Ouganda : la candidature de Museveni à un sixième mandat approuvée par le parti au pouvoir
Le Mouvement de la résistance nationale a appelé Yoweri Museveni à « continuer à diriger le Mouvement et l’État en 2021 et au-delà ». L’annonce du parti au pouvoir fait suite à une réforme constitutionnelle controversée et contestée venue supprimer fin 2017 la limite d’âge de 75 ans pour pouvoir être élu président. Dans une résolution adoptée à l’unanimité et rendue publique mercredi 20 février, le Mouvement de la résistance nationale (NRM, parti au pouvoir) a appelé Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, à « continuer à diriger le Mouvement et l’État en 2021 et au-delà pour éliminer les freins à la transformation » du pays. Jeune Afrique
Le fils de Museveni devient N° 2 de l’armée
Le lieutenant-général Kainerugaba Muhoozi est considéré comme un probable successeur du président Museveni. Mais le président âgé de 74 ans nie déjà avoir pour ambition de faire entrer son fils en politique ou d’en faire son dauphin. Au cours des six dernières années, Kainerugaba Muhoozi a été promu trois fois au sein de l’armée ougandaise. La dernière nomination le place à un grade juste au-dessous de son père, le président Museveni, qui est lui-même général. BBC
Nigeria: « plus de 130 » morts dans une attaque dans le nord-ouest
Le bilan de l’attaque lancée la semaine dernière par des hommes armés dans le nord-ouest du Nigeria est passé à plus de 130 morts, a annoncé le gouverneur de l’Etat de Kaduna, évoquant un mobile ethnique. « Les dernières informations dont nous disposons font état de plus de 130 personnes tuées », a déclaré le gouverneur Nasir El-Rufai à l’issue d’une réunion du président nigérian Muhammadu Buhari avec des chefs militaires et des responsables de la sécurité. Le chef de la police de l’Etat de Kaduna, Ahmad Abdulrahman, qui a participé à cette réunion, a annoncé que onze personnes avaient été arrêtées. TV5
Report des élections au Nigeria : la note est salée !
Le report de la présidentielle et des législatives du 16 février dernier au Nigeria a bien un coût ; et il n’est pas négligeable. Un récent rapport de la Chambre de commerce et d’industrie du Nigeria évalue à 1,5 milliard de dollars les pertes pour l’économie nigériane. “Entre maintenant et la nouvelle date prévue, le rythme des activités économiques diminuera considérablement car il existe déjà un problème de confiance. Les partis politiques ont soulevé des problèmes concernant la confiance dans l’Inec (commission électorale), et d’autres parties prenantes ont soulevé des problèmes concernant la confiance dans cet organe. Quand vous avez une crise de confiance, cela affecte l‘économie”, a expliqué Muda Yusuf, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Lagos. Africa News
Élections au Nigeria : l’armée dit avoir découvert un plan de fraude et de sabotage
Les forces de défense nigérianes ont indiqué mardi avoir mis au jour un vaste plan de fraude et de sabotage des élections législatives et présidentielle du 23 février. Pas question de lésiner sur les termes. Dans les réseaux sociaux, l’armée nigériane s’est voulue formelle. « Des renseignements crédibles à la disposition du QG 6 Div NA ont mis au jour un plan diabolique de la part d’acteurs politiques visant à armer et parrainer les scélérats. Ils porteront l’uniforme pour tromper la vigilance des forces de sécurité afin de provoquer un chaos aux bureaux de vote », peut-on lire dans une déclaration de ce mardi 19 février. Africa News
Nigeria: les partis politiques officiellement autorisés à battre campagne
Au Nigeria, au lendemain du report d’une semaine des élections générales qui devaient se tenir le 16 février, l’heure est à la réorganisation pour les candidats. Le scrutin se tiendra samedi 23 septembre. Ce lundi soir, la Commission électorale a donné son feu vert aux partis politiques pour battre campagne jusqu’à jeudi soir minuit. Les partis politiques sont officiellement autorisés à tenir des meetings et à véhiculer leurs programmes dans les médias jusqu’à jeudi minuit. Une mesure prise suite à des consultations avec les partis politiques qui s’étaient un peu plus tôt mobilisés pour faire entendre leur cause, précise la Commission électorale nationale indépendante du Nigeria (INEC). RFI
Soudan: la contestation continue dans l’indifférence internationale
