Ce projet de recherche vise à évaluer les motivations et les attitudes de la nouvelle génération de professionnels du secteur de la sécurité en Afrique et comment, le cas échéant, ces motivations et attitudes ont évolué par rapport aux générations précédentes. S’appuyant sur un sondage effectué auprès de 742 professionnels du secteur de la sécurité provenant de 37 pays ‘Afrique et d’entretiens qualitatifs avec 35 étudiants africains inscrits à des programmes d’enseignement militaire professionnel, ce rapport fournit un instantané contextuel de certaines des variations de perspectives selon l’âge, les services, les régions, le type de régime, et le genre. Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique
Au moins une dizaine de militaires ont été tués lundi lors d’une « attaque d’envergure » de « groupes armés terroristes » dans le nord du Burkina Faso, qui pourrait être la plus meurtrière qu’ait subie l’armée burkinabè. « Au petit matin, le détachement militaire de Koutougou, province du Soum, a été la cible d’une attaque d’envergure perpétrée par des groupes armés terroristes », a annoncé l’état-major général des armées burkinabè dans un communiqué. « Dans les rangs des forces nationales, un bilan provisoire fait état de plus d’une dizaine de militaires tombés et plusieurs blessés », précise l’état-major, qui qualifie de « terroristes » les groupes jihadistes. Selon plusieurs sources sécuritaires, d’autres soldats sont « portés disparus » et le bilan pourrait dépasser la vingtaine de morts, faisant de cette attaque la plus meurtrière dans la région. Jeune Afrique
Omar el-Béchir, au pouvoir durant trois décennies au Soudan, a reconnu avoir perçu 90 millions de dollars en espèces de l’Arabie saoudite, a rapporté lundi un enquêteur à l’ouverture du procès pour corruption du président déchu à Khartoum. L’ouverture de ce procès, initialement prévu samedi, intervient alors que le processus de transition vers un pouvoir civil attend son premier acte concret avec la désignation des membres du conseil souverain. L’ex-chef de l’Etat, déposé par l’armée le 11 avril en réponse à des manifestations massives, est lui arrivé en matinée devant un tribunal de la capitale, escorté par un imposant convoi militaire, a constaté un journaliste de l’AFP. M. Béchir, 75 ans, a pris place dans une cage en métal, mal rasé et vêtu d’une robe blanche traditionnelle. Ses proches dans la salle ont scandé « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand), auquel il a répondu en écho. AFP
Le Front des forces socialistes (FFS) algérien, doyen des partis d’opposition, a appelé lundi les autorités et l’armée algériennes à s’inspirer de l’exemple soudanais et ouvrir des négociations sur une « transition démocratique » pour résoudre la crise politique en Algérie. À Khartoum, les militaires au pouvoir et les meneurs de 8 mois de contestation massive ayant abouti en avril à la destitution du président Omar el Béchir, au pouvoir depuis 1989, ont signé samedi un accord organisant une période de transition et ouvrant la voie à un transfert du pouvoir aux civils. En Algérie, le « Hirak », mouvement de contestation déclenché le 22 février a chassé Abdelaziz Bouteflika de la tête de l’État qu’il occupait depuis 1999. Jeune Afrique
Le 22 février, les Algériens descendaient dans les rues, notamment à Alger, où toute manifestation était interdite depuis 18 ans, donnant le coup d’envoi d’une contestation inédite. Six mois après, ce mouvement ne faiblit pas mais fait face à un pouvoir désormais inflexible. – Quel bilan après six mois? Comme le constatait récemment l’Institut des Etudes de Sécurité (ISS) basé en Afrique, les protestataires algériens ont « accompli bien plus que ce que de nombreux observateurs envisageaient ». AFP
« On ne saurait trop souligner l’importance de telles initiatives dans le contexte actuel, notamment à la lumière de l’avertissement de l’UNICEF publié le 13 août qui souligne l’impact disproportionné de la violence intercommunautaire sur les enfants, avec une augmentation spectaculaire du nombre de victimes à ce jour, » a déclaré M. Tine dans un communiqué de presse. « Le récent rapport public de la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA sur les événements survenus dans le village Dogon de Sobane Da, a également mis en exergue les morts, les destructions et les déplacements internes des populations civiles causés par de tels incidents, » a déclaré l’expert, faisant référence à une attaque survenue le 9 juin au cours de laquelle 35 personnes auraient été tuées. L’Expert indépendant a souligné que le processus de réconciliation était une évolution encourageante. Il a indiqué que ce processus avait été renforcé par les récentes visites du Premier Ministre Boubou Cissé au centre du Mali. ONU Info
