Soudan du Sud: Machar et Kiir vantent les mérites de la paix à Juba
Le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar, de retour à Juba pour une journée après plus de deux ans d’absence, et le président Salva Kiir ont ensemble promis mercredi d’œuvrer à la paix, mais bien des obstacles restent à surmonter sur le chemin de la réconciliation. « Nous n’avons qu’un message: nous sommes pour la paix », a déclaré M. Machar lors d’une cérémonie à Juba célébrant la signature en septembre d’un nouvel accord de paix, aux termes duquel il doit retrouver son ancien poste de vice-président. « Cette paix est dans notre cœur et nous allons mettre en œuvre cet accord », a promis le chef du SPLM-IO (Mouvement populaire de libération du Soudan, opposition), arrivé dans la matinée en provenance de Khartoum. M. Machar n’était plus revenu à Juba depuis sa fuite précipitée de la capitale en juillet 2016 après des combats meurtriers entre ses hommes et les forces gouvernementales. TV5
Éthiopie: Qui est Meaza Ashenafi, première femme nommée à la tête de la Cour suprême fédérale?
Une première pour l’Éthiopie. Une femme a été nommée, jeudi, par la Chambre des représentants des peuples, comme la nouvelle et toute première présidente de la Cour suprême fédérale, rapporte l’agence de presse éthiopienne ENA. Quelques jours après l’élection, le 25 octobre, de Sahle-Work Zewde comme première femme présidente de la République démocratique fédérale d’Éthiopie ainsi que la mise en place d’un gouvernement paritaire composé de dix femmes et dix hommes, Meaza Ashenafi a été nommée à la plus haute juridiction du pays, lors de la 4e session ordinaire, sur proposition du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Cette native de la région d’Asosa de Benishangul-Gumuz, situé à cent kilomètres de la capitale, a obtenu son premier diplôme en droit de l’Université Addis Abeba et sa maîtrise en relations internationales de l’Université américaine du Kentucky, avant d’occuper plusieurs postes dont juge à la Haute Cour d’Ethiopie, conseillère juridique ou encore membre de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. The Huffington Post
RDC : l’UE tient toujours aux sanctions contre Emmanuel Ramazani Shadary
L’Union européenne n’entend pas abandonner les sanctions contre des responsables en RDC dont Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du pouvoir à la présidentielle du 23 décembre. Quoique présidentiable, il reste dans le collimateur de l’Union européenne (UE). Des diplomates européens ont en effet confié à l’UE qu’Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du Front commun pour le changement (FCC, majorité) à la présidentielle du 23 décembre reste visé par des sanctions. Shadary et plusieurs autres dignitaires du régime de Kabila sont, en effet, accusés de violation des droits de l’homme lors de la répression des manifestations contre le report des élections en décembre 2016. Pour le gouvernement congolais, ces sanctions, y compris les interdictions de déplacement et le gel des avoirs, sont illégales, et il serait inutile de les renouveler car Kabila a l’intention de se retirer après les élections. Africa News
Présidentielle en RDC: les pro-Kabila dénoncent « une manipulation » après un sondage
Les partisans du président Joseph Kabila ont dénoncé jeudi une « manipulation » après la publication d’un sondage donnant deux ténors de l’opposition en tête des intentions de vote à la présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo dans un contexte de tension. Dans ce sondage publié mardi, Félix Tshisekedi président du parti historique d’opposition et l’ancien président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition Vital Kamerhe sont en tête des intentions de vote devant le candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary arrivé en troisième position. « C’est de la manipulation maladroite que nous dénonçons », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Aménagement du territoire Félix Kabange, porte-parole du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition électorale de la majorité au pouvoir en RDC. TV5
Violations des droits de l’Homme en RDC
En République démocratique du Congo, 92 « exécutions extrajudiciaires » ont été enregistrées au cours du mois de septembre, selon un rapport des Nations Unies. Les Nations unies dénoncent les violations des droits de l’homme en RDC dans ce document qui accable particulièrement les forces de l’ordre congolaises. En effet, il rapporte que « les agents de l’État sont responsables de 52% des violations des droits de l’homme documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 25 personnes. BBC
Le député de l’opposition Zitto Kabwe arrêté mercredi en Tanzanie.
