RDC: Mgr Monsengwo, critique des pouvoirs, quitte la tête de l’Eglise de Kinshasa
L’archevêque de Kinshasa Laurent Monsengwo, une des voix critiques de l’opposition aux pouvoirs en République démocratique du Congo, a cédé jeudi son fauteuil à Mgr Fridolin Ambongo à moins de deux mois d’une présidentielle décisive qui doit entrainer la succession du président Kabila, a déclaré un porte-parole de l’Eglise. « Le pape François a accepté aujourd’hui (jeudi) la renonciation du cardinal Laurent Monsengwo à la tête de l’archidiocèse de Kinshasa, introduite depuis 2015, et Mgr Fridolin Ambongo a pris les rênes de l’archidiocèse de Kinshasa », a précisé à l’AFP l’abbé Bruno Lusongakio, porte-parole de l’archidiocèse de Kinshasa. Le cardinal Monsengwo devient donc archevêque émérite de Kinshasa. « La passation de pouvoir et de service a eu lieu aujourd’hui à Kinshasa en présence du Nonce apostolique » tandis que l’inauguration officielle du ministère de Mgr Ambongo aura lieu le 25 novembre 2018 à la cathédrale Notre Dame du Congo », a indiqué l’abbé Lusongakio. TV5
RDC : plus de 2500 personnes violées en un an dans la ville de Kananga
Selon Médecins sans frontières (MSF), près de 2600 personnes ont subi des violences sexuelles entre mai 2017 et septembre 2018 dans la ville de Kananga dans la province du Kasaï central en RDC. Et les récits de victimes sont aussi bien attristants que choquants. Un témoignage susceptible de faire couler les larmes par flots ininterrompus. « J’étais à la maison et des hommes armés sont venus pour tuer mon mari. Ils l’ont décapité et ont pillé tous nos biens. J’ai été violée chez moi, à côté de son cadavre, en présence de mes enfants. C’était l’année passée, pendant le conflit. J’avais cinq enfants. Ils en ont tué trois. Je suis restée seulement avec deux. Ils ont violé mes trois filles aînées et ensuite les ont tuées ». Africa News
Le député de l’opposition Zitto Kabwe arrêté mercredi en Tanzanie.
Zitto Kabwe, farouche opposant au président tanzanien, a été arrêté à son domicile à Dar Es Salam . Le leader du parti d’opposition, l’Alliance pour le Changement et la Transparence, est détenu pour avoir affirmé que les récents affrontements entre éleveurs et forces de l’ordre dans l’ouest du pays avaient fait 100 morts. Ces propos tenus dimanche dernier à Dar es Salam lors d’une conférence de presse sont contestés par la police, qui avance le chiffre de 4 morts. Mardi, le commandant régional de la police à Kigoma, Martin Ottieno, a mis le député Ziito Kabwe au défi de prouver le bilan de 100 morts. Il a également demandé à l’opposant de montrer les tombes de ces personnes. BBC
Vaste offensive contre la corruption en Afrique du Sud
Le Président de l’Afrique du Sud a lancé une grande croisade contre la corruption, un fléau qui gangrène son pays cette dernière décennie. Cyril Ramaphosa a évoqué « une période sombre, qui touche désormais à sa fin ». Le chef de l’Etat sud africain a affirmé que la corruption serait désormais traitée en priorité. Il a promis de révéler tout ce qu’il sait au sujet des malversations dans les hautes sphères de l’Etat, à l’issue d’enquêtes officielles. « C’est comme une amibe, avec des tentacules partout », a-t’il déclaré. Il a décrit la présidence de son prédécesseur, Jacob Zuma, comme une période très sombre, alors que lui même était son vice-président. BBC
Le Maroc impose des restrictions de voyage aux citoyens de trois pays africains
Le Maroc impose de nouvelles restrictions de voyage aux ressortissants du Mali, de Guinée et du Congo-Brazzaville depuis le 1er novembre. Des pays qui étaient jusqu’ici exemptés de visa. Les ressortissants du Mali, de Guinée et du Congo-Brazzaville doivent désormais obtenir une « autorisation de voyage électronique » quatre jours avant leur départ. Une démarche qui se fait en ligne. Selon une source au ministère marocain des Affaires étrangères, c’est une période d’expérimentation pour ces trois pays et il n’est pas encore prévu pour le moment de l’élargir à d’autres pays africains. RFI