De nouvelles manifestations ont eu lieu ce 19 février contre le régime de Khartoum au Soudan. Cela fait maintenant plus de deux mois que les Soudanais descendent quasi quotidiennement dans la rue pour demander la démission du président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans. Plusieurs centaines de manifestants ont été interpellés depuis le début du mouvement. Les organisations de défense des droits de l’homme condamnent le silence de la communauté internationale vis-à-vis des violations des droits de l’homme au Soudan. Pour Roland Marchal, chercheur au CNRS, il existe une certaine complaisance de la part des Etats-Unis et de l’Europe vis-à-vis du régime soudanais. RFI
RDC: Bruno Tshibala veut instaurer une nouvelle taxe minière controversée
En République démocratique du Congo, on attend toujours la formation d’un nouveau gouvernement presque un mois après l’investiture de Félix Tshisekedi. En attendant, le gouvernement sortant, officiellement démissionnaire, continue de prendre des mesures, créant des polémiques et des incertitudes. Le Premier ministre sortant, Bruno Tshibala, vient par exemple d’exiger à ce que les entreprises minières paient une taxe supplémentaire au Fonds de promotion de l’industrie, contre l’avis des entreprises du secteur, y compris des ministères de tutelle. RFI
Législatives au Bénin: l’opposition contre la nouvelle procédure de candidature
Au Bénin, jeudi s’ouvre la période des dépôts des dossiers de candidatures pour les législatives du 28 avril 2019, période qui prendra fin le 26 février. Ce scrutin va inaugurer une nouvelle charte des partis politiques et un nouveau Code électoral. Pour constituer les dossiers de candidature, la procédure a été complexifiée ce qui fait monter l’opposition au créneau. Des dossiers plus complexes avec un quitus fiscal et un certificat de conformité. C’est désormais la norme au Bénin. Des modifications qui font réagir l’opposition. Ce lundi, les opposants, avec, à leur tête les anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Solgo ont donné une conférence de presse et ont accusé le pouvoir d’avoir orchestré tout ça. RFI
Kenya: annonce de la fermeture du camp de réfugiés de Dadaab
C’est une information exclusive RFI. Le Kenya demande à l’ONU de fermer le camp de réfugiés de Dadaab. Ce site géant, ouvert dans les années 1990, près de la frontière somalienne et qui fût, dans le passé, le plus grand camp de réfugiés du monde, abrite encore aujourd’hui plus de 200 000 personnes, en majorité des Somaliens. Le ministère des Affaires étrangères kényan invoque notamment des raisons sécuritaires. Le Kenya demande au HCR de « relocaliser les réfugiés de Dadaab, soit en Somalie, soit dans un pays tiers pour les demandeurs d’asile ». La requête a été formulée par le ministère des Affaires étrangères dans une lettre datée du 12 février, et adressée au HCR. Un document consulté par RFI. RFI
L’ONU exhorte les parties à appliquer « sans retard » l’accord de paix
Le Conseil de sécurité a exhorté mercredi les parties au conflit en Centrafrique à appliquer « sans retard » l’accord de paix conclu il y a une semaine, qui prévoit un gouvernement inclusif, un cessez-le-feu immédiat et d’accélérer la réconciliation et la justice. « Les membres du Conseil de sécurité exhortent les parties en Centrafrique à appliquer l’accord de paix de bonne foi et sans retard », souligne une déclaration adoptée à l’unanimité des quinze membres de l’instance. Le Conseil « réaffirme aussi son soutien au président Faustin-Archange Touadéra et l’encourage à cimenter et à élargir l’adhésion nationale à l’accord de paix ». Ses membres réclament « à tous les groupes armés de cesser toute violence à l’égard des civils, des Casques bleus et des personnels humanitaires, toute restriction à la liberté de mouvement et à l’acheminement de l’aide humanitaire », précise la déclaration. VOA
Accord de paix pour accélérer la justice et sécuriser le territoire
La principale inconnue sur le contenu de l’accord, signé mercredi à Bangui, était celle de l’amnistie exigée par les chefs des groupes armés, mais toujours refusée par Bangui. Accélérer la réconciliation et la justice en Centrafrique tout en sécurisant son territoire occupé à 80% par des groupes armés, qui y mèneront des patrouilles avec l’armée régulière, ce sont les principaux objectifs d’un accord de paix. Cet accord de paix, le 8e depuis le début de la crise en 2013, prévoit la mise en place sous 90 jours d’une Commission vérité, justice, réparation et réconciliation (CVJRR). En attendant, une « Commission inclusive » composée des parties en conflit, est « immédiatement » créée avec la lourde tâche de « qualifier et de proposer toute action susceptible d’être prise en matière de justice ». VOA
