vogue. Slate
Libye : formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale sous l’égide de l’ONU
Un gouvernement d’union nationale, composé de 32 ministres, a été formé mardi en Libye. Il aura pour but de rassembler les factions rivales du pays dans le cadre d’un plan soutenu par les Nations unies. Le Conseil présidentiel libyen a annoncé, mardi 19 janvier, la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale, destiné à rassembler les factions rivales dans le cadre d’un accord signé en décembre au Maroc, soutenu par les Nations unies. Seuls sept des neuf membres du Conseil présidentiel ont signé le document, qui porte sur la nomination de 32 ministres. Le Conseil présidentiel, qui siège actuellement à Tunis, avait reporté de 48 heures la date butoir pour la formation de ce gouvernement, en raison de dissensions sur l’attribution des portefeuilles. France 24
Nigéria : Enquête sur un raid de l’armée
Le chef du personnel de l’armée a défendu mardi ses troupes après un raid sanglant contre une secte chiite minoritaire. Le chef du personnel de l’armée nigériane s’est exprimé ce mardi devant une commission d’enquête après un raid de ses troupes en décembre 2015 contre une secte chiite minoritaire dans la ville de Zaira au nord du Nigréria. Au moins 60 personnes avaient péri dans cette intervention de l’armée après que les membres du groupe ont tenté d’assassiner le lieutenant général, Tukur Buratai, en bloquant son convoi. En représailles, l’armée avait perquisitionné plusieurs bâtiments contrôlés par la secte et tué des centaines de membres de l’organisation. BBC
Nigeria: les manifestations pour le Biafra se multiplient
Au Nigeria, une manifestation pour l’indépendance du Biafra a été dispersée par l’armée lundi 18 janvier à Aba, dans le sud-est du pays. Selon une source médicale, au moins deux personnes ont été tuées. Les manifestations se multiplient depuis l’arrestation, en octobre, de Nnamdi Kanu, directeur de Radio Biafra, que les autorités accusent de terrorisme. Lorsque Nnamdi Kanu atterrit à Lagos en octobre après un séjour en Grande-Bretagne, les services de renseignement nigérians lui mettent vite la main au collet. Personnage charismatique mais sulfureux, Kanu est à la tête d’une radio et d’une organisation interdites qui militent pour la création d’une République du Biafra dans le sud-est du Nigeria. RFI
L’ONU appelle Bujumbura au dialogue
Les ambassadeurs des quinze pays membres doivent arriver jeudi à Bujumbura pour deux jours de visite, la deuxième en moins d’un an. Ils prévoient aussi une escale à Addis Abeba, siège de l’Union africaine. Le problème est qu’il n’y a pas de processus politique pour sortir le Burundi de la grave crise où il est plongé depuis avril, a expliqué Jamal Benomar. Pour lui, « il y a encore une chance pour les Burundais de s’unir pour trouver un moyen d’aller de l’avant ». « Pour cela », a-t-il déclaré à des journalistes, « il faut un processus large, dans le cadre d’une médiation impartiale, avec un calendrier clair, un ordre du jour, un accord sur les participants, et c’est exactement ce que nous n’avons pas ». L’Ouganda a entrepris depuis des mois une médiation régionale mais celle-ci piétine. BBC
Guinée-Bissau: nouvelle crise politique au sein du parti au pouvoir
Une crise secoue le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), le parti présidentiel en Guinée-Bissau. La séance à l’Assemblée nationale du lundi 18 janvier 2016 a failli finir en pugilat, alors que 15 députés ont décidé de mener la fronde. Cette nouvelle crise ravive la crainte de voir le pays basculer de nouveau dans l’impasse, avec l’ombre des militaires jamais très loin. Agressions verbales, moqueries et jeux de casseroles, l’ambiance était digne d’un grand marché africain. Le président de l’Assemblée nationale Cipriano Cassama a donc décidé de suspendre la session et de quitter l’hémicycle. Une action qui n’a pas été au goût de plusieurs parlementaires. RFI
