Elections en RDC: la campagne électorale suspendue à Kinshasa
En République démocratique du Condo, la campagne électorale vient d’être suspendue, ce mercredi, à Kinshasa, à quatre jours du scrutin. Alors que le candidat de l’opposition Martin Fayulu était attendu dans la capitale pour tenir un meeting dans la capitale et reste bloqué à l’entrée de la ville, les autorités ont justifié cette décision par les tensions sécuritaires. C’est par un communiqué signé du gouverneur de Kinshasa que la nouvelle est tombée, au nom « d’impératifs sécuritaires ». Le gouverneur André Kimbuta invoque plusieurs motifs, il cite les « incidents » qui ont émaillé la campagne électorale ces derniers jours et qui ont causé « d’importants dégâts ». RFI
Elections en RD Congo : Jean-Baptiste Kalamba de la CENI n’exclut pas un report
Pour la première fois, le rapporteur de la commission électorale admet l’éventualité d’un report des scrutins du 23 décembre. En cause notamment, des difficultés d’ordre technique. Un lot de machines à voter, un peu plus de 5.000 redéployés à Kinshasa suite à l’incendie qui a détruit 8.000 machines à voter la semaine dernière. D’après Jean-Baptiste Kalamba, tout est fait pour que les scrutins se tiennent dimanche tel que prévu, mais pour la première fois, il envisage l’hypothèse d’un report de quelques jours. BBC
Congo Files: l’ONU reconnaît une «potentielle implication d’agents de l’Etat»
Un nouveau rapport confidentiel de l’ONU apporte de nouveaux faits troublants. Depuis les révélations des Congo Files, un colonel de l’armée congolaise a été arrêté dans le cadre du procès des assassins présumés des deux experts de l’ONU. Un nouveau rapport vient s’ajouter à ces milliers de pages de documents confidentiels de l’ONU qui ont été analysés par cinq médias internationaux : RFI, Le Monde, Foreign Policy, Süddeutsche Zeitung et la télévision suédoise. Ce rapport est daté du 13 décembre 2018. Il est adressé par le secrétariat de l’ONU au Conseil de sécurité et évoque cette fois ouvertement une possible implication d’agents de l’État. RFI
Présidentielle en RDC: Pourquoi les électeurs se méfient du vote électronique ?
En République démocratique du Congo, les électeurs se rendront aux urnes le 23 décembre prochain pour élire un nouveau président pour la première fois depuis 2001. L’actuel président Joseph Kabila se retire et, à l’approche du jour du scrutin, les inquiétudes concernant le déroulement des élections dans ce vaste pays, presque aussi grand que l’Europe occidentale, ne cessent de croître. Jeudi matin, 10 jours avant le scrutin, un incendie a ravagé l’un des principaux entrepôts de la commission électorale, détruisant plus des deux tiers des machines de vote électronique allouées à la capitale Kinshasa. La cause de l’incendie n’est pas confirmée. BBC
Présidentielle malgache: une journée de vote dans le calme et sans enthousiasme
A Madagascar, 10 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce mercredi 19 décembre pour élire leur futur président. Les Malgaches devaient choisir entre Marc Ravalomanana ou Andry Rajoelina, tous les deux anciens présidents. L’élection dans le calme, mais également marqué par une plus faible mobilisation. Dès 6h du matin ce mercredi, l’heure d’ouverture des bureaux de vote, le constat était clair, l’affluence des électeurs était très faible. Dans un bureau du centre-ville, il y avait même presque plus d’observateurs que d’électeurs. RFI
Madagascar : les deux candidats revendiquent la victoire
Deux candidats, un même discours, celui de la victoire. Dès dimanche soir, les deux finalistes de l’élection présidentielle malgache, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, ont annoncé la victoire devant leurs partisans certains de remporter la victoire. Le scrutin venait alors tout juste de prendre fin. « Le changement arrive demain et, dès aujourd’hui, vous pouvez dire que ‘Dada’ (« Papa », son surnom en malgache) est élu », a lancé Marc Ravalomanana à son quartier général. « Quoi qu’il arrive, une seule chose compte, on va remporter la victoire ! » Son rival lui a emboîté le pas peu de temps après. « C’est le numéro 13 (son numéro sur la liste des candidats) qui mène dans tout Madagascar », a asséné Andry Rajoelina, « je suis persuadé de remporter une victoire mais on va attendre les résultats officiels ». Le PointLe Nigeria, la naissance d’un narco-Etat?
