Des experts de l’ONU à Bujumbura
Ils doivent rester sur place jusqu’au 8 mars et ils vont présenter leurs résultats le 21 mars. En janvier, le Conseil de sécurité a tenté d’obtenir du gouvernement burundais qu’il ouvre un dialogue avec l’opposition dans le cadre d’une nouvelle médiation. Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril de M. Nkurunziza, réélu en juillet, à un troisième mandat. L’opposition, la société civile et une partie de son camp jugent cette réélection contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha qui a mis fin à la guerre civile (1993-2006). Les violences ont déjà fait plusieurs centaines de morts et contraint à l’exil plus de 70.000 personnes, selon l’ONU. BBC
Vivre à Bujumbura, capitale d’un pays déchiré
Le Burundi traverse depuis avril 2015 une crise politique d’ampleur après que son président, Pierre Nkurunziza, a annoncé vouloir briguer un troisième mandat consécutif, alors que la Constitution du pays l’interdit. En réaction, plusieurs factions rebelles se sont formées, entraînant de violents affrontements qui ont fait près de 400 morts. Un climat de tension qui a radicalement transformé la vie quotidienne de la capitale, Bujumbura, divisée entre quartiers rebelle et loyalistes. Le Monde
Crise au Burundi : ce qui a changé (ou pas) après la visite de la délégation de l’Union africaine
Après le départ samedi de Jacob Zuma, chef de la délégation de haut niveau de l’Union africaine (UA) au Burundi, pouvoir et opposition apprécient diversement les avancées ou reculs enregistrés dans le processus de paix en panne dans le pays. Adieu la Maprobu ! Lors de la récente visite de deux jours d’une délégation de haut-niveau de l’Union africaine, conduite Jacob Zuma, l’idée d’une Mission africaine de prévention et de protection au Burundi a été définitivement enterrée. Avant de quitter le pays, le président sud-africain a en effet indiqué la nouvelle ligne de l’Union africaine. Jeune Afrique
Ouganda: arrestations et tentatives d’intimidation à l’encontre des journalistes
En Ouganda, le 1er mars est la date limite pour les opposants qui souhaiteraient faire un recours officiel contre les résultats de l’élection présidentielle. Une date qui cristallise les tensions, car depuis l’annonce des résultats le principal opposant est entravé dans sa liberté de mouvement alternant les périodes en résidence surveillée et celles au poste de police. Si la pression à l’encontre de l’opposition est très présente depuis les élections, elle l’est également à l’encontre des journalistes. Lundi, plusieurs reporters ont été brièvement arrêtés dans le cadre de leurs activités. RFI
Bénin: une lettre qui fait beaucoup de bruit à une semaine de la présidentielle
Au Bénin, une lettre fait polémique, à une semaine du premier tour de l’élection présidentielle. Il s’agit de la lettre de l’ancien ambassadeur de France, à Cotonou, Jean-Paul Monchau. Il était en poste entre 2011 et 2013. Le diplomate, aujourd’hui à la retraite, a publié ce texte dans la presse, vendredi 26 février. Il s’intitule «A mes amis béninois». A quelques jours de la présidentielle – dimanche – c’est un pavé dans la mare. Contacté par RFI, il assume. RFI
Processus de paix au Mali: un forum pour la paix annoncé à Kidal fin mars
Un nouveau petit pas vers la paix dans le nord du Mali a été franchi ce week-end à Bamako. Les parties signataires de l’accord d’Alger (groupes armés progouvernementaux et rebelles) ont tour à tour rencontré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta entouré de membres de son gouvernement , et ensuite la classe politique malienne, (pouvoir et opposition). Au menu des entretiens directs, des décisions pour avancer vers la paix dans le Nord. RFI
Des chiites du Nigeria critiquent la détention « illégale » de leur leader
Selon des militants des droits de l’homme, quelque 300 membres au moins du Mouvement islamique du Nigeria (IMN) ont été tués lors des violences en décembre. On est également sans nouvelles de centaines d’autres, qui seraient morts ou détenus. Les violences avaient éclaté le 12 décembre à Zaria, fief de l’IMN, où un barrage érigé par le mouvement en vue d’une procession religieuse avait bloqué un convoi du chef d’état-major des armées, le général Tukur Yusuf Buratai. Les militaires ont accusé des partisans du chef de l’IMN, Ibrahim Zakzaky, d’avoir tenté d’assassiner le général, une accusation formellement démentie par le groupe chiite. « Nous avons demandé au gouvernement pourquoi ils devraient détenir quelqu’un pendant plus de 70 jours sans accusation et sans accès à son avocat », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’IMN, Ibrahim Musa. VOA
Cameroun : un correspondant de RFI jugé pour «complicité de terrorisme »