Madagascar: une partie de l’aide budgétaire de l’UE gelée
A Madagascar, l’Union européenne n’a pas décaissé la totalité de l’aide prévue pour l’année 2015. 11,5 millions ont été donnés au Trésor public au lieu de 13 millions initialement prévus. Dans un communiqué, l’UE explique que s’il manque 1,5 millions d’euros, c’est parce que les efforts du gouvernement ne sont pas entièrement satisfaisant dans sa lutte contre la pauvreté et la mise en place des institutions. Ce communiqué est publié quelques jours à peine après un discours de l’ambassadeur de l’UE, qui avait critiqué le manque de résultat en ce qui concerne la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. RFI
Sénégal : controverse autour d’un mandat présidentiel en voie de réduction
C’est une promesse faite en février 2012, que le président Macky Sall veut absolument honorer. Pourtant, longtemps, le doute aura plané sur ses intentions par rapport à la réduction du mandat présidentiel, et encore plus concernant une modification de son propre mandat en cours. Désormais, c’est sur un plan plus global que le chef de l’État sénégalais veut agir, puisqu’il propose un package de 22 articles autour de la « consolidation de la démocratie ». Objectif : renforcer les acquis démocratiques du pays. […] Le positionnement de la classe politique sénégalaise est lui beaucoup moins uniforme et équilibré. Le chargé de communication du parti libéral Rewmi, Thierno Bocoum, affiche une certaine distance. « Le Conseil constitutionnel, de toutes les façons, ne peut pas empêcher le président de la République de réduire son mandat. Le Point
RDC : le gouvernement entérine un projet de loi sur l’adoption internationale
Le projet, qui vise à durcir considérablement l’adoption d’enfants congolais hors du pays, a été approuvé en Conseil des ministres et « sera présenté en temps utile » au Parlement, indique un communiqué gouvernemental sans donner plus de précisions de calendrier. La prochaine session ordinaire du Parlement doit s’ouvrir le 15 mars. Le projet de loi, indique le gouvernement, « consacre le principe de subsidiarité en vertu duquel l’adoption internationale d’un enfant congolais ne pourra être autorisée qu’en cas de carence de toute autre solution sur le plan national, tant au niveau du cadre familial que public, d’une prise en charge adéquate de la survie du candidat à l’adoption ». VOA
Tunisie – Kasserine : un suicide, une révolte, et après ?
Le 12 janvier, un incendie criminel se déclare au foyer du lycée secondaire. Le 14, jour anniversaire de la révolution, un jeune chômeur tente de se suicider. Il décède le 17 et des manifestations se déclenchent en soutien à la mémoire de Ridha Yahyaoui. Le 19 au matin, deux jeunes veulent se jeter du haut d’un bâtiment. La protection civile les sauve in extremis. La cité Ezzouhour, l’une des plus défavorisées du pays et vivant dans des conditions déplorables s’embrase. Ce quotidien sans espoir nourrit une colère qui ne cesse d’augmenter envers les élites de Tunis. De petits groupes ont commencé à brûler des pneus, renversé de l’essence pour y mettre le feu, pendant que des renforts de police arrivaient sur place. Les objets du quotidien, poubelles, planches, outils, étaient renversés sur les chaussées afin de dresser des obstacles. Le Point
RDC: Amnesty appelle les industriels à la vigilance dans leur approvisionnement en cobalt