Longtemps simple plaque-tournante des drogues de synthèse en provenance d’Amérique latine, le Nigeria pourrait bientôt devenir un pays producteur de méthamphétamine. Pour les trafiquants, ce stimulant devenu populaire dans le monde entier est aujourd’hui très rentable. AFP
Togo: haute tension avant des législatives sans enjeux ni opposition
Les législatives togolaises ont lieu ce jeudi 20 décembre, une journée déclarée fériée, chômée et payée selon les autorités. Quelque trois millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire leurs députés. Il s’agit cependant d’un scrutin sans enjeux majeurs puisque la coalition des 14 partis d’opposition (C14) n’y prend pas part. Douze partis et 25 indépendants sont en lice, soit un total de 850 candidats sur 130 listes pour 91 places. La C14 avait jusque-là 25 députés, soit un peu plus d’un quart des postes. Mais la coalition des 14 partis d’opposition estime que ce scrutin est un coup de force électoral, car selon elle, les autorités n’ont pas respecté leurs engagements inscrits dans la feuille de route de la Cédéao. La coalition fait allusion aux mesures d’apaisements et aux réformes institutionnelles et constitutionnelles. Elle estime, dans ce contexte, que les élections ne peuvent pas être libres et transparentes. RFI
L’impact du trafic de drogue dans le conflit du Nord-Mali
Dans le nord Mali, la plupart des groupes armés dépendent aujourd’hui financièrement et logistiquement du narcotrafic. Le trafic de drogue y est en plein essor et crée des rivalités et des affrontements entre les forces en présence, ce qui engendre un niveau de violence sans équivalent dans toute la sous-région et menace la bonne application de l’Accord de Paix inter-malien de 2015. C’est le constat que dresse le dernier rapport de l’International Crisis Group (ICG), une organisation non gouvernementale de référence sur l’analyse des conflits armés dont nous publions ici quelques extraits. RFI
Algérie : à 4 mois de la présidentielle, c’est la « panique chez les obligés du régime »
A quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle algérienne, le politologue Mohamed Hennad, professeur de sciences politiques à l’université d’Alger, décrypte les derniers soubresauts de la vie politique du pays, alors qu’une cinquième candidature d’Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, est toujours envisagée pour le 19 avril. Après de nombreux appels à un cinquième mandat du président Bouteflika, on entend ces derniers jours des appels à une « continuité » du pouvoir, des rumeurs de prolongation du quatrième mandat… Qu’en pensez-vous ? La présidentielle pourrait-elle être reportée ? Pour le moment, ce ne sont que des rumeurs. Je pense donc qu’il est inutile de s’y attarder ! Les appels à un cinquième mandat sont d’une tout autre nature. En fait, ils n’émanent que de ceux dont le rôle est de jouer les thuriféraires, guidés par le duo fatal FLN-RND [les deux partis au pouvoir, NDLR]. Ceux-là mêmes qui ont soutenu le viol de la Constitution en 2008 pour faire sauter le verrou des deux mandats. Ceux-là mêmes qui seraient heureux si leur idole pouvait continuer sa présidence le temps que durera sa vie parce qu’ils en profitent bien ! Nouvel Obs
Manifestations au Soudan contre la hausse du prix du pain
Des centaines de Soudanais ont manifesté mercredi dans trois villes du pays contre la hausse du prix du pain, des protestataires mettant le feu au siège du parti au pouvoir, ont indiqué des témoins. Dans un contexte de difficultés économiques croissantes, les manifestations ont eu lieu à Port-Soudan, principal port du pays situé à 1.000 km à l’est de la capitale Khartoum, à Atbra, à 400 km à l’est de Khartoum et à Nhoud, 500 km à l’ouest de la capitale, selon ces témoins joints au téléphone par l’AFP. Elles ont été provoquées par la décision du gouvernement d’augmenter le prix du pain de 1 (environ deux centimes d’euros) à 3 livres soudanaises (environ 6 centimes d’euros). Les témoins n’étaient pas en mesure de dire s’il y avait eu des blessés ou des arrestations. VOA
L’opposant soudanais Sadek al-Mahdi rentré au pays après un an d’exil
L’ex-Premier ministre et principal dirigeant de l’opposition soudanaise, Sadek al-Mahdi, est retourné mercredi au pays après environ un an d’exil, selon un photographe de l’AFP sur place. M. Mahdi est arrivé à Oumdourman, ville jumelle de Khartoum, où il a été accueilli par une foule de partisans, avant de se rendre dans la mosquée de la cité. Aucune explication n’a pu être obtenue dans l’immédiat au sujet de son retour d’exil passé dans plusieurs pays, dont l’Egypte et la Grande-Bretagne. Il avait été déjà exilé une première fois avant de retourner au Soudan en janvier 2017. M. Mahdi, dernier Premier ministre démocratiquement élu du Soudan, avait été chassé du pouvoir par le coup d’Etat fomenté en 1989 par l’actuel président Omar el-Béchir. Slate
Deux touristes retrouvées mortes au Maroc : « La piste terroriste n’est pas à écarter »
La police marocaine envisage sérieusement la « piste terroriste » après le meurtre de deux jeunes Scandinaves dans le Sud du Maroc, du fait du profil du suspect arrêté et de ses trois complices présumés, actuellement en cavale, a-t-on appris de sources concordantes. « La piste terroriste n’est pas à écarter. Les investigations se poursuivent » après la découverte des corps des deux randonneuses danoise et norvégienne lundi dans une vallée du Haut-Atlas, a déclaré à l’AFP Boubker Sabik, le porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale. « La piste radicale islamiste n’est pas écartée, du fait du profil du suspect arrêté et des trois hommes recherchés (…) qui ont des liens avec le milieu islamiste radical », a par ailleurs déclaré à l’AFP une source proche du dossier. La Libre
Al-Qaïda ne veut plus donner de preuves de vie « publiques » de ses otages au Sahel
Wassim Nasr, journaliste de France 24, spécialiste des réseaux jihadistes, revient sur la dernière vidéo de propagande diffusée par Al-Qaïda au Magrheb islamique (Aqmi), qui détient plusieurs otages au Sahel. « Dans cette vidéo, et c’est une nouveauté, Aqmi dit clairement qu’ils ne donneront plus de preuves de vie publiques des cinq otages qu’ils avouent détenir », précise Wassim Nasr. Le groupe jihadiste détient encore cinq otages au Sahel : l’humanitaire française Sophie Petronin, la missionnaire suisse Béatrice Stöckli, la religieuse colombienne Gloria Narvaez, l’Australien Kenneth Elliott Arthur le Roumain Iulian Ghergut. « Ils accusent la France de faire obstruction à leur libération et appellent les familles à trouver d’autres canaux de négociation », explique Wassim Nasr. Aqmi accuse également la Suisse, l’Australie et le Vatican, agissant pour la Colombie, de ne pas chercher à libérer leurs otages. France 24