Jacob Zuma quitte les célébrations du 1er mai sous les huées
Le président sud-africain Jacob Zuma a du quitter précipitamment lundi un rassemblement du 1er mai après avoir été hué par la foule, alors qu’il devait prendre la parole. Le président se préparait à prononcer un discours à Bloemfontein, dans le centre du pays, organisé par la puissante centrale syndicale Cosatu, lorsque des manifestants ont entonné des chants anti-Zuma et demandé sa démission. Les organisateurs ont immédiatement mis fin au rassemblement dans un parc de la ville et aucun autre orateur n’a été autorisé à prendre la parole devant les milliers de participants. VOA
Arrivée de casques bleus à Juba
Un premier contingent de casques bleus chargés de la protection régionale est arrivé au Soudan du Sud. Le gouvernement sud soudanais a salué ce déploiement affirmant que cela confirme la volonté des autorités de mettre fin à la guerre civile et de ramener la paix et la stabilité. « Nous sommes heureux de les accueillir », a déclaré Tut Kew Gatluak, un conseiller du président Salva Kiir. BBC
Maroc : le Polisario dit être « prêt à négocier » pour arriver « à l’indépendance »
Le Front Polisario, mouvement indépendantiste du Sahara occidental, « est prêt à entamer des négociations avec le Maroc sur la base du droit des Sahraouis à l’autodétermination », a affirmé lundi à Alger Mhamed Khadad, membre de la direction du Polisario. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie retourné sous le contrôle du royaume marocain depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par la force de maintien de la paix de l’ONU (Minurso) est intervenu en 1991. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine. Jeune Afrique
Violentes primaires au Kenya
Le Kenya a mis fin, dimanche 30 avril, à plus de deux semaines de campagne pour l’organisation des primaires des partis politiques du pays en vue des élections générales (présidentielle, législatives) qui auront lieu le 8 août. A cent jours du scrutin et dix ans après les violences post-électorales de 2007, qui avaient fait 1 100 morts et plus d’un demi-million de déplacés, cette étape avait valeur de test. Il a viré au chaos généralisé, et plusieurs fois au drame. L’objectif initial semblait louable pour tous les partis politiques participant au processus : à savoir consulter leurs adhérents afin de désigner des candidats aux postes de députés, sénateurs, gouverneurs et représentants des assemblées locales du pays. Un exercice déjà pratiqué en 2013 lors des dernières élections… et déjà entaché de fraudes. Le Monde
Alternance au Togo : préoccupation majeure des politiques
En 57 ans, le Togo a été dirigé entre autres par Gnassingbé Eyadema, décédé en février 2005 après 38 ans passés à la tête du pays. Faure Gnassingbé qui a succédé à son père totalise à ce jour 12 ans de règne. En marge de cette célébration nationale, la question de l’alternance du pouvoir a davantage été soulevée. Pourtant, la Commission vérité justice et réconciliation a recommandé des discussions sur ce sujet sensible pour la classe politique togolaise. Pour cette commission, l’alternance à la tête du pays est une condition nécessaire à la consolidation de l’Etat de droit au Togo. BBC
Gambie : les anglophones rassurent Barrow
Le président gambien Adama Barrow a achevé une tournée dans trois pays anglophones d’Afrique de l’Ouest ; à savoir : la Sierra Léone, le Ghana et le Liberia. A l’issue de cette visite, un communiqué de la présidence gambienne rendu public dimanche affirme que les trois pays anglophones se sont engagés à soutenir le nouveau gouvernement de Gambie dans ses efforts d’instaurer la démocratie et l’Etat de droit. Ernest Bai Koroma, le président Sierra Léonais, a été le premier à recevoir le président gambien en milieu de semaine dernière. Il s’est engagé à renforcer leurs relations bilatérales. Ernest Bai Koroma a également déclaré que Free Town était prêt à fournir un soutien permanent à Banjul. BBC
Ouganda: l’interview de Yoweri Museveni qui fait réagir sur la Toile
Le président ougandais a accordé une longue interview d’une heure à la télévision d’al-Jazeera lors d’un voyage au Qatar. Diffusée le 29 avril, et conduite par le journaliste Mohamed Vall, elle fait parler en Ouganda. Yoweri Museveni a comme à son habitude répondu fermement, parfois avec humour, au journaliste. La réponse à une question du journaliste a particulièrement suscité les réactions des internautes ougandais. RFI
RCA: les Casques bleus burundais diffèrent leur départ de Kaga-Bandoro
A Kaga-Bandoro, dans le nord de la Centrafrique, une semaine de tensions entre la population et la Minusca vient de s’achever. En cause, le départ du contingent burundais est contesté, notamment par les nombreux déplacés qui vivent encore dans leurs tentes de fortune. RFI
Nigéria : qui veut la peau de l’Emir de Kano ?
