Revue de Presse du 2 janvier 2019

Près de 40 morts dans l’attaque d’un village peul dans le centre du Mali
Trente-sept civils ont été massacrés par des individus armés dans le centre du Mali, théâtre d’un conflit intercommunautaire qui a fait des centaines de morts l’année dernière. Le gouvernement malien a annoncé que 37 civils ont été tués mardi 1er janvier dans l’attaque d’un village peul du centre du pays. Le gouvernement « informe l’opinion nationale et internationale d’une attaque ayant fait 37 morts sur le village peul de Koulogon, commune de Koulogon Habé, dans le cercle de Bankass (région de Mopti) », dans un communiqué officiel publié mardi soir qui précise que « des hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » ont mené cette attaque. « C’est une milice dozo qui nous a attaqués tôt ce matin. Ils étaient tous armés, habillés en tenue dozo. Notre chef de village Moussa Diallo a trouvé la mort dans cette attaque, ainsi que des membres de sa famille, dont une fillette et des vieilles femmes », a également témoigné Allaye Yattara, un éleveur peul du village. France24

Élections en RDC: des cas de fraudes signalés dans plusieurs villes du pays
Depuis lundi matin, 31 décembre, impossible de se connecter ou de consulter les réseaux sociaux en RDC. L’accès à internet a été coupé par les autorités, officiellement pour éviter « un soulèvement populaire », au moment crucial de la centralisation des résultats des élections du 30 décembre. Dans certaines circonscriptions, le dépouillement est toujours en cours. Mais l’heure est surtout à la compilation des résultats. Alors que l’opposition et la société civile dénoncent des irrégularités dans plusieurs régions et villes du pays. Les opérations de dépouillement sont désormais achevées à Mbandaka dans l’ouest, capitale de la province de l’Equateur, dans l’Est également à Bunia en Ituri. Ce mardi, à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga des bureaux de vote n’avaient en revanche toujours pas publié de résultats. RFI

Ituri : les résultats de vote pas affichés dans plusieurs centres, selon la société civile d’Ariwara
La société civile d’Ariwara, en territoire d’Aru, dans la province de l’Ituri, dénonce le fait que les résultats du vote du dimanche 30 décembre dans plusieurs centres ne sont pas encore affichés. Elle a fait cette déclaration ce mercredi 2 janvier. La même situation est aussi enregistrée dans plusieurs centres de vote dans le territoire d’Irumu. Selon la société civile de la collectivité de Zaki dont Ariwara est le chef-lieu, parmi les quatorze centres de vote d’Ariwara, seuls quatre ont affiché les résultats des élections. Antoine Mopepe, président de cette structure indique qu’aucune explication n’est donnée par les agents de la CENI sur place. Un comportement qui, selon lui, risque de discréditer le processus électoral. « Après le dépouillement, la CENI a seulement ramassé les résultats. Dans presque tous les centres où nous sommes passés, presque tous les résultats ne sont pas affichés. Cette situation peut entraver la crédibilité du processus », a affirmé Antoine Mopepe. Radio Okapi

Face à la coupure de l’accès à internet, le gouvernement de RDC se justifie
Au lendemain des élections générales, notamment la présidentielle, le comptage manuel des voix se poursuit. C’est dans ce contexte que le gouvernement a coupé l’accès à internet. Pour éviter le pire selon un responsable. « Cher client, sur instruction du gouvernement nos services internet sont suspendus pendant une période indéterminée. » C’est le message qu’a envoyé le fournisseur d’accès Global à ses abonnés par SMS ce lundi 31 décembre. Nos différentes sources ont confirmé que c’est bien le gouvernement qui a coupé l’accès à internet. L’équipe de campagne du candidat de la coalition Lamuka, Martin Fayulu, a accusé les autorités d’avoir coupé internet pour éviter la diffusion d’une « vague de procès-verbaux qui confirment la victoire écrasante » du candidat. DW

Elections 2018 : trois sacs des bulletins de vote découverts au bord d’une rivière à Bukavu
Trois sacs contenant des bulletins de vote cochés au nom d’un candidat président de la République ont été ramassés mardi 1er janvier matin au bord d’une rivière à Kidodobo sur la route qui mène vers Walungu, par des jeunes de l’Union pour la nation congolaise (UNC). La nouvelle s’est répandue rapidement sur toute la ville de Bukavu et les gens sont accourus sur le lieu de la découverte. Ces colis ont été immédiatement acheminés au bureau fédéral de l’UNC à Bukavu. Le porte-parole provincial de l’UNC, Alfred Maïsha, raconte les circonstances dans lesquelles ils ont été ramassés : « Certains étaient déjà écoulés par la rivière. D’autres qui restaient au bord de la rivière ont attiré la curiosité des jeunes. Quand ils observent dedans, ils constatent que ce sont des bulletins de vote cochés président Tshisekedi Numéro 20. » Selon lui, outre ces bulletins, des fiches des résultats et des procès-verbaux des élections législatives nationales ont été jetés au même endroit. Radio Okapi