Dans le centre du pays, les populations ne comprennent pas pourquoi les casques bleus n’interviennent pas lorsque leurs villages sont pris d’assaut par des groupes armés. Le village est désert et silencieux, d’un calme en apparence paisible. Seules quelques silhouettes d’enfants dépassent des murets en pierres taillées qui encerclent les cases de Diombolo-Leye, localité au centre du Mali. Ce 14 août, une douzaine de casques bleus de la police civile des Nations unies (UNPOL) progressent lentement à bord de leurs véhicules blindés. Ces membres de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali déployée depuis 2013 pour restaurer l’autorité de l’Etat et protéger les civils, sont venus patrouiller dans ce village dogon situé à 6 kilomètres de Bandiagara. Le Monde
Le principal parti d’opposition, le Conseil national pour la liberté (CNL) déplore la mort d’un de ses militants et plusieurs blessés dans une embuscade dans la nuit de dimanche à lundi 19 août. Selon le Conseil national pour la liberté (CNL), l’incident a eu lieu à une quinzaine de kilomètres de Muyinga où quelque 300 militants s’étaient rassemblés pour une réunion. Ils auraient été attaqués sur le chemin du retour par des dizaines de personnes armées de machettes. Le président du CNL, Agathon Rwasa, accuse des jeunes acquis au parti au pouvoir d’être à l’origine de l’attaque, et pointe la responsabilité des autorités dans cette affaire. « Ne trouvant pas de moyens de transport, ils avaient résolu de passer la nuit à Muyinga à la permanence du parti CNL, mais la police les en a empêchés », raconte-t-il. Selon lui, le commandant de la police de Muyinga les a chassés de la ville « comme de vulgaires délinquants ». RFI
Le Burundi toujours pas admis au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe. Réunis en sommet ce week-end, les chefs d’Etat de la communauté ont officiellement décidé de suspendre l’admission du Burundi. Une décision qui couvait depuis mai dernier. A en croire le chef de l’Etat tanzanien, John Magufuli, qui accueillait le sommet, le Burundi doit encore satisfaire à certaines exigences. Si l’organisation ne les a pas encore rendues publiques, elle s’appuie toutefois sur le rapport d’une enquête menée depuis mai par une équipe de la SADC. A l’époque, déjà, le chef de l’Etat namibien Hage Geingob, alors président en exercice de l’organisation avait indiqué que le Burundi ne serait pas admis. « Une mission d’évaluation de la SADC a été envoyée au Burundi. C’est cette mission qui a jusqu’ici recommandé de ne pas autoriser l’admission du Burundi au sein de la SADC », avait restitué le dirigeant namibien, arguant que « cela est dû au mauvais fonctionnement du processus démocratique dans ce pays ». Africa News
Trois personnes ont été tuées lundi par des balles tirées par la police dans la répression d’une manifestation contre l’insécurité dans une région de l’est de la République démocratique du Congo, où des tueries sont quasi quotidiennes. « Il y avait une manifestation au cours de laquelle trois personnes viennent de mourir : un jeune garçon d’environ 25 ans a reçu une balle au niveau de l’abdomen, il est mort à l’hôpital; un pygmée a été atteint par balle, il est mort sur place; un enfant a été atteint aussi par balle et est aussi décédé », a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Cet incident a eu lieu à Oicha, cité située à 30 km au nord de la ville de Beni. Les manifestants protestaient contre une attaque survenue la veille et attribuée aux milices ougandaises musulmanes des Forces démocratiques alliées (ADF), au cours de laquelle deux personnes avaient été tuées. AFP/VOA
Le leader des séparatistes anglophones au Cameroun, Julius Ayuk Tabe, et neuf de ses partisans ont été condamnés mardi à la prison à vie par un tribunal militaire de Yaoundé, ont annoncé à l’AFP les avocats de l’Etat et de le défense. « Les dix accusés ont été condamnés à la prison à vie pour terrorisme et sécession notamment », a indiqué à l’AFP l’avocat de l’Etat Me Martin Luther Achet. Le verdict a été confirmé à l’AFP par un des avocats des séparatistes, Me Joseph Fru, qui a dénoncé « une parodie de justice » alors que les accusés refusent de reconnaître la compétence du tribunal militaire à les juger. Les avocats des séparatistes n’ont pas encore indiqué s’ils allaient faire appel de cette décision. AFP