« Vous pouvez suspendre un homme, mais vous ne pourrez jamais suspendre la vérité ». Cette phrase prémonitoire , l’actuel Emir de Kano, Muhammad Sanusi II, l’a prononcée alors qu’il venait d’être limogé de ses fonctions de gouverneur de la banque centrale en Février 2014, soit quelques mois avant de monter sur le trône de l’Emirat de Kano, au nord du Nigéria,. Aujourd’hui, l’étau judicaire se resserre autour de l’ancien banquier, une personnalité qui dérange les autorités fédérales comme l’Etat central. La menace d’une enquête pour détournement d’une partie du budget de l’Emirat pèse comme une épée de Damoclès sur cet homme réputé pour ne pas faire usage de la langue de bois. Enquête. La Tribune
La production de pétrole dépasse la barre des 760.000 barils par jour en Libye
La production pétrolière libyenne, principale ressource de ce pays africain, a dépassé lundi la barre des 760.000 barils par jour (bj) pour la première fois depuis 2014, selon un communiqué de la Compagnie nationale de pétrole (NOC). Selon ce communiqué de presse, dont l’AFP a reçu copie, le président de la NOC Moustafa Sanalla indique que « la production pétrolière a dépassé aujourd’hui, pour la première fois depuis 2014, la barre des 760.000 barils par jour ». « La NOC est déterminée à (…) accroître la production puisque c’est le seul moyen d’assurer une croissance des revenus de l’Etat et sauver ainsi l’économie nationale », a-t-il dit. VOA
Gérard Birantamije : « La communauté internationale aurait dû intervenir au Burundi »
Il y a deux ans, le 26 avril 2015, des manifestations dirigées contre la décision de Pierre Nkurunziza de se représenter pour un troisième mandat éclataient à Bujumbura. Une contestation qui s’est rapidement transformée en une véritable crise politique avec une tentative de coup d’État, une répression féroce faisant des centaines de morts et de disparus, des centaines de milliers d’exilés… Deux ans après, le Burundi reste toujours dans l’impasse politique, entre un dialogue hésitant et les prémices d’une nouvelle guerre civile. Quel bilan, quelles leçons pour l’avenir faut-il tirer de ces deux années de crise ? Gérard Birantamije, politologue burundais et professeur d’université, répond aux questions de Jeune Afrique. Jeune Afrique
Tunisie: Marzouki élu à la présidence de son parti
L’ancien chef de l’Etat tunisien Moncef Marzouki a été élu lundi à la présidence du parti Al Irada (« La volonté »), lors d’un congrès constitutif organisé à quelques mois des premières élections municipales de l’après-révolution, a indiqué ce nouveau mouvement politique. M. Marzouki, président entre 2011 et 2014, avait fondé fin 2015 cette formation, un an après avoir échoué à décrocher un nouveau mandat comme chef de l’Etat. L’annonce de son élection à la tête d’Al Irada a été faite sur la page officielle Facebook du parti, sans autre commentaire. Sollicités par l’AFP, M. Marzouki et le secrétaire général, Adnene Mancer, n’étaient pas joignables dans l’immédiat. TV5
Tunisie : mort de Mohamed Talbi, penseur d’un islam moderne et ouvert sur le monde
Il aura marqué son temps. Historien, penseur et islamologue tunisien aux convictions solidement ancrées dans le réel, Mohamed Talbi, 95 ans, est décédé ce 1er mai à Tunis. « Seul le Coran oblige », assénait ce défenseur acharné d’un islam ouvert et compatible avec la modernité. Fervent musulman, il a consacré une partie de ses travaux au dialogue interreligieux et interculturel et axé la trentaine d’ouvrages qu’il a publiés sur une approche de l’islam centrée sur le livre saint. Ses positions ont valu de nombreuses menaces de mort à l’auteur de Penseur libre en islam, ou de L’Islam n’est pas voile, il est culte et de Ma religion c’est la liberté : l’islam et les défis de la contemporanéité, ouvrages majeurs d’un homme guidé par la foi et le courage. Jeune Afrique
Centrafrique : à la rencontre des « battantes » du camp de Batangafo
En Centrafrique, à 400 km au nord de Bangui, se trouve le camp de Batangafo. C’est là qu’ont trouvé refuge plus de 27 000 déplacés de la crise de 2013. Un refuge bien incertain tant la zone est dangereuse, notamment pour les femmes. Musulmanes ou chrétiennes, elles vivent sous la menace permanente de viols. Malgré l’accès lointain à l’eau et la folie des hommes, elles luttent chaque jour pour leur dignité et celle de leurs familles, tentant de ramener un espoir de paix dans cette partie du pays. France 24
RDCongo : report de l’inscription d’électeurs au Kasaï après des violences
La Commission chargée d’organiser les élections en République démocratique du Congo a annoncé lundi avoir reporté sine die l’inscription des électeurs dans deux provinces du Kasaï dans le centre du pays après le meurtre d’un chef d’antenne par des rebelles présumés. Le 3 avril, le chef d’antenne de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de Dekese dans le Kasaï-central, Philippe Iyidimbe, « a été décapité par des miliciens de feu chef coutumier Kamwina Nsapu à Ndekesha » alors qu’il se rendait à Tshikapa dans la province voisine du Kasaï pour y former des techniciens-logisticiens, écrit la Céni dans un communiqué publié lundi. Après ce meurtre et des « destructions » du matériel électoral, des locaux de la Céni, « l’enrôlement des électeurs au Kasaï-central et au Kasaï (centre), qui devait initialement commencer le 30 avril, a été reporté [sine die] à cause de l’insécurité » provoquée par la rébellion de Kamwina Nsapu, a déclaré le président de la Céni Corneille Nangaa, interrogé par l’AFP. Africa No1
Côte d’Ivoire: Ouattara appelle à une trêve sociale
A l’occasion du 1er mai, le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé les syndicats de travailleurs à une trêve sociale pour permettre de résoudre les problèmes restés en suspens après la grève des fonctionnaires de janvier qui avait paralysé l’administration publique. « J’approuve totalement l’appel du gouvernement à une trêve sociale. A une trêve qui doit être conclue et je l’ai demandée également d’ici la fin du mois de juillet. Elle doit nous permettre de travailler sereinement à la résolution des problèmes identifiés. Et je me félicite de la mise en place du comité de la trêve sociale qui devra en examiner les modalités », a déclaré M. Ouattara aux centrales syndicales lors de la célébration de la fête du travail. TV5