Des mythes divers au sujet du vaccin contre la COVID poussent de nombreux Africains à éviter la vaccination, alors même que de nouveaux variants de coronavirus plus transmissibles se propagent à travers le continent. Le déploiement des vaccins contre la COVID-19 était attendu telle la lumière au bout du tunnel de la pandémie. Pourtant, avec l’augmentation de l’approvisionnement en vaccins en Afrique, la désinformation concernant leur innocuité et leur efficacité est également croissante. Les craintes concernant les vaccins vont du simple manque d’informations aux théories de complot farfelues. … Une enquête des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) montre que l’hésitation envers la vaccination aggrave la menace de la COVID. Plus de la moitié des personnes interrogées dans 15 pays à haut risque ont déclaré que la gravité de la COVID-19 était exagérée. En Ouganda, seulement 350 000 personnes se sont présentées pour recevoir le vaccin, alors que 960 000 doses de vaccin étaient disponibles en février. Selon l’OMS, 22 pays africains ont utilisé moins d’un quart des vaccins qui leur ont été fournis. … Quels sont donc les principaux mythes qui circulent sur le continent ? Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Une dizaine de chefs d’État ouest-africains, réunis lors d’un sommet régional extraordinaire, ont décidé, dimanche, de suspendre le Mali de leurs institutions communes en réponse au récent double putsch des militaires maliens et appellent à la nomination immédiate d’un Premier ministre issu de la société civile. Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunis lors d’un sommet régional extraordinaire au Ghana, ont décidé, dimanche 30 mai, de suspendre le Mali de leurs institutions communes en réponse à un double coup d’État militaire, qu’ils ont condamné tout en se gardant d’autres sanctions. Les présidents des 15 pays de la Cédéao « condamnent fermement le récent coup d’État » et, « après de longues discussions (…) décident de suspendre le Mali « , indique le communiqué final de ce sommet à Accra. … Dans un entretien publié le même jour par le Journal du dimanche, le président Emmanuel Macron a menacé d’un retrait des 5 100 soldats français de l’opération Barkhane, déclarant ne pas vouloir rester « aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ». France24 avec AFP et Reuters
Le bilan s’alourdit en République démocratique du Congo (RDC). Ce sont au moins 50 personnes qui ont été tuées dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 mai dans l’attaque de deux villages du nord-est du pays, selon un nouveau bilan du Baromètre sécuritaire du Kivu (ou KST, pour Kivu Security Tracker). Ces experts ont recensé 28 civils morts à Boga et 22 à Tchabi, deux villages du territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri. Les assaillants ont pris pour cible le site de déplacés de Rubingo, non loin du centre de Boga, selon ces sources, qui précisent que les corps étaient encore en train d’être recensés. Parmi les victimes de l’attaque de Tchabi se trouve la femme du responsable de la chefferie de Banyali-Tchabi, a annoncé par ailleurs le KST. Un responsable de la société civile locale a attribué ces tueries aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF, Allied Democratic Forces). La région est cependant aussi marquée par de forts antagonismes entre ethnies. Selon deux responsables locaux cités par l’Agence France-Presse, « il est difficile d’attribuer ces attaques aux ADF », étant donné que d’autres conflits à caractère ethnique couvent dans la zone, notamment entre les Nyali et les Banyabwisha. Ces derniers sont des Hutu congolais d’origines rwandaises. Le Monde avec AFP
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche soir 30 mai un retour à des mesures plus strictes contre le Covid-19, alors que le pays est sous la menace imminente d’une troisième vague de la pandémie. Quatre des neuf provinces du pays, dont celle de Gauteng, qui englobe Johannesburg ainsi que la capitale Pretoria, sont déjà touchées par une troisième vague, a affirmé le chef de l’Etat dans une allocution télévisée. « Ce n’est peut-être qu’une question de temps avant que le pays dans son ensemble soit entré dans une troisième vague », a-t-il mis en garde. L’Afrique du Sud est officiellement le pays le plus touché du continent, avec 1,65 million de cas recensés pour 56 363 décès. « Le nombre de tests positifs au Covid-19 a plus que doublé le mois dernier », a souligné M. Ramaphosa. « Il est particulièrement important aujourd’hui de retarder la propagation du virus pour permettre à un maximum de personnes d’être vaccinées avant que la troisième vague n’atteigne son sommet », a-t-il insisté. Le Monde avec AFP
