Amnesty documente la « brutalité ahurissante » de nouveaux crimes au Soudan du Sud
L’armée sud-soudanaise et ses milices alliées se sont livrées à de nouvelles atrocités d’une « brutalité ahurissante » contre des civils lors d’une offensive menée d’avril à début juillet dans le nord de ce pays en guerre civile, a déclaré Amnesty International dans un rapport publié mercredi. Dans ce document intitulé « Tout ce qui respirait était tué: des crimes de guerre à Leer et Mayendit », l’ONG a compilé les témoignages de quelque 100 survivants, qui font état de civils tués aveuglément, pendus à des arbres et « écrasés par des véhicules blindés », mais aussi de viols, enlèvements et pillages. L’offensive contre cette zone de l’Etat d’Unité (nord) tenue par les rebelles a débuté fin avril et a duré jusque début juillet, soit une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu ayant précédé la signature le 12 septembre du dernier accord de paix en date – les précédents s’étant soldés par des échecs. VOA
Soudan du Sud: des combats signalés dans le Sud en dépit de l’accord de paix
Moins d’une semaine après sa signature, le nouvel accord de paix est déjà en danger au Soudan du Sud. Le 12 septembre, le président Salva Kiir, son principal adversaire Riek Machar, et d’autres mouvements rebelles avaient entériné un nouveau compromis global prévoyant une sortie de crise en plusieurs années. Mais depuis, de nouveaux combats ont éclaté, des opposants ont rejeté l’accord et les spécialistes sont sceptiques. Depuis plusieurs semaines, les rebelles du SPLM-IO accusent l’armée de mener une offensive dans l’Etat de Yei River. Le groupe de Riek Machar avait mis en cause le gouvernement en juillet, puis début septembre, en pleines négociations de paix. Des accusations réitérées quelques heures seulement après l’accord signé à Addis-Abeba le 12 septembre. Ce que le gouvernement dément. RFI
Violences au Nigeria: les plus radicaux pourraient avoir pris le contrôle de Boko Haram
L’exécution d’une employée du Comité international de la Croix Rouge par Boko Haram, ainsi que les rumeurs sur la mort supposée d’un haut responsable du groupe jihadiste font craindre une recrudescence des violences dans le nord-est du Nigeria. Le CICR a annoncé lundi qu’une de ses employés, une sage-femme nommée Saifura Khorsa, dont la nationalité n’a pas été dévoilée, avait été exécutée après plus de six mois de captivité. Cela fait suite à des informations publiées la semaine dernière selon lesquelles des combattants de la faction de Boko Haram de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont tué leur numéro 2, Mamman Nur. Ces dernières semaines, l’ISWAP a multiplié les attaques contre l’armée nigériane, ce qui, selon les analystes en sécurité qui suivent le conflit, est le signe que le groupe a renforcé ses capacités de nuisance et son organisation. TV5
Bobi Wine retourne en Ouganda
C’est à travers un tweet que Bobi Wine, la star de la pop ougandaise devenue député, a annoncé qu’il rentrait chez lui après plus de deux semaines aux Etats-Unis. Son séjour a été consacré à un traitement médical après avoir été battu et torturé par l’armée selon lui. La police ougandaise a prévenu que tout rassemblement de bienvenue pour Bobi Wine serait illégal. Les agences de sécurité ont reçu des informations sur la « mobilisation nationale » visant à réserver un accueil au député à l’aéroport international d’Entebbe, a indiqué la police. Seule sa famille sera autorisée à l’accueillir à l’aéroport, et il sera sous escorte jusqu’à son domicile. BBC
L’Ougandais Ongwen, « victime » de la LRA avant d’être chef de guerre, selon son avocat
L’ex-rebelle ougandais Dominic Ongwen doit être acquitté de crimes de guerre car il est avant tout une victime, capturé et enrolé de force comme enfant-soldat par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), un groupe armé redouté pour ses exactions, a déclaré mardi son avocat. Aujourd’hui âgé de 43 ans, M. Ongwen, également accusé de crimes contre l’humanité, doit répondre de 70 chefs d’accusation devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des actes présumés commis par la LRA et qui ont semé la terreur dans le nord de l’Ouganda entre 2002 et 2005. Des atrocités « ahurissantes » ont été commises mais M. Ongwen ne peut être tenu pour responsable, a plaidé son avocat à l’ouverture des déclarations de la défense devant la Cour basée à La Haye. TV5
Regain d’activité des groupes armés en RDC