Cameroun: le leader sécessionniste anglophone devant la justice
Première apparition publique de Sisiku Ayuk Tabe, le leader sécessionniste anglophone, président autoproclamé de la république virtuelle de l’Ambazonie. Il était devant un juge aujourd’hui, à la cour d’appel de Yaoundé avec 9 de ses co-accusés. Leurs avocats exigent leur libération. L’audience s’est déroulée sous forte présence policière. Pour sa première apparition publique depuis son arrestation en décembre 2017, Sisiku Ayuk Tabe et ses neuf compagnons ont mis un point d’honneur à soigner les détails, notamment les apparences : cheveux bien ras et mise impeccable dans des survêtements uniformes de couleur verte et bleue. RFI
Soudan du Sud: après la rencontre Machar-Kiir, le scepticisme demeure
Le Soudan du Sud est loin d’être sorti d’affaire. Mercredi 31 octobre 2018 à Juba, le pouvoir a organisé une grande cérémonie de la paix pour célébrer l’accord signé début septembre. Pouvoir, opposition, chefs d’Etat régionaux ont participé. Le chef rebelle Riek Machar est même venu dans la capitale après plus de deux ans d’exil. Pour autant, la réalité du terrain pourrait vite se rappeler à tous les acteurs. « Cette cérémonie était un acte symbolique important, mais ça ne garantit rien pour la suite », explique un observateur. Avec les chefs d’Etat régionaux, la communauté internationale a montré qu’elle soutenait encore le processus. RFI
Jean-Yves Le Drian assure la Centrafrique du soutien de la France
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a entamé une courte visite à Bangui en Centrafrique. Il n’était pas venu depuis le départ de l’opération Sangaris en octobre 2016. « Nous sommes là dans les moments où cela ne va pas bien, et nous sommes là dans les moments où cela va bien. Et dans les moments où cela ne va pas bien il n’y avait pas beaucoup de monde. Mais j’étais là », a rappelé le ministre des Affaires étrangères français. Nous sommes toujours là. Voici le message passé sur le terrain par Jean-Yves Le Drian. Une rencontre s’en est suivie avec le ministre des Affaires étrangères centrafricain. RFI
Egypte: 19 défenseurs des droits humains arrêtés selon Amnesty International
Au moins 19 avocats et militants des droits humains, huit femmes et 11 hommes, ont été arrêtés en Egypte, a indiqué jeudi Amnesty International. Ces arrestations de défenseurs des droits humains ont poussé une importante ONG locale, la Commission égyptienne des droits et libertés (ECRF), à suspendre ses activités invoquant le « climat hostile » à l’égard de la société civile qui prévaut en Egypte aujourd’hui, ajoute Amnesty. Parmi les personnes arrêtées figure Hoda Abdelmoneim, une avocate âgée de 60 ans qui avait été membre du Conseil national des droits humains. Les forces de sécurité ont fait irruption à son domicile et l’ont saccagé avant de l’emmener vers une destination inconnue, poursuit l’ONG de défense des droits humains. La Libre
En Centrafrique, des initiatives pour la réconciliation entre Musulmans et Chrétiens
Le conseil de sécurité a approuvé mercredi une résolution renouvelant pour six mois la mission de l’ONU Minurso au Sahara occidental, alors que les premiers pourparlers depuis 2012 entre les différentes parties sont prévus début décembre. Le texte a été adopté par 12 des 15 membres du conseil de sécurité. La Russie, l’Ethiopie et la Bolivie se sont abstenues. La France, mais aussi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, souhaitaient le retour à un mandat d’un an de la Minurso. C’est la deuxième fois, après avril, que son mandat n’est prolongé que de six mois. Rédacteurs du texte, les Etats-Unis jugent qu’un mandat court pousse les parties à trouver une solution autour d’une table de négociations. TV5