Le Tchad a accusé l’armée centrafricaine d’avoir tué, dimanche 30 mai, six de ses soldats, dont cinq « enlevés et ensuite exécutés », en lien avec l’attaque d’un poste frontalier en territoire tchadien. Ce « crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad (…) ne sauraient rester impunis », a affirmé, lundi, le ministre des affaires étrangères tchadien, Chérif Mahamat Zene, dans un communiqué. « Le Tchad prend à témoin la communauté internationale, notamment la Minusca [la Mission de maintien de la paix des Nations unies en Centrafrique, qui y dispose de 12 000 casques bleus], l’Union africaine [UA] et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) de cette grave agression dont il est la cible », ajoute le communiqué. De son côté, la République centrafricaine, dans un communiqué du ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Maxime Ange Kazagui, « déplore les pertes en vies humaines et les blessés au sein des armées tchadienne et centrafricaine ». Elle accuse les rebelles centrafricains que ses soldats « poursuivaient » d’en être responsables. Le Monde avec AFP
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), publiée ce week-end, le président français Emmanuel Macron a évoqué le sentiment anti-français en Centrafrique, instrumentalisé, selon lui, par un groupe militaire privé lié à la Russie. Une référence à la société militaire privée Wagner, un groupe sans existence juridique, mais qui entretient des liens étroits avec le Kremlin, selon les observateurs, et dont les éléments combattraient aux côtés des troupes gouvernementales. RFI
Jusqu’où se poursuit l’intervention de l’armée érythréenne en Éthiopie? Depuis début novembre, les troupes en provenance d’Asmara sont présentes en masse dans la province du Tigré, où elles mènent une guerre aux côtés d’Addis Abeba contre les rebelles du TPLF. Aujourd’hui, le principal parti d’opposition de la région Oromia accusent également les Érythréens d’intervenir en soutien des soldats éthiopiens dans l’ouest du pays pour mater une rébellion Oromo. Le Front de libération oromo parle d’un accord secret entre les gouvernements éthiopiens et érythréens pour permettre aux troupes d’Asmara d’intervenir en Éthiopie, où les points d’instabilité se multiplient. Ce serait le cas dans trois régions éthiopiennes. Au Tigré depuis presque sept mois de façon officielle. Mais l’OLF indique aussi la présence de soldats érythréens dans les provinces du Benishangul-Gumuz et Oromia. Ils seraient déployés dans l’ouest de cette dernière notamment pour combattre l’OLA, l’armée de libération oromo, une guérilla qui prend de l’ampleur dans les zones rurales. RFI
Alors que la crise diplomatique se poursuit entre le Maroc et l’Espagne, le leader du Front Polisario, l’indépendantiste sahraoui Brahim Ghali, malade du Covid-19 et d’un cancer, est auditionné ce mardi 1er juin par le juge de l’Audience nationale, Santiago Pedraz, dans le cadre de deux plaintes déposées contre lui en Espagne. Le personnage est au cœur du litige entre Rabat et Madrid. L’audition aura lieu par visioconférence. Depuis l’Audience nationale, à Madrid, le juge Santiago Pedraz va interroger Brahim Ghali dans le cadre de deux plaintes. La première, déposée par l’association sahraouie de défense des droits de l’homme, pour des supposés actes de génocide et tortures remontant à l’année 2009 contre des citoyens sahraouis vivant autour des camps de Tinduf, côté algérien. La deuxième plainte est le fait de Fabel Breica, de nationalité espagnole, mais d’origine sahraouie qui l’accuse de détention illégale, de torture et de lèse-humanité, des forfaits dont Brahim Ghali aurait été l’auteur en avril 2019. RFI
Une délégation du mouvement qui a contribué à la chute de l’ancien président malien IBK a rendu visite au religieux chez lui lundi 31 mai. Leurs relations ont évolué en dents de scie. Cette visite est une stratégie du M5 pour resserrer ses rangs. À voir les images, les retrouvailles officielles étaient émouvantes. Prenant la parole devant la délégation du M5, l’imam Mahmoud Dicko a déclaré qu’il acceptait de pardonner, de tourner la page pour un nouveau départ. Et un peu comme si un nouveau compagnonnage commençait, l’imam a même appelé ses partisans à sortir le 4 juin pour un rassemblement du M5 destiné à célébrer le premier anniversaire de la création du mouvement. L’imam Mahmoud Dicko fut un personnage central du M5. Mais après la chute du président IBK en août 2020, il y a eu divorce, certains à l’intérieur du mouvement accusant Mahmoud Dicko de n’avoir pas poussé les militaires à travailler avec eux. Aujourd’hui, le M5 revient au centre du jeu. RFI