Au Tchad, l’état d’urgence prend effet ce mardi 20 août. Il avait été annoncé dimanche par le chef de l’État, lors d’une visite dans une zone marquée par des affrontements entre éleveurs et agriculteurs. Outre l’est frontalier avec le Soudan, la province du Tibesti a été ajoutée, ce qui inquiète l’opposition et les défenseurs des droits humains. Le gouvernement a voulu y mettre les formes. À peine rentré de l’est du pays, le Idriss Déby a convoqué lundi un Conseil des ministres extraordinaire pour statuer sur le projet de décret instituant l’état d’urgence. C’est à partir de ce mardi 20 août que ce dernier prend juridiquement effet. Il durera jusqu’au 10 septembre, donc moins de trois semaines, contrairement à ce qui a été annoncé dimanche par le chef de l’État. Pour l’opposition, c’est à un « génocide » que le pouvoir risque de soumettre les populations. « Ça va être le carnage », s’inquiète Mahamat Ahmat Alhabo, secrétaire général du Parti pour les libertés et la démocratie. RFI
Une candidate de l’opposition à un poste de député au Liberia a accusé lundi des partisans du président George Weah d’avoir attaqué samedi une de ses réunions électorales et tenté de l’assassiner, des violences dénoncées par le chef de l’Etat. Tellia Urey est la candidate d’une coalition de quatre partis d’opposition, The Collaborating Political Parties (CPP), lors d’une élection législative partielle dans une circonscription de la capitale Monrovia prévue prochainement. C’est aussi l’une des quatre filles du magnat des télécoms Benoni Urey, qui a dirigé le Bureau des Affaires maritimes sous l’ancien chef de guerre et président Charles Taylor (1997-2003) et qui a été battu lors de la présidentielle de 2017 par George Weah, icône du football mondial des années 1990. AFP
Avec ses deux barrages hydro-électriques Inga I et II, inaugurés en 1971 et 1982, la desserte en énergie électrique en RDC ne touche qu’à peine 15% de la population, selon les statistiques du ministère du Plan qui datent de 2018. Pour « transformer l’immense capacité hydroélectrique du pays en un moteur de développement socio-économique pour le peuple congolais d’abord, la sous-région et l’Afrique », la présidence de la République organise à partir du 20 août 2019 un forum sur l’énergie électrique à Matadi, capitale provinciale du Kongo-Central. La faible production suivie d’une faible distribution de l’énergie électrique n’a pas contribué au développement du pays. Radio Okapi
Les statuts de la Development Finance Corporation (DFC) éliminent deux obstacles majeurs à la participation des États-Unis à l’industrie du capital-investissement en Afrique. La nouvelle institution, qui vise aussi à renforcer l’influence américaine sur le continent, démarre officiellement en octobre. Durant des échanges avec la presse panafricaine, organisés le 13 août depuis Washington, David Bohigian, PDG par intérim de Overseas Private Investment Corporation (Opic), a dévoilé la stratégie de la Development Finance Corporation (DFC), qui prendra la suite, d’ici deux mois, de l’institution américaine et d’une partie des activités de sa consœur l’USAID. La création de la Development Finance Corporation introduit deux changements majeurs dans les opérations américaines de financement du développement sur le continent africain. Comme l’a rappelé David Bohigian, l’agence « réalisera des prises de participation, ce qui sera particulièrement utile dans les fonds de capital-investissement à travers le continent ». Jeune Afrique
De moins en moins d’Africains optent pour des établissements d’enseignement supérieur russes. Les jeunes subsahariens se plaignent de surcroît du racisme auquel ils sont souvent confrontés en Russie, ce qui ne contribue pas à améliorer l’attractivité des facultés moscovites. Elle semble loin l’époque où une partie des élites africaines, civiles comme militaires, allait se former dans les établissements d’enseignement supérieur soviétiques, qui les accueillaient à bras ouverts au nom de « l’amitié entre les peuples » et de la solidarité face aux puissances « impérialistes » – c’est-à-dire occidentales. Jeune Afrique
Or, diamants, armes, blanchiment d’argent et trafics en tout genre… La présence russe en Centrafrique suscite bien des fantasmes. Parfois à tort, souvent à raison. Au loin, les vertes montagnes du Caucase. À leurs pieds, les eaux saphir de la mer Noire. La température est plutôt fraîche en ce début d’octobre 2017, mais les six Centrafricains présents dans la station balnéaire de Sotchi n’en ont cure. Tout ce qui les intéresse, c’est leur rencontre avec Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. Jeune Afrique