Zitto Kabwe, farouche opposant au président tanzanien, a été arrêté à son domicile à Dar Es Salam . Le leader du parti d’opposition, l’Alliance pour le Changement et la Transparence, est détenu pour avoir affirmé que les récents affrontements entre éleveurs et forces de l’ordre dans l’ouest du pays avaient fait 100 morts. Ces propos tenus dimanche dernier à Dar es Salam lors d’une conférence de presse sont contestés par la police, qui avance le chiffre de 4 morts. BBC
Soudan du Sud: Machar et Kiir ensemble à la cérémonie pour la paix
Une grande cérémonie pour la paix a été organisée mercredi 31 octobre au Soudan du Sud. Le président Salva Kiir a invité les groupes rebelles, les leaders régionaux et la communauté internationale pour célébrer la signature de l’accord de paix du 12 septembre, conclu à Addis-Abeba. La journée a été marquée par la venue du chef rebelle Riek Machar, ennemi juré du chef de l’Etat et en exil depuis plus de deux ans. Devant leur peuple, les deux hommes ont donné des gages de bonne volonté. RFI
Gabon: une TV camerounaise ayant annoncé la mort d’Ali Bongo suspendue pour 6 mois
Une télévision privée du Cameroun qui avait annoncé la mort du président gabonais Ali Bongo Ondimba, hospitalisé en Arabie saoudite, a été suspendue pour six mois au Gabon par la Haute autorité de la communication (HAC). Réunie mardi à Libreville, la HAC a demandé le retrait pour six mois de la télévision privée camerounaise réputée proche du pouvoir Vision 4 des bouquets diffusés au Gabon par les principaux diffuseurs, dont Canal +. « Inexacte et trompeuse », l’annonce de la mort du président Bongo Ondimba par Vision 4 a porté « atteinte à l’unité nationale, la cohésion sociale et l’ordre public », selon la HAC dans un communiqué. Le président gabonais, âgé de 59 ans, a été hospitalisé le 24 octobre à Ryad, à la suite d’un « malaise », selon Ike Ngouoni Aïla Oyouomi, porte-parole de la présidence à Libreville. TV5
Au Gabon, les bavardages autour de la santé du président Bongo vont bon train
Alors que l’agence de presse Reuters a parlé lundi d’un AVC, la Lettre du continent affirme que le chef de l’Etat gabonais aurait été victime d’un œdème cérébral. A la présidence, on refuse de faire le moindre commentaire et l’on s’en tient à la version officielle : le président Ali Bongo se repose à l’hôpital du roi Faycal à Riyad en Arabie saoudite depuis mercredi. Cela fait une semaine que la Toile s’enflamme et à Libreville, la santé du chef de l’Etat occupe une bonne place dans les conversations. Reportage dans le quartier populaire PK6. RFI
Le Burkina Faso commémore l’insurrection populaire de 2014 en ordre dispersé
Le Burkina Faso a rendu hommage, mercredi 31 octobre 2018, aux martyrs de l’insurrection populaire d’octobre 2014, qui a chassé du pouvoir l’ex-président Blaise Compaoré. Retentissement de la sirène ; observation d’une minute de silence à la mémoire des martyrs de l’insurrection populaire, mais aussi du coup d’Etat manqué de septembre 2015 ; hymne national… Tels auront été les temps forts de cette cérémonie officielle, qui n’a pas rassemblé tout le monde. Après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied du mémorial aux héros nationaux, où les noms des personnes tuées au cours de l’insurrection d’octobre 2014 sont gravés, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a invité ses compatriotes à une unité d’action pour la célébration des faits marquants de l’histoire du pays. « Ils se sont battus parce que c’était la démocratie qui était en jeu », a-t-il insisté. RFI
France – Florence Parly : « Nous sommes prêts à intervenir si le Burkina Faso nous le demande »