Le procès d’Ahmed Abba a été renvoyé au 28 mars pour permettre aux juges de statuer sur les violations présumées des droits de l’accusé, soulevées par ses avocats. Le correspondant en langue haoussa de RFI est poursuivi pour des faits de « complicité de terrorisme et non dénonciation des actes de terrorisme », selon l’acte de mise en jugement lu à l’audience. Il lui est reproché d’être le complice de deux membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui mène des attaques en territoire camerounais. Le ministère public l’accuse aussi d’avoir « manqué d’avertir » les autorités quand il a eu connaissance d' »activités de la secte Boko Haram ». L’accusé, qui risque la peine capitale, a plaidé « non coupable ». Ses avocats ont dénoncé quatre « violations graves » des règles de procédure, sollicitant l’annulation pure et simple du procès. Ils ont ainsi relevé une « détention arbitraire et illégale ». VOA
En Libye l’union fait la force, mais pas à n’importe quel prix
Cinq ans après le déclenchement de la Révolution du 17 février 2011 qui allait déboucher sur l’effondrement – avec l’aide des forces de l’OTAN – de la Jamahiriya et l’élimination de son Guide Mouammar Kadhafi, la Libye post-révolutionnaire est toujours à la recherche de son unité et de sa stabilité. Annoncé le 14 février 2016, la formation d’un gouvernement d’union nationale – en attente toutefois de validation par le Parlement – semble entériner un cycle de négociations inter-libyennes entamées en septembre 2014 sous l’égide de l’ONU, et plus précisément de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (UNSMIL). Il apparaît comme une première étape vers l’instauration d’un État luttant contre la fragmentation politique et sécuritaire qui caractérise la Libye depuis la chute de Kadhafi et qui s’est accélérée depuis l’été 2014. Slate
Comment la Tunisie est devenue un foyer de recrutement pour l’EI
Vu de l’extérieur cela ressemble à une énigme sans réponse. Comment la Tunisie, qui est le berceau du Printemps arabe, le pays le plus démocratique d’Afrique du Nord et qui a l’un des meilleurs systèmes éducatifs de la région, peut-être le premier foyer au monde de combattants étrangers qui partent rejoindre les rangs du groupe terroriste Etat islamique en Syrie et en Irak? C’est la question à laquelle a voulu répondre le média américain The Wall Street Journal, qui rappelle qu’entre 6 et 7.000 Tunisiens ont rejoint les rangs de l’EI, et que 15.000 autres ont été interdits de voyage à l’étranger par les autorités tunisiennes qui craignent de les voir faire le même chemin. Slates
RD Congo : 13 civils tués par de présumés rebelles ougandais dans l’Est
Treize civils ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi par de présumés rebelles ougandais dans le territoire de Beni, dans l’est de la RDC, a déclaré l’armée congolaise. « Nous venons de découvrir au total treize corps, tués à l’arme blanche, dont quatre femmes », a indiqué le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole des forces armées de la RDC dans la région de Beni, au nord de la province du Nord-Kivu. « Les ADF (Forces démocratiques alliées) ont perpétré leur sale besogne dans trois petits villages isolés », a ensuite accusé le lieutenant Hazukay. Jeune Afrique
Fadumo Dayib : une présidente pour la Somalie ?
Après 25 ans passés en exil, Fadumo Dayib estime qu’il est temps pour elle de rentrer en Somalie et de reconstruire son pays. Pour y parvenir, cette mère de quatre enfants s’est déclarée candidate à la prochaine élection présidentielle. France 24
Gabon : le président Ali Bongo brigue un second septennat
Élu en 2009 après le décès de son père, Ali Bongo Odimba a annoncé qu’il briguera un second mandat à la tête du Gabon. L’élection présidentielle doit se tenir au second semestre 2016. Le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé qu’il sera candidat à un deuxième mandat à la présidentielle prévue au second semestre 2016, lors d’une allocution solennelle prononcée lundi 29 février sur un chantier à Ozouri, dans le sud du pays. France 24
La RDC « rejette » les appels de l’Occident après la condamnation de six militants
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a rejeté lundi les appels de certains pays occidentaux demandant la « révision » de la peine de deux ans de prison infligée par la justice à six jeunes activistes d’un mouvement citoyen. La RDC « a estimé devoir rejeter [la] démarche cavalière » de ses partenaires étrangers demandant la « révision » du jugement rendu par le Tribunal de Grande instance de Goma contre six militants membres d’un mouvement citoyen, a déclaré le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, lors d’une conférence de presse. Jeudi, la France et la Belgique ont demandé aux dirigeants de la RDC de respecter la liberté d’expression et de garantir un débat démocratique serein, au lendemain de la condamnation de six militants pour « incitation à la révolte », en marge d’une grève générale décrétée par l’opposition le 16 février. TV5
Le pape reçoit le patriarche d’Ethiopie au Vatican