Le week-end dernier, une dizaine de personnes ont été tuées dans la province de l’Ituri, dans le nord-est du pays. Ces actes de violence font craindre la résurgence du vieux conflit entre les groupes ethniques Hema (éleveurs) et Lendu (agriculteurs). Dans la province voisine du Nord-Kivu, le directeur de la prison de Kiwanja (Rutshuru) et son épouse ont été tués par balle dans la nuit de dimanche à lundi. Six « Maï maï » présumés ont par ailleurs été maîtrisés dimanche par les forces de sécurité alors qu’ils se trouvaient nus avec des armes blanches dans les rues de Butembo, selon la radio Okapi. Et au Sud-Kivu, l’armée a reconnu avoir opéré un repli stratégique dimanche face à des rebelles qui se sont emparés de petites localités dans le territoire de Fizi. Deutsche Welle
Elections en RDC: la liste des candidats officialise l’exclusion de Bemba et Katumbi
Le processus électoral en République démocratique du Congo aborde sa dernière ligne droite avec la publication mercredi de la liste définitive des candidats qui doit officialiser l’exclusion de deux poids lourds de l’opposition, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. Deux autres opposants, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, et le « dauphin » du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, sont les principales figures de la liste d’une vingtaine de noms que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit publier dans la journée, à 94 jours du scrutin. Cette liste ouvre la voie à la campagne électorale (à partir du 22 novembre) puis aux élections présidentielle, législatives et provinciales prévues le 23 décembre pour désigner le successeur du président Kabila, qui ne pouvait pas constitutionnellement se représenter. TV5
Niger: enlèvement d’un prêtre italien au sud-ouest de Niamey
Un prêtre italien a été enlevé lundi soir 17 septembre au Niger. Le père Pier Luigi Maccalli travaillait pour la Société des missions africaines à la paroisse de Bamoanga depuis onze ans, dans la commune de Makolondi, au sud-ouest du Niger et à 125 km de Niamey. Deux autres prêtres qui travaillaient avec lui sont sains et saufs. Les armées nigérienne et burkinabè ont lancé des recherches pour intercepter les ravisseurs. RFI
La liste des candidats officialise l’exclusion de Bemba et Katumbi en RDC
Le processus électoral en République démocratique du Congo aborde sa dernière ligne droite avec la publication mercredi de la liste définitive des candidats qui doit officialiser l’exclusion de deux poids lourds de l’opposition, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. Deux autres opposants, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, et le « dauphin » du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, sont les principales figures de la liste d’une vingtaine de noms que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit publier dans la journée, à 94 jours du scrutin. Cette liste ouvre la voie à la campagne électorale (à partir du 22 novembre) puis aux élections présidentielle, législatives et provinciales prévues le 23 décembre pour désigner le successeur du président Kabila, qui ne pouvait pas constitutionnellement se représenter. VOA
Au royaume de l’eSwatini, des élections parlementaires sans parti en lice
Les partis politiques ne sont pas autorisés à y participer, les meetings quasi-inexistants et les affiches de candidats rares: les élections parlementaires vendredi dans le minuscule royaume africain de l’eSwatini ne ressemblent à aucune autre. Pour les partisans de l’opposition dans l’ex-Swaziland, les élections se résument à une parodie de démocratie. « C’est totalement inapproprié de parler d’élections », estime Alvit Dlamini, à la tête du Ngwane National Liberatory Congress (NNLG), le plus ancien parti de l’eSwatini. « Des élections sont une compétition entre partis politiques. Mais ici, on assiste à une non-élection, un système de nomination par les royalistes. Si vous y participez, vous ne pouvez pas défendre vos idées politiques », explique-t-il à l’AFP. VOA
Au Cameroun, les réseaux sociaux au coeur de la présidentielle
Vidéos d’exactions commises sur le sol camerounais publiées sur Facebook, forte présence politique sur Twitter: pour la première fois au Cameroun, les réseaux sociaux sont au coeur de l’élection présidentielle, prévue le 7 octobre. Y prendront part neuf candidats, dont le président sortant Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, qui a annoncé dans l’été et de manière inédite sa candidature à une sixième réélection… sur Twitter. En 2011, date de la dernière présidentielle, seuls quelques candidats avaient utilisé les réseaux sociaux. Aujourd’hui, tous ou presque ont une équipe dédiée. Parmi les principaux challengers à Paul Biya, le candidat du Social Democratic Front (SDF, principal parti d’opposition) Joshua Osih va jusqu’à dialoguer avec les Camerounais sur la toile. Slate