Opération Barkhane, appui au G5 Sahel, relations avec Ouagadougou et N’Djamena… La ministre française des Armées défend les initiatives de Paris sur le continent. Jamais elle n’a paru véritablement menacée par un éventuel remaniement. Reconduite à la tête du ministère des Armées le 16 octobre, la discrète Florence Parly a su s’imposer aux manettes de ce maroquin dont elle a hérité en juin 2017. La tâche ne semblait pourtant pas aisée tant son prédécesseur, Jean-Yves Le Drian, avait marqué le ministère de son empreinte sous le quinquennat de François Hollande. En tant que chef de la diplomatie, celui que l’on avait surnommé le « ministre de l’Afrique » continue à garder la main sur de nombreux dossiers, mais cette ancienne cadre du parti socialiste a pris ses marques sur le continent et notamment au Sahel où est déployée la force Barkhane, la plus grosse opération extérieure de l’armée française. Jeune Afrique
Sahara occidental: le mandat de la Minurso renouvelé pour six mois
Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé ce 31 octobre, pour six mois seulement, sa mission au Sahara occidental. Les Américains, qui portent la plume sur ce dossier, estiment que le raccourcissement du mandat maintient la pression sur les parties pour parvenir à un accord politique après plus de quatre décennies de conflit. Le Maroc, le Front Polisario, la Mauritanie et l’Algérie ont déjà fait un premier pas en acceptant de se retrouver les 5 et 6 décembre prochains à Genève pour la première fois depuis une décennie. RFI
Yaoundé et Washington donnent des versions différentes sur l’Américain tué au Cameroun
Les autorités camerounaises ont accusé mercredi des « terroristes » d’avoir causé la mort d’un missionnaire américain en zone anglophone du Cameroun, Washington assurant de son côté que son ressortissant avait été victime de « tirs croisés ». Charles Wesco, le missionnaire tué par balle mardi, a été la cible de « terroristes » lors d’une tentative d’attaque contre une brigade de gendarmerie et une zone universitaire, a affirmé le ministre camerounais de la Défense Joseph Beti Assomo. Sur les réseaux sociaux, plusieurs séparatistes des régions anglophones ont quant à eux imputé la responsabilité de la mort de l’Américain à l’armée camerounaise. Le département d’Etat américain s’est gardé d’accuser un bord ou l’autre, en insistant sur le fait que Yaoundé avait promis une « enquête approfondie » sur la mort de Wesco. VOA
Guinée: Amnesty s’alarme du nombre de manifestants tués
Amnesty International s’est inquiété mercredi du nombre de tués – 18 depuis début de l’année, dont trois au cours des deux dernières semaines – lors des manifestations de l’opposition en Guinée, demandant aux autorités de Conakry de veiller à ce que « personne d’autre ne perde la vie ». « Depuis le début de l’année, au moins 18 personnes sont mortes dans le contexte des manifestations, dont trois ont été tuées par des tirs d’armes à feu semblant provenir des forces de sécurité les 16, 23 et 30 octobre dans la capitale, Conakry », s’est alarmé dans un communiqué le bureau d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest, dont le siège est à Dakar. Alors que les enseignants sont régulièrement en grève, l’opposition politique a contesté les résultats des élections locales du 4 février, puis la mise en place des conseils municipaux, en organisant des manifestations et des journées « ville morte ». TV5
La « corruption institutionnalisée » à Madagascar, fléau au coeur de la campagne électorale
Sur une portion de route en travaux, des paysans brandissent une banderole « Stop à la spoliation des droits fonciers ». Ils manifestent contre le tracé d’une autoroute, promesse de l’ex-chef de l’Etat malgache Hery Rajaonarimampianina et candidat à la présidentielle du 7 novembre qu’ils soupçonnent de corruption. “Nous dénonçons ici une corruption à haut niveau qui a entraîné la spoliation de nos droits sur notre terre au profit d’une société privée indo-pakistanaise et d’une entreprise chinoise qui construit la route », explique Célestin Razafimanantsoa à Andranotapahina, à 10 kilomètres de la capitale Antananarivo. Corruption, le mot est lancé. A Madagascar, elle gangrène tous les secteurs de la société: les projets de travaux publics, l’attribution des permis de conduire, la justice, le trafic de bois de rose… TV5