Burundi : début d’un recensement général des étrangers
Des opérations de « recensement général » des étrangers vivant au Burundi ont débuté mardi à Bujumbura. C’est ce qu’ a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Sécurité publique et de la police. Selon le communiqué émanant des autorités burundaises, »tous les étrangers doivent se présenter en fonction de leur continent d’origine aux bureaux de la Police de l’air, de la frontière et des étrangers (Pafe), suivant un calendrier qui s’échelonne sur une période de deux mois à compter de mardi. » Jeune Afrique
Le Burundi, au bord du chaos
Au Belvédère, il n’y a qu’un point de vue qui l’emporte sur le Burundi, et c’est celui, imprenable, dont on jouit depuis la terrasse. C’est le dernier restaurant chic de Bujumbura. Quand le jour décline, les rares clients se serrent les coudes au comptoir du bar, planté comme un nid d’aigle sur les hauteurs de la colline de Kiriri. Aux alentours, des soldats montent la garde devant les vastes demeures. L’élite du pays adore cette éminence, et son coup d’œil magistral sur la capitale burundaise, qui s’enfonce, comme apaisée, dans la brume du soir. Plus loin s’étend le lac Tanganyika, puis les montagnes de la République démocratique du Congo. Tout au fond, là-bas, se prépare, dit-on, une rébellion dont le but serait de porter la guerre ici. On ignore si cela aura lieu. L’espace d’un crépuscule, depuis cette colline des notables, tout semble si beau, si calme. Le Monde
Burundi: la police annonce la reddition de dizaines de rebelles
Au Burundi, alors que la mission d’observation des Nations unies débute ses travaux, la police présente un bilan qu’elle juge très positif. Au moins cinq personnes ont été arrêtées ce mardi 1er mars dans le quartier de Cibitoke à Bujumbura et plusieurs dizaines de rebelles se seraient rendus aux autorités. Sur la photo présentée par la police, ils sont neuf, certains les bras croisés. Vêtus de manière élégante, l’air plutôt détendu, ils affirment avoir mené des attaques contre des personnalités officielles, avant de se rendre de leur propre chef aux autorités. A leurs pieds, des armes et des uniformes saisis par les forces de l’ordre. RFI
Ben Laden avait des millions de dollars au Soudan qu’il destinait au jihad
Oussama Ben Laden disposait de millions de dollars dissimulés au Soudan qu’il destinait au financement du jihad, selon un document déclassifié publié mardi par l’administration américaine. La Direction du renseignement (DNI) a publié sur son site internet une nouvelle série de documents saisis lors de l’attaque du repaire du chef d’Al-Qaïda à Abbottabad (Pakistan) en mai 2011. Elle avait déjà publié en mai dernier un premier lot d’une centaine de documents, en application de la consigne du président Barack Obama d’avoir une « plus grande transparence » sur les documents saisis lors de l’attaque au cours de laquelle Oussama Ben Laden a été tué. Le « testament » mentionnant les millions du Soudan est publié sous forme de fac-similé du document original, en arabe écrit à la main, accompagné d’une traduction en anglais. Dans ce texte, relativement court et datant de la fin des années 1990, selon le DNI, Ben Laden expliquait qu’il disposait « d’à peu près 29 millions de dollars » au Soudan. AFP
Tunisie : quatre jihadistes présumés abattus lors d’une opération de sécurité
« Des unités spéciales de la Garde nationale (gendarmerie, ndlr) chargées de la lutte contre le terrorisme ont abattu dans la nuit (de lundi à mardi) quatre terroristes dans la région d’Aïn Jaffel », a affirmé à l’AFP le porte-parole du ministère, Yasser Messbah. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a annoncé la fin de cette opération vers 12H00 (11H00 GMT) et la saisie d' »une kalachnikov, d’une grande quantité de détonateurs (…) et de munitions », ainsi que d’une grenade artisanale et des téléphones portables. Près de cette région, un jihadiste présumé a été tué le 22 février lors d’un échange de tirs avec l’armée sur le mont Mghilla, voisin du mont Chaambi qui est considéré comme la principale base arrière du maquis jihadiste, à la frontière algérienne. Trois autres jihadistes présumés ont été abattus début février lors d’une opération antiterroriste dans la zone montagneuse de Tounine, près de la ville de Gabès (sud). VOA
Des militaires britanniques en renfort de l’armée tunisienne à la frontière libyenne