Amnesty International a appelé mardi l’industrie électronique et automobile à faire preuve de vigilance dans ses approvisionnements en cobalt, composant essentiel de nombreuses batteries, afin de s’assurer que celui-ci n’a pas été produit par des enfants en République démocratique du Congo. L’organisation de défense des droits de l’Homme appelle dans un communiqué « les sociétés multinationales qui utilisent des batteries lithium-ion dans leurs produits à procéder à des contrôles en matière de droits de l’Homme en enquêtant pour savoir si le cobalt (utilisé dans ces batteries) est extrait dans des conditions dangereuses ou par des enfants, et à être plus transparents sur leurs fournisseurs ». La RDC, rappelle l’ONG, assure à elle seule plus de la moitié de la production mondiale de cobalt. TV5
Afrique du Sud: le chef de l’opposition intransigeant face au racisme dans son parti
Le chef du principal parti d’opposition sud-africain, Mmusi Maimane, a affirmé mardi qu’il ne « tolérerait pas » le racisme au sein de sa formation, affirmant que le pays était « déchiré » par un regain de tensions raciales, 22 ans après la fin de l’apartheid. « Je ne tolèrerai pas de racisme dans le parti que je dirige », a lancé Mmusi Maimane, premier Noir élu à la tête du DA (Alliance Démocratique), il y a un an. « Si vous êtes raciste et que vous songez à voter pour l’Alliance Démocratique, s’il vous plaît ne le faites pas. Nous ne sommes pas un parti pour vous », a-t-il poursuivi, au cours d’une réunion publique au musée de l’apartheid à Johannesburg. TV5
Somalie: le bilan de l’attaque d’une base kényane toujours inconnu
Le bilan de l’attaque, le 15 janvier d’une base militaire kényane du sud de la Somalie, restait inconnu mardi au lendemain du rapatriement à Nairobi des quatre premiers corps de soldats tués et alors que la situation exacte sur le terrain restait incertaine. « Nos héros tombés au combat rentrent à la maison. Les blessés sont pris en charge par nos équipes médicales », a déclaré mardi le président kényan Uhuru Kenyatta, sans donner de bilan de cette attaque et précisant que les opérations de récupération des morts et des survivants se poursuivaient. « Nous ne plions pas. Alors que je vous parle, nos forces mènent d’intenses opérations de recherche, sauvetage et récupération, afin de ramener à la maison nos héros tombés ou blessés. Ca a été et ça reste notre principale priorité », a-t-il poursuivi, tout en assurant que les shebab « paieraient cher pour leur crime ». TV5
En Egypte, la résistance au régime d’Al-Sissi se poursuit sur les réseaux sociaux
Assis par terre en tailleur ou alanguis sur une banquette dans la lumière pâle d’un néon fatigué, ils ont les yeux collés à leur écran d’ordinateur ou de téléphone. Quelques bières traînent sur la table. Le cendrier est rempli de mégots. Il fait déjà nuit au Caire. Peu à peu, le centre-ville se vide de ses passants, les boutiques ferment dans les rues de la capitale, qui avait pourtant, il y a quelques années, la réputation de ne jamais dormir. Réunie dans un appartement à deux pas de la place Tahrir, une bande de copains s’apprêtait à lancer, dimanche 17 janvier, au premier coup de minuit, la campagne #StopShehata. Une action sur les réseaux sociaux de vingt-quatre heures contre Mohammed Nagy Shehata, un magistrat connu dans le pays pour ses verdicts féroces. Les éclats de rire et les sonneries de portable viennent rompre les silences trop longs. « Tu as bien fermé la porte derrière toi ? », s’inquiète Hathem, un brin parano. Les autres se marrent pour conjurer la peur. Le Monde
Cameroun : Une amende de 176 milliards
La Commission Nationale Anti-Corruption a exigé des opérateurs de téléphonie de payer 176 milliards de Fcfa à l’Etat pour irrégularités. La Commission Nationale Anti-Corruption (Conac) a ordonné aux opérateurs de téléphonie MTN, CAMTEL et Orange de payer la somme de 176 milliards de Fcfa à l’Etat pour irrégularités et non-paiement de certaines taxes et redevances. Lors d’une réunion à Yaoundé, l’instance a également indexé l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) chargée du contrôle et du suivi des opérateurs de téléphonie mobile quant au non-respect par les opérateurs économiques de leurs cahiers de charges. BBC