Revue de Presse du 2 mai 2018

Nigeria : des dizaines de morts dans l’attaque d’une mosquée attribuée à Boko Haram
Au moins une vingtaine de personnes ont été tuées, mardi 1er mai, lors de deux attaques-suicides perpétrés dans une mosquée de Mubi, dans le nord-est du Nigeria. Les autorités nigérianes imputent ces nouvelles attaques au groupe islamiste Boko Haram. La ville de Mubi, située dans le nord-est du Nigeria a été de nouveau la cible, mardi 1er mai, de deux attentats. Ces deux attaques-suicides, qui portent la marque du groupe islamiste Boko Haram, ont fait une vingtaine de morts et plus de dix blessés, selon les autorités nigérianes. France 24

16 tués dans une église à Bangui
Au moins 16 personnes ont perdu la vie et près d’une centaine d’autres blessés dans l’attaque d’une église à Bangui. Des échanges de tirs mardi à Bangui entre un groupe armé et les forces de sécurité intérieures ont fait au moins 16 morts et 96 blessées. Les violences ont éclatées alors qu’un membre de la milice du « général » Force, a tenté de forcer un barrage des forces de sécurité intérieures (FSI) au niveau de la paroisse Notre Dame de Fatima. BBC

Burundi : les États-Unis dénoncent les violences à la veille du référendum constitutionnel
Les États-Unis inquiets quant à la sécurité au Burundi à quelques semaines du référendum constitutionnel prévu le 17 mai prochain. “Nous dénonçons les nombreux cas de violence, d’intimidation et de harcèlement commis contre des opposants au référendum”, indique un communiqué du département d‘État américain rendu public ce mardi. Une dénonciation qui semble procéder du contexte burundais marqué selon les États-Unis par des violences et des intimidations à l’endroit des opposants burundais. La répression des manifestations contre un troisième mandat de Pierre Nkurunziza causé la fuite depuis 2015 de près de 430 000 personnes, dont des cadres de l’opposition, ont fui ce pays de l’Afrique de l’Est dont la population est estimée à près de 10,5 millions d‘âmes. Africa News

Terrorisme : le Soudan doit « mettre fin » à tout lien avec Pyongyang pour sortir de la liste noire américaine
Le Soudan doit « mettre fin à tout lien commercial » avec la Corée du Nord avant que des pourparlers puissent commencer pour retirer Khartoum de la liste noire américaine du « terrorisme », a déclaré lundi un haut responsable américain sous couvert d’anonymat. Le Soudan et la Corée du Nord n’ont plus de relations diplomatiques depuis des années, mais certains groupes de défense des droits de l’Homme affirment que les deux pays entretiennent une coopération militaire. Pour Washington, le Soudan doit fournir une assurance complète qu’il a coupé ses relations avec Pyongyang. « Avant tout, il est important de mettre fin à tout lien commercial avec la Corée du Nord », a déclaré à l’AFP un haut responsable américain, qui a demandé l’anonymat. Jeune Afrique

Les relations diplomatiques gelées entre Rabat et Téhéran
Le Maroc a officiellement rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran ce 1er Mai. La décision des autorités marocaines a été annoncée mardi en milieu de journée. Rabat dénonce une ingérence de Téhéran dans ses affaires intérieures principalement dans le dossier du Sahara Occidental. Rabat accuse Téhéran de soutenir le Front Polisario, le Mouvement indépendantiste du Sahara occidental. Selon le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, le Maroc fermera son ambassade à Téhéran et expulsera l’ambassadeur iranien à Rabat. L’ambassadeur du Maroc à Téhéran a « quitté mardi l’Iran et je vais demander au chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran de quitter le royaume sans délai », a indiqué M. Bourita. BBC

Gabon: vers un gouvernement temporaire avant l’organisation des législatives
Au Gabon, la Cour constitutionnelle a pris une décision qui a pris tout le monde de court ce lundi 30 avril. Elle a mis fin aux pouvoirs de l’Assemblée nationale. Elle demande aussi la démission du gouvernement dominé par le parti présidentiel. La raison : les autorités n’ont pas été en mesure d’organiser les élections législatives dans les temps, avant fin avril. RFI

Plusieurs villes de Côte d’Ivoire complètement asséchées par la pénurie d’eau
Il n’y a pas que Bouaké, la seconde ville du pays qui est victime d’une pénurie d’eau sans précédent. Plusieurs localités du nord et du centre du pays subissent les conséquences de la faible pluviométrie qui provoque l’assèchement des barrages qui les alimentent. La situation est particulièrement critique à Niakaramandougou, une ville située à près de 500 km au nord d’Abidjan. RFI

Diplomatie & Administration Publique. RDC : Joseph Kabila poursuit la purge !
Pas de répit, ni de  galéjade. Joseph Kabila maintient la dragée haute dans la conduite des affaires de l’Etat. A quelque huit mois des élections du 23 décembre 2018, il ne lésine pas sur les moyens à utiliser pour régler les dernières urgences liées notamment, à ce temps qui lui reste encore jusqu’à  la passation civilisée du  piédestal à son successeur élu. Il y a quelques jours, plus de deux cents Hauts Magistrats ont été la cible d’une série d’ordonnances de mise à la retraite, de permutation ou de promotion. La Prospérité