Alors que les pays occidentaux envisagent toujours – avec des pincettes – une intervention internationale pour chasser le groupe terroriste Etat islamique de Libye, l’armée tunisienne a reçu un renfort de poids à sa frontière. Comme le rapporte Jeune Afrique, les autorités britanniques ont annoncé lundi 29 février le déploiement de formateurs militaires britanniques en Tunisie afin d’empêcher des djihadistes de l’EI présents en Libye de passer la frontière tunisienne. À lire aussi: Sousse, une ville qui a vu des centaines de ses jeunes partir pour le djihad Trois attentats majeurs ont été commis par des combattants du groupe terroriste sur le sol tunisien en 2015: au musée du Bardo à Tunis en mars, puis sur une plage de Sousse en juin et enfin à nouveau à Tunis avec l’explosion d’un bus de la garde présidentielle le 25 novembre dernier. Slate
Mali. La république des imams
Malgré la menace djihadiste qui a failli désintégrer le pays en 2013, le religieux fait de plus en plus intrusion dans la sphère politique. Les leaders religieux drainent d’importantes foules et il est de notoriété qu’ils sont faiseurs de rois aux plus hautes charges de l’Etat. Les meetings politiques n’arrivent plus à susciter autant d’enthousiasme. Mais les principaux leaders religieux musulmans (le pays est à 90 % de cette confession) du Mali remplissent aisément les grands stades pour chacun de leurs meetings. Surtout lors de la célébration des fêtes religieuses musulmanes comme le Maouloud (naissance et baptême du Prophète). Courrier International
Médias – Algérie : l’affaire « Ahmed Lahri » met le pays en émoi
De mémoire d’Algériens, jamais on avait vu autant de ferveur autour d’un journaliste. Ahmed Lahri a été évincé du JT de 19 heures pour avoir « prononcé le nom d’Abdelaziz Bouteflika en omettant de citer sa fonction ». Le Point
RCA : Touadéra déclaré vainqueur
Il a obtenu 62,71% des voix, contre 37,29 % pour Anicet Georges Dologuele. La Cour a rejeté tous les recours en annulation déposés par plusieurs partis. Anicet-Gorges Dologuélé qui a accusé son rival de « fraudes organisées », n’avait pas déposé de recours et a reconnu sa defaite. Dologuélé, un des favoris parmi 30 candidats en lice, était arrivé en tête du premier tour (23,78%) le 30 décembre. Le score de M. Touadéra (19,42%), candidat indépendant qui avait fait une campagne discrète avec moins de moyens financiers que son adversaire, avait été la grande surprise du premier tour. Dernier chef du gouvernement de l’ex-président François Bozizé dont le renversement en 2013 par la rébellion Séléka a précipité le pays dans un cycle de tueries intercommunautaires, M. Touadéra hérite à 58 ans d’un très lourd passif économique, sécuritaire et social. BBC
Nigéria : un ex-ministre devant la justice
Abba Moro avait lancé un programme pour encourager de jeunes diplômés à postuler pour des emplois au ministère de l’immigration en mars 2014. Les stades utilisés pour les tests de recrutement ont été dépassés par le nombre de personnes venues déposer leur candidature. Les bousculades avaient fait 20 victimes. Abba Moro a plaidé non coupable concernant son rôle dans cette fraude présumée de 2.5 millions de dollars. BBC
Mali : un véhicule de l’ONU saute sur une mine, six Casques bleus blessés
Mardi « vers 13H00 (locales et GMT), un véhicule de la force de la Minusma a heurté un engin explosif improvisé sur l’axe Aguelhok-Tessalit », au nord de Kidal, chef-lieu de la région du même nom, indique la Minusma. « Suite à l’explosion, six Casques bleus ont été blessés, dont deux grièvement, selon un bilan provisoire », tous ont été évacués vers l’hôpital, selon la mission onusienne. Elle ne précise pas leur nationalité mais indique qu' »un incident similaire s’est produit dans la même région hier (lundi) après-midi, ne causant que des dégâts matériels ». Elle dénonce des « actes criminels et lâches, perpétrés quasi quotidiennement dans les régions du Nord, et ayant pour seul but de déstabiliser le pays et de porter atteinte au processus de paix en cours au Mali ». VOA
Sénégal: Réduction de la durée du mandat présidentiel – Macky Sall pris au piège de sa propre promesse
La bataille pour la victoire au référendum du 20 mars sur la réforme constitutionnelle au Sénégal s’annonce âpre et serrée. En effet, après que le parti au pouvoir, l’APR, a promis de remuer ciel et terre pour que le oui l’emporte, les frondeurs, eux, entendent sillonner l’ensemble du pays pour sensibiliser les Sénégalais pour qu’ils votent non. Ces derniers sont en colère contre Macky Sall qu’ils accusent de n’avoir pas respecté sa promesse de réduire la durée de son mandat de 7 à 5 ans. L’affaire est d’autant plus grave que les organisations de la société civile qui ont prêté main forte à Macky Sall pour déloger Abdoulaye Wade du palais présidentiel en 2012, se sont fait les porte-étendards de la lutte contre le oui. Et l’on pourrait dire que cette colère des OSC est tout à fait légitime. Une promesse est une dette, dit-on, et Macky Sall le sait. Tout se passe comme si Macky Sall avait fait une promesse démagogique. Il savait que (la loi disposant pour l’avenir), la Cour constitutionnelle n’accepterait pas que cette réduction de mandat s’applique à son mandat en cours. Pourquoi n’a-t-il pas démissionné après l’avis défavorable de la Cour constitutionnelle comme le général De Gaulle l’avait fait en 1969, lorsque ses réformes sur le Sénat et la régionalisation avaient été rejetées au référendum? Le Pays