Libye: nouvelles attaques du groupe Etat islamique dans le sud du pays
En Libye, une petite localité, située à 65 kilomètres de Sebha dans le sud du pays a subi le 1er janvier l’attaque de deux membres de l’organisation terroriste Etat islamique (EI) active dans le désert libyen. Une double attaque-suicide à la ceinture explosive a fait trois morts et un blessé, ce 1er janvier, près de Sebha, dans le sud libyen. Le premier attaquant s’est fait sauter devant la poste de police du village de Ghodwa, le second alors qu’il était arrêté à l’intérieur du poste de police. Ces attaques surviennent aussi quelques heures juste après l’annonce de l’Armée nationale libyenne (ANL) de la libération d’une vingtaine de personnes qui étaient détenues par l’organisation terroriste Etat islamique (EI) depuis plusieurs semaines. RFI

Madagascar: une manifestation de l’opposition dispersée à coups de gaz lacrymogène
Les forces de l’ordre ont dispersé mercredi à coups de gaz lacrymogène à Antananarivo une manifestation interdite de partisans de Marc Ravalomanana, candidat malheureux à l’élection présidentielle malgache du 19 décembre, qui protestaient contre des «fraudes», a constaté un journaliste de l’AFP. «On est venu pour faire une projection sur écran géant des anomalies constatées durant le deuxième tour de l’élection, mais on nous a lancé des bombes lacrymogène», a déclaré à la presse le leader du mouvement, la députée du parti TIM de Marc Ravalomanana, Hanitra Razafimanantsoa. «Respectez notre choix, on ne mérite plus une élection frauduleuse», pouvait-on lire sur des banderoles. Des milliers de personnes s’étaient rassemblées mercredi mais elles ont été rapidement dispersées à coups de gaz lacrymogène à proximité de la place centrale du 13-Mai, quadrillée par les forces de sécurité. L’Express

Crise au Soudan: un parti d’opposition se retire du Parlement
Au Soudan, le parti d’opposition al-Islah, « réforme » en arabe, conduit par Ghazi Salah al-Din al-Atabani, ancien compagnon de route du président soudanais Omar el-Béchir, a annoncé, ce 1er janvier, son retrait du Parlement où il était représenté par cinq députés. Au Soudan, le parti al-Islah, qui vient de retirer ses cinq députés du Parlement, compte ainsi protester contre le pouvoir en place. Al-Islah, « réforme » en arabe, fait partir d’un groupe d’une vingtaine de partis d’opposition qui ont appelé ce 1er janvier à changer le régime au Soudan et à organiser des élections anticipées. Le chef d’al-Islah, Ghazi Salah al-Din al-Atabani, ancien compagnon de route du président soudanais Omar el-Béchir, a remis au gouvernement un document qui doit servir de « base de travail ». Parmi les propositions présentées : la dissolution du Parlement, la diminution du nombre de parlementaires pour les faire passer de 200 au lieu de 450 aujourd’hui et la mise en place d’un gouvernement transitoire, qui organisera des élections anticipées. RFI

Cameroun: situation toujours bloquée dans les zones anglophones
La situation sécuritaire s’est dégradée dans les deux régions anglophones du Cameroun durant l’année écoulée. L’ONG International Crisis Group considère que cette crise est l’un des dix conflits à surveiller en 2019 dans le monde. Tanda Theophilus est chercheur pour l’ONG International Crisis Group (ICG). Il estime que ni le gouvernement, ni les groupes séparatistes n’ont l’intention de dialoguer aujourd’hui, une étape pourtant indispensable selon lui pour que la situation s’améliore. RFI

La Somalie ordonne au représentant spécial de l’ONU de quitter le pays
Les autorités somaliennes ont ordonné à l’émissaire des Nations unies, Nicholas Haysom, de quitter le pays, accusé par le gouvernement d' »ingérence délibérée » dans ses affaires intérieures. Le gouvernement somalien a ordonné à l’émissaire des Nations unies pour ce pays de quitter le territoire, en l’accusant d' »ingérence délibérée » dans ses affaires intérieures. « Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Somalie, Nicholas Haysom, n’est plus le bienvenu en Somalie et ne peut plus travailler dans le pays », a déclaré mardi 2 janvier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Cette décision survient quelques jours après que Nicholas Haysom a fait part au Ministère somalien de la Sécurité intérieure de ses inquiétudes face aux actions des services de sécurité somaliens, soutenus par l’ONU, dans des violences récentes qui ont fait plusieurs morts dans la campagne pour la présidence régionale de l’État du Sud-Ouest. Le courrier de l’émissaire de l’ONU, envoyé le 30 décembre, a fuité sur Internet. France24

Mort de Thomas Sankara: «L’enquête a été relancée, l’instruction est déjà bien avancée»
Qui a fait tuer Thomas Sankara ? Depuis 31 ans, impossible de répondre à cette question. Le flou entoure toujours l’assassinat du jeune président burkinabè le 15 octobre 1987. Pourquoi a-t-il été tué ? Certains pays sont-ils derrière son assassinat ? Et si oui, qui a tiré les ficelles ? Un élément nouveau pourrait peut-être permettre d’apporter des réponses à ces questions. Comme elle s’y était engagée en 2017 par la voix d’Emmanuel Macron, la France a transmis au juge en charge de l’affaire des documents déclassifiés produits à l’époque par l’administration française. Jean-Patrice Yameogo, l’un des avocats de la famille Sankara, a pu consulter les documents déjà reçus. Il répond aux questions de Pierre Firtion. RFI