Cameroun : proclamation symbolique d' »indépendance », au moins sept morts lors d’incidents
Au moins sept personnes ont été tuées dans des incidents séparés qui ont eu lieu ce week-end dans les régions anglophones du Cameroun quadrillées par les forces de l’ordre camerounaises en marge d’une proclamation symbolique d' »indépendance » vis-à-vis de Yaoundé. Les séparatistes anglophones ont choisi le 1er octobre, jour de la réunification officielle des parties anglophone et francophone du Cameroun, en 1961, pour proclamer unilatéralement cette « indépendance ». Depuis novembre 2016, la minorité anglophone, qui représente environ 20% des 22 millions de Camerounais, proteste contre ce qu’elle appelle sa « marginalisation » dans la société. Le scénario de cette « indépendance » est catégoriquement rejeté par Yaoundé qui a déployé d’importantes forces de sécurité ce week-end dans les régions anglophones, et notamment à Buea, chef-lieu du Sud-Ouest, et Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, où des manifestations devaient prendre place. TV5
Cameroun : tension dans les villes anglophones
Le 1er octobre 2017 marque le 56ème anniversaire de la réunification des parties anglophones et francophones du Cameroun. C’est la date choisie par des activistes séparatistes pour proclamer l' »indépendance » des deux régions anglophones du pays. Depuis cette annonce, de nombreux habitants, craignant des débordements, ont fui leurs domiciles. Les autorités qui, pour leur part, redoutent des violences ont pris des mesures particulières. BBC
Kenya : le fournisseur du matériel électoral sous le feu des critiques
L’entreprise française se défend en assurant que son matériel est de bonne qualité. Et menace de poursuivre toute personne qui ternirait son image. L’entreprise de sécurité informatique française OT-Morpho est-elle le bouc-émissaire de règlements de comptes politiques au Kenya ? C’est en tout cas ce qu’elle affirme après avoir commandité un audit interne de ses équipements à la suite de la décision de la cour suprême d’annuler la présidentielle du 8 août dernier. Selon cette enquête, il n’y a eu aucun dysfonctionnement dans les deux systèmes électroniques mis en place. Ils étaient censés identifier les électeurs d’une part et d’autre part transmettre les résultats des élections des près 41 000 bureaux de vote disséminés à travers le pays à la commission centrale de recensement. Africa News
Des armes de guerre saisies à la frontière Algéro-malienne
Un arsenal de guerre a été saisi vendredi à Bordj Badji Mokhtar, dans la wilaya d’Adrar, à la frontière entre l’Algérie et le Mali. La cache d’armes contenait 16 pièces et des munitions », précise un communiqué du Ministère de la Défense Nationale (MDN). Il s’agit notamment d’un fusil lance-grenades, un fusil à lunettes ; cinq pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov ; six fusils semi-automatiques de type Simonov ; trois fusils à répétition ; quatre grenades offensives. Une importante quantité de munitions de différents calibres a été également trouvée dans cette cache, précisent les autorités algériennes. BBC
Mali: les catholiques « inquiets » après des attaques contre des églises
La conférence épiscopale du Mali s’est déclarée dimanche « inquiète » après plusieurs attaques commises récemment contre des églises et des chapelles dans le centre de ce pays du Sahel à 90% musulman où les catholiques sont très minoritaires. « Ces dernières semaines, ces derniers mois, nos églises, nos chapelles, ont été victimes de plusieurs attaques par de présumés jihadistes. (…) Nous sommes inquiets », a déclaré à l’AFP le secrétaire de conférence épiscopale du Mali, Edmond Dembélé. « La semaine dernière, dans le village de Dobara (centre, 800 km au nord de Bamako), des hommes armés ont forcé la porte de l’église et y ont retiré crucifix, images et statue de la Vierge Marie, nappes d’autel et ont brûlé le tout devant ladite église », a précisé Edmond Dembélé. « D’autres attaques d’églises et de chapelles dans le centre du Mali se sont déroulés devant des fidèles » les semaines précédentes, a-t-il ajouté. TV5
Une base militaire turque en Somalie
C’est la plus grande base militaire de la Turquie hors de son territoire. Située en bordure de mer, elle peut accueillir plus de 1.500 soldats pour des formations. L’un des objectifs de cette base est de créer une armée somalienne mieux aguerrie pour combattre les membres du groupe al-Shebaab et d’autres milices qui opèrent dans la région. Plus de vingt mille soldats des forces de l’Union Africaine et des troupes d’autres pays sont en Somalie, pour combattre al-Shebaab. BBC
Liberia: l’héritage en demi-teinte de la première cheffe d’Etat africaine
Les femmes politiques du Liberia vouent un respect quasi unanime à la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui achève son second mandat dans quelques jours, mais beaucoup estiment que le « plafond de verre » fissuré par la première cheffe d’Etat africaine est encore loin d’être totalement brisé. A 78 ans, Mme Sirleaf, à qui la Constitution interdit de se représenter à la présidentielle du 10 octobre, peut se targuer d’avoir maintenu une paix fragile dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui sortait tout juste d’une terrible guerre civile lorsqu’elle a accédé au pouvoir à la surprise générale en 2005. Mais « Maman Ellen », comme elle est surnommée dans son pays, est la première à admettre que ses deux mandats n’ont pas permis d’assurer une représentation paritaire des femmes dans la vie politique du Liberia. VOA