Après le second putsch au Mali, la CMA « décide de ne pas accompagner la transition actuelle sans un compromis garanti sur ses priorités. » Présente au sein du premier gouvernement de transition et du Conseil national de Transition, l’organe législatif, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA ex-rebelles), réclame des gages sur l’application effective des dispositions de l’accord de paix et de réconciliation d’Alger signé en 2015. Réuni en session extraordinaire du 29 au 31 mai le comité directeur de la CMA, coordination des ex-rebelles, s’inquiète que le coup de force du 24 mai dernier bouleverse l’équilibre des forces et les engagements pris par l’ancien exécutif. RFI
La série noire des enlèvements de masse d’écoliers continue au Nigeria, où un grand nombre d’enfants ont encore été enlevés dimanche par des dizaines d’hommes armés dans une école privée musulmane dans le centre-nord du pays. Le nombre exact d’enfants enlevés était encore incertain lundi matin, mais environ 200 se trouvaient dans l’école Salihu Tanko, située dans l’Etat du Niger, au moment de l’attaque qui s’est déroulée dimanche après-midi. Plusieurs ont réussi à s’enfuir, mais les ravisseurs ont « pris plus de cents élèves, avant de laisser ceux qu’ils considéraient comme trop petits, ceux entre 4 et 12 ans », a confié à l’AFP un responsable de l’école, sous couvert d’anonymat. Les autorités locales ont confirmé dimanche soir l’enlèvement sur Twitter, précisant que le nombre d’enfants kidnappés était « encore incertain ». Les ravisseurs ont « relâché onze enfants, qui étaient trop petits pour marcher », ont précisé les autorités, qui dénoncent cet événement « malencontreux » et la hausse des kidnappings contre rançon à travers le centre et le nord du Nigeria. AFP
Déjà déclaré mort à cinq reprises entre 2009 et 2016, Abubakar Shekau aurait été tué le 19 mai dans son fief de la forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigeria. Cette fois, l’information semble cependant crédible. En ce soir du 19 mai, une colonne de combattants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), portés par une cinquantaine de pick-up, déferle dans la zone dans laquelle Abubakar Shekau s’est retranché avec ses hommes. Après de longues heures de combat, et alors que la plupart de ses hommes ont été tués ou mis hors d’état de nuire, le chef de la secte islamiste Boko Haram, acculé, est contraint de négocier. Les discussions durent plusieurs heures, à en croire nos confrères de HumAngle, un site nigérian. Les assaillants intiment l’ordre à Shekau d’abdiquer, et de prêter allégeance à l’ISWAP. Selon une source au sein de l’ISWAP, citée par HumAngle, Shekau refuse et actionne la ceinture d’explosifs qu’il portait cachée sous ses vêtements. Shekau serait mort de ses blessures. Le nombre de combattants de l’ISWAP emportés par la déflagration reste, pour le moment, indéterminé. Jeune Afrique
« Je vous annonce que le retour du président Laurent Gbagbo sur la terre de Côte d’Ivoire est prévu pour le 17 juin », a déclaré, lundi 31 mai, Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par celui qui fut le chef de l’Etat de 2000 à 2010. Depuis que l’ex-président a été acquitté, en mars – il était accusé de crimes contre l’humanité –, par la Cour pénale internationale (CPI), son retour était attendu avec de plus en plus d’impatience par ses partisans. M. Adou a fait cette annonce au cours d’une cérémonie à Abidjan le jour des 76 ans de M. Gbagbo, né le 31 mai 1945. Au début de mai, le ministre de la réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, avait annoncé que la date du retour de l’ancien chef de l’Etat serait annoncée quand tout serait « prêt » pour l’accueillir, notamment en matière de sécurité. Des négociations sur les conditions de ce retour ont eu lieu ces dernières semaines entre le parti de M. Gbagbo et le gouvernement, qui veut éviter tout débordement au moment de l’accueil que souhaitent lui réserver à Abidjan ses partisans par milliers. Le Monde avec AFP
Au Sénégal, le calme est revenu, ce lundi matin 31 mai, en Casamance, dans le sud du pays. Hier, l’armée a effectué des bombardements aériens dans une zone à l’ouest de Cassolole, proche de la frontière avec la Guinée-Bissau. Ils visaient des éléments du mouvement séparatiste MFDC. Ce ratissage s’inscrit dans la droite ligne des opérations de l’armée menées dans la région, en janvier et février derniers. Le commandant de la zone militaire numéro 5 avait prévenu lors de la reprise des bases du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) – les bases de Badiong et Sikoune – début février dernier: « Toute exaction commise sur les populations sera considérée comme une déclaration de guerre », avait dit le colonel Souleymane Kandé. Suite à ces opérations au début de l’année, plusieurs bases avaient été démantelées mais aucun bilan humain ni arrestations n’avaient été annoncé à ce moment-là. Le commandant avait alors reconnu le risque que des responsables MFDC aillent « s’enkyster ailleurs ». RFI