La procureure de la CPI à Kinshasa
La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) est arrivée à Kinshasa au moment où un rapport de l’ONU accuse les services de sécurité congolais d’obstructions à une enquête sur le meurtre de deux experts onusiens il y a plus d’un an dans le Kasaï, dans le centre du pays. Des sources des droits de l’homme ont confirmé la visite de Mme Fatou Bensouda dans la capitale congolaise. « Il y a des problèmes en RDC qui méritent l’attention de la CPI. Il y a des crimes commis dans ce pays qui, pour nous, défenseurs des droits de l’homme, sont des crimes contre l’humanité. Il y a entre autres la tragédie du Kasaï pour laquelle nous avons produit un rapport donnant des preuves des crimes contre l’humanité », a indiqué à VOA Afrique Paul Nsapu, secrétaire générale de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), chargée de l’Afrique. VOA

L’ONU accuse Kinshasa d’obstructions à une enquête sur l’assassinat de ses experts
Les services de sécurité de la République démocratique du Congo ont empêché des enquêteurs onusiens travaillant sur le meurtre en 2017 de deux experts de l’ONU d’interroger des témoins et des suspects, selon un rapport de l’ONU. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait envoyé dans ce pays des enquêteurs pour aider les autorités à faire la lumière sur le meurtre le 12 mars 2017 de la Suédo-Chilienne Zaida Catalan et de l’Américain Michael Sharp. Ces deux experts ont été tués au Kasaï (centre) alors qu’ils enquêtaient sur des fosses communes. « Plusieurs arrestations importantes ont eu lieu mais les progrès de l’enquête continuent d’être entravés par l’ingérence continue de l’appareil de sécurité » congolais, note le rapport remis il y a deux semaines aux membres du Conseil de sécurité, obtenu mardi par l’AFP. VOA

Dans la Tunisie intérieure, rares sont ceux qui ont assez d’espoir pour voter
Etudiant issu d’une famille modeste, Karim, 20 ans, veut croire à la volonté de certains candidats aux municipales du 6 mai de « servir » sa ville de Kasserine. Mais dans la Tunisie intérieure délaissée, rares sont ceux qui partagent son optimisme. « Je n’ai que 20 ans et je veux garder l’espoir, même si ce n’est pas sûr à 100% que l’avenir sera meilleur! », confie Karim à l’AFP, avant les premières élections municipales organisées depuis la révolution qui mit fin à des décennies de dictature en 2011. Jeune Afrique

Deux Rwandais condamnés pour génocide, de retour devant la justice à Paris
Deux anciens bourgmestres (maires) rwandais, condamnés en 2016 à la prison à vie pour leur participation au génocide des Tutsi dans leur village de Kabarondo en avril 1994, seront de retour mercredi devant les assises de Paris pour leur procès en appel. Octavien Ngenzi, 60 ans, et Tito Barahira, 67 ans en juin, qui se sont succédé à la tête de leur bourg rural de l’est du Rwanda, ont toujours nié leur implication dans les massacres. A l’issue de deux mois de procès, ils avaient été jugés coupables de « crimes contre l’humanité » et « génocide », pour « une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires » en application d’un « plan concerté tendant à la destruction » du groupe ethnique tutsi. TV5

Dans le nord du Burkina, la justice recule face à la menace djihadiste
Lundi 23 avril, le tribunal de grande instance (TGI) de Djibo, dans le nord du Burkina Faso, a été contraint de fermer ses portes. La raison : le départ de la totalité de son personnel judiciaire, soit six magistrats et huit greffiers, effrayés par la menace terroriste. « L’absence de dispositif sécuritaire idoine a conduit le personnel en fonction dans ce tribunal à quitter ladite localité », a indiqué le Conseil supérieur de la magistrature dans un communiqué daté du 24 avril. Cette décision a été motivée « par des rumeurs persistantes qui faisaient état d’une attaque imminente du palais de justice », précise, sous le couvert de l’anonymat, un fonctionnaire désormais réfugié à Ouagadougou : « Plusieurs personnes nous ont alertés que le TGI était ciblé et on nous a conseillé de quitter la zone rapidement. » Selon une source sécuritaire, des djihadistes prévoyaient « une opération d’envergure » contre plusieurs sites du chef-lieu de la province du Soum. Le Monde

Maroc: Internet, épicentre d’un mouvement de protestation contre la vie chère
Au Maroc, la toile relaie depuis une dizaine de jours un appel au boycott de produits de grande consommation. Le mot d’ordre de cet appel dénonce la cherté de la vie, le monopole exercé par certaines entreprises, et exige des industriels visés qu’ils révisent à la baisse leurs tarifs. L’ampleur de la mobilisation sur les réseaux sociaux a poussé la classe politique à réagir publiquement. RFI