« Régression patente des droits de l’Homme » au Maroc, selon une ONG
L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a dénoncé jeudi une « régression patente des droits humains » au Maroc, en déplorant l' »augmentation considérable du nombre de détenus politiques ». Dans son rapport couvrant 2017 et une partie de 2018, la plus importante ONG de défense des droits de l’Homme du pays fustige la « répression qui a touché de nombreux mouvements sociaux, particulièrement le Hirak du Rif », dans le nord du Maroc. Les mouvements de protestation sociale se sont multipliés ces deux dernières années dans des régions marocaines déshéritées. Le plus important, appelé Hirak, a agité en 2016-2017 la région historiquement frondeuse du Rif. Ses meneurs ont été arrêtés et condamnés en juin à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison. TV5
Gambie: le prince Charles appelle à « promouvoir la démocratie » après la dictature de Jammeh
Le prince Charles, héritier du trône britannique, a appelé jeudi, à Banjul, la Gambie à coopérer avec le Royaume-Uni et le Commonwealth pour « promouvoir le démocratie et les droits de l’homme » après 22 ans de dictature du président Yahya Jammeh. « Le Royaume Uni et la Gambie peuvent, une fois de plus, travailler ensemble pour défendre nos valeurs communes partagées et promouvoir la démocratie, les droits de l’homme, la tolérance et l’Etat de droit », a déclaré le prince Charles, arrivé mercredi avec son épouse Camilla en Gambie, première étape d’une tournée d’une semaine en Afrique. « J’étais ravi de joindre sa Majesté la reine (Elisabeth II) en vous accueillant Monsieur le président à Londres en avril cette année lors de la réunion des dirigeants du Commonwealth », a poursuivi le prince Charles qui a succédé en avril à sa mère, la reine Elizabeth II, à la tête de cette organisation de pays issus de l’ex-empire britannique. TV5
Opération de com’ pour le roi de Grand Bassam contesté
Au son des tambours, le roi Amon Tanoé de Grand Bassam entre dans la salle de réception de son palais remplie de monde et s’assoit sur son spectaculaire trône sculpté dans une mâchoire de baleine. A l’extérieur, la police veille. Drapé dans un boubou de riche tissu blanc veiné de gris, entouré de ses conseillers, sa majesté Amon Tanoé, roi des N’Zima, recevait mercredi un témoignage de « soutien et de solidarité » des autres chefs traditionnels de la ville, cité balnéaire réputée de Côte d’Ivoire, à 30 km d’Abidjan. Le roi est contesté par son peuple pour avoir pris position en faveur du candidat du pouvoir à l’élection municipale il y a trois semaines, sortant de son rôle traditionnellement apolitique. VOA
Les poissons ‘disparaissent’ des côtes du Sénégal
Les chalutiers étrangers et l’expansion de l’industrie de la farine de poisson menacent de plus en plus les moyens de subsistance des pêcheurs sénégalais, forçant beaucoup d’entre eux à émigrer en Europe. Mor Ndiaye, âgé de 34 ans, a vécu toute sa vie à Saint-Louis, une ville de pêcheurs animée au nord du Sénégal. Ses rues sablonneuses regorgent d’enfants et de chèvres errantes. La vie ici était radieuse jusqu’à il y a quelques années…mais tout a changé. « Le poisson vient à manquer, que pouvons-nous faire ? Nous avions l’habitude d’attraper assez de poissons en un jour ou deux. Maintenant, nous devons aller en mer pendant des semaines pour pêcher la même quantité. C’est terrifiant, nous ne pouvons compter que sur Dieu », avance Mor Ndiaye. BBC