Le Premier ministre libyen sera à Paris ce mardi à la tête d’une imposante délégation de sept ministres. En plus de la stabilisation du cessez-le-feu et des élections en fin d’année, la question des investissements économiques français en Libye sera également sur la table des discussions. Des annonces sur ce thème seront faites à Paris, comme auparavant lors de la tournée d’Abdelhamid Dbeibah dans les pays du Golfe, au Caire à Ankara et à Moscou en avril dernier, puis à Alger dimanche et en Italie ce lundi. La France devrait à cette occasion réitérer sa demande de retrait des mercenaires et des puissances étrangères, ainsi que son soutien à des élections, a indiqué la présidence française. Consolider la paix en redynamisant l’économie et en multipliant les investissements étrangers, c’est le pari affiché par Abdelhamid Dbeibah, pour sortir le pays du chaos. Un pari risqué… Selon l’accord de paix, l’actuel exécutif devrait d’abord s’occuper de la réunification du pays et de la réconciliation nationale afin de pouvoir organiser les élections générales le 24 décembre 2021. Or, les mercenaires sont toujours sur le sol libyen, la réunification de l’armée n’est plus à l’ordre du jour et les négociations militaires sont bloquées. RFI
Aimable Karasira, 40 ans, ancien professeur d’université, anime une chaîne YouTube suivie par 62.000 abonnés, sur laquelle il attaque régulièrement le gouvernement. Ses prises de position sont radicales dans un pays où débattre publiquement de certains aspects du génocide est tabou. Kigali a souvent été critiqué par les groupes de défense des droits humains pour sa répression de la liberté d’expression et son utilisation des lois contre la négation du génocide pour envoyer ceux qui le critiquent en prison. … Dans une vidéo du 20 mai, il critiquait le Front patriotique rwandais (FPR) au pouvoir, l’accusant d' »alimenter la haine », et remettait en cause certains aspects du génocide. En septembre 2020, la police rwandaise avait menacé de l’arrêter et de le poursuivre après l’interview d’un ancien candidat à la présidence, Fred Barafinda Sekikubo, également critique du gouvernement. YouTube est très populaire au Rwanda, où le contrôle des médias est strict, et plusieurs personnes s’exprimant sur cette plateforme ont été arrêtées ces dernières années. Belga
Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, a nommé son fils Denis-Christel au poste de ministre – une décision qui a relancé les spéculations médiatiques selon lesquelles il aurait en tête une succession dynastique. Non pas qu’une telle transition semble imminente. Élu pour un nouveau mandat en mars, après avoir dirigé le pays pendant la totalité des 41 dernières années, sauf cinq, rien n’indique que le chef de l’État, âgé de 77 ans, ait perdu son appétit pour le pouvoir. Pourtant, si Denis-Christel finit par prendre la place de son père, cela confirmera l’alignement du Congo-Brazzaville sur un modèle de plus en plus répandu en Afrique centrale. Au Gabon voisin, le président Ali Bongo Ondimba est le fils d’Omar Bongo, qui a gouverné de 1967 à 2009, tandis qu’en République démocratique du Congo, Joseph Kabila a gouverné pendant 17 ans après avoir succédé à son père assassiné Laurent-Désiré à la tête de l’État en 2001. Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, au pouvoir depuis qu’il a déposé son oncle tyrannique Francisco Macías Nguema, premier chef d’État du pays, en 1979, a déjà installé son fils, Teodoro Nguema Obiang Mangue, comme vice-président, en pole position pour lui succéder. BBC
Les producteurs de farine et d’huile de poisson destinées aux industries européennes et asiatiques privent les populations d’Afrique de l’Ouest d’une part importante de leur alimentation et contribuent au pillage des ressources halieutiques, dénonce Greenpeace dans un rapport publié mardi 31 mai. Quelque 500 000 tonnes de poissons qui pourraient finir dans l’assiette de 33 millions de personnes sont transformées chaque année en farine et huile de poisson pour des secteurs comme l’aquaculture, l’agriculture, les compléments alimentaires, les produites cosmétiques et le bétail, estime l’ONG de défense de l’environnement. La production de farine et d’huile de poisson dans cette région du continent est passée de 13 000 tonnes en 2010 à 170 000 tonnes en 2019, selon Greenpeace, qui tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs années. « Cette pratique compromet non seulement la sécurité alimentaire des communautés côtières en Mauritanie, au Sénégal et en Gambie », mais prive aussi « celles continentales du Mali et du Burkina Faso d’une de leurs principales sources de protéines », souligne le rapport. Le Monde avec AFP