Le pape François a reçu lundi le patriarche de l’Eglise orthodoxe éthiopienne Abuna Matthias et estimé que « la violence dévastatrice » visant les différentes Eglises au Moyen-Orient et en Afrique contribuait à les rapprocher. « Les souffrances partagées font que les chrétiens, par ailleurs divisés sur de nombreux aspects, se rapprochent beaucoup les uns des autres », a-t-il observé, reprenant un thème majeur de sa rencontre le 12 février à Cuba avec le patriarche orthodoxe russe Kirill, et qu’il définit comme « l’oecuménisme du sang ». « Le sang versé de tant de martyrs appartenant à toutes les Eglises devient semence pour l’unité des chrétiens », a-t-il fait valoir devant le patriarche éthiopien, dont l’Eglise compte 35 millions de fidèles. TV5
Maroc : terrorisme biologique
Le démantèlement d’un réseau terroriste supposément lié à l’État islamique a permis aux autorités du Maroc de mettre la main sur des substances inquiétantes. Analysé par le laboratoire de la gendarmerie royale, le contenu des trois grosses bouteilles suspectes saisies lors du démantèlement d’un réseau lié à l’État islamique, le 18 février dans plusieurs villes du Maroc, a « parlé ». Selon nos informations, il s’agit d’une substance neurotoxique puissante qui, utilisée à très faible dose (quelques microgrammes), entraîne la paralysie quasi immédiate des muscles respiratoires. L’émir du réseau, un petit promoteur immobilier sahraoui d’Essaouira (mais natif de Laayoune) dont le nom est Maalainine Lessir, avait fait procéder à des expériences concluantes sur des rats. Inquiétant. Jeune Afrique
Sahara occidental: Ban ira à Rabat et Laayoune « plus tard dans l’année », selon l’ONU
« Le voyage du secrétaire général se fera en deux temps », a expliqué son porte-parole Stéphane Dujarric. M. Ban ira à partir du 5 mars en Algérie, notamment pour visiter les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. « Il y aura une deuxième partie pendant laquelle le secrétaire général ira plus tard dans l’année à Rabat et Laayoune », principale localité du Sahara occidental où se trouve le quartier-général de la mission de l’ONU (Minurso). L’ONU avait annoncé la semaine dernière que M. Ban ne visiterait pas le Maroc pendant sa prochaine tournée, contrairement à son intention initiale. « Le secrétaire général n’ira pas à Rabat. Le roi (du Maroc) ne sera pas là », avait expliqué M. Dujarric. « Evidemment, (M. Ban) serait ravi d’aller à Rabat à n’importe quel moment », avait-il ajouté. Lundi, M. Dujarric n’a pas précisé quand aurait lieu finalement la visite de M. Ban à Rabat et Laayoune. « Souvent il faut faire coïncider les calendriers », a-t-il commenté. BBC
Crise diplomatique entre l’UE et le Maroc : « Rabat a encore une fois agi sur un coup de tête »
L’information circulait depuis plus d’un mois, c’est désormais une décision officielle : sur instruction du roi Mohammed VI, le Maroc a fait savoir par la voix de Mustapha Khalfi, porte-parole du gouvernement et ministre de la communication, que « tout contact avec les institutions européennes sera suspendu » à compter du 25 février. « Le Maroc ne saurait accepter d’être traité en simple objet d’une procédure judiciaire, ni réduit à être ballotté entre les différents services et institutions de l’UE », a précisé le ministre. Des instructions orales ont déjà été données par Salaheddine Mezouar, le chef de la diplomatie du Maroc, aux responsables des départements ministériels pour qu’ils évitent tout contact avec la délégation de l’Union européenne à Rabat. Si la décision du royaume n’a fait qu’officialiser un état de fait, certains diplomates occidentaux ne cachent pas leur « étonnement ». « On est face à une nouvelle situation que nous ne comprenons pas. Une situation difficile… », observe un Européen installé dans la capitale marocaine. Le Monde
L’offensive de la Turquie en Afrique de l’Ouest
Pour démarrer sa visite d’une semaine en Afrique de l’Ouest, le président turc Recep Tayyip Erdogan a choisi la Côte d’Ivoire, premier partenaire économique d’Ankara en Afrique subsaharienne francophone. Objectif de la tournée, qui le conduira au Ghana, au Nigeria et en Guinée : « approfondir le partenariat stratégique avec l’Afrique et développer ses liens avec les pays de la Cédéao [Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest] », selon le communiqué de la présidence turque. Dimanche 28 février, lors du dîner offert à la délégation forte de 150 hommes d’affaires, le chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, par ailleurs président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), a officiellement remis à son hôte les clés d’accès aux marchés de l’organisation. Le Monde
Barclays se retire de l’Afrique
Barclays a fait cette annonce dans le cadre d’une restructuration de grande envergure après que sa valeur boursière a chuté de près de moitié au cours de la dernière année. La banque a indiqué qu’elle réduirait progressivement sa participation de 62% dans sa branche africaine au cours des deux ou trois prochaines années. Un responsable de Barclays a déclaré que la décision de la banque n’avait aucun lien avec les inquiétudes sur l’avenir économique de l’Afrique. La banque a plus de douze millions de clients dans douze pays à travers l’Afrique. BBC