Afrique du Sud: Ramaphosa, un président de l’ANC à la marge de manœuvre réduite
Cyril Ramaphosa a donc gagné la présidence de l’ANC, il succède à Jacob Zuma à la tête du parti. Une victoire de justesse puisque Cyril Ramaphosa ne gagne que par 179 voix contre sa rivale Nkosazana Dlamini-Zuma et il dispose d’une marge de manœuvre très faible. C’était attendu, la victoire de Cyril Ramaphosa est loin d’être écrasante. Le vice-président remporte donc la présidence de l’ANC avec 2 440 votes contre 2 261 pour sa rivale Nkosazana Dlamini-Zuma. Avec donc seulement 179 voix d’avance, Cyril Ramaphosa réalise là le rêve de toute une vie, lui qui était déjà pressenti pour succédé Nelson Mandela il y a 20 ans avant de se faire évincer. RFI
Afrique du Sud : Ramaphosa, nouveau patron de l’ANC, hérite d’un parti divisé
En Afrique du Sud, le Crongrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994, vient d’élire son nouveau président. Cyril Ramaphosa, vice-président du pays, prend la tête du parti. Une gouvernance qui s’annonce compliquée, tant les divisions sont importantes. C’est “le rêve de toute une vie” qui se réalise pour Cyril Ramaphosa. “De son rôle de syndicaliste à celui d’homme d’affaires capitaliste et de politicien, le vice-président sud-africain a toujours eu ce poste en ligne de mire”, rappelle le quotidien économique sud-africain Business Times dans un portrait du nouveau président de l’ANC. Courrier International
Kabila en conclave avec les gouverneurs de la RDC à Goma
Le président Kabila préside la conférence des gouverneurs à Goma, en République démocratique Cette conférence de deux jours est axée principalement sur la mobilisation des recettes dans les provinces. Elle a également tablé sur le financement des élections dont une partie devrait provenir de ces ressources. Les détails avec Patrick Abega, notre correspondant à Goma. BBC
« Quatre caïmans dans le marigot » : le marasme de l’opposition congolaise
Les derniers appels à manifester pour le départ du président congolais Joseph Kabila, dont le mandat a expiré il y a un an, ont été peu suivis. La faute à une opposition divisée et à un pouvoir qui réprime de plus en plus la contestation populaire. Après la « journée de la colère » du 30 novembre, la « marche de sommation » de l’opposition en RD Congo a, une nouvelle fois, été timidement suivie, mardi 19 décembre. Le correspondant de l’AFP à Kinshasa rapporte « quelques dizaines de personnes dispersées par endroits et des villes au ralenti », avec « une circulation bien plus fluide que d’habitude » dans la capitale congolaise. France 24
La FIDH dénonce la « planification » de massacres en RDC
La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a accusé mercredi des forces de sécurité congolaises et une milice soutenue par l’armée d’avoir « planifié » des massacres relevant de « crimes contre l’humanité » contre une ethnie du Kasaï (centre de la RDC). Des violences d’une « ampleur et d’une gravité sans précédent » ont été perpétrées dans cette région entre mars et juillet, ont rapporté dans un rapport de 100 pages publié mercredi la FIDH, basée à Paris, et ses organisations partenaires en RDC. Les provinces du Kasaï se sont embrasées en septembre 2016 après la mort d’un chef coutumier, Kamuina Nsapu, dans un assaut des forces de sécurité, déclenchant des affrontements avec la milice du même nom, qui ont fait plus de 3.300 morts, selon l’Eglise catholique. L’ONU a recensé 87 fosses communes et 1,4 million de déplacés. VOA
RDC: à Kinshasa, l’appel à manifester de l’opposition fait un flop
L’appel à manifester lancé par le Rassemblement de l’opposition en RDC a connu un écho limité ce mardi 19 décembre à Kinshasa. La capitale a certes un peu tourné au ralenti mais moins que lors des récentes journées de mobilisation, et la marche prévue pour réclamer une fois de plus le départ du président Kabila n’a pas eu lieu. Le gouverneur avait interdit la manifestation et demandé aux forces de l’ordre de l’empêcher. RFI
Ouganda: modification de la loi électorale
En Ouganda, le vote du parlement sur la loi électorale est attendu mercredi. L’opposition craint que la suppression de la limite d’âge pour les candidats à la présidentielle n’ouvre la voie à Yoweri Museveni « pour devenir président à vie ». L’examen du projet se déroule dans un climat particulièrement tendu. Certains députés en sont arrivés aux mains, une scène à laquelle on avait déjà assisté en fin septembre dernier lors de l’examen de ce même projet de loi. BBC
Patrice Talon, homme d’affaires et président, engage-t-il le Bénin dans « l’ultra-libéralisme »?