Batangafo met en doute l’importance de l’ONU
Des hommes armés ont pillé et incendié le 31 octobre, le site de déplacés de Batangafo dans le nord-ouest de la Centrafrique, sous le regard impassible des Casques bleus. « Il n’y a même pas eu de tirs de dissuasion », explique Patrick. Le peu qu’il possédait est parti en fumée. Quelques habits, une bâche et une hutte: c’est tout ce qu’il possédait dans ce camp, depuis qu’il avait fui sa maison pour y trouver refuge. Il a assisté à l’incendie du camp, trop âgé pour fuir dans la brousse avec le reste des déplacés: « les véhicules des Casques bleus Pakistanais étaient sur les axes, et ils regardaient les rebelles des ex-Séléka dans le site, en train d’incendier les huttes », raconte-il. En octobre et novembre, les camps de déplacés d’Alindao dans lesud-est et de Batangafo ont été la cible d’attaques de groupes armés. VOA
Présidentielle au Sénégal : le Conseil national de régulation de l’audiovisuel enterre #SunuDébat
Le CNRA a tranché : #SunuDébat n’aura pas lieu. Lancée par des citoyens sénégalais sur les réseaux sociaux, cette initiative visait à rassembler les candidats à l’élection présidentielle à l’occasion d’un débat télévisé. Jeune Afrique
Reportage au Sénégal : la jeunesse face à la montée d’un islam plus radical
À quelques jours de l’élection présidentielle au Sénégal, voici le deuxième épisode de notre série de reportages tournés par nos correspondants, Sarah Sakho et William de Lesseux, pour mieux comprendre ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le pays est jusqu’à maintenant épargné par les attaques jihadistes qui frappent la région, mais certains phénomènes alertent sur la montée d’un islam plus radical. Le Sénégal fait figure de bon élève dans la lutte contre le jihadisme. Le gouvernement a renforcé la sécurité depuis plusieurs années, avec succès. Mais pour certains, cette politique atteint ses limites. Le retentissant procès d’une trentaine de présumés terroristes en juillet dernier a montré que le pays n’était pas à l’abri de courants jihadistes, notamment parmi la jeunesse. Un phénomène inquiète certains militants des droits de l’homme : le développement de comportements typiques d’un islam plus conservateur que celui pratiqué habituellement dans le pays. France 24
Le Burundi et la Somalie pour un sommet sur le retrait des forces burundaises de Somalie
Les président burundais et somalien ont demandé mardi de toute « urgence » un sommet des chefs d’état des pays contributeurs de troupes de la Force africaine en Somalie (Amisom), afin de réexaminer la question du retrait annoncé de 1.000 soldats du contingent burundais de Somalie d’ici au 28 février. « Nous avons discuté de la contribution des soldats burundais en Somalie (…) ainsi que d’une décision prise par le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (CPS) qui n’a pas satisfait les Burundais » et les Somaliens, a annoncé le président burundais Pierre Nkurunziza, après un tête-à-tête à bujumbura avec son homologue somalien Mohamed Abdullahi Mohamed. En décembre 2018, l’UA avait demandé au seul Burundi le retrait de 1.000 soldats de son contingent d’ici au 28 février, dans le cadre d’un programme de désengagement progressif de l’Amisom contesté par le Burundi. TV5
Cameroun: l’armée ramasse aussi les ordures en zone de conflit
Des militaires de Bamenda, dans la région anglophone du Nord-Ouest au Cameroun, ramassent les ordures pour pallier la destruction par des séparatistes présumés du matériel de la société qui est normalement chargée de cette tâche, ont rapporté mardi des témoins à l’AFP. L’entreprise Hysacam, spécialisée dans la collecte des ordures ménagères, a suspendu ses activités à Bamenda le 1er février, à la suite de la destruction de camions-bennes et d’autres installations par des hommes armés, séparatistes anglophones présumés. Depuis, les ordures s’accumulent dans la ville, auxquelles des habitants excédés mettent le feu, provoquant incendies et fumées toxiques. TV5
La vie à Bangui après la guerre
En République Centrafricaine, ex-colonie Française, les guerres civiles se succèdent. La dernière en date est celle de 2013. Elle a opposé les rebelles Seleka et Anti-Balaka. Après des années de conflit, Bangui tente de se reconstruire. Un dimanche ensoleillé, une jeune paroissienne à l’église Saint Paul, durant un culte matinal. Les églises Centrafricaines ont accueilli des familles de déplacés durant le dernier conflit, en 2013. BBC