Togo: l’opposition appelle à de nouvelles manifestations
Alors qu’elle continue de maintenir la pression, l’opposition togolaise appelle à de nouvelles manifestations les 4 et 5 octobre prochains. Selon les opposants, la manifestation de mercredi sera un « ultime avertissement » pour le pouvoir avant la « marche » prévue le lendemain. Depuis plusieurs semaines, l’opposition togolaise mobilise ses partisans pour exiger des réformes constitutionnelles. Elle réclame notamment le retour à la Constitution de 1992, qui prévoyait un maximum de deux mandats présidentiels mais qui a été modifiée à plusieurs reprises. L’opposition entend également durant ces nouveaux rassemblements dénoncer « la répression excessive » des manifestations d’août et septembre qui ont fait au moins quatre morts et des dizaines de blessés dans le nord du pays. BBC
Libye : le cerveau de l’attaque contre l’ambassade US jugé
Le procès de Ahmed Abou Khattala, un Libyen, accusé d’avoir dirigé l’attaque contre l’ambassade américaine à Benghazi en 2012, s’ouvre lundi à Washington. Ahmed Abou Khattala, comparait pour meurtre et soutien au terrorisme devant un tribunal fédéral de la capitale américaine. Capturé en 2013 par un commando et acheminé par bateau aux Etats-Unis, il était à la tête de la milice islamiste Ansar al-Charia qui a mené la double attaque meurtrière contre le complexe diplomatique américain de Benghazi, dans l’est de la Libye. Ahmed Abou Khattala dirigeait un groupe d’une vingtaine d’hommes armés qui ont attaqué dans la soirée du 11 septembre 2012, le complexe diplomatique et tué l’ambassadeur américain, Chris Stevens et Sean Smith, un employé. BBC
Libye: révélations de Mediapart sur les pratiques de l’ex-procureur de la CPI
Le site d’information indépendant Mediapart a démarré vendredi 29 septembre la publication d’une série d’articles sur les pratiques de l’ancien procureur de la Cour pénale internationale, l’Argentin Luis Moreno Ocampo. Parmi les révélations du site, un épisode libyen impliquant l’ancien premier magistrat de la CPI : un bref contrat de lobbying, signé quatre ans après l’insurrection qui a fait tomber Mouammar Kadhafi, au profit d’un homme d’affaires proche du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de la Cyrénaïque entré en conflit ouvert avec les autorités de Tripoli reconnues par la communauté internationale. RFI
Algérie. Un État qui dépense sans compter
Face à une grave crise financière, le pouvoir annonce le maintien d’une politique sociale coûteuse et du train de vie de l’État à son niveau actuel, en imprimant de l’argent pour faire face à ses besoins. Dans un discours qui restera certainement célèbre pour de mauvaises raisons, [le Premier ministre] Ahmed Ouyahia a d’abord cherché, le 17 septembre, à rassurer les Algériens. Son message était clair : il n’y a aucune inquiétude à avoir, le gouvernement a trouvé la parade à la crise [due à la chute du prix des hydrocarbures qui représentent 60 % des recettes budgétaires]. Elle s’appelle par euphémisme “le financement non conventionnel”. En réalité, il s’agit de recourir à la planche à billets pour financer les dépenses de l’État. Et il y en aura pour tout le monde. Courrier International
Éthiopie : les Oromos manifestent, un an après le drame d’Irreecha
Le festival religieux éthiopien Irreecha s’est mué ce 1er octobre en manifestation anti-gouvernementale pacifique, placée sous le signe de la commémoration. Un an plus tôt, 50 personnes étaient mortes lors de ce festival dans un mouvement de foule provoqué par l’usage de gaz lacrymogènes par la police. Comme chaque année, des dizaines de milliers de membres de l’ethnie oromo, la plus importante du pays, se sont rassemblés à Bishoftu, à environ 50 kilomètres au sud-est de la capitale Addis-Abeba, pour célébrer la fin de la saison des pluies. Mais l’évènement a pris, comme un an plus tôt, une dimension très politique. Chose rare dans un pays habitué à une répression implacable des manifestations anti-gouvernementales, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues lorsque les participants ont entonné des slogans tels que « A bas le Woyane », un surnom péjoratif du gouvernement. Jeune Afrique
Classement : qui sont les 100 leaders africains de demain ?
Pour la quatrième année consécutive, l’Institut Choiseul, think tank français, a établi un classement des futurs grands décideurs économiques africains. Jeune Afrique vous livre en exclusivité le palmarès 2017, à retrouver intégralement dans notre édition datée du 1er octobre. Depuis 2014, l’Institut Choiseul établit un classement des 100 premiers décideurs économiques africains de moins de 41 ans. Jeune Afrique s’est associé au think tank français et livre en exclusivité le palmarès à ses lecteurs. Déjà présent dans cette sélection en 2015 et 2016, Basil El-Baz occupe la tête du classement. Après des études à Harvard, ce fils de la bourgeoisie égyptienne a conçu la première usine d’ammoniac de son pays au milieu des années 2000. Aujourd’hui, il travaille au financement d’un complexe pétrochimique dont le coût est estimé à 10 milliards de dollars. En deuxième position, on trouve le Nigérian Kabiru Rabiu, héritier du groupe familial BUA, puis la Sud-Africaine Zukie Siyotula, ex-patronne de Thebe Capital. Jeune Afrique