Le Fonds monétaire international a-t-il trouvé plus libéral que lui? Lors de sa visite début décembre au Bénin, sa directrice générale, Christine Lagarde, a loué les efforts du gouvernement pour assainir les finances publiques. Avec un bémol: dépenser plus pour le social. « J’y serai attentive », a-t-elle déclaré. Le président Patrice Talon, ancien homme d’affaires qui a fait fortune dans le coton, a signé l’année dernière un emprunt de 150 millions de dollars avec le FMI pour lancer son programme « Bénin révélé » visant à restructurer l’économie de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Son gouvernement a liquidé plusieurs sociétés d’Etat, notamment dans le secteur de l’agriculture, et prévoit de confier au privé la gestion d’entreprises publiques et parapubliques régulièrement montrées du doigt pour leur inéfficacité dans les secteurs de l’eau, de l’électricité, des télécommunications,… Slate
Au Liberia, les fantômes de la guerre civile hantent la présidentielle
Dekergar Duko, un grand et mince Libérien de 25 ans qui gagne sa vie en cassant des cailloux, se souvient avec nostalgie de l’époque où, enfant, il vivait dans un pays dirigé par Charles Taylor. Le taudis qu’il habite, dans un village de la province de Bong, dans le centre du Liberia, jouxte la « faculté du Savoir », un bâtiment de béton aujourd’hui envahi de mauvaises herbes où étaient entraînés les enfants-soldats de l’ex-chef de guerre, devenu ensuite président (1997-2003). « J’aimerais vraiment que notre ancien président revienne », affirme M. Duko, évoquant la période où celui-ci, contraint à l’exil en 2003 par la pression de la rébellion et de la communauté internationale, pouvait modifier les taux de change d’un simple message à la radio. « Au moins, nous avions la croissance », soupire-t-il. Slate
Avec le décès de Calestous Juma, l’Afrique a perdu un défenseur de l’innovation technologique
La mort le 15 décembre de l’influent professeur kényan Calestous Juma, spécialiste des questions progrès technologiques et de développement en Afrique, a suscité de nombreuses réactions à travers le monde, notamment de chefs d’États africains. « Une autorité internationalement reconnue sur la question de l’utilité de la science et de l’innovation pour le développement durable de pays développés et en développement ». Voilà comment l’université de Harvard résume le personnage de Calestous Juma, professeur du prestigieux établissement, décédé vendredi 15 décembre des suites d’un cancer. Il avait 64 ans. Jeune Afrique
Le chaos s’éternise en Libye, sans solution viable en vue
La Libye reste engluée dans une interminable crise de transition sans solution crédible en vue, en dépit de la signature il y a deux ans d’un accord politique censé mettre fin au chaos et aux profondes divisions entre camps rivaux. Dernier témoignage en date de ce chaos persistant, l’enlèvement et le meurtre dimanche de Mohamad Esthewi, le maire de Misrata, troisième ville de Libye. Parallèlement, cette crise continue d’alimenter le drame de centaines de milliers de migrants, qui vivent pour beaucoup un enfer aux portes de l’Europe. TV5
L’émir du Qatar en tournée en Afrique de l’Ouest
L’émir du Qatar se rend à partir de ce mercredi dans six pays d’Afrique de l’Ouest, dans le but avoué de diversifier ses partenariats alors que Doha est confronté depuis six mois à une crise diplomatique et un embargo. Prévue sur trois jours, cette tournée de cheikh Tamim ben Hamad al-Thani doit débuter au Mali, avant des étapes au Burkina-Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée-Conakry et au Sénégal, a annoncé Doha. Ces pays ont « un fort potentiel économique (…), malgré les défis sécuritaires de certains », et le déplacement entre dans le cadre des projets de Doha visant à diversifier ses partenariats et son économie, a dit à la presse le ministère des Affaires étrangères. TV5
Nigeria: 1 milliard de dollars pour la lutte contre Boko Haram, l’opposition s’indigne
Plusieurs gouverneurs nigérians se sont opposés au projet du gouvernement d’octroyer un milliard de dollars supplémentaires, générés par les fonds d’excédents pétroliers, pour aider à la lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram, dans le nord-est du pays, générant la controverse. La semaine dernière, le gouverneur de l’Etat d’Edo (sud), Godwin Obaseki – affilié au parti au pouvoir, All Progressives Congress (APC) – a annoncé que le gouvernement fédéral avait reçu l’aval des gouverneurs pour réserver un milliard de dollars dans l’effort de guerre contre Boko Haram, sur les 2,3 milliards disponibles sur les comptes d’excès pétroliers (Excess Crude Account, ECA). Cette réserve d’argent appartient de manière égale, selon la Constitution du pays, au gouvernement fédéral, aux 36 Etats qui le composent, ainsi qu’aux districts locaux. TV5
Eni et Shell seront jugés en Italie pour corruption présumée au Nigeria
Les compagnies pétrolières Eni et Shell comparaîtront, à partir du 5 mars, devant le tribunal de Milan, en Italie, pour des soupçons de corruption lors de l’attribution d’un contrat concernant un bloc offshore au Nigeria. La juge milanaise Giuseppina Barbara a renvoyé devant la justice quinze personnes physiques et morales, dont Eni et Shell. Parmi les prévenus figurent l’actuel patron d’Eni, Claudio Descalzi, et son prédécesseur, Paolo Scaroni, de même que des cadres de Shell et l’ex-ministre nigérian du pétrole, Dan Etete. Le Monde
La « princesse » Isabel dos Santos accusée de détournement de fonds
L‘étau se resserre autour d’Isabel dos Santos, fille aînée de l’ancien président angolais Eduardo dos Santos. La Sonangol, l’entreprise pétrolière nationale dont elle a été la directrice a annoncé une enquête sur de “possibles détournements de fonds” dont elle serait responsable. En Angola, les mésaventures se succèdent pour Isabel dos Santos, naguère élément clé du régime. Accusé d’avoir ordonné, lorsqu’elle dirigeait la Sonangol, des paiements et des mouvements de fonds jugés suspects s‘élevant à plusieurs dizaines de millions d’euros, la femme d’affaires est sous le coup d’une enquête. Africa News