ONU : l’Éthiopie veut devenir membre non-permanent du Conseil de sécurité
L’Éthiopie a fait une demande pour occuper un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2017-2018, a informé le ministère éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 29 février. Une candidature soutenue par le Commissaire de l’Union africaine (UA) à la paix et de la sécurité, l’Algérien Smaïl Chergui, qui a salué son « rôle exemplaire dans les efforts de paix en Afrique », notamment en tant que « contributeur majeur de troupes aux missions de maintien de la paix de l’ONU ». Jeune Afrique
Le pape reçoit le patriarche d’Ethiopie au Vatican
Le pape François a reçu lundi le patriarche de l’Eglise orthodoxe éthiopienne Abuna Matthias et estimé que « la violence dévastatrice » visant les différentes Eglises au Moyen-Orient et en Afrique contribuait à les rapprocher. « Les souffrances partagées font que les chrétiens, par ailleurs divisés sur de nombreux aspects, se rapprochent beaucoup les uns des autres », a-t-il observé, reprenant un thème majeur de sa rencontre le 12 février à Cuba avec le patriarche orthodoxe russe Kirill, et qu’il définit comme « l’oecuménisme du sang ». « Le sang versé de tant de martyrs appartenant à toutes les Eglises devient semence pour l’unité des chrétiens », a-t-il fait valoir devant le patriarche éthiopien, dont l’Eglise compte 35 millions de fidèles. TV5
Maroc : terrorisme biologique
Le démantèlement d’un réseau terroriste supposément lié à l’État islamique a permis aux autorités du Maroc de mettre la main sur des substances inquiétantes. Analysé par le laboratoire de la gendarmerie royale, le contenu des trois grosses bouteilles suspectes saisies lors du démantèlement d’un réseau lié à l’État islamique, le 18 février dans plusieurs villes du Maroc, a « parlé ». Selon nos informations, il s’agit d’une substance neurotoxique puissante qui, utilisée à très faible dose (quelques microgrammes), entraîne la paralysie quasi immédiate des muscles respiratoires. L’émir du réseau, un petit promoteur immobilier sahraoui d’Essaouira (mais natif de Laayoune) dont le nom est Maalainine Lessir, avait fait procéder à des expériences concluantes sur des rats. Inquiétant. Jeune Afrique
Afrique du Sud : Jacob Zuma échappe à une nouvelle motion de défiance
Soutenu par la majorité présidentielle, le président sud-africain a échappé de nouveau à une motion de défiance déposée par l’opposition, ce mardi. Le parlement sud-africain a rejeté la motion de défiance déposée par l’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, à l’encontre de Jacob Zuma, ce 1er mars. L’une des raisons invoquée : « sa dangereuse gestion de l’économie ». Jeune Afrique
Le président sud-africain Jacob Zuma, sous pression, survit à une motion de censure
Le parlement sud-africain a rejeté mardi une motion de censure visant le président Jacob Zuma, dont le deuxième mandat est marqué par de virulentes attaques de l’opposition qui demande sa démission, des dissensions au sein de son parti et des ennuis judiciaires. Sans surprise, la motion qui accusait le président Zuma d’avoir causé « des dommages irréparables à l’économie » n’a pas obtenu mardi la majorité des suffrages nécessaires. Elle a recueilli 99 voix pour et 225 voix contre, dans un parlement largement dominé par le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994. Dans sa motion, le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), dénonçait « le leadership irrationnel, irresponsable et dangereux qui a causé des dommages irréparables » à la première économie industrialisée d’Afrique, dont la croissance est en berne à 1,3% en 2015. TV5
Les Occidentaux dans le piège infernal de la Libye
L’Occident est à court d’idées, démuni, impuissant. En Libye, rien ne se passe comme prévu. Tous les beaux plans s’émiettent comme une poignée de sable entre les doigts. Il n’a pas suffi que le géant d’Afrique du Nord torpille sa transition démocratique après les illusions lyriques soulevées par la chute du « Guide » Mouammar Kadhafi en 2011. Il n’a pas suffi non plus que l’organisation Etat islamique (EI) s’implante dans les brèches ouvertes par la guerre civile ayant éclaté l’été 2014. Le Monde