Cote d’Ivoire: Débat sur la réforme de la CEI – Alassane Ouattara piégé
Le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara (ADO), doit se rendre à l’évidence. Il a été pris à ses propos mots. En effet, le 6 août et dans un discours, ADO avait promis une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). Tous ceux qui réclamaient, à cor et à cri, cette réforme, ont applaudi des deux mains. En rappel, la structure est décriée par l’opposition et plusieurs organisations de la société civile ainsi que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples qui la jugent déséquilibrée et décalée par rapport au paysage politique actuel. Alors qu’il était attendu sur la concrétisation de sa promesse, le locataire du Palais de Cocody a préféré la renvoyer aux calendes grecques. ADO a nuancé sa promesse en indiquant que la réforme de la CEI ne concerne que l’élection présidentielle de 2020. Et il insiste. A travers un de ses lieutenants de renom, Amadou Gon Coulibaly, ADO vient d’ajouter une couche à sa promesse : « le gouvernement engagera des consultations avec la classe politique après les municipales et régionales ». Le Pays
Liberia : mais où sont passés les 100 millions de dollars destinés à la Banque centrale ?
Alors que le pays dirigé par George Weah a un important besoin d’argent, voilà un événement qui tombe mal : la perte d’une somme de près de 100 millions de dollars. Là, elle se matérialise par des billets de banque qui étaient dans des « conteneurs et de sacs ». Destinés à la banque centrale, ceux-ci ont disparu si l’on en croit le gouvernement qui s’en est fait l’écho ce mardi, selon l’AFP. Une enquête a été ouverte et, selon le ministre de l’Information, Lenn Eugene Nagbe, celle-ci « a confirmé que le montant total de l’argent (disparu) est de 15 milliards de dollars libériens » (97 millions de dollars américains ou 83 millions d’euros). Le Point
Espionnage en Afrique : une concurrence féroce
Le continent africain reste-t-il le terrain de jeu favori des espions français ? Alors que les moyens manquent et que la concurrence des services de renseignement russes, chinois et israéliens est vive, les Français peuvent s’appuyer sur leurs anciens collègues, recyclés dans le privé. C’est leurs aventures que racontent Antoine Glaser et Thomas Hofnung dans leur dernier livre intitulé « Nos chers espions en Afrique » France 24
Malabo « exige » la restitution des 16 millions de dollars saisis dans la délégation du fils Obiang au Brésil
Alors que les autorités brésiliennes ont saisi vendredi plus de 16 millions de dollars en espèces et en bijoux dans les bagages de proches de Teodorin Nguema Obiang Mangue, le vice-président de Guinée équatoriale, Malabo fustige un « comportement inadéquat et inamical ». Vendredi 14 septembre, la douane brésilienne a trouvé près 1,5 million de dollars en espèces dans une valise et des montres de luxe d’une valeur estimée à 15 millions de dollars dans une autre. Ces valises était celles de la délégation de 11 personnes qui venait d’arriver à l’aéroport de Viracapos, à Campinas, près de Sao Paulo, avec un avion privé. Parmi elles se trouvait le vice-président de Guinée équatoriale, Teodorin Nguema Obiang Mangue, qui a quant à lui bénéficié de l’immunité diplomatique. Jeune Afrique
Boudée par les touristes, l’Afrique cherche à leur faire les yeux doux
L’Afrique séduit seulement 5% des touristes du monde entier malgré les pyramides, les chutes Victoria, les safaris ou ses plages désertes. Pour utiliser au mieux son potentiel, elle doit miser sur l’écotourisme et se stabiliser politiquement, estiment les experts. « Les pays qui ont réussi (dans le tourisme) sont ceux qui ont fait ces choix », explique la directrice générale de l’Association du tourisme en Afrique (ATA), Naledi Khabo, lors d’une conférence du secteur organisée par Airbnb la semaine dernière au Cap. Elle en veut pour preuve les exemples de la Tanzanie et du Rwanda, « très attractifs pour certains voyageurs ». Le nombre de touristes en Tanzanie, qui propose des safaris respectueux de l’environnement et des lodges neutres en émission de carbone, a plus que doublé depuis 2006 à plus d’un million. TV5